Homme politique, Résistant, Socialiste (Guerre, Parti socialiste, Politique, Politique de gauche).
Enterré (où exactement ?).
Jean Pierre-Bloch (14 avril 1905 à Paris - 17 mars 1999 à Paris) est un homme politique socialiste, un résistant français de la Seconde Guerre mondiale et un militant ardent contre l'antisémitisme. Après avoir été membre du comité directeur de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) de 1934 à 1968, il en fut le président de 1968 à 1993, puis le président d'honneur jusqu'à sa mort.
Jean Pierre-Bloch adhère à la SFIO à la fin des années 1920 et devient journaliste au Populaire, l'organe du parti socialiste.
1929. Il est initié à la Franc-maçonnerie, au Droit Humain.
1932. Il rejoint le Grand Orient de France.
1934. Sa carrière politique commence, lorsqu'il est élu conseiller général du canton de Marle dans l'Aisne. Il prend l'habitude de mettre Pierre-Bloch sur ses affiches au lieu de Bloch, parce qu'un autre Bloch de droite existait dans la région ; il régularisera plus tard ce changement. Il enquête sur les pogroms commis à Constantine ; c'est le début de son engagement pour la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, qui l'occupera pour le restant de sa vie.
1935. Il renforce son assise locale en devenant adjoint au maire de Laon.
1936. Il devient, député de l'Aisne. Il est alors le plus jeune député du Front populaire.
1937. Il devient membre du comité directeur de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA1). Il le restera jusqu'en 1968, date où il sera élu à la présidence.
1938. Jean Pierre-Bloch est l'un des rares parlementaires à s'opposer aux accords de Munich. De religion juive, il est particulièrement sensible au sort réservé aux juifs dans l'Allemagne d'Adolf Hitler.
1939. Engagé volontaire.
1940.
Il est fait prisonnier le 23 juin.
Il ne peut pas voter lorsque Pétain demande les pleins pouvoirs.
17 octobre. Il s'évade du camp d'Essey-lès-Nancy et rejoint la Zone Non Occupée.
1941.
Février. Il rend visite à Léon Blum dans sa prison de Riom, puis rencontre Xavier Vallat pour protester contre les lois anti-juives, mais n'obtient rien.
Mars. Il est cofondateur du Comité d'action socialiste de la zone sud.
Août. Sur l'initiative de Max Hymans, il rencontre à Châteauroux Jacques Vaillant de Guélis, qui le recrute pour la section F du Special Operations Executive.
Octobre. Il organise, près de sa propriété de Villamblard en Dordogne2, le premier comité de réception d'un parachutage combiné d'hommes et d'armes en France, qui a lieu dans la nuit du 10 au 11 octobre3. Le 20, il est arrêté à Marseille alors qu'il transporte des fonds pour la Résistance. Le 28 octobre à 23 heures, il arrive à la prison de Périgueux. Il y est détenu cinq mois, puis il est déplacé au camp de Mauzac.
1942.
Juillet. Il s'évade du camp de Mauzac le matin du 16 juillet 1942, avec dix camarades (voir l'article évasion de Mauzac).
Il tente de rejoindre le Général de Gaulle à Londres, mais il est arrêté en Espagne et passe de longs mois au camp de Miranda, dont il est tiré par le consul anglais.
Arrivé à Londres à l'automne (?), il devient chef de la section non militaire du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA).
1943. Transféré à Alger en septembre (?), Jean Pierre-Bloch devient commissaire adjoint à l'Intérieur. À ce titre, il contribue au rétablissement du décret Crémieux de 1870, qui avait fait citoyens français les Juifs d'Algérie et que Vichy avait abrogé et que le général Giraud avait maintenu4. Mais il propose aussi, en vain, un texte législatif similaire pour les Algériens musulmans. Patriote exemplaire, il milite pour le châtiment des complices de l'Ennemi et approuve la condamnation à mort de l'ancien ministre de l'Intérieur de Pétain Pierre Pucheu.
1945. Jean Pierre-Bloch retrouve aisément son siège de député.
1947. Il abandonne son siège, pour diriger le SNEP, société chargée d'administrer les biens des journaux interdits de publication après la Libération.
1953. Il doit quitter son poste politique. Il est juré au procès du maréchal Pétain et vote la mort. Entre-temps, il a présidé la commission de l'Assemblée nationale pour la coordination des affaires musulmanes. À ce titre, il tente d'améliorer le sort des Algériens et participe à la rédaction du statut de 1947, qui n'est pas appliqué.
Années 1950 et 1960. Il participe au Mouvement de la paix.
1956. Il échoue à retrouver son siège de député.
1968. Il devient président de la Ligue internationale contre l'antisémitisme (LICA, qui deviendra la LICRA en 1979). Il le restera jusqu'en 1992.
1974-1981. Il est président du B'nai B'rith France
1987 à 1989. Il préside la Commission Consultative des Droits de l'Homme auprès du Premier Ministre.
1998. Il est témoin à charge au procès de Maurice Papon, à l'âge de 93 ans.
1999. Il meurt à Paris.
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