Charles Nodier

 
Charles Nodier
1780 - 1844
 

Académicien, Artiste, Écrivain, Romancier (Art, Littérature).

Nationalité française Francais, né le 29 avril 1780 et mort le 27 janvier 1844

63 ans Mort à l'âge de 63 ans (de quoi ?).

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Biographie

Jean-Charles-Emmanuel Nodier est un écrivain romancier et académicien français, (29 avril 1780 à Besançon - 27 janvier 1844 à Paris). On lui attribue une grande importance dans la naissance du mouvement romantique.

Fruit des amours d'Antoine-Melchior Nodier, ancien oratorien devenu avocat au Parlement de Besançon, et de Suzanne Paris, qui aurait été sa servante, il fut légitimé lors de leur mariage le 12 septembre 1791. Désireux de lui voir faire des études classiques, son père lui apprit le latin, et il lisait dès dix ans des auteurs difficiles.

De son enfance, sa fille Marie raconte qu'il fut mis à l'étude très tôt par son père. S'il montrait du goût pour la littérature et les lettres anciennes, jamais il ne parvint à s'intéresser au domaine des mathématiques et des sciences pures, quoiqu'il fût fort féru d'entomologie – il était membre, grâce à l'influence de son ami Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, de la société entomologique de France très peu de temps après sa fondation – de géologie et de botanique – il rédigea en 1821 avec le même Bory de Saint-Vincent un ouvrage intégrant des remarques sur la faune, la flore et la géologie des côtes françaises et anglaises (ses Promenades citées ci-dessous.) « Rien ne le disposait à l'incrédulité comme les faits réputés sans réplique », dit-elle.

Entre autres anecdotes sur son père, elle raconte que le jeune Charles, âgé de dix ans, tomba éperdument amoureux d'une délicieuse comtesse à laquelle il avoua ses sentiments dans un billet, lui demandant un rendez-vous qu'elle lui accorda. La voyant arriver, il se jeta à ses genoux. La dame le releva et lui donna une formidable fessée. Nodier garda de l'aventure, dit sa fille, une timidité extrême envers les femmes.

Son père fut élu maire de Besançon pour un an en novembre 1790, puis président de tribunal criminel départemental le 28 août 1791. Aussi, le 22 décembre suivant, alors qu'il était à peine âgé de 11 ans, Nodier prononça un discours patriotique à la Société des amis de la Constitution (Club des Jacobins) de sa ville natale, dont il devint membre en 1792. Ce premier exploit au service de la Révolution française ne l'empêcha pas de professer tout au long de sa vie des sentiments royalistes qui lui créèrent des ennuis sous l'Empire. Il n'en fréquenta pas moins les cercles politiques libéraux et même républicains. Nodier était surtout fondamentalement opposé au pouvoir despotique.

En 1793, il suivit des leçons de botanique, d'entomologie et de minéralogie auprès d'un ancien officier du génie, le chevalier Justin Girod de Chantrans. À la même époque, sur l'instance de Girod-Chantrans, il obtint la grâce de la petite nièce de l'abbé d'Olivet, que l'on avait arrêtée pour avoir envoyé de l'argent à un parent émigré, en menaçant son père, qui présidait le tribunal révolutionnaire, de se percer le coeur avec la pointe de son poignard.

Puis, au début de 1794, son père l'envoya étudier le grec sous la direction d'Euloge Schneider, éditeur d'un Anacréon allemand alors passé de l'état de grand-vicaire de l'évêque constitutionnel de Strasbourg à celui de rapporteur de la commission révolutionnaire extraordinaire du Bas-Rhin, auprès duquel il demeura jusqu'à son exécution le 1er avril. De retour à Besançon, il prononça en l'église Sainte-Madeleine, lors des célébrations du 28 juillet 1794, un éloge de Joseph Bara et de Joseph Agricol Viala sur l'invitation de la société populaire, club jacobin de la ville. Puis il partit pour Novilars chez Girod de Chantrans, où il séjourna plus d'un an.

Destitué de ses fonctions de juge le 18 janvier 1795, Antoine-Melchior Nodier les retrouva le 1er août suivant par un arrêté, puis fut nommé commissaire du Directoire près les tribunaux civil et criminel du Doubs le 2 décembre, avant de devenir professeur de législation à l'école centrale de Besançon, organisée et ouverte le 21 mars 1796. À la même époque, il y fit inscrire son fils comme étudiant. Là, Nodier eut le futur académicien Joseph Droz pour professeur et participa à la création d'une société secrète appelée les Philadelphes en 1797.

Il fut nommé bibliothécaire adjoint de l'école centrale du Doubs le 31 octobre 1798. Le 12 août 1800, après la présentation, par les Philadelphes, d'une parodie des réunions des Jacobins, il s'enfuit et perdit son poste de bibliothécaire. La même année, il publia quelques brochures et trois poèmes dans un recueil édité par les Philadelphes, Essais littéraires par une société de jeunes gens, avant de collaborer, entre octobre et décembre, à l'éphémère Bulletin politique et littéraire de Doubs.

Après un séjour à Paris entre décembre 1800 et mars ou avril 1801, il reprit son poste de bibliothécaire. Après la publication des Pensées de Shakespeare, tirées à 12 exemplaires, il repartit en octobre pour Paris, où il écrivit son premier roman, Stella ou les proscrits, paru en 1802. Rentré à Besançon en mars 1802, il revint à Paris en 1803, où il collabora à la Décade philosophique et publia, sans succès, Le Dernier Chapitre de mon roman et Le Peintre de Salzbourg. Le 23 décembre suivant, dans une lettre au Premier Consul, il se dénonça comme l'auteur de La Napoléone, une ode écrite l'année précédente et dans laquelle il le critiquait, parue anonymement à Londres puis à Paris, ce qui lui valut d'être incarcéré 36 jours.

Libéré le 26 janvier 1804, il retourna en résidence surveillée à Besançon, où il écrivit les Essais d'un jeune barde puis publia, en 1806, Les Tristes ou Mélanges tirés des tablettes d'un suicidé, qui contenaient son premier conte fantastique, Une heure ou la Vision.

Le 4 juillet 1808, grâce à la protection du préfet Jean de Bry, il ouvrit un cours de littérature à Dole, où il épousa, le 31 août suivant, Désirée Charve.

Sa carrière littéraire se poursuivit en 1808 avec la publication d'un Dictionnaire raisonné des onomatopées françaises. En août 1809, il entra en relations avec l'écrivain anglais Herbert Croft et Lady Mary Hamilton, installés à Amiens. Devenu leur secrétaire le 3 septembre, il réalisa pour eux de fastidieux travaux de copie littéraire et de correction d'épreuves, jusqu'à leur ruine, en juin 1810. Le ménage Nodier quitta alors Amiens pour Quintigny, où habitaient les parents Charve et où naquit leur fille, Marie-Antoinette-Élisabeth, le 22 avril 1811.

Après la parution des Questions de littérature légale, il fut nommé le 20 septembre 1812, bibliothécaire municipal à Laibach (Ljubljana), où il fut également directeur du Télégraphe officiel, journal officiel des provinces, et partit en décembre. De nos jours, l'Institut français de Ljubljana porte son nom. C'est là qu'il esquissa son roman basé sur des faits relatés dans la presse Jean Sbogar (Janez (Ivan) Žbogar) qui ne sera publié qu'en 1818. L'histoire se passe dans la région de Trieste, du château de Duino (Devin) et de Venise et met en scène des brigands qui à l'époque intimidaient les Français ainsi que les habitants locaux. Charles Nodier était fasciné par ces brigands auxquels il a consacré divers articles ainsi que ce roman qui sera lu plus tard par Napoléon à Sainte-Hélène.

Installé à Trieste, capitale des provinces illyriennes du 6 janvier au début de septembre 1813, il s'intéressait aux conditions des provinces Illyriennes, surtout à l'histoire de l'Illyrie. Il retourna à Quintigny au moment de l'évacuation des troupes françaises. Rentré à Paris en 1814 avec sa femme et sa fille Marie, il s'installa 17 rue des Trois-Frères, où naquit son fils Térence (mort en 1816), et devint rédacteur du Journal des Débats. Le 25 septembre, il fut décoré de l'ordre du Lys par Louis XVIII, qui lui conféra également la Légion d'honneur en 1822.

Pendant les Cent-Jours, il fut l'hôte du duc de Caylus en son château de Buhy, près de Magny-en-Vexin. Rentré à Paris sous la Seconde Restauration, il reprit ses collaborations au Journal des Débats, auquel il donna plus de 200 articles jusqu'en novembre 1823, et publia l'Histoire des sociétés secrètes de l'armée en 1815, Jean Sbogar et une nouvelle édition des Fables de La Fontaine avec un commentaire littéraire et grammatical chez Alexis Eymery en 1818, et Thérèse Aubert en 1819. En juin de la même année, installé au 1, rue de Choiseul, il commença à collaborer au journal légitimiste Le Drapeau blanc, auquel il donna 26 articles jusqu'en février 1821, avant de rejoindre, en 1820, les royalistes Archives (puis Annales) de la littérature et des arts, auxquelles il donna 28 articles jusqu'en 1822.

Après l'édition en 1820 d'Adèle, Mélanges de littérature et de critique et de Lord Ruthwen ou les Vampires (une oeuvre de Cyprien Bérard, directeur du théâtre de Vaudeville) et la création, le 13 juin, au théâtre de la Porte-Saint-Martin d'un mélodrame intitulé Le Vampire (en collaboration avec Carmouche et Jouffroy), il publia en septembre 1821 Smarra ou les Démons de la nuit. À partir du 15 janvier 1821, il collabora au journal La Quotidienne, auquel il donna 70 articles jusqu'au 10 juillet 1830 et dans lequel il présenta aux lecteurs les oeuvres de Walter Scott, Rabelais, Marot, et aussi Lamartine, Byron et Victor Hugo. Puis, le 10 mai, il entra à La Foudre, où il fit paraître 15 articles jusqu'au 20 août 1823. La même année naquit un second fils, Amédée, qui mourut peu après.

Le 13 juin 1821, il partit pour l'Écosse, où il passa l'été et dont il fit le récit dans Promenade de Dieppe aux montagnes d'Écosse, paru en novembre.

En 1822, installé au 4, rue de Provence, il publia un recueil d'Infernalia puis, en juillet, Trilby ou le lutin d'Argail, un conte fantastique situé en Écosse et qui inspira Adolphe Nourrit pour le livret du ballet La Sylphide.

Le 3 janvier 1824, il fut nommé bibliothécaire du comte d'Artois, futur Charles X, au sacre duquel il assista, à Reims, le 29 mai 1825, en compagnie de Victor Hugo, à l'Arsenal, où les Nodier s'installèrent le 14 avril. Ce poste lui permit de tenir un salon littéraire, le « Cénacle », et de promouvoir le romantisme. Alexandre Dumas a donné dans ses mémoires une description de ce salon où se croisèrent tous les futurs grands noms de la littérature romantique française. Après s'être exprimé sur le charme avec lequel Nodier savait conter quelque récit, l'auteur des Trois Mousquetaires poursuit ainsi : « On n'applaudissait pas, non, on n'applaudit pas le murmure d'une rivière, le chant d'un oiseau, le parfum d'une fleur. Mais le murmure éteint, le chant évanoui, le parfum évaporé, on écoutait, on attendait, on désirait encore. Mais Nodier se laissait glisser doucement du chambranle de la cheminée dans son grand fauteuil ; il souriait, il se tournait vers Lamartine ou vers Hugo : "Assez de prose comme cela, disait-il ; des vers, des vers, allons ?" Et sans se faire prier, l'un ou l'autre poète, de sa place, les mains appuyées au dossier d'un fauteuil ou les épaules assurées contre le lambris, laissait tomber de sa bouche le flot harmonieux et pressé de la poésie. » C'est au cours d'une de ces réunions que fut récité pour la première fois le fameux Sonnet d'Arvers.

Après la parution d'un recueil de Poésies diverses en 1827, de son important Examen critique des dictionnaires de la langue française en 1828 de l'ensemble de ses Poésies et des Mélanges tirés d'une petite bibliothèque en 1829, il commença à écrire en avril 1829 dans la Revue de Paris, où il prépublia presque toute son oeuvre jusqu'à sa mort. Le 26 février, il fit paraître un article hostile sur Le Dernier jour d'un condamné dans le Journal des débats, puis, brouillé avec Hugo, peut-être parce que le poète était en train de le supplanter à la tête du Cénacle romantique, fit une allusion venimeuse aux Orientales dans un article sur Byron donné à La Quotidienne, le 1er novembre.

En janvier 1830, il publia une curieuse fantaisie inspirée par Laurence Sterne, L'Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux, puis De quelques phénomènes du sommeil. Le 18 février 1830, sa fille Marie se maria avec Jules Mennessier, secrétaire-rédacteur au ministère de la Justice né à Nancy le 13 avril 1802 qui devint secrétaire du garde des Sceaux en 1832; le couple s'installa à l'Arsenal.

Révoqué le 22 juillet 1830 par Polignac, il fut rétabli dans ses fonctions par Louis-Philippe quand la bibliothèque passa à l'État, le 9 août.

1832 vit la publication de La Fée aux miettes, de Jean-François les Bas-bleus et le début de l'édition de ses OEuvres complètes qui comprend 14 volumes.

Le 17 octobre 1833, après deux échecs, il fut élu à l'Académie française au siège 25 en remplacement de Jean-Louis Laya. L'année suivante, il fonda avec le libraire Techener le Bulletin du bibliophile, auquel il donna régulièrement des notices jusqu'en 1843.

Pour la première fois de sa vie, il menait une existence loin des tumultes, reconnu par ses pairs et apprécié du gouvernement. Son poste de bibliothécaire de l'Arsenal lui donnait accès à de nombreux livres rares et le temps de se consacrer à l'étude des multiples sujets qui l'intéressaient.

Le 10 octobre 1832 naquit sa petite-fille Berthe Mennessier, suivie le 6 janvier 1836 d'Emmanuel Mennessier, fondateur de la branche actuelle des Mennessier Nodier, puis de Marie-Thècle le 18 octobre 1838 et de Marie-Victoire le 11 février 1842.

Il mourut à l'Arsenal, à Paris, le 27 janvier 1844 à 63 ans. Il était à l'époque membre de la quatrième société du Caveau. Il fut enterré au cimetière du Père-Lachaise dans une tombe toute proche de celle que vint occuper quelque temps plus tard Honoré de Balzac. Son épouse mourut à son tour à l'Arsenal le 10 juillet 1856.

Victor Hugo, Alfred de Musset et Sainte-Beuve reconnurent son influence. Il a grandement participé à l'entreprise de redécouverte de la poésie française du XVIe siècle, remettant au goût du jour Ronsard. Il a également collaboré avec ses amis Taylor, Cailleux et Blanchard à la grande oeuvre, unanimement admirée à son époque, des Voyages pittoresques de l'ancienne France, véritable monument du pré-romantisme, qui attacha définitivement le sentiment romantique au spectacle émouvant de l'architecture ancienne.

Son poème Le Vieux Marinier, publié en 1832 dans la revue Le Talisman, sans écarter l'idée qu'il ait pu directement l'inspirer, peut être vu comme « une anticipation troublante du Bateau ivre qui [projette le lecteur] dans une hallucination mystérieuse dérivant au gré du flux de ses vers magnifiques ».

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Citations

Les meilleures citations de Charles Nodier.

Il y a dans le coeur d'une femme qui commence à aimer un immense besoin de souffrir.
On ne recommence plus, mais se souvenir, c'est presque recommencer.
Le plus grand des crimes, c'est de tuer la langue d'une nation avec tout ce qu'elle renferme d'espérance et de génie.

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Charles Nodier
  • Nom complet : --
  • Prénom : Charles
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Nodier
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : Jean-Charles-Emmanuel Nodier

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 63 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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