Vladimir Volkoff

 
Vladimir Volkoff
1932 - 2005
 

Artiste, Écrivain (Art, Littérature).

72 ans Mort à l'âge de 72 ans (de quoi ?).

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Biographie

Vladimir Volkoff, né à Paris le 7 novembre 1932, et mort dans sa maison de Bourdeilles (Dordogne) le 14 septembre 2005 (à 72 ans), est un écrivain français, auteur de nombreux romans ayant trait notamment à l'histoire russe, à la guerre froide et à la guerre d'Algérie, d'essais consacrés à la désinformation, mais également dramaturge, poète, biographe et traducteur. Sa langue de prédilection pour l'écriture est le français, mais il a publié des romans en anglais et des textes en russe.

Sous le nom de Lieutenant X, il est également l'auteur de séries de romans policiers pour la jeunesse : Langelot et Larry J. Bash. Pour la série Larry J. Bash, il fait croire qu'il est le traducteur et utilise le pseudonyme de Gil Hérel. Il a écrit sous d'autres pseudonymes : Victor Duloup (Volkoff signifie « fils du loup » en russe), Basile Septime, Lavr Divomlikoff (anagramme de Vladimir Volkoff) et Rholf Barbare.

Les Volkoff, d'origine tatare, ont servi les tsars depuis Ivan le Terrible. Le grand-père de Vladimir Volkoff, « le général Vladimir Aleksandrovitch Volkoff a disparu pendant la révolution, probablement fusillé par les bolcheviks après avoir commandé la garnison d'Omsk sous le gouvernement de l'amiral Koltchak1 ». Par sa famille maternelle, les Porokhovstchikoff, Volkoff est le petit-neveu du compositeur Tchaïkovski. Son grand-père, Ioury Serguéïévitch, sapeur, est mort en France en 1937, après avoir été prisonnier en Allemagne, appris l'horlogerie en captivité, décrotté des wagons à bestiaux à Metz, et travaillé comme ajusteur chez un facteur d'orgues.

Ses parents, échappés de la Révolution et émigrés en France, se rencontrent et se marient à Paris. Son père Nicolas travaille comme laveur de voiture et gardien de nuit dans un garage, et sa mère Tatiana comme brodeuse.

Volkoff vit ses premiers mois dans une maison de la rue Olivier de Serres, dans le quinzième arrondissement de Paris, puis dans un pavillon de Vanves, l'un comme l'autre démolis depuis. Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père, engagé dans la Légion étrangère, est fait prisonnier. Vladimir Volkoff vit à Barenton, dans la Manche, avec sa mère, dans une maison sans chauffage, ni électricité, ni eau courante. Il va à l'école du village, puis au collège de Domfront dans l'Orne.

Sa mère, tout en surveillant ses études françaises, lui donne tous les éléments d'une éducation russe. L'enfant grandit entre deux alphabets, deux calendriers où les deux fêtes de Pâques tombent rarement le même dimanche et celle de Noël à treize jours d'écart, deux civilisations à absorber. Il apprend à penser dans une autre langue que celle de ses interlocuteurs.

Rentré à Paris, il fréquente le lycée Claude Bernard, et s'il est capable, très vite, d'écrire de courts poèmes en russe, c'est en français qu'il s'embarque pour l'aventure littéraire qui durera toute sa vie. Il fait ses études supérieures à la Sorbonne, où il obtient une licence de lettres classiques, puis un doctorat de philosophie à l'université de Liège.

En 1955, Volkoff s'installe avec sa mère à Amiens, où il a trouvé une place de professeur d'anglais dans un collège de jésuites. « Des différends de famille firent que mes parents se séparèrent et que, rigoureux jusqu'à la cruauté, je ne revis plus jamais mon père ». Plus tard, le père, gravement malade, lira avec plaisir la série des Langelot. Le père et le fils reprennent contact. « Nous nous pardonnâmes du fond du coeur ce que nous avions à pardonner ». Avec la relation père-fils d'autant plus essentielle pour le chrétien Volkoff qu' « elle est à l'image de la jointure Dieu le Père-Dieu le Fils », le pardon demandé et reçu est un autre thème essentiel de l'oeuvre de Volkoff.

En 1957, son sursis d'incorporation expire et il part pour le service militaire. Volontaire pour servir en Algérie, il est d'abord affecté dans le Sud tunisien et termine l'école de Cherchell dans un bon rang. Le 7 juin 1958, il est nommé officier. « Je pris à cet instant la décision de m'assumer pleinement en tant que Français, puisque des vies françaises me seraient confiées (sans que cela me rendît en rien moins Russe) ». Décidé à rester en Algérie, Volkoff choisit l'Encadrement de la jeunesse algérienne, supprimé aussitôt créé. Il est alors affecté au 22e régiment d'infanterie coloniale qui garde la frontière marocaine. Sa connaissance de plusieurs langues le fait affecter dans un bureau, ce qui lui convient fort peu. Ayant demandé d'être muté dans une section plus active, Volkoff est initié à la doctrine du RAP (renseignement, action, protection). Cette expérience, qui ne se passe pas sans heurts, est, au demeurant, l'une des sources de son inspiration romanesque. Tout en écrivant son roman le plus intimiste, La Chambre meublée, des nouvelles comme La Grenade, ou encore un texte très inspiré de Faulkner, Opération Barbarie, qu'il ne publiera que quarante ans plus tard avec une postface (« Évolution de mes convictions »), il mûrit la quintessence de son oeuvre : Les Humeurs de la mer, une partie des Chroniques angéliques et du Berkeley à cinq heures, et son dernier roman, Le Tortionnaire, pour n'en citer que quelques-uns.

Les années passant, Volkoff se découvre un amour fou pour ce pays, aussi bien ses paysages que sa population. C'est là qu'il se marie une première fois, mariage qui se termine très vite par un divorce, après la naissance d'une fille, Tatiana, qui aura elle-même un fils. La guerre d'Algérie se termine dans des conditions que Volkoff n'acceptera jamais, aussi quitte-t-il ce pays pour toujours. Rentré en France, il est engagé au ministère des Armées, et publie dès 1962 L'Agent triple, qui n'est pas son premier texte, mais le premier à être accepté par un éditeur.

Un seul salaire et une seule publication ne suffisent pas à le faire vivre avec sa mère et sa fille. Sous le pseudonyme de Lieutenant X, il crée le personnage de Langelot, un jeune sous-lieutenant facétieux qui travaille dans les services secrets et à qui il arrive de multiples aventures. La série, publiée de 1965 à 1986 dans la Bibliothèque verte, a fait l'objet de plusieurs rééditions. Volkoff aimait dire de ces romans qu'il les avait écrits avec autant de conscience et de plaisir que ses autres livres. La série, par son goût de l'action, a une visée éducative (valeurs du combat pour la patrie transmises à la jeunesse de l'époque). Volkoff est également l'auteur d'une série qui connut moins de succès, constituée par les récits d'un jeune détective américain, Larry J. Bash. Cette série de romans policiers est marquée par un « esprit du Sud profond » mais tourne en dérision les préjugés contre les Noirs, qui étaient encore très vivaces.

Au cours d'un voyage dans le sud des États-Unis, où il est allé saluer sa tante Natacha, émigrée à Atlanta, Volkoff trouve un poste de professeur de littérature et de civilisation françaises dans un collège de jeunes filles et se fixe à Atlanta avec sa famille. Sa passion du théâtre peut s'y exercer pleinement car il monte une troupe à qui il fait jouer les textes de Molière, Supervielle, mais aussi les siens.

Avec l'escrime qu'il pratique depuis l'enfance, Volkoff se découvre aussi une nouvelle passion, la chasse, devant soi ou à l'affût, heureux de pouvoir, dans la solitude des nuits, attendre « le lever du soleil et la visite du premier daim4. » La lecture des ouvrages du Père Serge Boulgakoff est alors une révélation. Volkoff, qui vivait dans une torpeur religieuse, retourne à la religion avec une énergie nouvelle. Ce « retournement » sera aussi un thème majeur de son oeuvre. En 1978, Volkoff se « marie pour la seconde fois : la bonne », d'après son autobiographie4.

L'enseignement lui laisse assez de temps pour écrire. C'est pendant ces longues années que, s'essayant au roman relativiste, il écrit les quatre volumes des Humeurs de la Mer, hommage au Quatuor d'Alexandrie de Lawrence Durrell. Sans se faire trop d'illusion sur la publication de cette tétralogie de quelque mille pages, ou alors peut-être posthume, Volkoff écrit un texte qu'il pense plus facile à publier, Le Retournement. Vladimir Dimitrijevic, l'éditeur de l'Âge d'Homme, lui propose de publier le tout, en association avec Bernard de Fallois, alors éditeur chez Julliard. Le Retournement, vendu à plus de 100 000 exemplaires, est un grand succès, mais les Humeurs ne sont pas en reste. En décembre 1982, Le Monde titre « 1982 : l'année Volkoff » ; Jean-François Kahn écrit dans Le Matin de Paris du 3 janvier 1983 une chronique intitulée « L'année Volkoff, hélas5 ! ».

La gloire est enfin là, et Volkoff fait désormais plusieurs séjours dans l'année à Paris. Ce succès lui vaut de rencontrer le patron des services de renseignement extérieur français, Alexandre de Marenches, qui, venant de découvrir la doctrine de Sun Tzu, se demande comment avertir l'opinion publique du danger de la désinformation. Estimant qu'un ouvrage technique n'aurait aucun impact, Marenches propose à Volkoff d'en faire un roman. Ce thème de « l'empaumement des âmes4 » fascine Volkoff. C'est ainsi qu'il écrit Le Montage, traduit en douze langues, et qui obtient le grand prix du roman de l'Académie française. Volkoff est donc le premier en France à étudier la manipulation de l'information, à laquelle il consacre six ouvrages.

Invité sur le plateau de l'émission Apostrophes le 24 septembre 1982 pour son roman Le Montage, Vladimir Volkoff est violemment pris à partie par le journaliste et écrivain Pierre Joffroy qui le qualifie de « raciste anti-juif et anti-musulman » et de « fasciste6 ». Volkoff porte plainte pour injures publiques et gagne son procès.

En 1985, inspiré par son expérience américaine, il publie Le Professeur d'histoire, dans lequel il décrit la confrontation cocasse entre un homme de lettres, pétri des traditions classiques, et une jeune héritière « moderne ». En 1991, le communisme s'effondre en Russie. À Volkoff, qui vient de publier une bande dessinée sur saint Vladimir, se voit offrir le visa no 1 pour Saint-Pétersbourg. Ce premier voyage sera suivi de beaucoup d'autres.

En 1994, il revient vivre en France, dans une maison qu'il avait acquise à Bourdeilles, au coeur du Périgord. Dans le même temps commence le conflit yougoslave qui va « labourer et ensemencer la dernière décennie » de son existence. Pour tenter de faire comprendre aux Français le tragique de la situation, il écrit un premier roman, La Crevasse, puis un second, L'Enlèvement, sur lesquels s'étend un profond silence médiatique.

D'après lui, l'effondrement de la Russie communiste n'avait pas fait mourir la désinformation, qui s'exerce désormais sous d'autres formes. Pour la dénoncer, Volkoff crée et dirige aux éditions du Rocher une collection d'essais sur le sujet. Ainsi paraissent La Désinformation et le journal Le Monde, de François Jourdier, La Désinformation par les mots : les mots de la guerre, la guerre des mots, de Maurice Pergnier, Ovni, 60 ans de désinformation, de François Parmentier, La désinformation par l'Éducation nationale, de Christine Champion, ou encore Désinformation et services spéciaux de Sophie Merveilleux du Vignaux. Avec Daniel Trinquet, alors journaliste à Radio France, il a fondé l'Institut d'études de la désinformation, qui aurait été financé en partie par l'UIMM. Le dernier titre, Désinformation vue de l'Est est écrit par Volkoff lui-même dans les tout derniers mois de sa vie : il est publié après sa mort, en 2007.

En 2004, Volkoff publie L'Hôte du pape, roman inspiré d'un fait réel : la mort brutale d'un métropolite russe orthodoxe dans les bras du pape Jean-Paul Ier au terme d'une entrevue confidentielle. Le Tortionnaire est le dernier roman de Vladimir Volkoff qui revient, quarante ans plus tard, sur les questions brûlantes de la guerre en Algérie. C'est en terminant les corrections de ce texte que Volkoff meurt à Bourdeilles le 14 septembre 2005.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

  • Activités principales : --
  • Autres activités : Artiste, Écrivain
  • Domaines : Art, Littérature

Noms

  • Nom usuel : Vladimir Volkoff
  • Nom complet : --
  • Prénom : Vladimir
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Volkoff
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : Lieutenant X

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 72 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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