Henry Bulawko

 
Henry Bulawko
1918 - 2011
 

Artiste, Écrivain, Historien, Journaliste, Scientifique, Traducteur (Art, Journalisme, Littérature, Science).

93 ans Mort à l'âge de 93 ans (de quoi ?).

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Biographie

Henri Bulawko, né le 25 novembre 1918 à Lida alors en Lituanie, désormais en Biélorussie et mort le 27 novembre 2011 à Paris en France, est un journaliste, historien, traducteur et écrivain juif français, déporté à Auschwitz, qui présidait l'Union des Déportés d'Auschwitz.

Henry Bulawko est né le 25 novembre 1918 à Lida (en biélorusse : Ліда ; en russe : Лида ; en lituanien : Lyda ; en polonais : Lida), une ville de la voblast de Hrodna, en Biélorussie. Elle est située à 148 km à l'ouest de Minsk, à l'époque en Lituanie.

Son père, Shlomo Zalman Bulawko (Boulavko) (Lituanie ?-1936, Paris), est propriétaire d'une scierie en Lituanie, avant de devenir rabbin.

Il a trois soeurs et deux frères.

Il arrive à Paris, en 1925, à l'âge de 7 ans, avec sa famille. Sa langue maternelle est le yiddish11. Il en apprécie sa richesse, qui inclut sa littérature et son humour.

Son père, le rabbin Shlomo Zalman Bulawko, A Paris, Shlomo Zalman Bulawko est un rabbin orthodoxe non-consistorial français. Il est l'auteur de Haschorass Hanefesh (L'Eternité de l'Âme Humaine), publié en 1936, l'année de son décès. Il habite Rue Le Regrattier, sur l'île Saint-Louis, dans le 4e arrondissement de Paris. Henry Bulawko a 18 ans lorsque son père décède. Comme le père publie, le fils, plus tard, publiera. Henry Bulawko garde un silence sur son père. Il a la douleur de le perdre à un jeune âge. Il ne suit pas ses traces religieuses, puisque il va devenir un membre actif du Hachomer Hatzaïr15, qui se veut juif, sioniste, mais laïque.

Lucien Lazare (1987) écrit : « Une volonté d'agir au service de la population juive poussa l'un des animateurs de ces réunions [informelles de jeunes sionistes], Henri [sic] Bulawko, militant d'Hashomer Hatzaïr, à s'adresser au grand rabbin de Paris, Julien Weill, qui l'orienta vers la Rue Amelot. Il fut associé au travail social et chargé de grouper la jeunesse. »

Henry Bulawko fait partie de la résistance de novembre 1940 au 19 novembre 1942. Il a 22 ans lorsqu'il entre dans la Résistance.

Reconnu comme un Juste parmi les nations, Joseph Migneret (1888-1949) héberge, cache, aide, ou sauve des familles dont celles de Ady Steg et de Henry Bulawko.

Le Comité Amelot est créé le 15 juin 1940, par des responsables de la Fédération des sociétés juives de France (FSJF), du Bund, du Poale Zion de gauche et du Poale Zion de droite20.

André Kaspi (1991) écrit: « [...] la Colonie scolaire, qui a son siège à Paris, au 36, rue Amelot. On la désigne soit sous le nom de son dispensaire "La Mère et l'enfant", soit tout simplement par sa localisation "Le Comité de la rue Amelot »22, fondé par Léo Glaeser en juin 1940 et animé jusqu'en 1943 par David Rapoport23 (qu'assiste jusqu'en novembre 1942 Henry Bulawko). Il regroupe la Colonie scolaire et des cantines populaires. Le Comité sert 2000 repas quotidiens en 1941. Ses dispensaires donnent 1000 consultations médicales par mois, assurent des soins, disposent d'un service dentaire. Les enfants de 300 familles et des orphelins sont pris en charge, et dès 1941 certains d'entre-eux sont placés à la campagne. Le Comité de la rue Amelot n'entre pas à l'UGIF, mais tire parti de sa protection}}.

Selon Lucien Lazare (1987) : « Une commission animée par Bulawko assurait la fabrication de faux titres d'identité et d'alimentation. La Rue Amelot était le recours des Juifs traqués n'ayant de chance de salut qu'en se camouflant aussi complètement que possible. »

A la suite de la Rafle du Vélodrome d'Hiver (16-17 juillet 1942), Henry Bulawko raconte: « Nous décidâmes27 d'accroître le placement d'enfants et la diffusion de fausses cartes, avec assistance pour passer en zone Sud. Nos assistantes aryennes, accompagnées souvent de leurs maris non-Juifs, sillonnent des régions pour trouver des "planques". Des parents, rescapés de la rafle ou non visés ce jour là, qui avaient hésité jusque-là à confier leurs enfants, changèrent d'avis. Cela nous obligea à renforcer le travail de planquage et à effectuer de nombreux voyages en province. »

Henry Bulawko est arrêté en novembre 1942, au métro Père-Lachaise (Père Lachaise (métro de Paris)). Il décrit ainsi l'événement : « Un inspecteur m'interpelle. Il voit mon étoile et m'invite à le suivre. Quel est mon crime ? Je l'apprends plus tard. Je suis accusé de camoufler mon étoile avec un livre et une gabardine que je porte sous le bras. J'essaie de prouver l'absurdité de cette accusation, mais le flic ne connaît qu'une logique : la sienne. » Ce passage continue ainsi30 : « Il faut que la rafle dont il est chargé soit rentable. Je suis son seul "client" de la journée et il n'a pas l'intention de le lâcher. »

Lorsqu'il est arrêté le 19 novembre 1942, il porte sur lui de nombreux faux papiers. Il réussit à s'en débarrasser avant d'être fouillé. Il est interné à Beaune-la-Rolande (camp de transit) puis au Camp de Drancy jusqu'au 18 juillet 1943. Il est donc interné 8 mois en France avant d'être déporté en Pologne.

Le convoi qui emmène Henry Bulawko vers Auschwitz est le Convoi57 en date du 18 juillet 1943.

Serge Klarsfeld (1978) cite Bulawko34 : « Deux nuits et trois jours dans des wagons plombés. Nous sommes entassés à 60 là où 30 personnes tiendraient difficilement... Le train s'est arrêté. La porte s'ouvre brusquement et la réponse vient à toutes les questions, une réponse inattendue, inimaginable, inhumaine. Brutalement la porte est écartée, et ce sont des instants de cauchemar. Des personnes étranges, aux vêtements rayés, se ruent sur le train, tels des gnômes affreux échappés des enfers. Derrière eux, des SS, mitraillettes pointées sur nous et des cris - Los, raus, alles raus, Los (Vite, dehors, tous dehors, vite). »

Il fait partie des 80 travailleurs acceptés dans le camp, puis il est envoyé pour le travail forcé à Jaworzno. Il survit à 18 mois de camp de concentration. Avec l'approche de l'Armée rouge, en janvier 1945, il doit joindre de force "la marche de la mort" vers l'Allemagne, mais il réussit à s'échapper à Blechhammer. Il a à peine 26 ans. Il se réfugie dans les forêts jusqu'à l'arrivée des troupes soviétiques. Après un détour par Odessa, il arrive à Marseille le 10 mai 1945.

Henry Bulawko décrit ainsi son retour à Paris : « Bien plus tard, je suis rentré gare de Lyon à Paris (Paris-Gare de Lyon). Mon frère était sur le quai, parmi la foule. Il m'a dit : "Maman t'attend." Et c'est comme une parenthèse, atroce, que je pouvais enfin refermer. »

Henry Bulawko préside l'association Amicale des Déportés d'Auschwitz et des Camps de Haute-Silésie et l'Association des Anciens Déportés Juifs de France, Internés et Familles de Disparus.

Il participe au Procès de Klaus Barbie qui se tient du 11 mai au 4 juillet 1987, comme témoin cité par l'Accusation.

Il soutient le projet du timbre français sur la rafle du Vel' d'Hiv.

Il proteste contre la présence temporaire du cirque Zavatta à Drancy, le 20 novembre 2003.

A l'occasion de l'inauguration du nouveau Mémorial du martyr juif inconnu, le 25 janvier 2005, Henry Bulawko déclare : « Je vis pour témoigner. »

Il utilise la présence, la parole, l'écrit, et autres moyens de communication pour témoigner. Il donne des conférences, des entrevues, il participe à des colloques.

En tant que président du Hachomer Hatzaïr, Henry Bulawko participe le 22 mai 1949 à la première journée nationale du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), au Cirque d'Hiver.

En 1954, Henry Bulawko est un des fondateurs du Cercle Bernard Lazare56,57 où il contribua de nombreux articles aux Cahiers Bernard Lazare, la revue du Cercle Bernard Lazare.

Henry Bulawko est vice-président honoraire du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). En France, selon Bulawko, les Juifs ont acquis de longue date une citoyenneté à part entière.

Sur Daniel Mayer, Bulawko déclare61 : « J'ai connu Daniel Mayer avant qu'il ne connaisse mon existence. »

Dans son discours a Auschwitz-Birkenau, en Pologne, le jeudi 27 janvier 2005, le président de la République française, Jacques Chirac, déclare : « Je vous remercie en particulier, chère Simone Veil. Je vous remercie, cher Henry Bulawko ». Le président de la république leur transmet l'admiration et la gratitude de la France pour leur oeuvre du souvenir.

Le 19 avril 2005, Il est nommé Grand-officier de La Légion d'honneur. Il était Commandeur de La Légion d'honneur depuis le 23 février 1999.

Henry Bulawko meurt à Paris le 27 novembre 2011, à l'âge de 93 ans. Une cérémonie en hommage à Henry Bulawko a lieu à la Fondation Rothschild, 78, Rue de Picpus (12e arrondissement de Paris), le 2 décembre 2011, en présence de Catherine Vieu-Charier, Conseiller de Paris (12e arrondissement de Paris) et de Lyne Cohen-Solal, Conseiller de Paris (5e arrondissement de Paris), représentant la ville de Paris. Il est enterré le même jour au Cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine).

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Henry Bulawko
  • Nom complet : --
  • Prénom : Henry
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Bulawko
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 93 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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