Albert Zafy

 
Albert Zafy
1927 - 2017
 

Président de la République de Madagascar de 1993 à 1996, principal leader de l'opposition à la fin de la IIe République, il a participé activement aux travaux des Mouvances politiques malgaches reconnues par la communauté internationale pour trouver une sortie de crise neutre et consensuelle au putsch effectué par Andry Rajoelina en mars 2009.

Nationalité malgache Malgache, né le 1er mai 1927 et mort le 13 octobre 2017

90 ans Mort victime d'un AVC (maladie) à l'âge de 90 ans.

Enterré (où exactement ?).




Où se trouve la tombe
d'Albert Zafy ?


Contribuez !

Anniversaire !

Albert Zafy aurait fêté ses 97 ans le mercredi 1er mai 2024. Plus que 12 jours...

Pour lui rendre hommage, vous pouvez :

  • Noter Albert Zafy (si ce n'est pas encore fait).

Biographie

Albert Zafy, né le 1er mai 1927 à Ambilobe (Province de Diego-Suarez) et mort le 13 octobre 2017 à Saint-Pierre (La Réunion), est un médecin et homme d'État malgache. Principal leader de l'opposition à la fin de la IIe République, il est président de la République de 1993 à 1996. Surnommé "l'homme au chapeau de paille", cet ardent partisan de la réconciliation nationale participe actuellement aux travaux des Mouvances politiques malgaches reconnues par la communauté internationale pour trouver une sortie de crise neutre et consensuelle au putsch effectué par Andry Rajoelina en mars 2009.

Né à Ambilobe, dans la Province de Diego-Suarez, il a effectué ses études à l'Université de Montpellier puis à Paris. Il est professeur en médecine (chirurgien), ainsi que licencié en mathématiques et en physique.

Durant la Transition militaire (1972-1975) qui a fait suite à la Première République après la démission de Philibert Tsiranana de la présidence, Albert Zafy est ministre de la Santé et des Affaires sociales dans le gouvernement du général Gabriel Ramanantsoa. Opposé aux vues socialistes de Didier Ratsiraka, il retourne à une carrière universitaire en 1975 à l'Université de Madagascar.

En 1989, avec le début de libéralisation de la République démocratique de Madagascar, qui sous l'impulsion de Didier Ratsiraka, autorise désormais le multipartisme et reprend le chemin de la démocratie libérale, Albert Zafy revient à la politique en créant le parti UNDD.

Avec d'autres partis politiques, ils réclament un changement plus rapide du régime politique en place et forment une vaste coalition d'opposition, les Forces vives Rasalama. Contrairement au Président Ratsiraka qui prône une simple révision constitutionnelle de la République démocratique de Madagascar, les Forces vives sont partisanes de faire table rase du régime socialiste et d'élaborer une nouvelle Constitution.

Finalement, les tensions explosent en mai 1991, alors que les débats sur la révision de la Constitution de 1975 commencent dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale populaire. Les Forces vives organisent des manifestations énormes, regroupant plusieurs centaines de milliers de Malgaches sur la Place du 13-Mai à Tananarive, qui doit son nom aux manifestations étudiantes qui avait abouti à la première Transition en 1972. Le mot d'ordre est de "faire tomber les murs de Jéricho".

Finalement, à part les évènements liée à la marche sur Iavoloha en août 1991, les forces politiques malgaches arrivent à un accord (dite Convention de l'Hôtel Panorama, signée le 31 octobre 1991) qui met en place un régime transitoire consensuel, avec pour objectif d'élaborer une nouvelle Constitution et, pour échéance, le mois de mars 1993.

La transition démocratique et libérale de 1991-1993 s'articule donc autour de la Haute Autorité de l'État, présidée par Albert Zafy, qui a pour vocation de mener la transition ; et de la Présidence de la République (Didier Ratsiraka demeurant chef de l'État, symboliquement) et de la Haute Cour constitutionnelle renforcée, passant de sept à onze membres, institutions qui doivent garantir l'effectivité de l'État de droit.

Ce grand mouvement de libéralisation politique et économique est à mettre en parallèle avec la situation politique du monde au début des années 1990, marquée par l'effondrement du Bloc de l'Est socialiste, l'effervescence démocratique en Afrique et notamment le processus de fin d'apartheid dans le pays voisin, l'Afrique du Sud.

La Constitution de la IIIe République, qui remplace la République démocratique de Madagascar par la République de Madagascar est adoptée en 1992 après la tenue d'un Forum national.

En 1993, la coalition des Forces vives le désigne comme étant leur candidat face à Didier Ratsiraka (candidat du Mouvement militant pour le socialisme malgache) et bat ce dernier au deuxième tour avec 66 % des voix.

La présidence d'Albert Zafy est cependant rapidement marquée par les heurts entre le chef de l'État et le chef du gouvernement. Albert Zafy, semble-t-il, n'a pas supporté les critiques de l'opposition dans la querelle qui éclatait alors avec son Premier ministre, Francisque Ravony, et décida que le Premier Ministre ne serait plus élu par l'Assemblée nationale mais nommé par le président de la République en personne. Il nomme d'abord un de ses fidèles soutiens, Emmanuel Rakotovahiny, dont le Gouvernement tombe rapidement sur l'échec d'un vote de confiance. En remplacement de Rakotovahiny, Zafy nomme Norbert Ratsirahonana, ancien membre des Forces vives et jusqu'alors président de la Haute Cour constitutionnelle, Premier Ministre (5 juin 1996). Cependant, la confiance populaire en Albert Zafy chute à la suite de cette lutte contre le pouvoir législatif, lequel finit d'ailleurs par l'emporter lorsque Zafy est destitué le 5 septembre 1996, après l'adoption d'une motion d'empêchement par l'Assemblée nationale.

Toujours respecté pour son rôle consensuel et la sagesse dont il a fait preuve lors de la Transition démocratique de 1991-1993, son bilan présidentiel est très mitigé à cause d'une mauvaise gestion politique, du peu de résultats économiques de la libéralisation, et d'une cohabitation impossible à terme entre le Président et le Premier Ministre, fruit d'une dyarchie mal définie dans la Constitution de 1992.

Il est donc battu de justesse par Didier Ratsiraka, désormais partisan d'un humanisme écologique, lors de l'élection présidentielle du 31 janvier 1997. De nouveau candidat à la fin du mandat de ce dernier, il termine troisième lors de l'élection présidentielle du 16 décembre 2001 que Marc Ravalomanana remporta finalement. Et devient depuis un des chefs les plus virulents de l'opposition malgache avec son mouvement le CRN (Comité de réconciliation nationale), estimant que, à moyen terme, la situation institutionnelle du pays ne serait jamais stable si on continuait à pratiquer l'ostracisme politique à chaque élection présidentielle.

Si Albert Zafy est un homme de transition, il refuse de prendre part aux actions d'Andry Rajoelina, qui chasse Marc Ravalomanana du pouvoir le 17 mars 2009 au moyen d'un putsch organisé par des mutins de l'armée.

Par la suite, il prend part avec son mouvement à la tentative de sortie de crise consensuelle à Maputo et Addis-Abeba en août et novembre 2009. Il tente de nouveau une médiation aux accords de Pretoria en mai 2010 : comme ces accords neutres et inclusifs ne sont pas appliqués par les tenants du pouvoir putschiste, il se rapproche de ses deux autres collègues anciens chefs de l'État, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, affichant son opposition au régime en place.

Il est à noter qu'il est le seul chef de file des mouvances légalistes à être présent à Tananarive.

Albert Zafy est mort le vendredi 13 octobre 2017 à l'âge de 90 ans des suites d'un AVC.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

Aidez-nous à localiser la tombe d'Albert Zafy en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture d'Albert Zafy.

Vous savez où se trouve la tombe d'Albert Zafy ?

Citations

Nous n'avons pas de citations d'Albert Zafy pour le moment...

Si vous connaissez des citations de Albert Zafy, nous vous proposons de nous les suggérer.
Proposez une citation.

Forum

Soyez le premier à poser une question sur Albert Zafy.

Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Malgache Drapeau malgache
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Albert Zafy
  • Nom complet : --
  • Prénom : Albert
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Zafy
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Date de naissance : 1er mai 1927
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 90 ans
  • Cause de mort : Accident vasculaire cérébral (Maladie cardio-vasculaire)

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

Que recherchez-vous sur Albert Zafy ?

Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Albert Zafy, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.

Demandez-nous

Notez !

Aucune note pour le moment...
  ?
0 note
5 étoiles
0
4 étoiles
0
3 étoiles
0
2 étoiles
0
1 étoile
0
0 étoile
0
--

Commentaires

Vous avez des questions sur Albert Zafy ? Des remarques ? Des infos à partager ?

Image

Liens

Liens externes

Si vous connaissez un site qui parle d'Albert Zafy et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.

Autres président malgache

Contribuez ! Vous connaissez d'autres président malgache ? Proposez-nous ici.

Autres points communs avec Albert Zafy