Jean-Marie Vianney

 
Jean-Marie Vianney
1786 - 1859
 

Religieux (Religion).

Nationalité française Francais, né le 8 mai 1786 et mort le 4 avril 1859

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Biographie

Jean-Marie Baptiste Vianney, dit le Curé d'Ars ou le saint Curé d'Ars, est né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, et mort le 4 août 1859 à Ars-sur-Formans. Il fut curé de la paroisse d'Ars (alors Ars-en-Dombes, aujourd'hui Ars-sur-Formans) pendant 41 ans.

Il a été nommé patron de tous les curés de l'Univers par le pape Pie XI en 1929.

Jean-Marie Vianney est né dans une famille de cultivateurs originaire de Dardilly, dans la région lyonnaise.

Lors de la Révolution, l'abbé Jacques Rey, curé de Dardilly, prête serment à la Constitution civile du clergé en 1790. Cependant, le pape Pie VI désavouera la constitution en mars 1791;

Tout comme la plupart des fidèles, les Vianney gardent leur confiance à leur curé et c'est donc en assistant à la messe d'un « prêtre jureur » que Jean-Marie fait ses premiers progrès en piété.

Bientôt, toutefois, la famille Vianney apprend le caractère schismatique de l'abbé Rey et entre en relations avec un prêtre réfractaire à la Constitution civile du clergé, que le vicaire général de Lyon a envoyé comme missionnaire clandestin à Écully, village voisin de Dardilly. C'est ce prêtre réfractaire qui fait faire à Jean-Marie, âgé de treize ans, sa première communion (1799).

Les missionnaires interrompent en 1801 leur présence à Écully et il est donc à supposer que Jean-Marie, qui ne fréquentait plus l'église du curé de Dardilly, resta plusieurs années sans entendre la messe.

En 1802, le premier consul Napoléon Bonaparte, désirant rétablir la paix religieuse en France, signe un concordat avec le pape Pie VII, récemment élu. L'abbé Rey adhère au Concordat et redevient le curé légitime de Dardilly. Le schisme des uns, la clandestinité des autres appartiennent au passé.

La commune de Dardilly était restée sans instituteur depuis le début de la Révolution et la majorité des enfants ne savaient ni lire ni écrire. Fin 1803, la municipalité désigne un nouvel instituteur, dont Jean-Marie Vianney, alors âgé de 17 ans, fréquente l'école.

L'abbé Charles Balley, curé « concordataire » d'Écully depuis 1803 et voué, selon la tradition génovéfaine, à la formation des prêtres (il prépare ses quelques élèves au grand séminaire de Lyon, rouvert depuis peu), accueille le très peu instruit mais ardent Jean-Marie, avec toute sa bienveillance, durant l'hiver 1806-1807, dans la petite école presbytérale qu'il a fondée. C'est un élève médiocre, surtout parce qu'il a commencé à étudier très tard. Il éprouve de grandes difficultés, et ses connaissances se limitent à un peu d'arithmétique, un peu d'histoire et un peu de géographie. L'étude du latin est pour lui un supplice bien qu'il soit aidé par son condisciple Mathias Loras, futur premier évêque missionnaire de Dubuque, qui lui donne quelques leçons. L'abbé Balley, cependant, connaissant sa piété et les mortifications qu'il s'inflige, ne doute pas de sa vocation.

La guerre d'Espagne réclame alors beaucoup de soldats et Jean-Marie est enrôlé en 1809. Il a 23 ans. Les étudiants ecclésiastiques étaient exemptés du service militaire, mais il est possible que les vicaires généraux aient pensé que, vu la grande ignorance de Jean-Marie Vianney, le présenter comme étudiant aurait pu sembler frauduleux.

Jean-Marie déserte. Il existe de cette désertion deux versions, dont chacune a pour elle plusieurs témoins. Selon l'une, Jean-Marie Vianney, qui avait été malade et était encore convalescent, éprouva des difficultés à rejoindre son régiment, s'égara et, pour ne pas être puni comme déserteur, accepta la proposition d'un paysan de le cacher sous un faux nom, comme instituteur dans son village. Selon l'autre version, la désertion fut délibérée. Même les témoins qui présentent la désertion comme quasi involontaire font état de la répugnance que la guerre d'Espagne inspirait au jeune Vianney, qui, comme la plupart des catholiques, croyait cette guerre contraire à la volonté de Dieu.

Il s'installe sous un faux nom au village des Noës et y donne des leçons aux enfants dans diverses familles. Le maire et le curé sont au courant de sa situation irrégulière et, d'ailleurs, ne craignent rien des habitants du village, qui, comme la plus grande partie de la population paysanne de la région, sont disposés à protéger les réfractaires.

Quand, le 25 mars 1810, Napoléon signe un décret amnistiant les insoumis à condition qu'ils se mettent à la disposition des autorités départementales, Jean-Marie Vianney, par une décision dont le caractère délibéré ne fait cette fois aucun doute, décide de rester déserteur.

Les autorités impériales, qui refusent de croire que le père de Jean-Marie ignore la cachette de son fils, lui infligent de lourdes amendes pour faire pression sur lui et, finalement, le jeune frère de Jean-Marie accepte de servir à sa place contre une indemnité payée par le père. Il semble que le père ait tenu grief à Jean-Marie de sa conduite en cette affaire.

N'étant plus déserteur, Jean-Marie peut regagner l'école presbytérale d'Écully. En 1812, l'abbé Balley le présente au petit séminaire de Verrières, qui avait été ouvert clandestinement, un décret de Napoléon ayant limité à un par département le nombre des petits séminaires.

Il est très faible en philosophie, bien qu'on lui donne des leçons particulières de cette branche en français, alors qu'elle s'enseigne normalement en latin. Comme tous ses condisciples peu doués, il est dispensé de l'année de physique et envoyé directement faire sa théologie au grand séminaire Saint-Irénée de Lyon. Il est à charge de l'établissement, son père ayant refusé de participer aux frais de pension. Jugé trop faible, il est renvoyé chez son curé. Toutefois, l'abbé Balley persuade les vicaires généraux que la piété de Vianney est assez grande pour suppléer à son ignorance et le séminariste est ordonné prêtre par Mgr Simon le 13 août 1815 au grand Séminaire de Grenoble, installé alors rue du Vieux Temple, dans l'ancien couvent des Minimes de Grenoble.

Il est alors envoyé à Écully comme vicaire de M. Balley. Après la mort de celui-ci, il est nommé en 1818 chapelain d'Ars, village de la Dombes d'environ deux cents habitants, dans le département de l'Ain. Ses fidèles l'appellent leur curé, bien qu'il n'ait pas ce titre officiellement, car Ars, qui n'est encore qu'une simple chapellenie rattachée à la paroisse de Misérieux, ne deviendra une paroisse qu'en 1821.

Les habitants d'Ars savent bientôt que leur «curé» mène une vie austère, mangeant peu et donnant tout ce qu'il a, et ils le voient passer de nombreuses heures en prière à l'église, avec une expression qui leur fait penser qu'il voit le Christ. Ils en concluent que c'est un saint. Ils l'aiment pour sa gaieté, son affabilité, sa bonté et sa charité. Sa réputation de ne presque pas manger ni dormir, de prier jour et nuit et de donner tout ce qu'il a s'étend très vite aux villages alentour.

À l'arrivée de l'abbé Vianney, l'école d'Ars, qui a pour seul local une pièce lépreuse, est tenue par un instituteur étranger au village qui ne fait la classe qu'en hiver. L'enseignement y est médiocre, la formation morale et religieuse est négligée et, chose qui déplaît beaucoup à l'abbé Vianney, les garçons et les filles sont ensemble. Afin de remédier à cette situation, il décide de fonder une école de filles. Pour enseignantes, il ne veut pas de religieuses, qui « sont trop dames », mais des filles de la campagne qu'il aura formées lui-même. Il distingue deux jeunes filles, Catherine Lassagne et Benoîte Lardet, et les envoie à Fareins dans un pensionnat de soeurs où elles acquièrent en quelques mois de maigres connaissances. Leur formation d'institutrices est incomplète, mais l'abbé Vianney est surtout soucieux de l'instruction morale et religieuse des enfants. Avec l'aide de bienfaiteurs, suppose-t-on, il achète une petite maison et, en 1824, y ouvre son école de filles sous le nom de « Maison de la Providence ». Il en nomme « directrices » Catherine Lassagne, Benoîte Lardet et Jeanne-Marie Chanay, qui, n'ayant pas de formation d'institutrice, sera vouée aux travaux manuels. L'école étant gratuite, des familles des paroisses voisines y envoient leurs enfants. On accepte bientôt des pensionnaires (que l'école ne nourrit pas). Des bienfaiteurs fortunés fournissent des revenus réguliers à l'oeuvre, ce qui permet d'agrandir la maison et d'accueillir des filles pauvres ou orphelines, même âgées de vingt ans, qui sont nourries, instruites et entretenues gratuitement.

À la « Providence », le curé d'Ars prend sa part des plus humbles besognes. Par exemple, il tient à participer à la vidange des fosses d'aisance, tantôt comme spectateur et tantôt comme acteur.

Vers 1827, la paroisse d'Ars – dont l'état religieux à l'arrivée de l'abbé Vianney est décrit dans la section La pastorale du curé d'Ars – est « convertie » : de nombreux pécheurs sont revenus à Dieu et la pratique religieuse est devenue plus régulière. Ces résultats ne sont pas dus uniquement à l'action du curé d'Ars : les missions, à Ars comme dans les environs, ont produit une importante recrudescence de la ferveur religieuse. Ars, toutefois, va prendre une place exceptionnelle.

Très tôt, en effet, la réputation d'extrême austérité du curé, les diableries dont on le dit victime et les miracles qu'on lui attribue attirent vers Ars un nombre de plus en plus grand de personnes désireuses de se confesser au saint. Ce mouvement, qu'on appelle le pèlerinage d'Ars, s'amplifie surtout de 1830 à 1835 et se maintiendra jusqu'à la mort du curé.

Pour détourner de sa personne la vénération des pèlerins, l'abbé Vianney crée dans son église une chapelle de sainte Philomène et c'est à cette sainte qu'il attribue désormais les grâces accordées aux visiteurs. Cette mise du pèlerinage sous la protection d'une sainte qui allait être rayée du calendrier en 1961 est, selon l'abbé Laurentin, un trait d'« humour de Dieu ».

L'afflux des étrangers rend bientôt impossible à l'abbé Vianney d'exercer pleinement à la fois ses tâches de curé et celles de confesseur et prédicateur des pèlerins. Il désire être délivré de la charge paroissiale et propose qu'on lui adjoigne l'abbé Raymond, dont il a naguère favorisé l'entrée au séminaire et pour qui il a de la sympathie.

L'évêché de Belley donne satisfaction au curé d'Ars. Aux termes d'une convention conclue en septembre 1845 entre l'abbé Vianney, le maire d'Ars et un représentant de l'évêché, l'abbé Vianney conserve le titre et les droits de curé d'Ars mais l'administration spirituelle de la paroisse est placée sous la responsabilité personnelle de l'abbé Raymond. Les habitants d'Ars acceptent mal que le curé n'ait plus la pleine direction de la paroisse, d'autant plus qu'on sait que l'abbé Raymond n'est pas très aimé dans la paroisse d'où il vient. Le curé « se laisse aller » à exprimer de l'inquiétude sur ce que vont devenir ses paroissiens privés de sa sollicitude et laisse entendre qu'il revient sur son désistement. C'est dans cette situation équivoque que l'abbé Raymond s'installe comme coadjuteur du curé d'Ars le 25 septembre 1845.

Aux dires de la plupart des témoins, l'abbé Raymond est un ecclésiastique excellent, mais autoritaire et dépourvu de tact. Il a été chargé par l'évêque de mettre un peu d'ordre et d'organisation dans les affaires d'Ars, et notamment de veiller à ce que les sommes d'argent recueillies auprès des pèlerins ne soient pas données sans discernement, comme le curé d'Ars avait tendance à le faire, à des gens qui n'en avaient pas besoin. L'évêque aurait même demandé à l'abbé Raymond de surveiller l'emploi des honoraires de messes. Les honoraires de messes versés par les pèlerins étaient en effet importants. Dans les six dernières années de la vie du curé d'Ars, il y en avait pour trente-six mille messes par an, soit une moyenne annuelle d'une centaine de messes par jour, et il arrivait au curé d'Ars de faire des emprunts aux honoraires de messes et de prier des bienfaiteurs de l'aider à rembourser.

L'abbé Raymond exécute ses missions d'une façon qui lui vaut la désapprobation des proches du curé. On l'accuse de multiplier les scènes pénibles en contrariant sans cesse le curé, qui en est parfois réduit à lui cacher les bonnes oeuvres auxquelles il consacre l'argent donné par les pèlerins. Ainsi, le frère Athanase, directeur de l'école des garçons d'Ars, écrira en 1851 à son supérieur que le curé lui donne parfois des honoraires de messes à l'insu de l'abbé Raymond, qui, lui, porte les honoraires de messes à l'évêché. Néanmoins, tant que l'abbé Raymond sera en fonction à Ars, l'abbé Vianney lui témoignera de l'affection et refusera qu'on se plaigne de lui auprès de l'évêque. Il menace même l'évêque de se retirer chez ses parents si l'abbé Raymond est remplacé.

Outre son autoritarisme et son manque de tact, l'abbé Raymond avait un autre trait de caractère qui pouvait le rendre impopulaire : il était très critique envers les allégations de faits surnaturels.

La « Providence » prête le flanc à bien des critiques : l'école n'a qu'une salle de classe pour les grandes, moyennes et petites élèves, les maîtresses ne sont pas très instruites elles-mêmes, l'ordre et la propreté laissent à désirer. La comparaison avec les écoles tenues par des congrégations enseignantes est cruelle pour la « Providence », qui n'est d'ailleurs pas très bien vue des autorités académiques. Toutes ces raisons, jointes au fait que l'oeuvre ne survivrait sûrement pas au curé d'Ars, qui la tient à bout de bras, font que l'évêque désire que la « Providence » soit cédée à des religieuses. Le curé d'Ars fait longtemps traîner les choses – « Je pense que Monseigneur voit la volonté de Dieu en cela, mais je ne la vois pas. » – mais l'évêché finit par lui envoyer le vicaire général et la supérieure générale de la Congrégation de Saint-Joseph et, le 5 novembre 1847, le curé d'Ars cède à la supérieure générale les bâtiments, les terres et les rentes de la « Providence », avec effet le 5 mai 1848.

En 1849, il fait une fondation permettant de confier l'école des garçons aux Frères de la Sainte Famille de Belley pour qu'ils y enseignent gratuitement. En ayant recours aux bienfaiteurs et en vendant tout ce qu'il possède, il constitue un capital qui atteint finalement 20 000 francs et que l'évêché place à 4 %. Les intérêts de la somme placée, joints au traitement que les Frères recevront du gouvernement, leur permettront d'enseigner gratuitement. Les Frères et l'évêché seront un certain temps en conflit à qui détiendrait le capital. Finalement, ce sont les Frères qui auront gain de cause.

Le 24 septembre 1850, Maximin Giraud, qui avait été quatre ans auparavant un des deux enfants témoins de l'apparition de la Vierge à La Salette, est amené à Ars par des partisans du « baron de Richemont », qui cherchent à faire cautionner le prétendu Louis XVII par Maximin, et Maximin par le curé d'Ars. Le motif qu'ils donnent de leur visite est le désir de voir le saint homme confirmer la vocation de Maximin. Le curé d'Ars s'était montré jusque là très confiant dans l'apparition, non encore reconnue, de La Salette mais, après son entretien avec Maximin, il change d'attitude. Mgr de Bruillard, évêque de Grenoble, qui s'apprête à reconnaître l'apparition, lui écrit : « Vous ne pouvez vous mettre en une sorte d'opposition publique avec moi, sans avoir la bonté de me donner connaissance de vos raisons ». Le curé d'Ars répond par une lettre qui contient ces mots : « Le petit m'ayant dit qu'il n'avait pas vu la Sainte Vierge, j'en ai été fatigué un couple de jours». Mgr de Bruillard reconnaît néanmoins l'apparition en 1851, ce qui mécontente Mgr de Bonald, archevêque de Lyon, qui a visité en personne le curé d'Ars et tient de lui que Maximin a déclaré « n'avoir rien vu ». En 1854, Mgr Ginoulhiac, successeur de Mgr de Bruillard à l'évêché de Grenoble, publie un mandement où il donne de l'incident d'Ars une explication favorable à l'authenticité de l'apparition de La Salette. Un prêtre lit ce passage du mandement au curé d'Ars, qui interrompt la lecture et dit : « Ce n'est pas cela. » Néanmoins, sa position de négateur d'une apparition reconnue l'angoisse. En 1858, souffrant d'une peine intérieure depuis plusieurs jours, il demande à la Vierge de l'en délivrer à titre de preuve de la vérité de l'apparition de La Salette. La peine intérieure disparaît et, dans son action de grâces, il demande une seconde preuve : le tirer d'un embarras financier. Il trouve l'argent nécessaire – un témoin précise : « dans son tiroir » – et il conclut que l'apparition de La Salette est authentique.

En 1852, l'évêque de Belley vient à Ars pour donner au curé le camail de chanoine honoraire. Le curé, qui s'estime indigne de cette distinction, n'a pas l'intention de porter le camail et le vend pour cinquante francs. Ayant appris que cette vente a peiné l'évêque, il lui envoie 6 600 francs et lui explique que s'il a vendu le camail, c'est parce qu'il avait besoin de cinquante francs pour compléter une fondation. (Au sujet des sommes importantes qui passaient par les mains du curé, voir la section « L'avare pour le bon Dieu » : le curé d'Ars et l'argent.)

En 1855, sur proposition du sous-préfet de Trévoux, marquis de Castellane, du préfet de l'Ain, comte de Coëtlogon, et du ministre de l'Instruction publique et des Cultes, Fortoul, l'Empereur nomme l'abbé Vianney chevalier de la Légion d'honneur. Comme aucune rente n'est associée à cette décoration, le curé répond au maire d'Ars qui lui annonce la nouvelle : « Dites à l'Empereur qu'il garde sa croix, puisque les pauvres n'auront rien à y gagner » et il ne paie pas les droits de douze francs nécessaires à la réception de la croix. Son vicaire les paie à sa place sans le lui dire et le curé a la surprise de recevoir tout de même la croix.

Durant toute sa vie de prêtre, le curé d'Ars est hanté par la crainte d'être indigne de son ministère, notamment à cause de son ignorance. Il est d'ailleurs persuadé que le péché d'ignorance enverra en enfer plus de gens que tous les autres péchés ensemble. Craignant d'être cause que des paroissiens ne se damnent et d'être pour cela damné avec eux, il aspire à n'être plus curé et à se retirer dans la solitude afin de prier pour les pécheurs. Il sait que des prêtres estiment qu'il n'a pas assez de science pour exercer le ministère correctement. Son désir de quitter Ars, qui se fait déjà précis à partir de 1827 ou 1828, s'avive quand, en 1831, certains habitants l'accusent d'être le père de l'enfant d'une fille-mère qui a accouché dans une maison attenante à la cure. Cette mère célibataire, Catherine Chaffangeon, était la fille de Louis Chaffangeon, un paroissien que le curé d'Ars avait en haute estime et dont il a rendu célèbres les mots décrivant sa prière dans l'église : « Je L'avise et Il m'avise ». La fille-mère ne semble pas avoir confirmé l'accusation portée contre le curé.

Deux fois au moins, l'abbé Vianney tente de fuir Ars. Lors d'une tentative faite en 1843, on constate que la brève absence du curé provoque un tarissement de l'afflux des pèlerins qui met la « Providence » en difficultés financières. La dernière tentative de fuite a lieu en 1853. Le curé d'Ars a soixante-sept ans et est tourmenté par la maladie. L'évêque a procédé au remplacement de son auxiliaire, l'abbé Raymond, nommé dans une autre paroisse. Le départ de l'abbé Raymond décide le curé d'Ars à fuir chez son beau-frère, à Lyon, dans l'espoir d'arracher ainsi à l'évêque de Belley sa mise à la retraite. Cependant, le nouveau vicaire, les Frères, les paroissiens et les pèlerins font échec à sa tentative et le décident à rester. Quelques semaines après la fuite manquée, l'évêque de Belley, Mgr Chalandon, vient à Ars notifier au curé que la permission de se retirer lui est refusée.

En 1857, Mgr de Langalerie succède à Mgr Chalandon à l'évêché de Belley. Le curé d'Ars écrit au nouvel évêque : « Monseigneur, je deviens toujours plus infirme, il faut que je passe une partie de la nuit sur une chaise ou bien me lever trois ou quatre fois dans une heure. Je prends des étourdissements dans mon confessionnal, où je me perds deux ou trois minutes. Les médecins ne voient d'autre remède que le repos. Je pense que Votre Grandeur trouvera bon que j'aille passer quelque temps chez mes parents. Vu mes infirmités et mon âge, je veux dire adieu à Ars pour toujours. »

Mgr de Langalerie, pas plus que son prédécesseur, ne permet au curé d'Ars de prendre sa retraite. Mgr Fourrey fait là-dessus ce commentaire : « Taxerons-nous de dureté Mgr de Langalerie ! Pour tout autre, il n'eût pas hésité : on ne contraint pas à un ministère aussi écrasant un prêtre usé par l'âge, miné par la maladie, torturé par les infirmités. Mais le cas de M. Vianney était trop exceptionnel pour qu'on se décidât, par compassion, à lui laisser la liberté de partir : Dieu même le voulait cloué à son confessionnal comme au bois d'une croix. Si bon qu'il fût, l'évêque ne se laissa pas attendrir. Il fallait, fût-ce la mort dans l'âme, que le Curé acceptât de rester jusqu'au bout à Ars. »

Souvent tenté de désespoir mais toujours enivré de l'amour divin, l'abbé Vianney reste donc à Ars, où il meurt le 4 août 1859. La veille de sa mort, son auxiliaire, le missionnaire Toccanier, lui a fait faire un testament aux termes duquel tout son avoir est légué au supérieur des missionnaires.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

  • Activités principales : --
  • Autres activités : Religieux
  • Domaines : Religion

Noms

  • Nom usuel : Jean-Marie Vianney
  • Nom complet : --
  • Prénom : Jean-Marie
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Vianney
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : le Curé d'Ars, Le saint curé d'Ars, Jean Marie Vianney, saint jean-marie vianney

Naissance

  • Date de naissance : 8 mai 1786
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 72 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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