Galileo Galilei

 
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Biographie

Galileo Galilei (né à Pise le 15 février 1564 et mort à Florence le 8 janvier 1642) est un physicien et astronome italien du XVIIe siècle, célèbre pour avoir jeté les fondements des sciences mécaniques ainsi que pour sa défense opiniâtre de la conception copernicienne de l'univers

Galilée, de son véritable nom Galileo Galilei, naît à Pise le 15 février 1564. Il est l'aîné de 7 enfants. La famille appartient à la petite noblesse et gagne sa vie dans le commerce. Vincenzo Galilei, son père, est luthier, musicien, chanteur, et auteur en 1581 d'un Dialogue de la musique moderne. Il participe à des controverses sur la théorie musicale.

Galilée fait preuve très tôt d'une grande habileté manuelle et d'un bon sens de l'observation[réf. nécessaire]. Enfant, il s'amuse à réaliser les maquettes de machines qu'il a aperçues.

Il est éduqué chez ses parents jusqu'à l'âge de 10 ans. Ceux-ci déménagent alors à Florence et le confient à un prêtre du voisinage. Par la suite, Galilée entre au couvent de Santa Maria de Vallombrosa et y reçoit une éducation religieuse. Poussé au noviciat par ses maîtres[réf. nécessaire], il ne poursuit pas sa carrière ecclésiastique très longtemps : son père, profitant d'une maladie des yeux de son fils, le ramène à Florence en 1579.

Deux ans plus tard, Vincenzo Galilei l'inscrit à l'université de Pise où il suit des cours de médecine (sur les traces de son grand-père) et de philosophie[réf. nécessaire].

En 1583, Galilée est initié aux mathématiques par Ostilio Ricci, un ami de la famille, élève de Tartaglia. Bien que Ricci soit un savant peu renommé, il a l'habitude, rare à l'époque, de lier la théorie à la pratique par l'expérience.

Ébloui par l'oeuvre d'Euclide, n'ayant aucun goût pour la médecine et encore moins pour les disputes scolastiques et la philosophie aristotélicienne, Galilée réoriente ses études vers les mathématiques. Dès lors, il se réclame de Pythagore, de Platon et d'Archimède et contre l'aristotélisme. Encore étudiant, il découvre la loi de l'isochronisme des pendules, première étape de ce qui sera la découverte d'une nouvelle science : la mécanique. Dans le courant humaniste, il rédige aussi un pamphlet féroce sur le professorat de son temps. Toute sa vie, Galilée refuse d'être comparé aux professeurs de son époque, ce qui lui vaudra d'avoir de nombreux ennemis.

Deux ans plus tard, il est de retour à Florence sans diplôme, mais avec de grandes connaissances et une grande curiosité scientifique.

Galilée commence par démontrer plusieurs théorèmes sur le centre de gravité de certains solides dans son Theoremata circa centrum gravitatis solidum et entreprend en 1586 de reconstituer la balance hydrostatique d'Archimède ou bilancetta. En même temps, il poursuit ses études sur les oscillations du pendule pesant et invente le pulsomètre. Cet appareil permettait d'aider à la mesure du pouls et fournissait un étalon de temps, qui n'existait pas à l'époque. Il débute aussi ses études sur la chute des corps.

En 1588, il est invité par l'Academia Fiorentina à présenter deux leçons sur la forme, le lieu et la dimension de l'Enfer de Dante.

Parallèlement à ses activités, il cherche un emploi de professeur dans une université, il rencontre alors, entre autres grands personnages, le père jésuite Christophorus Clavius, sommité des mathématiques au Collège pontifical. Il rencontre aussi le mathématicien Guidobaldo del Monte. Ce dernier recommande Galilée au duc Ferdinand Ier de Toscane, qui le nomme à la chaire de mathématique de l'université de Pise pour 60 écus d'or par an, une misère. Sa leçon inaugurale a lieu le 12 novembre 1589.

En 1590 et 1591, il découvre la cycloïde et s'en sert pour dessiner des arches de ponts. Il expérimente également sur la chute des corps et rédige son premier ouvrage de mécanique, le De motu. La réalité même de ces « expériences » est aujourd'hui largement mise en doute et serait une invention de son premier biographe, Vincenzo Viviani. Ce volume contient des idées nouvelles pour l'époque, mais il expose encore, bien évidemment les principes de l'école aristotélicienne et le système de Ptolémée. Galilée les enseigne d'ailleurs longtemps après avoir été convaincu de la justesse du système copernicien, faute de preuves tangibles.

En 1592, Galilée part enseigner à l'université de Padoue ou il reste 18 ans. Le départ de Pise, après seulement 3 ans, s'explique par un différend l'opposant à un fils du grand-duc Ferdinand Ier de Toscane.

Padoue appartenait à la puissante République de Venise, ce qui garantissait à Galilée une grande liberté intellectuelle, l'Inquisition y étant très peu puissante. Même si Giordano Bruno avait été livré à l'Inquisition par les patriciens de la République, Galilée pouvait effectuer ses recherches sans trop de soucis. Venise est alors très réputée pour son arsenal, ce qui offre à Galilée de grandes possibilités. Détail qui a son importance, la ville est également célèbre pour la qualité de son industrie verrière.

Il enseigne la mécanique appliquée, les mathématiques, l'astronomie et l'architecture militaire. Depuis la mort de son père en 1591, Galilée doit subvenir aux besoins de la famille. Il est accaparé par ses tâches d'enseignement : il donne de nombreux cours particuliers à de riches étudiants qu'il héberge chez lui. Mais il est piètre gestionnaire et seule l'aide financière de ses protecteurs et amis lui permet d'équilibrer ses comptes.

En 1593, il rédige le Trattato di Forticazioni et le Trattato di Meccaniche à l'intention de ses étudiants de cours particuliers. Les travaux de Galilée permettent une meilleure efficacité de l'artillerie lourde (ils établissent qu'un canon devait être pointé à 45° pour avoir sa portée maximale) et ne font l'objet d'aucune contestation.

En 1597, il améliore et fabrique un compas règle à calcul, le compas géométrique et militaire, qui connaît un grand succès commercial. Il n'en rédige le mode d'emploi que neuf ans plus tard.

En 1599, Galilée participe à la fondation de l'Accademia dei Ricovrati avec l'abbé Federico Cornaro.

La même année, Galilée rencontre Marina Gamba, une jeune Vénitienne issue de famille modeste qui a déjà des enfants avec laquelle il entretient une liaison jusqu'en 1610 (ils ne sont pas mariés et ne vivent pas sous le même toit). En 1600, sa première fille Virginia naît, suivie par sa soeur Livia en 1601, puis un fils, Vincenzo, en 1606. Après la séparation (non conflictuelle) du couple, Galilée se charge des enfants ; il place plus tard ses filles au couvent.

1604 est une année mirabilis pour Galilée :

En juillet, il teste sa pompe à eau dans un jardin de Padoue.

En octobre, il découvre la loi du mouvement uniformément accéléré, qu'il associe à une loi des vitesses erronées.

En décembre, il débute son observation d'une nova connue depuis le 10 octobre au moins. Il consacre 5 leçons sur le sujet le mois suivant, et en février 1605 il copublie Dialogo de Cecco di Ronchitti in Perpuosito de la Stella Nova avec Girolamo Spinelli. Bien que l'apparition d'une nouvelle étoile, et sa disparition soudaine, entre en totale contradiction avec la théorie établie de l'inaltérabilité des cieux, Galilée reste encore aristotélicien en public, mais il est déjà fermement copernicien en privé. Il attend la preuve irréfutable sur laquelle s'appuyer pour dénoncer l'aristotélisme.

Reprenant ses études sur le mouvement, Galilée « montre » que les projectiles suivent, dans le vide, des trajectoires paraboliques. Il faut la gravitation universelle de Newton, pour généraliser aux missiles balistiques, dont les trajectoires sont en fait elliptiques.

En mai 1609, Galilée (ou plutôt Paolo Sarpi ?) reçoit de Paris une lettre du Français Jacques Badovere, l'un de ses anciens étudiants, qui lui confirme une rumeur insistante : l'existence d'une lunette permettant de voir les objets éloignés. Fabriquée en Hollande, cette lunette aurait déjà permis de voir des étoiles invisibles à l'oeil nu. Sur cette seule description, Galilée, qui ne donne plus de cours à Cosme II de Médicis, construit sa première lunette. Contrairement à la lunette hollandaise, celle-ci ne déforme pas les objets et les grossit 6 fois, soit deux fois plus que sa concurrente. Il est aussi le seul à l'époque à réussir à obtenir une image droite grâce à l'utilisation d'une lentille divergente en oculaire. Cette invention marque un tournant dans la vie de Galilée.

Le 21 août, sa deuxième lunette à peine terminée (grossit huit ou neuf fois), il la présente au Sénat de Venise. La démonstration a lieu au sommet du Campanile de la place Saint-Marc. Les spectateurs sont enthousiasmés : sous leurs yeux, Murano, située à 2,5 km semble être à 300 m seulement !

Galilée offre son instrument et en lègue les droits à la République de Venise, très intéressée par les applications militaires de l'objet. En récompense, Galilée est confirmé à vie à son poste de Padoue et ses gages sont doublés. Il est enfin libéré des difficultés financières.

Il faut cependant signaler que, contrairement à ses allégations, Galilée ne maîtrisait pas la théorie optique et que les instruments fabriqués sont de qualité très variable. Certaines lunettes sont pratiquement inutilisables (en tout cas en observation astronomique). En avril 1610, à Bologne, par exemple, la démonstration de la lunette est désastreuse, ainsi que le rapporte Martin Horky dans une lettre à Kepler.

Galilée lui-même reconnaissait, en mars 1610, que, sur plus de 60 lunettes qu'il avait construites, quelques-unes seulement étaient adéquates. De nombreux témoignages, y compris celui de Kepler, confirment la médiocrité des premiers instruments.

Pendant l'automne, Galilée continue à développer sa lunette. En novembre, il fabrique un instrument qui grandit une vingtaine de fois. Il prend le temps de tourner sa lunette vers le ciel. Très vite, en observant les phases de la lune, il découvre que cet astre n'est pas parfait comme le voulait la théorie aristotélicienne.

La physique aristotélicienne, qui faisait autorité à l'époque, distinguait deux mondes :

le monde « sublunaire »

comprenant la Terre et tout ce qui se trouve entre la Terre et la Lune ; dans ce monde tout est imparfait et changeant ;

le monde « supralunaire »

qui part de la Lune et s'étend au-delà. Dans cette zone, il n'existait plus que des formes géométriques parfaites (des sphères) et des mouvements réguliers immuables (circulaires).

Galilée quant à lui, observa une zone transitoire entre l'ombre et la lumière, le terminateur, qui n'était en rien régulière, ce qui par conséquent invalidait la théorie aristotélicienne. Il y a des montagnes sur la Lune ! Galilée estime même leur hauteur à 7 000 mètres, davantage que la plus haute montagne connue à l'époque. Il faut dire que les moyens techniques de l'époque ne permettaient pas de connaître l'altitude des montagnes terrestres sans fantaisie. Quand Galilée publie son Sidereus Nuncius (Messager Céleste), il pense que les montagnes lunaires sont plus élevées que celles de la Terre, bien qu'en réalité elles soient équivalentes.

Galilée semble voler de succès en succès et convaincre tout le monde. Pourtant, les partisans de la théorie géocentrique selon Aristote sont devenus ses ennemis acharnés et les attaques contre lui ont commencé dès la parution du Sidereus Nuncius. Ils ne peuvent pas se permettre de perdre la face et ne veulent pas voir leur science remise en question.

De plus, les méthodes de Galilée, basées sur l'observation et l'expérience plutôt que sur l'autorité des partisans des théories géocentriques (qui s'appuyaient sur le prestige d'Aristote), sont en opposition complète avec les leurs, à tel point que Galilée refuse d'être comparé à eux.

D'abord, ce ne sont que des escarmouches. Mais Nicolò Sagredo écrit tout de même à Galilée, fraîchement arrivé à Florence :

« La puissance et la générosité de votre prince (le duc de Toscane) permettent d'espérer qu'il saura reconnaître votre dévouement et votre mérite ; mais dans les mers agitées des cours, qui peut éviter d'être, je ne dirai pas coulé, mais au moins durement secoué par les rafales furieuses de la jalousie ? »

La première flèche vient de Martin Horky, disciple du professeur Giovanni Antonio Magini et ennemi de Galilée. Cet assistant publie en juin 1610, sans consulter son maître, un pamphlet contre le Sidereus Nuncius. Hormis les attaques personnelles, son argument principal est le suivant :

« Les astrologues ont fait leurs horoscopes en tenant compte de tout ce qui bougeait dans les cieux. Donc les astres médicéens ne servent à rien et, Dieu ne créant pas de choses inutiles, ces astres ne peuvent pas exister. »

Il est ridiculisé par les partisans de Galilée, qui répondent que ces astres servent à une chose : faire enrager Horky. Devenu la risée de toute l'université, Horky est finalement chassé par son maître : Giovanni Antonio Magini ne tolère pas un échec aussi cuisant. Au mois d'août, un certain Sizzi tente le même genre d'attaque avec le même genre d'arguments, sans plus de succès.

Une fois les observations de Galilée confirmées par le Collège romain, les attaques changent de nature. Ludovico Delle Combe attaque sur le plan religieux en demandant si Galilée compte interpréter la Bible pour la faire s'accorder à ses théories. À cette époque en effet, et avant les travaux exégétiques du XIXe siècle, le psaume 93 (92) laissait entendre une cosmologie géocentrique (dans la ligne : « Tu as fixé la terre ferme et immobile. »)

Le cardinal Bellarmin, qui a fait brûler Giordano Bruno, ordonne qu'une enquête discrète soit menée sur Galilée par l'Inquisition dès juin 1611.

Galilée, de retour à Florence, est inattaquable sur le plan astronomique. Ses adversaires vont donc critiquer sa théorie des corps flottants. Galilée prétend que la glace flotte parce qu'elle est plus légère que l'eau, alors que les aristotéliciens pensent que c'est dans sa nature de flotter. (Physique quantitative et mathématique de Galilée contre physique qualitative d'Aristote). L'attaque aura lieu durant un repas à la table de Cosme II au mois de septembre 1611.

Galilée est opposé aux professeurs de Pise et notamment à Delle Combe lui-même, durant ce qu'on appelle la « bataille des corps flottants ». Galilée réalise l'expérience et sort victorieux de l'échange. Quelques mois plus tard, il en tirera un opuscule où il présente sa théorie.

En dehors de ces démêlés, Galilée continue ses recherches. Son système de détermination des longitudes est proposé à l'Espagne par l'ambassadeur de Toscane.

En 1612, il entreprend une discussion avec « Apelles latens post tabulam » (pseudonyme du jésuite Christophe Scheiner), un astronome allemand, au sujet des taches solaires. Apelles défend l'incorruptibilité du Soleil en arguant que les taches sont en réalité des amas d'étoiles entre le Soleil et la Terre. Galilée démontre que les taches sont soit à la surface même du Soleil, soit si proches qu'on ne peut mesurer leur altitude. L'Académie des Lynx publiera cette correspondance le 22 mars 1613 sous le titre d'Istoria e dimostrazioni intorno alle marchie solari e loro accidenti. Scheiner finira par adhérer à la thèse galiléenne.

Le 2 novembre 1612, la querelle reprend. Le dominicain Niccolo Lorini, professeur d'histoire ecclésiastique à Florence, prononce un sermon résolument opposé à la théorie de la rotation de la Terre. Sermon sans conséquence particulière, mais qui marque les débuts des attaques religieuses. Les opposants utilisent le passage biblique (Josué 10, 12-14) dans lequel Josué arrête la course du Soleil et de la lune, comme arme théologique contre Galilée.

En décembre 1613, le professeur Benedetto Castelli, ancien élève de Galilée et un de ses collègues à Pise, est sommé par la duchesse Catherine de Lorraine de prouver l'orthodoxie de la doctrine copernicienne. Galilée viendra en aide à son disciple en lui écrivant une lettre le 21 décembre 1613 (traduite dans Galilée, dialogues et lettres choisies, 1966, Hermann) sur le rapport entre science et religion. La grande duchesse est rassurée, mais la controverse ne faiblit pas.

Galilée cependant, continue ses travaux. Du 12 au 15 novembre, il reçoit Jean Tarde, à qui il présente son microscope et ses travaux d'astronomie.

Le 20 décembre, le père Caccini attaque très violemment Galilée à l'église Santa Maria Novella. Le 6 janvier un copernicien, le carmélite Paolo Foscarini, publie une lettre traitant positivement de l'opinion des pythagoriciens et de Copernic sur la mobilité de la Terre. Il envisage le système copernicien en tant que réalité physique. La controverse prend une telle ampleur que le cardinal Bellarmin est obligé d'intervenir le 12 avril. Il écrit une lettre à Foscarini où il condamne sans équivoque la thèse héliocentrique en l'absence de réfutation concluante du système géocentrique.

En réaction, Galilée écrit à Catherine de Lorraine une longue lettre dans laquelle il développe admirablement ses arguments en faveur de l'orthodoxie du système copernicien. Cette lettre est, elle aussi, largement diffusée. Cette lettre, écrite vers avril 1615, est une pièce essentielle du dossier. On y voit les passages des Écritures qui posaient problème d'un point de vue cosmologique.

Malgré cela, Galilée est obligé de se rendre à Rome pour se défendre contre les calomnies et surtout essayer d'éviter une interdiction de la doctrine copernicienne. Mais il lui manque la preuve irréfutable de la rotation de la Terre pour appuyer ses plaidoiries. Son intervention arrive trop tard : Lorini, par lettre de dénonciation, avait déjà prévenu Rome de l'arrivée de Galilée et le Saint-Office avait déjà commencé l'instruction de l'affaire.

En 1614, il fait la connaissance de Jean-Baptiste Baliani, physicien génois, qui sera son ami et correspondant pendant de longues années.

Le 8 février 1616, Galilée envoie sa théorie des marées (Discorso del Flusso e Reflusso) au cardinal Orsini. Cette théorie (à laquelle on a longtemps reproché d'être en contradiction avec le principe de l'inertie énoncé par Galilée lui-même, et qui ne peut expliquer que des composantes mineures du phénomène) est censée démontrer le mouvement de la Terre, qui produirait les marées.

La censure des théories coperniciennes (1616) [modifier]

Galilée face au tribunal de l'Inquisition Catholique Romain peint au XIXe siècle par Joseph-Nicolas Robert-Fleury.Malgré deux mois passés à remuer ciel et terre pour empêcher l'inévitable, il est convoqué le 16 février 1616 par le Saint-Office pour l'examen des propositions de censure. C'est une catastrophe pour lui.

Les 25 février et 26 février 1616, la censure est ratifiée par l'Inquisition et par le pape Paul V. La théorie copernicienne est condamnée.

Bien qu'il ne soit pas inquiété personnellement, Galilée est prié de n'enseigner sa thèse qu'en la présentant comme une hypothèse. Cet arrêté s'étend à tous les pays catholiques.

L'intransigeance de Galilée, qui refuse l'équivalence des hypothèses copernicienne et ptoléméenne, a peut être précipité les évènements. Une étude du procès par le philosophe des science Paul Feyerabend (voir par exemple dans Adieu la Raison) montre que l'attitude de l'inquisiteur Robert Bellarmin fut au moins aussi scientifique que celle de Galilée, même suivant des critères modernes.

Cette affaire a beaucoup éprouvé Galilée. Ses maladies reviennent le tourmenter pendant les deux années suivantes et son activité scientifique se réduit. Il reprend seulement son étude de la détermination des longitudes en mer. Ses deux filles entrent dans les ordres.

En 1618, on observe le passage de trois comètes, phénomène qui relance la polémique sur l'incorruptibilité des cieux.

En 1619, le père jésuite Horatio Grassi publie De tribus cometis anni 1618 disputatio astronomica. Il y défend le point de vue de Tycho Brahé sur les trajectoires elliptique des comètes. Galilée riposte d'abord par l'intermédiaire de son élève Mario Guidicci qui publie en juin 1619 Discorso delle comete où il développe une théorie farfelue sur les comètes, allant jusqu'à en faire des phénomènes météorologiques.

En octobre, Horatio Grassi attaque Galilée dans un pamphlet plus sournois : aux considérations scientifiques se mêlent des insinuations religieuses malveillantes et très dangereuses au temps de la Contre-Réforme.

Cependant, Galilée, encouragé par son ami le cardinal Barberini et soutenu par l'Académie des Lynx, y répondra avec ironie dans Il Saggiatore (ou L'Essayeur). Grassi, l'un des plus grands savants jésuites, sera ridiculisé.

Entre-temps, Galilée a repris son étude des satellites de Jupiter. Malheureusement des difficultés techniques l'obligent à abandonner le calcul de leurs éphémérides. Galilée se voit couvert d'honneurs en 1620 et 1622.

Le 28 août 1620, le cardinal Maffeo Barberini adresse à son ami le poème Adulatio Perniciosa qu'il a composé à son honneur. Le 20 janvier 1621, Galilée devient consul de l'Accademia fiorentina. Le 28 février, Cosme II, le protecteur de Galilée, meurt subitement.

En 1622, à Francfort, paraît une Apologie de Galilée rédigée par Tommaso Campanella en 1616. Un défenseur bien encombrant, car Campanella est déjà convaincu d'hérésie.

L'ouvrage Dialogue sur les deux grands systèmes du monde demandé à Galilée par le Pape Urbain VIII vers 1620 et publié en 1632.Le 6 août 1622, le cardinal Maffeo Barberini est élu Pape sous le nom de Urbain VIII. Le 3 février 1623 Galilée reçoit l'autorisation de publier son Saggiatore qu'il dédie au nouveau Pape. L'ouvrage paraît le 20 octobre 1623. Ce sont d'abord les qualités polémiques (et littéraires) de l'ouvrage qui assureront son succès à l'époque. Il n'en demeure pas moins qu'en quelques mois et dans une atmosphère de grande effervescence culturelle, Galilée devient en quelque sorte le porte-drapeau des cercles intellectuels romains en rébellion contre le conformisme intellectuel et scientifique imposé par les Jésuites.

Les années suivantes sont assez calmes pour Galilée malgré les attaques des aristotéliciens. Il en profite pour perfectionner son microscope composé (septembre 1624), passe un mois à Rome où il est reçu plusieurs fois par Urbain VIII. Ce dernier lui soumet l'idée de son prochain livre Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, ouvrage qui présenterait de façon impartiale à la fois le système aristotélicien et le système copernicien. Il charge Galilée de l'écrire.

En 1626, Galilée poursuit ses recherches sur l'armature de l'aimant. Il reçoit aussi la visite d'Élie Dodati, qui apportera les copies de ses manuscrits à Paris. En 1628, Galilée tombe gravement malade et manque de mourir en mars.

L'année suivante, ses adversaires tentent de le priver de l'allocation qu'il reçoit de l'Université de Pise, mais la manoeuvre échoue.

Jusqu'en 1631 Galilée consacre son temps à l'écriture du Dialogo et à tenter de le faire admettre par la censure. L'ouvrage est achevé d'imprimer en février 1632. Les yeux de Galilée commencent à le trahir en mars et avril. Les positions du théologien liégeois Libert Froidmont (de l'Université de Louvain) éclaire bien toute l'équivoque de la condamnation de Galilée.

Le 21 février 1632, Galilée, protégé par le pape Urbain VIII et le grand-duc de Toscane Ferdinand II de Médicis, fait paraître à Florence son dialogue des Massimi sistemi (Dialogue sur les deux grands systèmes du monde) (Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo), où il raille implicitement le géocentrisme de Ptolémée. Le Dialogue est à la fois une révolution et un vrai scandale. Le livre est en effet ouvertement pro-copernicien, bafouant hardiment l'interdit de 1616 (qui ne sera levé qu'en 1757).

Le Dialogue se déroule à Venise sur quatre journées entre trois interlocuteurs : Filippo Salviati, un Florentin partisan de Copernic, Giovan Francesco Sagredo, un Vénitien éclairé mais sans a priori, et Simplicio, un piètre défenseur de la physique aristotélicienne, un personnage dans lequel Urbain VIII se serait (peut-être) reconnu. Mais, lorsqu'on lui reprocha le caractère ostensiblement péjoratif du nom, Galilée répondit qu'il s'agissait de Simplicius de Cilicie.

Le pape lui-même se range donc vite à l'avis des adversaires de Galilée : il lui avait demandé une présentation objective des deux théories, pas un plaidoyer pour Copernic. Galilée est donc à nouveau convoqué par le Saint-Office, le 1er octobre 1632. Malade, il ne peut se rendre à Rome qu'en février 1633. Les interrogatoires se poursuivent jusqu'au 21 juin où la menace de torture est évoquée sur ordre du pape ; Galilée cède.

Le 22 juin 1633, au couvent dominicain de Santa-Maria, la sentence est rendue : Galilée est condamné à la prison à vie (peine immédiatement commuée en résidence à vie par Urbain VIII) et l'ouvrage est interdit. Il prononce également la formule d'abjuration que le Saint-Office avait préparée. Notons en passant que Galilée n'a jamais prononcé le fameux « Et pourtant elle tourne » (Eppur si muove).

Le texte de la sentence est diffusé largement : à Rome le 2 juillet, le 12 août à Florence. La nouvelle arrive en Allemagne fin août, en Belgique en septembre. Les décrets du Saint-Office ne seront jamais publiés en France, mais, prudemment, René Descartes renonce à faire paraître son Monde.

Beaucoup (y compris Descartes), à l'époque, pensèrent que Galilée était la victime d'une cabale des Jésuites qui se vengeaient ainsi de l'affront subi par Horatio Grassi dans le Saggiatore.

Galilée reste assigné à résidence dans sa maison de Florence de décembre 1633 à 1638. Il y reçoit quelques visites, ce qui lui permet de faire passer la frontière à quelques ouvrages en cours de rédaction. Ces livres paraissent à Strasbourg et à Paris en traduction latine.

Mausolée de Galilée à l'église Santa Croce de Florence.En 1636, Louis Elzevier reçoit une ébauche des Discours sur deux sciences nouvelles de la part du maître florentin. C'est le dernier livre qu'écrira Galilée ; il y établit les fondements de la mécanique en tant que science et marque ainsi la fin de la physique aristotélicienne. Il tente aussi de poser les bases de la Résistance des matériaux, avec moins de succès. Il finira ce livre de justesse, car le 4 juillet 1637, il perd l'usage de son oeil droit.

Le 2 janvier 1638, Galilée perd définitivement la vue. Par chance, Dino Peri a reçu l'autorisation de vivre chez Galilée pour l'assister avec le père Ambrogetti qui prendra note de la sixième et dernière partie des Discours. Cette partie ne paraîtra qu'en 1718. L'ouvrage complet paraît en juillet 1638 à Leyde (Pays-Bas) et à Paris. Il est lu par les grands esprits de l'époque. Descartes par exemple enverra ses observations à Mersenne, l'éditeur parisien.

Galilée, entre temps, a reçu l'autorisation de s'installer au bord de la mer, dans sa maison de San Giorgio. Il y restera jusqu'à sa mort, entouré de ses disciples (Viviani, Torricelli, Peri, etc.), travaillant à l'astronomie et autres sciences. Fin 1641, Galilée envisage d'appliquer l'oscillation du pendule aux mécanismes d'horloge.

Quelques jours plus tard, le 8 janvier 1642, Galilée s'éteint à Arcetri, une petite colline au sud de Florence, à l'âge de 78 ans. Son corps est inhumé à Florence le 9 janvier. Un mausolée sera érigé en son honneur le 13 mars 1736 dans l'église de Santa Croce de Florence.

Source : fr.wikipedia.org  

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