Michel Fourniret

 
Michel Fourniret
1942 - 2021
 

Tueur en série français, violeur et pédocriminel, il est l'auteur de crimes commis principalement sur des jeunes filles en France et en Belgique. En 2008, il avait été condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de 7 jeunes femmes, commis entre 1987 et 2001, avant d’être à nouveau condamné à la perpétuité en 2018 pour un assassinat crapuleux.

Nationalité française Francais, né le 4 avril 1942 et mort le 10 mai 2021

79 ans Mort victime de la maladie d'Alzheimer (maladie) à l'âge de 79 ans.

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Biographie

Michel Fourniret, né le 4 avril 1942 à Sedan (Ardennes), et mort le 10 mai 2021 à Paris, est un violeur, pédocriminel et tueur en série français auteur de crimes commis principalement sur des jeunes filles en France et en Belgique. Surnommé par les médias dans un premier temps le « Forestier des Ardennes » (il s'est prétendu forestier auprès des policiers, un métier qu'il n'a en fait jamais exercé), puis « l'Ogre des Ardennes », « le Tueur des Ardennes », « le Monstre des Ardennes », il est arrêté en Belgique pour une tentative d'enlèvement d'une fillette en juin 2003. Après enquête des faits qu'il a pu commettre en Belgique et la découverte des crimes commis en France, il est extradé le 9 janvier 2006 vers la France. Plusieurs fois reporté, son procès se conclut par sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour cinq meurtres et deux assassinats de jeunes filles en France et en Belgique, les justices française et belge s'étant mises d'accord pour un procès unique. Des enquêtes se poursuivent pour d'autres affaires. En plus des sept meurtres à l'origine de sa condamnation, il en a avoué trois supplémentaires dont l'un pour lequel l'enquête se poursuit. Il est en outre soupçonné d'en avoir commis plusieurs autres. Certains de ses actes ont visé des filles mineures, dont trois âgées de moins de quinze ans et une de douze ans, ce qui le fait entrer dans la catégorie des crimes pédophiles. Son épouse, Monique Olivier, née le 31 octobre 1948, est accusée de complicité de meurtre et de non-dénonciation de meurtre dont elle avait connaissance. Elle est jugée en même temps que lui et condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 28 ans.

Michel Fourniret naît le 4 avril 1942 à Sedan (Ardennes). On connaît peu de choses sur son enfance. Il sert dans les commandos de l'Air en Algérie puis devient ouvrier-fraiseur et menuisier. Il se marie en 1964 et a son premier enfant. En 1967, première condamnation à de la prison avec sursis pour agression sur mineures. Sa femme demande le divorce. En 1970, il se remarie, mariage qui sera suivi de la naissance d'un fils puis de jumelles.

Entre 1966 et 1973, Michel Fourniret est condamné pour des faits de voyeurisme et de violence commis à Nantes et à Verdun. Il a été incarcéré le 25 mars 1984 pour une dizaine d'agressions et viols sur mineur en région parisienne et le 26 juin 1987, il est condamné par la cour d'assises de l'Essonne à cinq ans d'emprisonnement, dont cinq fermes, condamnation assortie de trois ans de mise à l'épreuve . Entre temps sa seconde épouse a demandé le divorce.

Il est libéré 3 ans plus tard en octobre 1987 de Fleury-Mérogis, par le jeu de remise de peine et des 3 ans de préventive déjà effectués avant le procès. Il va alors s'installer avec sa nouvelle compagne Monique Olivier à Saint-Cyr-les-Colons dans l'Yonne, non loin d'Auxerre. Le père de cette dernière, récemment décédé, y possédait une maison. Il a connu Monique Olivier lorsqu'il était en prison, par petites annonces et après un échange de courrier, elle était venu le visiter régulièrement pendant son incarcération. Elle-même est séparée de son mari et a deux enfants. Ils se marient en 1988 et ont un fils, Sélim. Ils projettent alors vaguement de monter un gîte rural. L'homme est discret dans le village, semblant vivre de petits travaux de maçonnerie au noir, sa femme reste cloîtrée chez elle. Il va commettre son premier enlèvement et meurtre avec la complicité active de celle-ci en décembre 1987, moins de 3 mois après son installation dans le village icaunais. Il enlève, viole et tue une jeune lycéenne, Isabelle Laville. Le couple circule ensuite entre les Ardennes et l'Yonne, parcours ponctué de plusieurs viols, meurtres et assassinats. En décembre 1988, ils quittent l'Yonne pour s'installer à Floing près de Sedan.

En 1988, il est contacté par Farida Hamiche, la compagne de l'un de ses anciens compagnons de cellule, Jean-Pierre Hellegouarch. Ce dernier, après avoir flirté avec les milieux d'extrême gauche, est tombé pour braquage et trafic de stupéfiants. En prison, il avait sympathisé avec Fourniret. Hellegouarch, par l'entremise de sa compagne, lui demande d'aller avec elle chercher un magot, des lingots et des pièces d'or, caché dans un cimetière des Yvelines et de les transférer dans un appartement à Vitry. La provenance de ce magot reste incertaine mais il semble que, via un braqueur italien nommé Gianluigi Esposito, Hellegouarch ait eu connaissance de cette cache abritant une partie du "trésor de guerre" du célèbre gang des postiches dont l'un des membres s'était évadé d'une prison italienne avec Esposito. Fourniret et Hamiche procèdent au transfert. Mais une fois ce dernier terminé, Fourniret réussit à attirer la jeune femme dans un guet-apens. Sous prétexte d'aller chercher des armes, il l'attire dans une carrière de Clairefontaine dans les Yvelines et la tue. Ce qu'il décrira aux enquêteurs belges en ces termes froids : « Il n'y a eu aucun aspect sexuel, il s'agissait seulement d'un transfert de propriété. »

En 1990, grâce à l'argent tiré des lingots qu'il a revendus à Bruxelles, il achète le château de Sautou, à Donchery dans les Ardennes, un petit manoir du XIXe isolé et entouré par la forêt, et un studio à Sedan. Quelque temps plus tard, Hellegouarch sort de prison et fonce voir Fourniret pour obtenir des explications. Mais ce dernier, prévoyant, s'est installé dans un taudis près de Sedan et joue la comédie. Il dit ne rien savoir de la disparition du magot, ni de Farida Hamiche. Hellegouarch repart alors convaincu que son ami n'a rien à voir avec ces disparitions. Mais la police, pour une affaire de faux papiers, s'intéresse de nouveau à Fourniret et à Hellegouarch. Elle procède à une perquisition dans le château de Sautou, révélant ainsi son existence à Hellegouarch qui repart alors dans les Ardennes. Mais Fourniret arrive à lui échapper et revend précipitamment le manoir en 1992.

Il s'installe alors avec sa femme et son fils dans un village des Ardennes belges, à Sart-Custinne à une dizaine de kilomètres de la frontière française. En 1999, Hellegouarch renvoyé en prison pour une autre affaire, porte plainte contre Fourniret pour la disparition de son épouse mais l'enquête s'enlise et n'aboutit pas. Fourniret effectue des petits boulots (bûcheron, maçonnerie et carreleur) et trouve même un emploi comme surveillant dans l'école communale de Gedinne.

Le 26 juin 2003, à Ciney, non loin de Namur, en Belgique, il enlève en voiture Marie-Ascension, 13 ans, sur le chemin de l'école. Comme pour ses autres crimes, il utilise la ruse, indiquant à la jeune fille chercher l'école. La fillette lui montre la direction mais refuse de monter dans le véhicule. Fourniret prend alors une moue indignée et avec un air de professeur, lui dit « Ce n'est pas bien de ne pas faire confiance aux gens ! ». Cette phrase et le ton employé convainquent alors Marie-Ascension. Mais à peine montée dans la voiture, Fourniret la saisit brutalement, la ligote, la jette à l'arrière et redémarre. Alors que le véhicule marque un stop à un carrefour, à Beauraing, à une dizaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement, Marie-Ascencion réussit à ouvrir la porte arrière et à s'échapper. Prise en charge par une automobiliste, ils croisent alors la fourgonnette de Fourniret qui avait fait demi-tour, probablement pour retrouver la jeune fille. L'automobiliste note la plaque d'immatriculation, permettant l'arrestation de Michel Fourniret. Il a alors 62 ans.

Lors de l'enquête, les policiers belges apprennent par la police française les antécédents de Fourniret. Ils relancent alors les enquêtes sur les disparitions récentes d'enfants en Belgique. Mais c'est lors d'un des interrogatoires de son épouse, Monique Olivier, un an après l'arrestation de son mari, que cette dernière révèle une partie du parcours criminel de celui-ci.

Meurtres avoués par Fourniret :

* Isabelle Laville, jeune fille de 17 ans, disparue à Auxerre le 11 décembre 1987 alors qu'elle revenait du lycée. Son corps a été découvert en juillet 2006, 19 ans après les faits, au fond d'un puits à Bussy-en-Othe dans la campagne auxerroise après des recherches de la gendarmerie sur quelques indications de l'emplacement données par Fourniret. La gendarmerie a dû procéder à un déblaiement sur 30 mètres de profondeur, le puits ayant entretemps été comblé par la commune. Ce meurtre fut un temps attribué à Émile Louis, autre tueur en série de la région.

* Fabienne Leroy - jeune femme de 20 ans. Elle a disparu à Chalons-en-Champagne et son corps fut retrouvé plus tard dans des bois environnants, violé et tué par balle.

* Jeanne-Marie Desramault - jeune étudiante de 22 ans. Elle a disparu le 18 mars 1989 à Charleville-Mézières et son cadavre fut retrouvé sur la propriété de Fourniret sur indication de ce dernier. Fourniret l'avait rencontrée dans le train entre Paris et Charleville-Mézières et avait avec sa femme réussi à l'attirer chez lui.

* Élisabeth Brichet - une jeune belge de 12 ans. Elle a disparu de Saint-Servais (près de Namur) le 20 décembre 1989. Le couple l'aurait repérée alors qu'elle se rendait au domicile d'une amie et aurait attendu qu'elle en ressorte. Prétextant que leur bébé était malade, lui et son épouse ont demandé à la fillette de les accompagner chez un médecin. Après l'avoir violée, il la tuera 36 heures plus tard chez lui. On a longtemps cru que son enlèvement était le fait de Marc Dutroux, jusqu'à ce que Fourniret mène la police sur le lieu où il l'avait enterrée, dans sa propriété de Sautou.

* Natacha Danais - jeune fille de 13 ans, disparue le 24 novembre 1990 à Rezé dans la banlieue de Nantes. Fourniret et son épouse s'étaient rendus à Nantes ce jour-là, Fourniret devant répondre à une convocation du tribunal. A la sortie de l'audience, le couple croise la fillette sur le parking du centre commercial "Atout Sud" et l'enlève. Le corps de l'adolescente est retrouvé quelques jours plus tard, poignardé, dans les dunes de Brem-sur-Mer à 70 km de Nantes. A l'époque, Jean Groix, vétérinaire et militant breton, fut soupçonné. Il habitait en face du domicile de la fillette qu'il connaissait et possédait une fourgonnette blanche similaire à celle de Fourniret, telle que l'avait décrite la soeur de Natacha. Il sera incarcéré à la suite de la découverte fortuite, lors d'une perquisition dans son cabinet pour l'affaire Danais, de trois Basques qu'il hébergeait, membres supposés d'ETA ; Jean Groix s'est suicidé en prison quelques semaines après son incarcération.

* Farida Hamiche - compagne de Jean-Pierre Hellegouarch, ancien compagnon de cellule de Fourniret. Ce dernier la tua en 1990 pour mettre la main sur une partie du magot du truand, faisant porter le chapeau du détournement à Farida Hamiche. Il acheta son château dans les Ardennes avec l'argent tiré de ce magot. Le corps de la victime n'a pas été retrouvé et l'enquête se poursuit.

* Céline Saison - jeune fille de 18 ans qui disparut en 2000 à Charleville-Mézières alors qu'elle venait de passer une épreuve du bac. Son corps fut retrouvé en Belgique.

* Manyana Thumpong - jeune fille de 13 ans, française d'origine thaïlandaise qui disparut le 5 mai 2001 à Sedan alors qu'elle revenait de la médiathèque. Ses ossements ont été retrouvés en Belgique, dans le bois de Nollevaux, à une trentaine de kilomètres de Sedan.

Fourniret avait dans un premier temps nié toute implication dans ces 2 derniers meurtres, peut-être car il pensait les autres meurtres avoués prescrits. Il les avouera le 1er juillet 2004 après un long interrogatoire policier. (La Cour d'appel de Reims a le 19 janvier 2006 rejeté le pourvoi introduit par Monique Olivier devant la Cour de cassation pour faire prescrire les meurtres d'Isabelle Laville, de Fabienne Leroy et de Jeanne-Marie Desramault).

La femme de Fourniret, également incarcérée pour complicité de crimes, indiqua que son mari avait également tué une jeune-fille de 16 ans qui travaillait au pair à leur domicile. Il l'aurait assassinée en 1993 mais cela n'a pas pu être confirmé, ni l'identité de la victime présumée connue. Monique Olivier ayant indiqué que le corps avait été enterré à Sart-Custinne, plusieurs fouilles ont été entreprises en 2004 au domicile des Fourniret et dans les environs mais sans résultats.

Fourniret a aussi avoué le meurtre crapuleux d'un représentant de commerce dans les "années 80" sur une aire de l'autoroute Paris-Sens, indiquant qu'il lui avait tiré dessus pour lui voler son portefeuille et l'avait laissé pour mort. En fait l'homme n'avait pas été tué et avait pu être secouru. Il avait porté plainte mais l'enquête avait ensuite été classée sans suite, faute d'éléments. La victime a été retrouvée en 2004 grâce à la sagacité d'un gendarme en retraite car l'homme ne s'était pas fait connaître malgré la médiatisation de l'affaire après l'arrestation de Fourniret. Mais ce crime ne sera sans doute pas jugé, les faits risquant d'être considérés comme prescrits.

Autres meurtres :

Des enquêtes se poursuivent sur d'autres meurtres ou disparitions :

* Marie-Angèle Domèce, une jeune fille handicapée mentale de 19 ans, disparue en juillet 1988 à la sortie du foyer Leclerc de Fouroulles à Auxerre.

* Joanna Parrish, jeune femme britannique de 20 ans, lectrice d'anglais au lycée Jacques Amyot d'Auxerre, retrouvée violée et étranglée en mai 1990 dans une rivière près d'Auxerre.

* Farida Hamiche. Bien que Fourniret ait avoué le meurtre, le corps n'a pas été retrouvé, l'enquête se poursuit et ce dossier ne sera pas jugé lors du procès de mars 2008.

Le 18 juin 2007, trois semaines après la fin de l'instruction judiciaire et la signature de son arrêt de renvoi devant les assises, Fourniret a réclamé de comparaître pour le meurtre de Joanna Parrish et les disparitions de Marie-Angèle et d'Estelle Mouzin. Il prétend dans sa lettre qu'il «doit des explications» aux familles de ces trois filles et souhaite leur parler. La justice française reste très circonspecte face à cette demande, craignant une manipulation de Fourniret pour reporter son procès.

De plus les enquêteurs restent perplexes sur la période "blanche", sans crimes connus, de près de 10 ans entre 1990 et 2000 dans la série meurtrière de Fourniret alors que celui-ci avait commis 6 meurtres entre 1987 et 1990 puis 2 meurtres et une tentative d'enlèvement entre 2000 et 2003.

Depuis sa sortie de prison en 1987 et pendant 17 ans, Michel Fourniret n'a jamais été inquiété par la justice ou la police. Cela peut s'expliquer par plusieurs raisons :

* La plupart des affaires criminelles qui lui sont aujourd'hui imputées n'avaient pas été reliées entre elles.

* Les crimes ont été commis des deux côtés de la frontière franco-belge.

* Les crimes ont été commis à des endroits parfois très éloignés les uns des autres (Yonne, Nantes, Ardennes).

* Il tue de différentes façons, donc n'est pas "classé" comme tueur en série.

* Certains de ses crimes sont potentiellement attribués à d'autres (Dutroux en Belgique, Groix à Nantes, Émile Louis dans l'Yonne).

* Il arrive à donner une bonne image de lui auprès de son entourage. Il avait ainsi réussi à obtenir un poste de surveillant dans une école belge, 6 mois avant son arrestation.

En France, lors de l'enquête administrative ouverte sur des dysfonctionnements judiciaires dans le traitement des "Disparues de l'Yonne ", il n'a pas été démontré d'erreurs dans le traitement policier et judiciaire de la disparition d'Isabelle Laville en 1987 qui avait entraîné dans les jours suivant sa disparition, d'importantes recherches. Mais l'avocat de la famille Laville déplore que l'on n'ait pas enquêté auprès des délinquants sexuels de la région ce qui aurait permis d'interroger Michel Fourniret.

Les aveux froids et les récits des interrogatoires font apparaître une personnalité égocentrique, imperméable au remords et indifférent à la douleur des familles des victimes.

En septembre 2004, des experts de la justice belge ont reconnu Michel Fourniret responsable de ses actes.

Lors de son procès d'assise en 1987, il est décrit par l'expertise psychiatrique comme "un homme dangereux, obnubilé par le fantasme de la virginité chez ses victimes" et "ne réalisant pleinement (son) caractère antisocial que devant la résistance de celles-ci".

Il a une obsession de la virginité chez les femmes, cette obsession traverse toute son existence. Il a raconté aux enquêteurs que la grande désolation de sa vie était de n'avoir jamais épousé une femme vierge. Ainsi justifie-t-il son éternelle recherche d'enfants et de jeunes filles, qu'il nomme MSP ("Membranes Sur Pattes"), partant régulièrement « à la chasse », selon ses propres termes.

Il n'est pas sujet à des pulsions soudaines et incontrôlables puisque dans l'un des interrogatoires, il reconnaît avoir creusé des trous pour ensevelir ses victimes avant de partir à leur recherche. Dans d'autres cas, comme celui de la petite Élisabeth Brichet, il a été capable d'attendre plusieurs heures la sortie de la fillette qu'il avait repérée.

Il est capable aussi d'actes extrêmement violents sans aucune connotation sexuelle juste pour s'accaparer un bien : tentative de meurtre sur un représentant de commerce pour lui voler son portefeuille, meurtre de Farida Hamiche pour les lingots d'or ou vol d'armes avec violence à la police des frontières à Givet.

La presse présente souvent Fourniret comme un être remarquablement intelligent, manipulateur et calculateur. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir enlevé des jeunes filles dans des régions où sévissaient déjà des tueurs en série pour brouiller les pistes ou d'avoir imité leur manière de faire. En avril 2001, les enquêteurs pensent qu'il a utilisé un stratagème pour se disculper d'une éventuelle accusation. Alors qu'il n'a pas réussi à faire monter dans son véhicule une jeune fille de 20 ans à Han-sur-Lesse, il emmène quelques heures plus tard une autre jeune femme de Rochefort à Chanly, dans son véhicule, sans tenter quoi que ce soit, se montrant même courtois. Il aurait ainsi essayé d'anticiper sa défense face aux enquêteurs en cas de plainte de la première jeune fille, sachant qu'il allait être repéré par sa plaque d'immatriculation.

Dahina Le Guennan, présidente de l'association Victimes en série (association d'aide aux familles victimes de tueurs ou violeurs en série et qui lutte contre la prescription de ces crimes) et l'une des premières victimes de Fourniret (sur lequel elle a écrit un livre) s'emporte contre cette description. Elle note que, si Michel Fourniret était aussi intelligent qu'on le dit, il n'aurait pas commis tous ses crimes dans un même type de véhicule ou n'aurait pas donné son prénom à certaines de ses victimes. Pour elle, il a surtout pu sévir pendant si longtemps par chance et aussi parce que la justice ne s'était pas donné les moyens d'appréhender un tel individu.

Son procès s'est ouvert le 27 mars 2008 à Charleville-Mézières. Il refusait de s'exprimer en brandissant plusieurs fois un écriteau sans huis clos, bouche cousue, avant de tendre un exposé au président de la cour, Gilles Latapie. Il répondait au question sur son identité en brandissant cette feuille de papier blanche avec ces mots écrits sur ordinateur. Monique Olivier, elle, a répondu aux questions sur son identité.

Fourniret a refusé de s'exprimer en brandissant plusieurs fois un écriteau « sans huis clos, bouche cousue », avant de tendre un « exposé » au président de la cour, Gilles Latapie. Il a répondu aux questions sur son identité en brandissant cette feuille de papier blanche avec ces mots écrits par ordinateur.

Monique Olivier, elle, a répondu aux questions sur son identité.

Pendant toute la durée de leur procès, ils ont été incarcérés à la prison de Charleville-Mézières.

Deux mois d'audience ont été nécessaires afin de juger le couple. L'avocat général Francis Nachbar a requis la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour Michel Fourniret et la perpétuité assortie d'une période incompressible de trente ans pour Monique Olivier. Mais il a redistribué les rôles, désignant le premier comme le « pitoyable petit Fourniret » et la seconde comme l'« égérie criminelle », la « muse sanglante ». La cour a délivré son arrêt le 28 mai 2008 : Michel Fourniret a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité réelle, Monique Olivier à la perpétuité accompagnée d'une peine de sûreté de 28 ans. Elle est, à ce jour, en France, la seule femme condamnée à une peine de perpétuité assortie d'une période incompressible de plus de vingt-deux ans. Les audiences civiles se sont déroulées le lendemain du verdict.

Les deux accusés n'ont pas fait appel de la décision. Ils ont été transférés à la prison qui les accueillait avant le procès : Michel Fourniret à Châlons-en-Champagne et Monique Olivier à Valenciennes. Michel Fourniret a été ensuite détenu à la maison centrale d'Ensisheim en Alsace, puis au centre pénitentiaire de Fresnes.

Alors qu'elle était toujours en stationnement depuis plus de deux ans sur le parking du tribunal, la camionnette blanche de Michel Fourniret a été détruite à la casse en juin 2010 sur ordre du tribunal de Charleville-Mézières.

Le 2 juillet 2010, le juge aux affaires familiales du tribunal de Charleville-Mézières prononce le divorce entre Michel Fourniret et Monique Olivier, après 21 ans de mariage.

Michel Fourniret et Monique Olivier sont encore mis en examen pour les affaires Parrish et Domèce à Paris et pour l'affaire Hamiche à Versailles.

La perpétuité réelle est en fait « exceptionnellement aménageable » au bout de 30 ans après l'examen de trois experts psychiatres. La seule chance de libération pour Fourniret avant 2030 (compte tenu des années de détention provisoire) aurait été la libération pour cause de santé ou de fin de vie (pathologie engageant le pronostic vital) ou l'incompatibilité de son état de santé avec son maintien en détention. Jusqu'à sa mort, Fourniret reste éligible à cette suspension de peine pour les détenus gravement malades mais elle peut lui être refusée s'il existe un « risque grave de renouvellement de l'infraction », c'est-à-dire de récidive de crime.

Michel Fourniret est le troisième condamné à la perpétuité réelle après son introduction en 1994, après Pierre Bodein et Christian Beaulieu. A contrario, le tueur en série Guy Georges fut condamné à 22 ans de sûreté car toutes ses victimes à l’époque des faits avaient plus de quinze ans.

Michel Fourniret est mort le lundi 10 mai 2021, à l'âge de 79 ans, de la maladie d'Alzheimer, à l'hôpital de la Salpêtrière (France, Paris).

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Michel Fourniret
  • Nom complet : --
  • Prénom : Michel
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Fourniret
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : Le Forestier des Ardennes, L'Ogre des Ardennes, Le Tueur des Ardennes, Le Monstre des Ardennes
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Date de naissance : 4 avril 1942
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Date de mort : Lundi 10 mai 2021
  • Lieu de mort : --
  • Âge de mort : 79 ans
  • Cause de mort : Maladie d'alzheimer (Maladie)

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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En Enfer !

Michel Fourniret est en Enfer ! Les membres du site ont décidé de porter Michel Fourniret au plus bas niveau du site en lui attribuant une note moyenne de 0 sur 5 avec 4 notes. Seules les célébrités ayant une note inférieure à 2 descendent directement en Enfer.


 Une sale ordure : ce qu'il a fait à toutes ces pauvres gamines innocentes...
Car c'était une sale ordure ce qu'il a fait à toutes ces pauvres gamines innocentes.
Commentez - il y a 2 ans
 Qu'est ce qu'un tueur en série peut espérer d'autre que l'enfer ?
Qu'est ce qu'un tueur en série peut espérer d'autre que l'enfer, ici, sur jesuismort mais aussi après la mort ? Qu'il souffre dans les flammes des ténèbres les plus obscures, ce monstre...
Commentez - il y a 2 ans
 Un déjanté perfide, manipulateur, pédophile, violeur, meurtrier et qui n'a rien d'humain.
Un déjanté perfide, manipulateur, pédophile, violeur, meurtrier et qui n'a rien d'humain.
Y'a rien à rajouter.
Commentez - il y a 2 ans
4 notes ►

Commentaires

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Anonyme 75096 L’enfer est même trop doux pour ce genre d’individu
Répondre - il y a 2 ans
Anonyme 72130 Un déchet de l’humanité en moins, mais pensez aux dizaines au moins, qui auront plus jamais de réponses à leurs douleurs. Il a fait vivre un enfer aux autres alors quoi de plus normal qu’il rôti là-bas !
Répondre - il y a 2 ans
Anonyme 75424 Sale ordure! J'espère qu'il souffre bien en enfer!
Répondre - il y a 2 ans

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