Dietrich Fischer-Dieskau

 
Dietrich Fischer-Dieskau
1925 - 2012
 

Artiste, Chanteur, Chef d'orchestre, Musicien (Art, Musique).

Nationalité allemande Allemand, né le 28 mai 1925 et mort le 12 mai 2012

86 ans Mort à l'âge de 86 ans (de quoi ?).

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Biographie

Dietrich Fischer-Dieskau, né Albert Dietrich Fischer von Dieskau à Berlin le 28 mai 1925 et mort le 18 mai 2012 à Berg, en Bavière, est un baryton allemand, également chef d'orchestre et musicologue.

Cet artiste lyrique du XXe siècle demeure l'un des plus grands interprètes de la musique vocale. Sa carrière fut impressionnante entre toutes par sa durée, par la quantité des oeuvres enregistrées, et enfin par la qualité et la diversité des répertoires abordés. Parcours exceptionnel d'un homme qui a toujours su conjuguer excellence et éclectisme.

Fils d'Albert Fischer, pasteur et proviseur, le jeune berlinois est très tôt fasciné par les textes poétiques de Goethe et Schiller qu'il déclame dans la cour de l'école. Il vient dès l'âge de neuf ans à l'étude de la musique, par l'entremise de sa mère, l'institutrice Dora von Dieskau, qui l'emmenait aux concerts. La musique était une tradition familiale ancienne, puisqu'en 1742 un certain Carl Heinrich von Dieskau fut le commanditaire de la cantate burlesque dite Cantate des Paysans (Mer hahn en neue Oberkeet : « Nous avons un nouveau gouvernement ») de Jean-Sébastien Bach (BWV 212).

D'abord versé dans les lettres, le jeune homme est amateur de théâtre et diseur de textes. De formation humaniste, il est enrôlé dans l'armée allemande. Emprisonné en Italie durant la Seconde Guerre mondiale, il fait ses premières armes musicales avec une partition de Johannes Brahms pour toute munition, et des garnisons de soldats pour tout public.

Dès 1942, Georg Walter, son professeur, détecte des compétences hors du commun chez le jeune homme de 17 ans. L'élève entreprend de déchiffrer les cantates de Jean-Sébastien Bach au piano puis commence l'étude de lieder. Ses capacités vocales naturelles l'amènent à développer un registre de baryton lyrique capable des nuances les plus douces, malgré une attirance première pour les rôles de Heldentenor (ténor héroïque). Il donna son premier concert avec le Voyage d'hiver (Winterreise), cycle de lieder de Franz Schubert, sous le bombardement de 1942 qui dévasta Berlin.

Ses premiers enregistrements, difficiles à trouver aujourd'hui, sont Schwanengesang ("Le Chant du cygne") et Winterreise de Schubert pour le RIAS (la radio occidentale) de Berlin en 1947, alors qu'il est encore inscrit comme élève du professeur Hermann Weissenborn au conservatoire de Berlin.

S'ensuivit un début de carrière à la radio et à l'opéra, sur les scènes de Munich et de Vienne, où sa haute stature et son physique lui permettaient d'aborder le rôle du Marquis de Posa dans Don Carlo de Giuseppe Verdi.

Sa carrière prit son essor lorqu'il rencontra le chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler en 1950 lors du festival de Salzbourg : Furtwängler l'auditionna et fut subjugué par le jeune baryton. Ils donnèrent ensemble, durant le festival de Salzbourg de 1951, les Lieder eines fahrenden Gesellen (« Chants d'un compagnon errant ») de Gustav Mahler. Interprétation extraordinaire qui lança la carrière internationale du jeune homme (trésor du catalogue EMI). Furtwängler le fera ensuite chanter dans le Requiem de Brahms en 1951, Tristan et Isolde de Richard Wagner en 1952 et la Passion selon saint Matthieu de Bach en 1954. Dietrich Fischer-Dieskau fut profondément marqué par la personnalité du chef d'orchestre allemand, il déclara, beaucoup plus tard, en parlant de Wilhelm Furtwängler:

« Il a dit une fois que la chose la plus importante pour un artiste de scène était de constituer avec le public une communauté d'amour pour la musique, de créer un sentiment commun entre des venues de tellement d'endroits différents et avec des sentiments aussi divers. En tant qu'interprète, j'ai vécu toute ma vie avec cet idéal. »

Il rencontre les plus grands courants musicaux de la seconde moitié du XXe siècle, et enregistre les répertoires variés allant du baroque de Telemann aux rôles verdiens, jusqu'à la musique contemporaine d'Olivier Messiaen ou Othmar Schoeck. Anecdotiquement, il fut le premier chanteur allemand à se produire en Israël accompagné de Daniel Barenboïm, à l'auditorium Mann de Tel Aviv et fut heureux, en 1971, de montrer que la culture germanique ne correspondait pas à l'image qu'avait voulu en donner le régime nazi. Le violoniste Yehudi Menuhin avait pour lui la plus vive admiration.

Celui qui connait plus de 1 500 lieder — de Brahms, Schubert, Schumann, Hugo Wolf, Gustav Mahler — a chanté autant d'oeuvres sous la direction des plus grands chefs de son temps : Wilhelm Furtwängler, Ferenc Fricsay, Herbert von Karajan, Otto Klemperer, Eugen Jochum, Georg Solti, George Szell, Rafael Kubelik, Karl Richter. Dietrich Fischer-Dieskau fut accompagné des pianistes les plus célèbres comme par exemple Wolfgang Sawallisch (qui l'a ensuite dirigé), Sviatoslav Richter, Alfred Brendel, Murray Perahia ou Herta Klust. La plus longue collaboration fut celle de l'anglais Gerald Moore. Tardivement, le jeune Hartmut Höll lui permit de revisiter les répertoires qui firent sa notoriété et d'explorer les oeuvres de compositeurs plus confidentiels mais non moins importants.

L'histoire de la musique enregistrée du XXe siècle retiendra sûrement son apport encyclopédique dans le domaine du lied. Au sommet de sa carrière, il enregistra pour la Deutsche Grammophon en 1968 l'intégrale des 600 lieder de Schubert. Puis ceux de Wolf, de Schumann, de Brahms, de Liszt, avec un souci documentariste. Elle retiendra aussi de très belles interprétations de Bach dans les Passions (Jésus, les airs de basse), dans les grands airs de concert de Mozart, dans les créations d'oratorios du XXe siècle comme ceux de Benjamin Britten pour lequel il donna la première fameuse de son War Requiem (Requiem de guerre). Il restera l'interprète masculin de référence de tout le répertoire mahlérien, notamment dans les parties substitutives des mezzos comme le fameux Das Lied von der Erde (Le chant de la terre) dirigé par Leonard Bernstein, par exemple.

Elle retiendra aussi des oeuvres lyriques théâtrales comme celles de Richard Strauss, le rôle de Mandryka dans Arabella dont il incarnait « le » baryton par excellence, au parler chatoyant et l'aigu noble. Il a marqué certains rôles mozartiens comme celui du comte Almaviva des Noces de Figaro au Festival de Salzbourg durant vingt-cinq années ; des rôles verdiens (Rigoletto, Posa), et surtout wagnériens : Wolfram dans Tannhäuser, Hans Sachs dans Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg) ou son poignant Amfortas dans Parsifal. Le metteur en scène Wieland Wagner disait à propos de son interprétation à Bayreuth : « l'accomplissement de ce que je voulais atteindre ».

Il fut l'interprète de grandes oeuvres du XXe siècle, dont il contribua à la découverte par sa notoriété et son apport musical : les opéras Doktor Faust de Ferrucio Busoni, Wozzeck d'Alban Berg, Saint François d'Assise d'Olivier Messiaen. Il créa de nombreux rôles du répertoire contemporain, notamment pour Igor Stravinsky ou l'Allemand Aribert Reimann. Il n'a pas craint, dès les années cinquante, de chanter des oeuvres du répertoire baroque, à une époque où le monde musical considérait ce style comme mineur.

Ce cerveau musical dirige aujourd'hui — à 80 ans passés — des oeuvres de Tchaïkovski, Hugo Wolf, Gustav Mahler, Richard Wagner... Mais l'homme est éclectique et semble ne pas tenir en place. En fait, il creuse un même sillon de façon très disciplinée : épris de peinture, qu'il pratique et expose avec grand sérieux, il a écrit plusieurs essais de réflexion musicologique sur Wagner, Friedrich Nietzsche, Robert Schumann, Franz Schubert... et enseigne avec beaucoup de soin l'art du lied à travers le monde.

La grande mezzo-soprano Christa Ludwig fait une remarque intéressante concernant sa carrière ; elle dit : « Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le public allait aux récitals de Fischer-Dieskau pour prier et pleurer. » Ce témoignage éclaire bien la dimension que l'histoire de l'Allemagne a conférée à un tout jeune chanteur au sortir de la guerre.

Pour quiconque a écouté cet interprète au concert ou même en disque, Dietrich Fischer-Dieskau a proposé des interprétations marquantes, non seulement en raison de son timbre vocal, reconnaissable entre tous, ou de son phrasé, ciselé quelle que soit la langue chantée, mais surtout en raison de la clarté de sa lecture interprétative, qu'il mettait toujours au service du compositeur et de la musique.

Professeur d'interprétation musicale à la Hochschule der Künste (« École supérieure des arts ») de Berlin depuis 1983, il mit fin à sa carrière de chanteur en décembre 1992, pour se consacrer à la direction d'orchestre et à la peinture.

Dietrich Fischer-Dieskau est père de trois garçons, nés de sa première épouse, Irmgard Poppen (violoncelliste disparue en 1963). Il a par la suite épousé la soprano Julia Varady.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Allemande Drapeau allemand
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Dietrich Fischer-Dieskau
  • Nom complet : --
  • Prénom : Dietrich
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Fischer-Dieskau
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : Albert Dietrich Fischer von Dieskau

Naissance

  • Date de naissance : 28 mai 1925
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Date de mort : Samedi 12 mai 2012
  • Lieu de mort : --
  • Âge de mort : 86 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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Anonyme 69859 Il est enterré dans la capitale autrichienne, au cimetière de Grinzing.
Répondre - il y a 5 ans

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