Giordano Bruno

 
Giordano Bruno
1548 - 1600
 

Philosophe (Philosophie).

Nationalité italienne Italien, né en 1548 (environ) et mort le 17 février 1600

52 ans Mort à l'âge de 52 ans (de quoi ?).

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Biographie

Giordano Bruno (janvier 1548, Nola — 17 février 1600, Rome), est un philosophe italien.

Sur la base des travaux de Nicolas Copernic et Nicolas de Cues, il développe la théorie de l'héliocentrisme et montre, de manière philosophique, la pertinence d'un univers infini, qui n'a pas de centre, peuplé d'une quantité innombrable de soleils et de mondes identiques au nôtre. Accusé d'hérésie par l'Inquisition, notamment pour ses écrits jugés blasphématoires et son intérêt pour la magie, il est condamné à être brûlé vif au terme de huit années de procès, sur un bûcher sur le Campo de' Fiori. En 1889, une statue à son effigie est érigée sur le lieu de son supplice à deux pas du Palais de la Chancellerie qui abrite les services administratifs du Vatican.

Bruno naît en janvier 1548 à Nola, bourgade proche de Naples, qui relève de la souveraineté espagnole. Son nom de baptême est Filippo. Sa famille dispose de revenus modestes (son père est « homme d'armes »). L'école la plus proche lui donne une instruction. Imprégné d'humanisme, d'auteurs classiques, d'étude de la langue et de la grammaire latine, il restera toutefois marqué par le pédantisme accompagnant l'enseignement, qui le rebute. Il rejoint l'université de Naples, où il découvre la mnémotechnique, art de la mémoire, qui constituera rapidement une de ses disciplines d'excellence. Il prend aussi des cours particuliers, qui le mettent au coeur des débats philosophiques entre platoniciens et aristotéliciens.

Sa culture, alors essentiellement humaniste, s'enrichit d'un apport théologique déterminant. Le 15 juin 1565, il entre chez les Frères prêcheurs de San Domenico Maggiore, d'une part, prestigieux couvent dominicain pour la qualité des titres qu'il attribue, réputés dans toute l'Italie, d'autre part précieux refuge en ces temps de disette et d'épidémie. Il y rencontre Giordano Crispo, maître en métaphysique, dont il adopte le prénom en guise d'hommage. Il est alors un dominicain modèle, vivant selon la devise « verba et exempla » (« par le verbe et par l'exemple ») et ordonné prêtre en 1573.

Il devient lecteur en théologie en juillet 1575. S'il semble continuer sa carrière de dominicain modèle (il soutient une thèse sur la pensée de Thomas d'Aquin et de Pierre Lombard), Bruno dissimule en fait une rébellion contre le carcan théologique. Au fil des années, il a su se forger une culture éclectique et peu orthodoxe, sans cesse alimentée par un appétit de lecture et des capacités exceptionnelles de mémorisation. Il est particulièrement adepte des oeuvres d'Érasme, humaniste qui affirme sa liberté de pensée par rapport aux autorités ecclésiastiques. Il a le goût de l'hermétisme et de la magie. Enfin, grandit une passion pour la cosmologie, détachée de l'approche théologique.

La rupture qui couvait finit par être consommée. Dès sa première année de noviciat, il avait ôté des images saintes de sa chambre, notamment celles représentant Marie, s'attirant l'accusation de profanation du culte de Marie. Au fil des années, les heurts deviennent plus durs, tout particulièrement au sujet de la Trinité, dogme qu'il repousse. On l'accuse d'avoir lu et étudié des livres interdits. En février 1576, il doit abandonner le froc dominicain et fuir, une instruction ayant été ouverte à son encontre pour le déclarer hérétique.

Dans un premier temps, Bruno espère rester en Italie. Il survit, de 1576 à 1578, par des leçons de grammaire ou d'astronomie, mais sa condition d'apostat l'amène à changer fréquemment de ville ou de région : Gênes, Noli, Savone, Turin, Venise, Padoue, Brescia, Naples abritent successivement ses doutes et ses recherches. Durant ces deux années, il ne pourra publier qu'un seul ouvrage, dont on ne connaît que le titre : De' segni de tempi (Des Signes du temps).

Épuisé par sa condition, il finit par s'exiler dans le Comté de Savoie, à Chambéry tout d'abord, puis il va dans la Genève calviniste. Mais son intégration dans la communauté évangélique ne durera qu'un temps : une dispute avec la hiérarchie (il conteste la compétence d'un de ses membres, le professeur de philosophie Antoine de la Faye) lui vaut arrestation et excommunication, le 6 août 1578.

Il repart et rejoint Lyon, puis Toulouse, alors sujette au dogmatisme catholique le plus intègre. Toutefois, il parvient à enseigner deux ans durant, et à obtenir le titre de magister artium (maître ès-arts) et la fonction de « professeur ordinaire » (contractuel). Il alterne la physique et les mathématiques, et publie un ouvrage sur la mnémotechnique : Clavis Magna. Intéressé par l'ouvrage et impressionné par la mémoire colossale de Bruno, le roi de France Henri III le fait venir à la cour et devient son protecteur, lui offrant, jusqu'en 1583, cinq années de paix et de sécurité.

Il figure parmi les philosophes attitrés de la cour. Henri III lui octroie une chaire de « lecteur extraordinaire et provisionné » au Collège des lecteurs royaux, préfiguration du Collège de France. Son discours s'arrondit, et face aux tensions religieuses, adopte une position tolérante. En 1582, son talent d'écrivain, ironique et lyrique, vivant, imagé, se confirme dans Candelaio (Le Chandelier), comédie satirique sur son temps.

En avril 1583, Bruno se rend en Angleterre, à Londres puis à Oxford, où il reçoit un accueil hostile. Précédées par une réputation brillante mais sulfureuse, ses idées malmènent l'église anglicane ; il essuie de nombreuses critiques. Sûr de lui et de ses idées, plein de mépris pour les idées de ses contradicteurs, Bruno consacre deux années à répliquer ; il apparaît alors comme un philosophe, théologien et scientifique novateur mais impertinent. En 1584 paraissent :

La Cena de le Ceneri (Le Banquet des cendres) ;

De la causa, principio, e Uno (La Cause, le principe et l'un) ;

De l'infinito, universo e Mondi (De l'Infini, de l'univers et des mondes).

Dans ces ouvrages il expose sa vision cosmographique audacieuse et révolutionnaire. Il y soutient les thèses coperniciennes du monde, et va au-delà encore en imaginant un univers peuplé d'une infinité de mondes :

« Nous affirmons qu'il existe une infinité de terres, une infinité de soleils et un éther infini. »

En 1585, trois nouveaux ouvrages approfondissent et poursuivent ses audaces :

Spaccio de la Bestia Trionfante (L'Expulsion de la bête triomphante) s'attaque aux attitudes calvinistes et catholiques ;

Cabala del cavallo Pegaseo (La Cabale du cheval Pégase), opuscule satirique, démolit systématiquement la vénérable référence aristotélicienne ;

De gl' heroici furori (Les Fureurs héroïques) élimine l'idée d'un monde centré, présente un univers où Dieu n'a plus de lieu.

En octobre 1585, il retourne à Paris, où il entreprend une critique serrée d'Aristote, avec Figuratio Aristotelici Physici auditus (Esquisse de la physique aristotélicienne) et Centum et viginti articuli de natura et mundo (120 articles sur la nature et le monde). Mais les positions religieuses se durcissent : Henri III ne peut plus se permettre de défendre un révolutionnaire du savoir. De plus, Mordente, géomètre associé aux ligueurs, l'accuse de plagiat en s'attribuant la paternité du compas différentiel. Il s'exile en Allemagne en juin 1586 ; l'université de Marbourg puis celle de Wittenberg l'accueillent. Le voilà dans la communauté luthérienne. Mais, à l'automne 1588, après des heurts avec sa nouvelle hiérarchie, Giordano Bruno apprend son excommunication de l'église luthérienne.

Il reprend la route, toujours en Allemagne ; ses ouvrages témoignent alors de sa volonté d'organiser sa pensée :

De innumerabilibus, immenso, et infigurabili réexamine sa cosmographie ;

Dans De monade numero et figura, Bruno mène une réflexion sur le rapport entre nombres et les figures géométriques ;

De triplici minimo et mensura, réflexions sur l'infiniment petit (précurseur des études sur l'atome) ;

De imaginum, signorum et idearum compositione (De la composition des images, des signes et des idées), introduit un prodigieux système mnémotechnique.

Les circonstances du procès sont relatées dans des documents établis à Venise, et par son résumé, retrouvé en 1940 dans les archives personnelles du pape Pie IX, par le cardinal Angelo Mercati et publié en 1942. Les documents originaux du procès ont été définitivement perdus après leur transport à Paris, avec d'autres archives de l'inquisition, sur ordre de Napoléon. Les circonstances de la mort de Giordano Bruno sont relatées dans la copie d'une lettre de Gaspard Schopp, dit Scioppius, au jurisconsulte Allemand Ritterschausen située en annexe du livre Machiavellizatio, d'auteur inconnu, publié à Saragosse en 1621, lettre citée pour la première fois dans la préface de "Commentaires sur Zoroastre", un ouvrage du pasteur Jean-Henri Ursin.

À l'issue d'une dernière expulsion à Francfort, un séjour à Zurich, un retour à Francfort, Bruno accepte en août 1591 l'invitation à Venise d'un jeune patricien, Giovanni Mocenigo. Les deux hommes ne s'entendent pas : Bruno revient probablement motivé par l'envie d'être nommé à la chaire de mathématiques de l'université de Padoue, mais Mocenigo attend de Bruno qu'il lui enseigne la mnémotechnique et l'art d'inventer. Le patricien considère vite qu'il n'en a pas pour son argent, alors que Bruno considère que sa présence est déjà un honneur pour son hôte. Déçu, Bruno veut repartir et froisse Mocenigo, qui commence par le retenir prisonnier puis, ne parvenant pas à se le soumettre, finit par le dénoncer à l'inquisition vénitienne, le 23 mai 1592. Bruno est arrêté, jeté à la prison de San Domenico di Castello.

Au fur et à mesure du procès, qui durera huit années, l'acte d'accusation va évoluer. Le premier acte d'accusation se concentre sur ses positions théologiques hérétiques : sa pensée antidogmatique, le rejet de la transsubstantiation que le concile de Trente vient de confirmer, et de la Trinité, son blasphème contre le Christ, sa négation de la virginité de Marie. Mais ses activités sont déjà relevées : sa pratique de l'art divinatoire, sa croyance en la métempsycose, sa vision cosmologique. Au long du procès, l'acte d'accusation ne cessera de croître.

Blanchi par les tribunaux vénitiens, Bruno est presque libéré. Mais la Curie romaine semble vouloir lui faire payer son apostasie. Sur intervention personnelle du pape auprès du doge, une procédure tout à fait exceptionnelle, Rome obtient l'extradition et Bruno se retrouve dans les redoutables geôles vaticanes du Saint-Office.

En 1593, dix nouveaux chefs d'accusation sont ajoutés. Bruno subit sept années de procès, ponctuées par une vingtaine d'interrogatoires menés par le cardinal Robert Bellarmin, qui instruira aussi le procès du système de Copernic en 1616.

Il lui arrive de concéder un geste de rétractation, mais se reprend toujours : « Je ne recule point devant le trépas et mon coeur ne se soumettra à nul mortel. » Le pape Clément VIII somme une dernière fois Bruno de se soumettre, mais Bruno répond : « Je ne crains rien et je ne rétracte rien, il n'y a rien à rétracter et je ne sais pas ce que j'aurais à rétracter. »

Le 20 janvier 1600, Clément VIII ordonne au tribunal de l'Inquisition de prononcer son jugement qui le déclare hérétique et qui, « devant son extrême et résolue défense », le condamne à être remis au bras séculier pour être puni, selon la formule habituelle, « avec autant de clémence qu'il se pourrait et sans répandre de sang » (« ut quam clementissime et citra sanguinis effusionem puniretur »).

À la lecture de sa condamnation au bûcher, Bruno commente : « Vous éprouvez sans doute plus de crainte à rendre cette sentence que moi à la recevoir. ». Le 17 février 1600, il est mis nu, la langue entravée par un mors de bois l'empêchant de parler et de crier, sur le Campo de' Fiori et supplicié sur le bûcher devant la foule des pèlerins venus pour le Jubilé.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Italienne Drapeau italien
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

  • Activités principales : --
  • Autres activités : Philosophe
  • Domaines : Philosophie

Noms

  • Nom usuel : Giordano Bruno
  • Nom complet : --
  • Prénom : Giordano
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Bruno
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Date de naissance : 1548
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 52 ans (environ)
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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