André Green

 
André Green
1927 - 2012
 

Psychanalyste, Scientifique (Science).

Nationalité française Francais, né le 12 mars 1927 et mort le 22 janvier 2012

84 ans Mort à l'âge de 84 ans (de quoi ?).

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Biographie

André Green (né le 12 mars 1927 au Caire et décédé le 22 janvier 2012 à Paris) est un psychanalyste français d'origine égyptienne.

Psychiatre de formation, après des études de médecine à Paris, il a été analysé par Maurice Bouvet puis par Catherine Parat.

Quatrième et dernier d'une fratrie dont l'aînée a quinze ans de plus, André Green est né au Caire le 12 mars 1927, à l'époque coloniale de l'entre-deux guerres, au Levant franco-britannique (Égypte, Liban, Palestine et Syrie). Il a fréquenté le lycée français du Caire, d'avoir le français comme langue première et l'anglais comme langue seconde, tandis que l'arabe est d'usage dans les rapports quotidiens.

Orphelin de père à quatorze ans. Son père, patriarche méditerranéen, est assez distant dans les débats intellectuels philosophiques et scientifiques, malgré la proximité affective dont il s'est déclaré être le seul de la fratrie à connaître l'indulgence et la tolérance. La sensibilité maternelle semble être déterminante dans sa vocation psychiatrique. Elle mourut quand il avait vingt trois ans, émigré en France à Paris, étudiant à la Faculté de médecine.

Les études secondaires au lycée français du Caire l'ont placé à la fois dans les philosophies et les sciences. Pour des raisons pratiques, il opta pour la médecine, particulièrement la psychiatrie, dans la stratégie double paradoxale du compromis qui consiste à faire à la fois les sciences et les philosophies.

En 1945, à 18 ans, avec un "bachot" (baccalauréat de l'enseignement secondaire) en poche et un certificat d'études supérieures propédeutiques en médecine PCB (physique, chimie, biologie), il quitta l'Égypte pour la France et arriva dans ce Paris tourbillonnant, brouillon et bouillonnant de l'immédiat après-guerre, de Saint-Germain-des-Prés et de l'existentialisme sartrien.

La médiocrité et la tristesse de l'enseignement universitaire suivi durant ses premières années de médecine l'orientèrent de la psychiatrie à la psychanalyse, où "les psychanalystes sont des artisans, ils travaillent à la pièce", en refusant la dictature et la morosité institutionnelles des mandarinats hospitaliers. Il passe ses années d'internat dans les années 1950 à l'hôpital psychiatrique Ste-Anne à Paris. Cette expérience lui a permis d'être en contact à la fois avec la réalité hospitalière de la maladie mentale et avec la réalité de très grands talents des disciplines connexes de la psychiatrie et de la psychologie.

Ces années d'internat ambulant à travers différents hôpitaux de la région parisienne lui a permis de rencontrer une figure marquante, Henri Ey, figure marquante dans des débats intellectuels et moraux. Ensuite, Ey organisa des conférences qui ont permis à de jeunes psychiatres de s'ouvrir à d'autres horizons et leur ont donné le goût de grandes fêtes psychiatriques de débats, ouvertures et rencontres, comme les journées de Bonneval dont André Green s'est inspiré pour organiser ses journées de la Société psychanalytique de Paris en 1989 à l'UNESCO.

En 1955, première rencontre avec Jacques Lacan à l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne. En 1957, Green rencontre Donald Winnicott et Wilfred Bion au Congrès de psychanalyse de Paris. Cette rencontre s'avérera déterminante pour son élaboration de l'état-limite. On verra la reformulation par Bion du schéma kleinien et la contribution des travaux de Winnicott à l'idée de l'état-limite. En 1956-1960, psychanalyse avec Maurice Bouvet. En 1961, Green commence à assister aux séminaires de Lacan. En 1962-1963, Green donne des conférences sur Lacan à l'École pratique des hautes études dans le cadre des séminaires de Roland Barthes.

En 1966, séminaire à l'Institut de psychanalyse de Paris avec Derrida, Detienne, Girard, Serres, Vernant comme invités. En 1965, Green fut élu membre titulaire de la Société de psychanalyse de Paris et rompit avec Lacan en 1967. En 1970-1977, il dirige l'Institut de psychanalyse de Paris, sa nouvelle constitution et sa réforme démocratiques. Depuis 1977, Green, dirige, préside et anime différents regroupements, sociétés et congrès de psychanalyse.

André Green (Un psychanalyste engagé, p. 95, Calmann Levy, Paris, 1994) avoue avoir voulu entretenir la "machine intellectuelle" en assurant, en même temps, les fonctions cliniques et thérapeutiques à plein temps pour gagner sa vie. Les particularités du mouvement psychanalytique français, d'une part, a interpellé sa tendance (Trieb qui donne trend anglais : pulsion ou simplement désir) cosmopolitique à l'ouverture internationale et interdisciplinaire et, d'autre part, "après la lourde astreinte du travail psychanalytique, le travail intellectuel a quelque chose de détendant " (op. cit. 1994, p. 95).

Voici quelques parutions sélectionnées dans la bibliographie d'André Green, en délaissant les articles, préparatoires aux livres et souvent bien plus féconds.

En 1969, Un oeil en trop1. Le complexe d'OEdipe dans la tragédie, Édition de Minuit, Paris. Comme René Girard invité au séminaire de l'Institut de psychanalyse de Paris en 1966, relecture de la littérature avec un autre éclairage.

En 1973, Le discours vivant. La conception psychanalytique de l'affect, PUF, Paris. Développement de l'idée d'affect qui fait de Green « l'homme de l'affect » en France.

En 1982, Hamlet et Hamlet : une interprétation psychanalytique de la représentation, Balland, Paris. Ce n'est pas seulement une lecture psychanalytique de Hamlet, mais une lecture psychanalytique de la représentation, permettant de lier la représentation théâtrale à la problématique des représentations inconsciente et consciente et aux limites du représentable.

En 1983, Narcissisme de la vie, narcissisme de mort, Édition de Minuit, Paris.

En 1984, Le langage dans la psychanalyse, dans "LANGAGES", Les belles lettres, Paris.

En 1990, La folie privée. Psychanalyse des cas limites, Gallimard, Paris. Développement du concept de limite et du cas-limite ou border line, comme état, et non seulement un passage ou un "mélange confus" névrose-psychose. Le sous-titre est beaucoup plus éclairant.

Comme dans l'optique géométrique des images virtuelle et réelle, la limite n'est pas seulement une frontière qui s'ouvre et se ferme sélectivement ou non, un passage ou un entre-deux, entre virtuel et réel, mais un état de latence par rapport au manifeste, comme dans un microscope où l'image virtuelle formée par l'objectif est rendue réelle par l'oculaire.

Ainsi, le titre éclairant de « folie privée » mettrait en contraste le latent ou virtuel au manifeste ou réel, en parallèle avec le privé et le public et la folie privée latente par rapport à la folie publique manifeste. Alors, le « cas-limite » serait une pathologie en soi ou une forme de pathologie virtuelle. Le sous-titre est encore plus éclairant, en annonçant une « psychanalyse des cas limites », une étude psychanalytique de ce phénomène posé comme problème.

Hallucination négative : par des processus de défense archaïques, préalable au refoulement, un double retournement pulsionnel (contre soi et en son contraire) aboutit à la différence primaire entre l'enfant et sa mère.

Ce concept est fondamental dans la théorie analytique actuelle, il a ouvert la voie au soin des pathologies narcissiques.

Green propose de considérer des «processus tertiaires», agents de liaison entre les processus primaires et secondaires. Là où Sigmund Freud proposait que le but de l'analyse s'apparente à une rationalisation des représentations et affects, donc une domination des processus primaires par les processus secondaires, Green suggère qu'un heureux résultat serait plutôt l' «usage le plus créatif de leur coexistence»2.

Le cosmopolitisme levantin d'André Green et son internat ambulant dans la région parisienne l'ont préservé du mandarinat psychanalytique parisien. Ils l'ont poussé à des connexions avec la cybernétique des processus tertiaires régulateurs et à réveiller l'affect, la moitié occultée au profit de l'autre moitié langagière. André Green a transformé, en battant le rappel de Freud, Klein, Wilfred Bion et Winnicott, le cas-limite (border line) en état-limite, qui est une catégorie en soi : folie latente, virtuelle ou privée, dont un déclencheur, ou peut-être le "décompensateur", pourrait la rendre manifeste, réelle ou publique. Tout au long, apparait une étiologie pré-oedipienne de l'état-limite chez Green.

Dans l'état-limite de la bifurcation, la question se rapporte à l'être ou ne pas l'être, ainsi qu'à l'oscillation. "C'est en ceci que la figure mythologique est Hamlet et non pas OEdipe" écrit André Green (op. cit. 1990, p. 103). Avec l'affect négligé au profit de la parole, c'est aussi la théorie de la séduction élaborée puis (partiellement) abandonnée par Freud.

André Green est connu pour être l'homme de l'affect et l'homme de l'état-limite. Dans le cadre de l'économie du savoir, ces cinq livres sont fondamentaux : trois pour connaître l'homme et son oeuvre afin de dresser le décor du contexte des travaux et les deux autres pour connaître l'affect et l'état-limite.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : André Green
  • Nom complet : --
  • Prénom : André
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Green
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : Andre Green

Naissance

  • Date de naissance : 12 mars 1927
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 84 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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