Wojciech Jaruzelski

 
Wojciech Jaruzelski
1923 - 2014
 

Homme d'état, Homme politique, Ministre, Président (Politique).

Nationalité polonaise Polonais, né le 6 juillet 1923 et mort le 25 mai 2014

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Biographie

Le général Wojciech Jaruzelski, de son nom complet Wojciech Witold Jaruzelski, est un homme politique et militaire polonais né le 6 juillet 1923 à Kurów, province de Lublin, et mort le 25 mai 2014 à Varsovie.

Premier Secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais et chef du gouvernement, puis chef de l'État de la République populaire de Pologne de 1981 à 1989, il est surtout connu pour le long bras de fer qui l'opposa au syndicat Solidarność, qu'il réprima en décembre 1981 en faisant interner des milliers de ses militants syndicaux, ainsi que son leader, Lech Wałęsa, pendant près d'un an. La répression s'avérant impuissante, le général Jaruzelski négocia finalement la transition pacifique vers la démocratie, en acceptant en 1989 de partager le pouvoir avec l'opposition anticommuniste incarnée par le syndicat Solidarność, avant de s'effacer définitivement de la vie publique fin 1990 ; son ancien ennemi, Lech Wałęsa, le remplaça à la tête de la Pologne.

Wojciech Jaruzelski appartient à une famille noble qui descend du chevalier Slepowron (d'où les armes de cette famille – le blason « Slepowron ») à qui en 1224 le prince Conrad de Mazovie donna des biens terriens de Jeruzale (appelés plus tard Jaruzele) en récompense de sa participation aux guerres contre la tribu païenne des Sudaves. Le grand-père du général, également prénommé Wojciech (lat. Adalbert) prit part à l'insurrection de Janvier (1863) et fut déporté en Sibérie par l'État russe pour y avoir participé (condamné à 12 ans, il en revint après 8 ans suite à une amnistie du tsar). Le père du général participa en tant que volontaire à la guerre russo-polonaise de 1920.

Lors de l'invasion de la Pologne le 1 septembre 1939, fuyant l'avancée des armées allemandes, la famille Jaruzelski prend la direction de l'est. Le 17 septembre, c'est au tour de l'Armée rouge d'envahir la Pologne – la famille, qui s'était abritée dans un manoir (Jagnieszczyce) dans les environs de la ville de Lida fait demi-tour et, pour échapper aux Soviétiques, se dirige cette fois vers l'ouest. Les Jaruzelski sont témoins des durs combats de Dereczyn et, après avoir franchi le Niémen, de la bataille pour la ville de Grodno. C'est de justesse qu'ils échappent aux blindés soviétiques et, le 23 septembre 1939, ils passent la frontière lituanienne, où ils trouvent refuge.

Après l'invasion de la République de Lituanie par l'Armée rouge en 1940, afin d'éviter la déportation qui frappe des centaines de milliers de Polonais sous l'occupation soviétique, le père de Wojciech Jaruzelski dépose auprès des autorités une demande de citoyenneté soviétique. Cependant, le 14 juin 1941 (une semaine avant l'attaque allemande), les Jaruzelski sont arrêtés par le NKVD, qui confisque entre autres à ces « ennemis du peuple » 99 marks allemands, 3 roubles impériaux en or, un couteau finlandais avec fourreau et un appareil Kodak.

Transportée d'abord en camion, la famille est ensuite séparée (les enfants restent avec la mère et le père se retrouve dans un autre transport) : en wagons à bestiaux, Wojciech Jaruzelski avec sa mère et sa soeur sont envoyés vers les montagnes de l'Altaï, tandis que son père est envoyé au goulag n 7 (territoire de Krasnoïarsk, au milieu de la Sibérie). Le voyage dure environ un mois — après être passés par Omsk, Novossibirsk —, les Jaruzelski se retrouvent assignés dans le hameau Touratchak, dans les montagnes de l'Altaï, à 180 km de la ville de Biïsk.

Pour subvenir, en l'absence du père, aux besoins de la famille (sa mère tombe rapidement malade), le jeune Wojciech Jaruzelski travaille à l'abattage des arbres dans la taïga. Libéré par l'amnistie des Polonais provoquée par la signature à Londres des accords Sikorski-Maïski (qui stipulent l'amnistie pour les centaines de milliers de Polonais déportés de la partie annexée par l'URSS lors de l'agression de la Pologne par le Reich et l'URSS, alors alliés), le père de Wojciech Jaruzelski arrive à Biïsk, où Wojciech et sa mère le rejoignent après avoir réussi à s'échapper de Touratchak en janvier 1942. Le père tente d'engager son jeune fils dans l'armée polonaise formée en URSS par le général Anders, mais il se heurte à un refus des autorités soviétiques qui, malgré les accords en vigueur, empêchent, au niveau local, le départ des Polonais. Le 4 juin 1942, le père de Wojciech Jaruzelski meurt à Biïsk de dysenterie ; il sera enterré au cimetière de la ville.

Après une tentative infructueuse d'intégrer l'armée polonaise du général Anders (grâce à laquelle 125 000 Polonais réussiront à quitter l'Union soviétique pour l'Iran, puis l'Irak et la Palestine, pour combattre par la suite en Italie), Wojciech Jaruzelski fait des études à l'école (soviétique) des officiers de Riazan, puis il est versé dans la 2 division d'infanterie (Henryk Dombrowski) de la nouvelle armée polonaise « populaire » formée sous les auspices des Soviétiques après le départ de l'URSS de l'armée Anders. Il y devient commandant d'un peloton de reconnaissance. En qualité d'assistant du chef d'état-major du 5 régiment d'infanterie, il suit le parcours de la 1 Armée polonaise (« populaire »). Il prend part aux combats de la Vistule dans les environs de Varsovie et à la prise de la ligne fortifiée de Poméranie, puis aux combats de la Baltique et de l'Oder.

Dans les années 1945-1947, Wojciech Jaruzelski participe à la lutte contre la résistance polonaise anticommuniste dans les environs de Częstochowa et de Piotrków Trybunalski. Selon des documents se trouvant dans les archives de l'Institut de la Mémoire nationale (IPN), il collaborerait à cette époque en tant qu'agent informateur (pseudo – Wolski) avec l'Information militaire (IW – Informacja Wojskowa), organe de contre-espionnage totalement inféodé à l'URSS fonctionnant en Pologne dans les années 1944-1957. Le général Jaruzelski conteste catégoriquement cette accusation.

Il est diplômé avec mention de l'École supérieure de l'infanterie et de l'Académie de l'état-major général. Dans les années 1947-1957 il enseigne la tactique et le service d'état-major à l'École supérieure de l'infanterie ; il est le chef de la direction des académies militaires, des écoles et des cours d'officiers ainsi que le second du chef de l'Administration centrale de formation militaire. Entre 1950 et 1952, il fréquente les cours de l'Université du marxisme-léninisme, qu'il termine avec la note maximale (très bien). En 1956, il est le plus jeune officier à être promu au grade de général. En octobre de la même année (après les événements et les troubles qui provoquent une apparence d'évolution du régime communiste), Wojciech Jaruzelski est le seul général polonais à se prononcer pour le maintien du maréchal Constantin Rokossovski (Russe d'origine polonaise) au sein de l'Armée polonaise populaire. Entre 1957 et 1960, il commande la 12 division mécanisée à Szczecin, près de la frontière avec la RDA.

En 1960, il est nommé chef de l'Administration politique de l'Armée polonaise (Główny Zarząd Polityczny WP) et, en 1962, il est nommé au poste de vice-ministre de la Défense nationale. À partir de 1965, Wojciech Jaruzelski devient le chef d'état-major de l'armée polonaise. Dans les années 1967-1968, en tant que membre de la direction restreinte du ressort de la Défense, il est coresponsable de l'éviction de l'armée et de la dégradation d'environ 1 300 officiers polonais d'origine juive ou mariés à des femmes d'origine juive, ce qui constitue un volet des agissements antisémites de l'État communiste polonais (agissements qui vont culminer lors des « événements de mars » 1968). Dans le cadre de l'action antisémite, l'origine juive a été également attribuée — à tort — au ministre de la Défense nationale Marian Spychalski. Ce dernier perd son poste et il est alors remplacé par Wojciech Jaruzelski, qui sera le ministre de la Défense nationale du 11 avril 1968 au 21 novembre 1983.

Ministre de la Défense nationale en 1968, puis membre suppléant et enfin membre de plein droit du bureau politique au début des années 1970, il fait dès lors partie du premier cercle des dirigeants de la Pologne communiste : en 1970, il fait tirer sur les manifestants lors des émeutes qui font tomber Władysław Gomułka.

Il est nommé président du Conseil des ministres (chef du gouvernement) le 10 février 1981, puis président du Conseil d'État en 1985. Il devient aussi Premier secrétaire du PZPR le 18 octobre 1981 et ce jusqu'au 29 juillet 1989. Face à la popularité grandissante du syndicat Solidarność et de son chef Lech Wałęsa, il impose le 13 décembre 1981 l'état de siège. Cette mesure est approuvée par le chancelier de la RFA, Helmut Schmidt, alors en voyage en Allemagne de l'Est. Il a ensuite présidé la Pologne entre 1989 et 1990. Critiqué pour son attitude face à Solidarność, il affirme dans un livre de mémoires et d'hommages à ses camarades militaires (Stan wojenny, « L'état de guerre ») que son action fut guidée par un vrai sentiment patriotique : l'état d'urgence, aussi difficile soit-il, était selon lui le meilleur moyen d'éviter l'invasion pure et simple par les troupes soviétiques: en effet, l'Armée rouge avait tenu peu avant (du 4 au 12 septembre) "Zapad-81", un exercice militaire tenu en Biélorussie, près de la frontière Polonaise, resté dans l'histoire comme les plus grandes manoeuvres tenues par le Pacte de Varsovie (100 000 hommes, principalement des troupes aéroportées), dans le but de convaincre le gouvernement polonais que l'Armée Rouge était capable d'envahir la Pologne. Ce discours était aussi celui du Chancelier Schmidt, ainsi que de journalistes comme Rudolf Augstein, de Der Spiegel, ou encore Theo Sommer (en) dans Die Zeit. Ce danger fut contesté par Wałęsa et Jean-Paul II à l'époque. Or, la publication par Boris Eltsine des procès-verbaux des réunions du Politburo soviétique au cours des années 1980 et 1981 montrent que les Soviétiques considéraient une intervention militaire comme trop risquée; Zapad-81 était un dernier "Joker" destiné à l'éviter par intimidation.

Dans une interview en 2001, Jaruzelski affirme que le communisme a échoué, qu'il est un social-démocrate et qu'il soutient Aleksander Kwaśniewski, à l'époque président de Pologne, et Leszek Miller, qui devait devenir Premier ministre de Pologne.

En 2005, il rend hommage au pape Jean-Paul II lors de son décès et affirme que le pape avait compris pourquoi il avait déclaré l'état de siège en 1981.

Le 9 mai 2005, le président russe Vladimir Poutine décerne à Jaruzelski une médaille commémorant le 60 anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie. D'autres anciens dirigeants se voient aussi décerner cette médaille comme l'ancien souverain de Roumanie Michel Ier de Roumanie. Le président tchèque Václav Klaus a critiqué cette récompense, affirmant que Jaruzelski est le symbole de l'invasion de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie en 1968. Jaruzelski a répondu qu'il s'excusait et que la décision prise en août 1968 avait été « une erreur politique et morale ».

Le 28 mars 2006, le président polonais Lech Kaczyński décerne à Jaruzelski la Croix des Exilés en Sibérie (pl). Toutefois, après avoir rendu cet acte public, Kaczyński a déclaré que c'était une erreur et a critiqué sa bureaucratie pour lui avoir donné un document contenant 1293 noms sans souligner la présence de Jaruzelski. Après cette annonce, Jaruzelski a rendu la croix.

Le 31 mars 2006, le général Jaruzelski est inculpé de « crime communiste » par l'Institut polonais de la mémoire nationale et encourt jusqu'à huit années de prison pour avoir instauré la loi martiale en 1981. Le 17 avril 2007, il est officiellement inculpé. Mais Jaruzelski ne s'est guère présenté devant les tribunaux invoquant son état de santé. En décembre 2010, il a souffert d'une sévère pneumonie et en mars 2011, un lymphome a été diagnostiqué. Il meurt le 25 mai 2014 à l'hôpital militaire de Varsovie.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Polonaise Drapeau polonais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Wojciech Jaruzelski
  • Nom complet : --
  • Prénom : Wojciech
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Jaruzelski
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : Wojciech Witold Jaruzelski

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Date de mort : Dimanche 25 mai 2014
  • Lieu de mort : --
  • Âge de mort : 90 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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Donias Dans une interview en 2001, Jaruzelski affirme que le communisme a échoué, qu'il est un social-démocrate et qu'il soutient Aleksander Kwaśniewski, à l’époque président de la République, et Leszek Miller, qui deviendra chef du gouvernement5.

En 2001, il comparait devant la justice polonaise pour son rôle dans la répression d'une révolte ouvrière qui s'était déroulée sur les chantiers de Gdańsk, en 1970 et qui avait fait 44 morts et plusieurs centaines de blessés. Le procès est rapidement interrompu pour des vices de procédure.

En 2005, il rend hommage au pape Jean-Paul II lors de son décès et affirme que le pape avait compris pourquoi il avait déclaré l'état de siège en 1981.

Le 9 mai 2005, le président russe Vladimir Poutine décerne à Jaruzelski une médaille commémorant le 60e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie.
D'autres anciens dirigeants se voient aussi décerner cette médaille comme l'ancien souverain de Roumanie Michel Ier de Roumanie. Le président tchèque Václav Klaus a critiqué cette récompense, affirmant que Jaruzelski est le symbole de l'invasion de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie en 1968.
Jaruzelski a répondu qu'il s'excusait et que la décision prise en août 1968 avait été « une erreur politique et morale ».

Le 28 mars 2006, le président polonais Lech Kaczyński décerne à Jaruzelski la Croix des Exilés en Sibérie (pl). Toutefois, après avoir rendu cet acte public, Kaczyński a déclaré que c'était une erreur et a critiqué sa bureaucratie pour lui avoir donné un document contenant 1293 noms sans souligner la présence de Jaruzelski. Après cette annonce, Jaruzelski a rendu la croix.

Le 31 mars 2006, le général Jaruzelski est inculpé de « crime communiste » par l'Institut polonais de la mémoire nationale et encourt jusqu'à huit années de prison pour avoir instauré la loi martiale en 1981.
Le 17 avril 2007, il est officiellement inculpé.
Mais Jaruzelski ne s'est guère présenté devant les tribunaux invoquant son état de santé.
En décembre 2010, il souffre d'une sévère pneumonie et en mars 2011, un lymphome est diagnostiqué.
le général Jaruzelski meurt le 25 mai 2014 à l'hôpital militaire de Varsovie
Répondre - il y a 5 ans

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