Richard Francis Burton

 
Richard Francis Burton
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Biographie

Le capitaine Sir Richard Francis Burton, KCMG, né le 19 mars 1821 à Torquay, mort le 20 octobre 1890 à Trieste, est un érudit et polymathe britannique. Il fut tour à tour officier militaire, escrimeur, explorateur, écrivain et poète, traducteur, linguiste, orientaliste, maître soufi, ethnologue, hypnotiseur, diplomate et expérimentateur passionné de la plupart des perversions humaines.

Personnage flamboyant, il mena une vie romanesque et voyagea inlassablement dans tous les continents. Polyglotte extraordinaire, il connaissait 29 langues et 11 dialectes[1] et maîtrisant l'arabe, fut l'un des premiers occidentaux à atteindre la Mecque, déguisé en pèlerin. Il en rapporta notamment des croquis et des mesures de la Ka'ba.

Au cours de sa carrière militaire et diplomatique, il servit d'abord en Inde en qualité de Capitaine de l'armée de la Compagnie anglaise des Indes orientales, puis brièvement durant la Guerre de Crimée. Il dirigea ensuite l'expédition de la Société Royale de Géographie qui devait aboutir à la découverte du lac Tanganyika en 1858. Il fut plus tard consul de Grande-Bretagne à Fernando Po de 1861 à 1864, à Santos de 1865 à 1869, à Damas de 1869 à 1871 et enfin à Trieste de 1871 jusqu'à sa mort survenue en 1890.

En plus de ses fonctions officielles, il fut l'auteur de quantité de livres et articles consacrés aux sujets les plus divers: voyages, escrime et ethnographie. On lui doit notamment la première traduction non expurgée des Mille et une nuits et du Kâmasûtra. Membre de la Royal Geographical Society, cofondateur de l'Anthropological Society of London, il fut fait chevalier de Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges en 1886.

Burton fut de son vivant l'objet de vives controverses et put passer aussi bien pour un héros que pour un scélérat. De nombreuses biographies ont relaté sa démesure, dont le récent « Un diable d'Homme » de l'historienne Fawn Brodie.

Burton est né à Torquay, dans le Devon (Royaume-Uni), à 21h 30 le 19 mars 1821 (dans son autobiographie, il prétendit être né dans la maison de famille de Barham House, à Elstree dans le Hertfordshire).[3] Son père était le capitaine Joseph Netterville Burton, un officier de l'armée britannique d'origine irlandaise. Sa mère, Martha Baker, était l'héritière d'un squire fortuné du Hertfordshire. Il y eut deux autres enfants dans la fratrie, une soeur, Maria Katherine Elizabeth Burton et un frère, Edward Joseph Burton. Il est baptisé le 2 septembre 1821 en l'église d'Elstree située à Borehamwood.[4]

Sa famille fit de nombreux voyages durant son enfance. En 1825, la famille déménage à Tours en France puis au cours des années qui suivent se déplace entre l'Angleterre, la France et l'Italie. Sa première éducation lui est prodiguée par les nombreux précepteurs employés par ses parents. Faisant preuve d'un don précoce des langues il apprend rapidement le français, l'italien et le latin, ainsi que divers dialectes comme le napolitain. Pendant sa jeunesse, des rumeurs disent qu'il eut une liaison avec une jeune gitane, et qu'il apprit avec elle les rudiments de la langue rromani. Certains en on fait une explication possible de la facilité presque surnaturelle avec laquelle il fut plus tard capable de maîtriser l'hindî et d'autres langues indiennes indo-européennes, la langue des gitans faisant partie de la même famille linguistique. Les pérégrinations de sa jeunesse pourraient avoir favorisé l'individualisme de Burton. Comme il le dit lui-même dans un poème du Kasidah: « Fais comme ton humanité te l'ordonne, n'attends d'applaudissements de personne excepté de toi-même ».[5]

Burton entre au Trinity College d'Oxford à l'automne 1840. Malgré son intelligence et ses capacités, il s'aliène bientôt ses professeurs et ses camarades. Dès son premier semestre, il aurait provoqué en duel un autre étudiant qui s'était moqué de sa moustache. Burton continue à assouvir sa passion des langues en étudiant l'arabe. Il passe ce qui lui reste de temps à étudier la fauconnerie et l'escrime. En 1842, il participa à une course d'obstacles équestre en violation délibérée du règlement du collège et eut ensuite le front de déclarer aux autorités du collège que les étudiants devraient avoir l'autorisation de participer à de telles courses. Suite à ce coup d'éclat, il espérait n'être renvoyé que provisoirement, la suspension temporaire étant la punition infligée aux étudiants les moins provocateurs, ceux qui n'avaient fait qu'assister à la course en tant que spectateurs. Au lieu de quoi il fut expulsé définitivement du Trinity College. On dit qu'en quittant Oxford, il eut un geste d'ultime défi pour le milieu qu'il en était venu à mépriser en faisant passer son cheval et sa voiture sur les partères de fleur du collège.

Selon ses propres mots « bon à rien d'autre qu'à se faire tirer dessus pour six pence par jour »,[6] Burton s'engage dans l'armée de la compagnie anglaise des Indes orientales, sur les conseils d'anciens camarades de collège déjà enrôlés. Il espérait combattre sur le front de la première guerre anglo-afghane, mais ce conflit s'acheva avant son arrivée et il fut affecté au 18ème régiment d'Infanterie indigène de Bombay basé à Gujarat sous le commandement du général Charles James Napier.

Arrivé en Inde il se mit à parler couramment l'hindoustani (qu'il avait appris à Londres), le gujarâtî et le marâthî aussi bien que le persan et l'arabe (dont il avait commencé l'étude en autodidacte à Oxford). Sa connaissance de la culture hindouiste atteignit un niveau tel que son professeur hindou l'aurait autorisé officiellement à porter le Janou (la robe de brahmane)[7]. Toutefois ceci n'est pas une certitude car une telle distinction aurait nécessité d'accomplir de longues études, de pratiquer le jeûne et de se raser en partie la tête. L'intérêt de Burton (et sa participation active ) aux cultures et aux religions de l'Inde étaient jugées étranges par beaucoup de ses camarades qui l'accusaient de « tourner indigène » et le traitaient de « nègre blanc ». En outre Burton avait beaucoup d'habitudes spéciales qui le mettaient en marge des autres soldats. Alors qu'il était dans l'armée, il entretenait toute une ménagerie de singes apprivoisés dans l'espoir d'apprendre leur langage.[8] On lui donna le surnom de « Dick le Ruffian » en raison sa « férocité démoniaque au combat et parce qu'il avait peut être affronté en combat singulier plus d'ennemis qu'aucun autre homme de son temps ».[9]

On lui confia la mission d'établir le relevé topographique du Sindh, et ce fut pour lui l'occasion d'apprendre à se servir des instruments de mesure qui lui seraient plus tard utiles dans son métier d'explorateur. C'est à cette époque qu'il prit l'habitude de voyager déguisé. Sous le nom de Mirza Abdullah il trompait souvent les gens du pays et ses camarades officiers qui ne parvenaient pas à le reconnaître. Il se mit à travailler comme agent pour le compte de Napier et bien que les détails de sa mission ne soient pas connnus, on sait qu'il participa à une enquête secrète dans un lupanar réputé pour être fréquenté par des soldats anglais et où de jeunes garçons se prostituaient. Son intérêt de toujours pour les pratiques sexuelles l'amena à produire un rapport si détaillé et réaliste qu'il devait plus tard lui causer des ennuis, lorsque des lecteurs ultérieurs de ce rapport (dont on lui avait pourtant assuré qu'il resterait secret) en vinrent à croire que Burton avait pris part lui-même à certaines des activités qu'il y décrivait.

Gagné par le mal du pays, il retourne en Europe en mars 1849. En 1850 il écrit son premier livre, Goa et la montagne bleue (Goa and the Blue Mountains), un guide de la région de Goa. Il se rend à Boulogne pour y vister l'école d'escrime et c'est là qu'il rencontre sa future femme Isabel Arundell, une jeune catholique de bonne famille.

Mû par son goût de l'aventure, Burton obtient le soutien de la Royal Geographical Society pour une exploration dans la péninsule arabique et la permission du comité directeur de la compagnie anglaise des Indes orientales de quitter l'armée. Ses sept ans passés en Inde l'avaient familiarisé avec les moeurs et usages des musulmans et furent une bonne préparation à sa tentative de réaliser le Hajj (c'est à dire le pèlerinage à la la Mecque et dans ce cas à Medine). C'est ce voyage, entrepris en 1853, qui lui valut sa première célébrité. Il l'avait planifié alors qu'il voyageait déguisé en compagnie des musulmans du Sindh, et s'était minutieusement préparé à l'épreuve par l'étude et la pratique, allant jusqu'à se faire circoncire pour réduire le risque d'être démasqué.

Burton ne fut pas le premier européen à accomplir le Hajj: Ludovico de Verthema l'avait précédé en 1503, mais avait dû pour cela se convertir à l'Islam[10]. Le pèlerinage de Burton reste néanmoins le plus fameux et le mieux documenté de l'époque. Il emprunta plusieurs déguisements dont celui d'un pachtoune pour rendre compte de la moindre bizarerie dans son discours, mais malgré celà il lui restait encore à faire la démonstration de sa compréhension des rituels musulmans les plus complexes et de sa familiarité avec les manières et l'étiquette orientales. Le périple de Burton jusqu'à la Mecque se révéla fort dangereux et sa caravane fut attaquée par des bandits (ce qui arrivait souvent en ce temps). Comme il le dit lui-même, bien que ..« ni le Coran ni le Sultan ne réclament la mort des Juifs ou des Chrétiens faisant intrusion à l'intérieur des colonnes délimitant les limites du sanctuaire, rien n'aurait pu sauver un européen détecté par la populace, ou quiconque se déclarerait incroyant après le pèlerinage ».[11] Ayant accompli le pèlerinage, il put porter le titre de Hajji et eut le droit de porter un turban vert. Burton relate lui-même son voyage dans « Une narration personnelle d'un pèlerinage de Médine à la Mecque » (A Personal Narrative of a Pilgrimage to Al-Medinah and Meccah (1855).

Revenu au Caire depuis la Mecque, Burton s'embarque pour l'Inde et y rejoint son régiment. En mars 1854, il est muté au département politique de la compagnie des Indes orientales et se rend à Aden sur la péninsule arabique afin d'y préparer une nouvelle expédition sous les auspices de la Société Royale de géographie. Il s'agissait d'explorer l'intérieur des terres de la Somalie et au delà, où il espérait découvrir les grands lacs dont il avait entendu parler par les voyageurs arabes. C'est à Aden, en septembre de cette année 1854 qu'il fait la connaissance du futur capitaine (alors lieutenant) John Hanning Speke qui devait être plus tard son compagnon dans la plus célèbre de ses expéditions. Burton fit seul la première partie de son voyage. Il se fixe pour but la cité d'Harar (dans l'actuelle Éthiopie), dans laquelle aucun européen n'avait jamais pénétré. En effet selon une ancienne prophétie la cité commencerait à décliner le jour ou un chrétien parviendrait à l'intérieur.

Cette partie de l'expédition dura 3 mois, bien que la plus grande partie de ce temps se soit passée dans le port de Zeilah, où Burton, une fois de plus déguisé, attendait qu'on lui confirme que la route d'Harar était sûre. Burton non seulement atteignit Harar mais fut aussi introduit auprès de l'émir et séjourna dix jours dans la cité, officiellement comme son invité, mais en réalité comme son prisonnier. Le voyage de retour fut compromis par l'épuisement des provisions, et Burton écrivit qu'il serait mort de soif s'il n'avait aperçu des oiseaux du désert lui indiquant la proximité d'un point d'eau.

Après cette aventure, il fit des préparatifs pour repartir vers l'intérieur des terres accompagné des lieutenants Speke, G. E. Herne et William Stroyan ainsi que de nombreux porteurs africains. Avant que l'expédition ait pu lever le camp, elle fut attaquée par des membres d'une tribu somalie dont les officiers estimèrent le nombre à deux cents. Au cours de ce combat, Stroyan fut tué et Speke capturé et blessé en onze endroits avant de parvenir à s'échapper. Burton eut quant-à-lui le visage transpercé d'une lance dont la pointe pénétra par une joue et ressortit par l'autre. Cette blessure lui laissa une cicatrice caractéristique bien visible sur les portraits et les photographies. Il fut obligé de prendre la fuite avec l'arme encore fichée de part en part de sa tête. L'échec de cette expédition fut jugé sévèrement par les autorités et une enquête de deux ans fut menée pour déterminer dans quelle mesure Burton n'aurait pas porté la responsabilité du désastre. Il finit par sortir blanchi de toute accusation mais ceci ne l'aida pas dans sa carrière. Il décrit ce coup de main meurtrier dans son livre « Premiers pas en Afrique de l'Est » (First Footsteps in East Africa) (1856).

En 1855, Burton rejoint l'armée et part en Crimée dans l'espoir de reprendre du service actif dans la guerre de Crimée. Il sert dans les Dardanelles au sein des Beatson's Horse un corps de Bachi-bouzouks. Ces combattants locaux placés sous le commandement du General Beatson, furent débandés pour cause de « mutinerie » après qu'ils eussent refusé d'obéir aux ordres et le nom de Burton fut mentionné (à son détriment) dans l'enquête qui suivit.

En 1856 la Société royale de géographie (Royal Geographical Society) finança une nouvelle expédition au départ de Zanzibar pour explorer la « mer intérieure » dont on connaissait l'existence. Cette mission devait étudier les tribus locales et déterminer quelles marchandises pourraient être exportées dans la région. On espérait aussi secrètement que l'expédition parviendrait à découvrir la source du Nil mais cet objectif n'avait pas été explicitement fixé. Seul un fou, avait-on dit à Burton, avouerait que le but du voyage était de trouver la source du Nil car si cet objectif était manqué c'est l'ensemble de l'expédition qui serait considéré comme un échec. Avant de gagner l'Afrique, Burton se fiança en secret à Isabel Arundell, sachant que sa famille ne consentirait jamais au mariage, Burton n'étant pas catholique et n'ayant aucune fortune.

Speke l'accompagna de nouveau et le 27 juin 1857 ils quittèrent la côte orientale de l'Afrique en se dirigeant vers l'ouest à la recherche d'un ou de plusieurs lacs. Il furent considérablement aidés par Sidi Mubarak (encore appelé « Bombay »), un guide local expérimenté et familiarisé avec les coutumes et langues de la région. Dès son début le voyage fut perturbé par des problèmes tels que le recrutement de porteurs fiables, des vols de matériel et des désertions. Burton et Speke furent tous deux atteints de diverses maladies tropicales. Speke devint aveugle durant une partie du voyage et sourd d'une oreille en raison d'une infection survenue après avoir tenté d'en extraire un scarabée. Burton quant-à-lui fut longtemps incapable de marcher et il fallut le porter.

L'expédition parvint au lac Tanganyika en février 1858. Burton fut pétrifié d'admiration à la vue de ce lac splendide, mais Speke en raison de sa cécité provisoire fut incapable de distinguer l'étendue d'eau. A ce point de l'expédition, l'essentiel de leur matériel d'observation avait été perdu, endommagé ou volé et ils furent dans l'impossibilité d'établir les levés topographiques de la zone aussi bien qu'ils l'auraient désiré.

Lors du voyage de retour, Burton tomba à nouveau malade et Speke poursuivit les explorations sans lui en se dirigeant vers le nord pour finalement parvenir, le 3 août 1858, au grand lac Ukéréoué, qu'il baptisa « Nyanza Victoria » (lac Victoria), du prénom de la souveraine régnante d'Angeleterre. Ne disposant pas du matériel ni des instruments adéquats, Speke ne parvint pas à établir correctement le relevé de la région, mais il fut intimement persuadé qu'il s'agissait de la source du Nil si longtemps cherchée. Burton donna la description de leur voyage dans un livre intitulé : « Régions des lacs d'Afrique équatoriale » (Lake Regions of Equatorial Africa, 1860). Speke donna de son côté son propre compte rendu dans son « Journal de la découverte de la source du Nil » ( The Journal of the Discovery of the Source of the Nile, 1863).[12]

À la suite de leur voyage, l'état de santé de Burton et Speke s'était dégradé à un point extrême et ils regagnèrent l'Angleterre séparément. Fidèle à son habitude Burton avait gardé des notes très détaillées, non seulement concernant la topographie, mais aussi les langues, les moeurs et jusqu'aux comportements sexuels des populations rencontrées. Ce fut sa dernière grande expédition, mais ses notes géographiques et culturelles devaient s'avérer précieuses pour les explorations de ses successeurs Speke, James Augustus Grant, Sir Samuel Baker, David Livingstone et Henry Morton Stanley. En 1863 l'expédition de Speke et Grant partit une nouvelle fois de la côte est, près de Zanzibar, contourna la rive ouest du lac Victoria jusqu'au lac Albert et se conclut par un retour triomphal en descendant le Nil. Ils avaient pourtant achoppé sur un point crucial en perdant la trace du cours de la rivière entre les lacs Victoria et Albert, ce qui permit à Burton et à d'autres de conserver des réserves sur le fait que la source du Nil avait était irréfutablement identifiée.

Le voyage qui conduisit à la découverte des lacs Tanganyika et Victoria par Burton et Speke est souvent considéré comme la plus célèbre des explorations de Burton. Mais celle-ci fut suivie d'une longue dispute publique entre les deux hommes, qui nuisit gravement à la réputation de Burton. D'après les lettres qui nous sont parvenues il semble que, dès avant le départ de leur seconde expédition, Speke ne faisait plus guère confiance à Burton et était déjà en mauvais termes avec lui. Plusieurs raisons sont à l'origine de leur différend. En premier lieu, il est clair que les deux hommes étaient de caractères très différents, Speke étant plus en phase avec la moralité victorienne dominante. Il y avait aussi un important élément de rivalité professionnelle. Cerains biographes ont suggéré que les amis de Speke (notamment Laurence Oliphant) ont aussi attisé l'animosité entre les deux hommes. De plus il semble que Speke contestait la position de chef de l'expédition de Burton, en prétendant que cette fonction de commandement n'était que nominale, Burton ayant été invalide durant l'essentiel de la seconde expédition. Il y eut en outre des problèmes avec les dettes de l'expédition, toujours impayées à leur départ d'Afrique, Speke prétendant que seul Burton en portait la responsabilité. Enfin il y avait la question de la source du Nil, dont la découverte était sans doute pour un explorateur de ce temps la récompense suprême. On sait maintenant que le lac Victoria est bien la source du Nil blanc, mais à l'époque la question n'était pas encore tranchée. Speke entreprit son expédition sans Burton (ce dernier étant alors immobilisé par diverses maladies) et il ne put se faire qu'une idée rudimentaire de la région en laissant non résolue la question des sources. Burton et avec lui nombre d'éminents spécialistes, tels Livingstone, se montrèrent très sceptiques sur l'hypothèse selon laquelle le lac était bien la véritable source du Nil.

Une fois leur expédition menée à son terme, les deux hommes accomplirent chacun de leur côté leur voyage de retour en Angleterre, où Speke arriva le premier. Malgré un accord passé entre eux en vertu duquel c'est ensemble qu'ils devaient donner leur première conférence publique, Speke fit à la Royal Geographical Society un compte rendu revendiquant sa découverte, le lac Victoria, comme étant la source du Nil. Quand Burton arriva à Londres ce fut pour y trouver un Speke auréolé de gloire et son propre rôle réduit à celui de simple comparse souffreteux, et pour apprendre que Speke était en train d'organiser sans lui d'autres expéditions dans la région des grands lacs.

Au cours des mois suivants Speke tenta souvent de ternir la réputation de Burton, allant jusqu'à prétendre que ce dernier avait tenté de l'empoisonner. Burton fit de son côté des déclarations à l'encontre de la prétendue découverte de la source du Nil par Speke, arguant que les mesures effectuées étaient trop imprécises pour être concluantes. Speke organisa donc un second voyage qu'il fit en compagnie de Grant, afin d'apporter la preuve définitive que le lac Victoria était bien la véritable source du Nil. Mais encore une fois des problèmes avec les relevés et les mesures empêchèrent la question d'être clarifée de manière unanime. Il est intéressant de relever qu'avant cette expéditon Speke avait fait signer à Grant un document mentionnant entre autres choses : « je renonce à tous mes droits de publier ... mon propre rapport [de l'expédition] jusqu'à ce qu'il soit approuvé par le capitaine Speke, de la R. G. S. (Royal Geographical Society) ».[13]

Le 16 septembre 1864 Burton et Speke devaient débattre ensemble de la question devant l'Association britannique pour l'avancement de la Science (British Association for the Advancement of Science) à la réunion annuelle de cette société organisée à Bath. Burton, meilleur orateur et possédant des connaissances plus étendues que celles de Speke aurait probablement dominé son adversaire dans ce débat. Mais la veille de celui-ci, Speke mourut d'un coup de feu accidentel durant une partie de chasse qui avait lieu dans le domaine voisin d'un de ses parents. En l'absence de témoin direct, le bruit se répandit d'abord qu'il s'était suicidé et c'est le policier chargé de l'enquête qui conclut à un accident de chasse. Burton se trouvait déjà dans la salle du débat, dans l'attente de sa conférence, quand lui parvint la nouvelle du décès de Speke. Il en fut si bouleversé qu'il décida d'annuler son intervention.

En janvier 1861 Richard Burton épouse Isabel Arundell, une jeune femme issue de la haute bourgeoisie catholique, qu'il avait rencontrée pour la première fois en 1849 à Boulogne-sur-Mer. Le mariage religieux est célébré selon le rite catholique lors d'une paisible cérémonie, mais Burton ne se convertit cependant jamais à cette religion. Peu après, le couple est forcé de se séparer quelque temps au moment où Richard débute officiellement sa carrière au Service des Affaires étrangères britannique comme consul à Fernando Po, l'île actuelle de Bioko en Guinée équatoriale. Ce n'était pas là une nomination prestigieuse et le climat étant réputé comme extrêmement malsain pour les européens, Isabel ne peut l'y accompagner. Burton passera le plus clair de son temps à explorer la côte de l'Afrique occidentale: il sera, avec le botaniste allemand Gustav Mann, le premier européen à gravir le sommet du mont Cameroun (4095 m), le point culminant de l'Afrique de l'Ouest.

Le couple est réuni en 1865 lorsque Burton est muté à Santos au Brésil. Une fois sur place il voyage à travers les hauts plateaux centraux du Brésil, et descend en canoë la rivière Sao Francisco de sa source aux chutes de Paulo Afonso. [14]

En 1869 il est nommé consul à Damas, un poste taillé pour lui sur mesure en raison de sa connaissance de la région et de ses coutumes. Cependant, Burton se fait beaucoup d'ennemis durant son mandat. Il réussit notamment à se mettre à dos la majorité de la population juive de la région à cause d'une dispute sur les conditions de prêt monétaire. Il était jusqu'alors d'usage pour les autorités consulaires britanniques de poursuivre ceux qui ne pouvaient rembourser leurs emprunts. En mettant fin à cette pratique Burton s'attira de solides inimitiés.

Les époux Burton furent enchantés de leur séjour à Damas où ils se lièrent d'amitié notamment avec la fameuse aventurière Lady Jane Digby et avec Abd El-Kader al-Jazairi, le chef exilé de la révolution algérienne. Toutefois, la région était à cette époque gravement secouée par des troubles dûs aux tensions extrêmes qui régnaient entre communautés juives, musulmanes et chrétiennes. Burton s'efforça de maintenir la paix et de résoudre les conflits, mais ceci lui attira parfois des ennuis. Il raconta avoir une fois échappé à une attaque de centaines de cavaliers armés et de méharistes envoyés par Mohammed Rashid Pasha, le gouverneur de Syrie. Il écrivit à ce sujet: « je ne me suis jamais dans ma vie senti aussi flatté qu'en pensant qu'il faudrait mettre trois cents hommes pour me tuer ».[15] En plus de ces mésaventures, Burton s'était fait largement détester et beaucoup souhaitaient lui voir retirer un poste aussi sensible. Finalement, la situation fut réglée au cours de l'année 1871, par son transfert à Trieste qui faisait alors partie de l'Empire d'Autriche-Hongrie. Burton ne se déclara pas vraiment satisfait de ce nouveau poste, mais ce dernier n'exigeait pas beaucoup de travail de sa part et lui donnait la liberté d'écrire et de voyager.

En 1863 Burton est avec le Docteur James Hunt le co-fondateur de l'Anthropological Society of London, la Société anthropologique de Londres. Selon les propres mots de Burton, le but principal de la société (à tavers la publication du périodique Anthropologia) était de « fournir aux voyageurs un organe qui tirerait leurs observations d'obscurs manuscrits et imprimerait des curiosités ayant trait aux sociétés et à leur sexualité ». Le 5 février 1886 il fut fait chevalier de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (KCMG) par la Reine Victoria.

Il écrivit durant cette période un certain nombre de livres de voyages, qui ne furent pas particulièrement bien accueillis. Ses contribution littéraires les plus connues furent à l'époque jugées osées voire pornographiques et publiées sous les auspices de la Kama Shastra society. Parmi ces livres on peut citer The Kama Sutra of Vatsyayana (1883) (plus connu sous le nom de Kâmasûtra), The Book of the Thousand Nights and a Night (1885) (Le livre des Mille Nuits et une Nuit, mieux connu comme les Mille et Une Nuits ou les Nuits d'Arabie), The Perfumed Garden of the Shaykh Nefzawi (1886) (Le jardin parfumé du Cheikh Nefzawi) et The Supplemental Nights to the Thousand Nights and a Night (Les nuits supplémentaires aux Mille et Une Nuits, publié en seize volumes de 1886 à 1898).

Il publia aussi durant cette période The Kasidah[16], qu'il avait composé à son retour de la Mecque. Ce livre fut considéré comme la preuve de l'appartenance de Burton au soufisme. Le poème et les notes et commentaires de Burton sur celui-ci contient des vers de signification soufie et semblent avoir été destinées à un projet d'enseignement du soufisme en occident.[17]Le passage du Kasidah le plus souvent cité est le suivant:

Do what thy manhood bids thee do/ from none but self expect applause;/ He noblest lives and noblest dies/ who makes and keeps his self-made laws

(Fais comme ton humanité te l'ordonne/N'attends d'applaudissements de personne excepté toi-même/Il vit et meurt avec la plus grande noblesse/Celui qui établit et suit lui-même ses propres lois).

Parmi ses ouvrages d'intérêt on peut relever « Vikram et le vampire, » un recueil de contes hindous, (Vikram and the Vampire, 1870) et « Le Livre de l'épée » une histoire inachevée des gens d'épée (The Book of the Sword, 1884). Il traduisit en 1880 Les Lusiades, épopée nationale portugaise de Luís de Camões, et rédigea l'année suivante une biographie brossant un portrait sympathique de ce poète aventurier. Le livre The Jew, the Gipsy and el Islam (Le Juif, le Gitan et l'Islam) fut publié à titre posthume en 1898 et suscita une controverse à cause de son ton violemment antisémite et parce qu'il prêtait crédit à l'existence de sacrifices humains rituels qui auraient été pratiqués par les Juifs. L'enquête menée par Burton sur ce sujet avait déclenché l'hostilité des Juifs de Damas (voir l'article Affaire de Damas). Le manuscrit de ce livre contenait un appendice discutant le sujet plus en détail, mais qui ne fut finalement pas publié sur décision de sa veuve.

Burton mourut à Trieste, tôt dans la matinée du 20 octobre 1890, d'une crise cardiaque. Son épouse Isabel parvint à convaincre un prêtre de lui administrer les derniers sacrements, bien que le défunt ne fût pas catholique. Ceci provoqua par la suite une brouille entre la veuve et certains des anciens amis de Burton. Des commentateurs ont évoqué la possibilité que le décès soit en fait survenu tard dans la nuit du 19 octobre et que Burton ait été déjà mort au moment où lui furent administrés les derniers sacrements.[réf. nécessaire]

Isabel ne se remit jamais de cette perte. Après la mort de son mari, elle brûla un grand nombre de ses papiers, y compris tous ses journaux intimes et une nouvelle traduction en cours du « Jardin parfumé » qui devait avoir pour titre « Le Jardin des Senteurs ». Ce geste fut généralement condamné; pour sa part elle se déclarait persuadée d'avoir agi pour protéger la réputation de son défunt époux (en fait, elle prétendit avoir reçu de l'esprit de son mari l'instruction de brûler le manuscrit du « Jardin des Senteurs » ).

Isabel écrivit par la suite une biographie à la gloire de son mari.[18]

Le couple est enterré à Mortlake, au sud-ouest de Londres et leur tombe est remarquable par sa forme de tente bédouine.

Burton a toujours manifesté de l'intérêt pour la sexualité et la littérature érotique. Mais la Loi sur les publications obscènes (Obscene Publications Act) de 1857 avait valu aux éditeurs des peines de prison et des poursuites menées par la Société pour la suppression du vice (Society for the Suppression of Vice)[20]. Une manière de contourner cette loi était de faire circuler les livres en privé parmi les membres d'une autre Société. C'est ce qui amena Burton avec Forster Fitzgerald Arbuthnot, à créer la Société du Kama Shastra (the Kama Shastra Society) afin d'imprimer et de mettre en circulation des livres qui seraient autrement tombés sous le coup de la loi.

Parmi tous ses livres, l'un des plus célèbres fut en 1885 sa traduction intégrale en 10 volumes du Livre des Mille Nuits et une Nuit (mieux connu comme les Mille et Une Nuits ou les Nuits d'Arabie dans la version abrégée d'Andrew Lang) à laquelle vinrent plus tard s'ajouter 6 volumes supplémentaires. Une édition de mille exemplaires fut imprimée par la Société du Kama Shastra sur souscription réservée à ses membres, comportant la garantie qu'il n'y aurait jamais d'impression d'une plus grande quantité de livres sous cette forme. Les histoires collectionnées avaient souvent un contenu sexuel et furent considérées comme relevant de la pornographie à l'époque de leur publication. L' « Essai final » (the Terminal Essay), en particulier fut l'un des premiers textes en langue anglaise à oser traiter de la pédérastie, une pratique que Burton considérait surtout répandue sous des latitudes méridionnales, dans une aire géographique qu'il avait baptisée la « zone sotadique ». A cette époque, des rumeurs couraient déjà sur la sexualité de Burton et furent renforcées par ce travail.

Le livre le plus connu de Burton est peut-être sa traduction du Kâmasûtra. En réalité il n'est pas exact qu'il en fut le vrai traducteur, le manuscrit original étant rédigé en ancien Sanskrit, une langue qu'il ne lisait pas. Mais il collabora sur ce travail avec F.A. Arbuthnot et fournit les traductions de versions plus tardives du manuscrit en d'autres langues. La Société du Kama Shashtra imprima le livre pour la première fois en 1883 et la version de Burton a été continuellement rééditée jusqu'à ce jour.

Sa traduction en anglais d'une édition française du guide érotique arabe « Le Jardin des Senteurs » (The Perfumed Garden) parut en 1886 sous le titre « Le Jardin des Senteurs du Cheikh Nefzaoui: un manuel d'érotologie arabe » (The Perfumed Garden of the Cheikh Nefzaoui: A Manual of Arabian Erotology). A sa mort, Isabel Burton brûla de nombreux papiers, parmi lesquels le manuscrit d'une version ultérieure intitulée « Le Jardin des Senteurs », contenant le chapitre final de l'ouvrage consacré à la pédérastie. Il est intéressant de relever que Burton destinait ce travail à être publié après sa mort afin d'améliorer les revenus de sa veuve[21] et aussi à titre d'ultime geste de défi contre la société victorienne.

Richard Burton fut toujours controversé et il y avait dans la société britannique ceux qui préféraient quitter la pièce plutôt que de risquer de se trouver en sa présence. [réf. nécessaire]. Dans l'armée on l'appelait parfois « Dick le Rufian » et son manque de respect pour l'autorité et les conventions lui créa beaucoup d'ennemis et lui valut ça et là une réputation de fripouille.[réf. nécessaire]

En premier lieu, dans une société où la répression sexuelle était la norme, les écrits de Burton étalaient avec une franchise inhabituelle son intérêt pour le sexe et la sexualité humaine. Ses récits de voyage abondent souvent en détails sur les pratiques sexuelles des habitants des zones qu'il traversait, qui pouvaient choquer le britannique moyen. Sa curiosité le poussa par exemple à mesurer la longueur du pénis des hommes de diverses contrées, et à rapporter ces mesures dans ses livres de voyage. En outre, sa manière de décrire les techniques sexuelles ayant cours dans les régions qu'il visitait, donne souvent à penser qu'il y participait activement brisant par là à la fois les tabous sexuels et raciaux de son époque. Beaucoup de ses contemporains considéraient la Société du Kama Shastra et les livres qu'elle publiait comme scandaleux.

Il fut soupçonné d'homosexualité durant la plus grande partie de sa vie [réf. nécessaire], une accusation particulièrement grave puisqu'il s'agissait d'un acte criminel dans l'Angleterre de l'époque. Les biographes sont en désaccord sur le fait que Burton ait jamais eu des relations homosexuelles (lui-même ne le reconnut jamais explicitement dans ses écrits). Ces allégations avaient commencé dans l'armée à l'occasion de l'enquête secrète effectuée à la demande de Napier dans une maison close masculine fréquentée par les soldats britanniques. Certains ont pu voir dans la précision des détails du rapport établi par Burton une indication qu'il fréquentait lui même l'établissement. Ses écrits ultérieurs au sujet de la pédérastie et le fait que son couple soit demeuré sans enfants alimentèrent encore les spéculations.[22]

Burton fut un grand buveur en diverses périodes de sa vie et admit aussi avoir fait usage aussi bien de haschisch que d'opium[réf. nécessaire]. Les amis d'Algernon Swinburne condamnèrent Burton pour avoir dévoyé le poète en le faisant sombrer dans l'alcoolisme et en suscitant son penchant pour l'oeuvre du Marquis de Sade[réf. nécessaire].

Burton fut aussi accusé d'avoir tué un homme sur la route de la Mecque. On racontait que durant son voyage il avait par accident laissé apparaître sa qualité d'européen et avait tué un témoin (un homme ou un jeune garçon selon les versions) pour garder son secret. Quoique Burton ait souvent nié les faits il s'amusait aussi à mystifier ses auditeurs les plus crédules, comme en témoignent les deux anecdotes suivantes restées fameuses : un médecin lui aurait un jour demandé : « Comment vous sentez-vous après avoir tué quelqu'un? » à quoi Burton répliqua, « Fort bien, et vous-même ? ». Interrogé par un prêtre sur le même sujet Burton aurait répondu : « Monsieur, je suis fier de vous annoncer que j'ai commis tous les péchés du décalogue »[23]

Ces accusations jointes à son caractère volontiers irascible nuisirent à sa carrière et expliquent qu'il n'ait jamais bénéficié de promotions tant dans l'armée que dans le corps diplomatique. Un avis mortuaire le décrivit ainsi : « ... il n'était pas fait pour plier sous le harnais officiel et avait la passion byronienne de choquer les gens et de raconter sur lui-même des légendes en fait dénuées de fondement »[24] Selon Ouida, « Les hommes du FO (Foreign Office) ... avaient l'habitude de colporter de noires horreurs sur Burton et il est certain qu'à tort ou à raison, il était honni, craint et jugé suspect ... non pour ce qu'il avait fait mais pour ce qu'on le croyait capable de faire »[25]

Quelle que soit la vérité sur les nombreuses accusations qui pesèrent sur lui, les centres d'intérêt de Burton et son franc-parler firent de lui un personnage controversé durant toute sa vie.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

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Noms

  • Nom usuel : Richard Francis Burton
  • Nom complet : --
  • Prénom : Richard Francis
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Burton
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : Sir Richard Francis Burton

Naissance

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Décès

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