René Quinton

 
René Quinton
1855 - 1925
 

Biologiste, Naturaliste, Scientifique (Science).

Nationalité française Francais, né le 15 décembre 1855 et mort le 9 juillet 1925

69 ans Mort à l'âge de 69 ans (de quoi ?).

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Biographie

René Quinton, né le 15 décembre 1866 à Chaumes-en-Brie et mort le 9 juillet 1925 à Grasse, est un naturaliste, physiologiste et biologiste français. Autodidacte, il élabora une théorie sur l'origine et la nature marine des organismes vivants. Populaire pendant sa vie, ses travaux furent rapidement remis en cause par les progrès de la biologie.

René Quinton est né le 15 décembre 1866 dans la ville de Chaumes-en-Brie (Seine-et-Marne), fils de Marie Amyot et de Paul Quinton, médecin et maire de Chaumes.

Il fait ses études au lycée Chaptal à Paris, où il passe ses baccalauréats de sciences et de lettres. Son père le voit polytechnicien ou docteur en médecine (lui-même est issu d'une lignée de médecins). Finalement, René Quinton préfère se consacrer à la littérature. Il écrit pendant de longues années romans et pièces de théâtre, avec Flaubert pour modèle. À 22 ans, il entreprend des voyages dans les pays méditerranéens puis revient à Paris étudier la géologie, la paléontologie et la biologie au Muséum d'histoire naturelle.

En 1895, alors âgé de 29 ans, René Quinton émet, en observant une vipère, une première théorie sur la température des organismes vivants, qui deviendra la loi de constance thermique. Sa démarche de recherche rigoureuse conduit de nombreux scientifiques à s'intéresser à ses hypothèses. Étienne-Jules Marey, président de l'Académie des sciences, se passionne pour ses travaux et lui ouvre les portes de son laboratoire au Collège de France et la voie de l'expérimentation. L'intérêt de ce savant célèbre et respecté lui apporte la considération et la crédibilité que sa jeunesse et son parcours d'autodidacte lui amputent ; Quinton lui dédie quelques années plus tard son ouvrage de référence, L'Eau de mer, milieu organique (1905).

Quinton poursuit ses études de biologie en reprenant le concept de milieu intérieur, élaboré quelques décennies auparavant par Claude Bernard et en le rebaptisant « milieu vital ». Il émet l'hypothèse que le liquide dans lequel baignent les cellules est identique au liquide marin originel. Cette théorie, sans doute la plus importante de son oeuvre, aura en son époque un retentissement thérapeutique, philosophique et politique considérable, en France et à l'étranger[réf. nécessaire]. À une époque on l'on pensait que seule une petite quantité des corps atomiques connus composait la matière vivante, Quinton soutient que l'on y retrouve l'ensemble des éléments présents dans l'eau de mer, et fait figure de précurseur en accordant une importance majeure à ces éléments présents en quantité minime dans l'organisme, les oligo-éléments.

Quinton élabore ensuite une troisième loi, dite de constance osmotique, qui traduit la tendance de la matière vivante à conserver la concentration saline des origines, et émet l'hypothèse d'une quatrième loi, dite de constance lumineuse, qui traduirait la capacité des organismes phosphorescents à produire de la lumière pour maintenir la haute activité cellulaire de certaines espèces. Ces affirmations ne sont pas vérifiées par les expériences et sont considérées actuellement comme dénuées de tout fondement scientifique.

Le 26 mars 1907, Quinton ouvre à Paris le premier « dispensaire marin », rue de l'Arrivée. Son succès considérable (300 injections par jour) conduit à la création d'autres dispensaires, à Paris et bientôt dans de nombreuses villes de France et de l'étranger. La princesse Hélène, soeur du roi Édouard VII du Royaume-Uni, vient visiter et observer le travail effectué en dispensaire afin de diriger en personne celui qu'elle compte créer à Londres.

René Quinton est alors célèbre et populaire dans toute la France, mais également hors des frontières. Ses travaux sont repris et discutés dans différents domaines, notamment en politique (la gauche comme la droite y trouvent des justifications idéologiques) et en philosophie (dans le domaine de l'évolutionnisme, les théories du savant offrirent un point de vue nouveau qui rencontra l'hostilité des darwinistes).

Il s'intéressa par la suite à l'aéronautique, domaine dans lequel il est également un pionnier. Il fonde et préside la Ligue nationale aérienne, qui réunit des personnalités comme Henry Deutsch de la Meurthe, Paul Painlevé ou encore Ernest Archdeacon. Sa passion pour le sujet le conduit à sensibiliser l'opinion publique et à convertir industriels et personnalités politiques au rêve aérien. La ligue crée la première école de pilotage au monde à Juvisy, dirigée par Ferdinand Ferber.

En 1914, René Quinton a 48 ans. Capitaine de réserve dans l'artillerie, il est mobilisé dès le mois d'août. Pendant quatre années, ses travaux sont mis de côté. Il est promu chef d'escadron puis lieutenant-colonel d'artillerie de réserve. Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1913, il est promu officier en 1917 puis commandeur en 19213. Blessé à plusieurs reprises, il est cité sept fois, portant ainsi la croix de guerre avec cinq palmes et deux étoiles. Ses faits d'armes lui valent les éloges du Maréchal Foch : « Officier de la plus rare intrépidité dont il est impossible d'énumérer les actes de bravoure... S'est affirmé comme un excellent commandant de groupe, ayant la plus grande autorité et sachant obtenir de son personnel le rendement maximum2. » Il est aussi chevalier de l'Ordre de Léopold de Belgique.

René Quinton meurt le 9 juillet 1925 à Grasse, à l'âge de 58 ans, d'un arrêt cardiaque. Lors de ses funérailles, de nombreux inconnus qu'il a soignés se mêlent aux personnalités du monde scientifique, politique et littéraire.

L'oeuvre de René Quinton, dont le succès fut fulgurant de son vivant, est rapidement tombée dans un oubli relatif. Sa méthode thérapeutique reste largement pratiquée en France et à l'étranger, dans le cadre des médecines dites « non conventionnelles ».

Pour plus de clarté, cet article présente les affirmations de René Quinton. On peut classer son travail en deux parties: ses découvertes factuelles comme le liquide interstitiel et ses déductions. Les déductions ne sont pas validées par les recherches récentes et sont actuellement considérées comme dénuées de toute valeur scientifique.

« La cellule vit dans l'organisme animal comme le poisson dans les eaux, elle se trouve dans un véritable aquarium à l'intérieur de notre corps. Mais là où les travaux de Quinton parachevaient ceux de Claude Bernard, c'est en démontrant la nature de ce milieu intérieur, en prouvant qu'il était littéralement de l'eau de mer, que cet aquarium était donc un aquarium marin, où continuent à vivre, dans les conditions des origines, les colonies cellulaires. » (André Mahé)

René Quinton découvrit par une série d'expériences que le milieu intérieur, c'est-à-dire l'ensemble des composants liquidiens extracellulaires (et notamment le liquide interstitiel dans lequel « baignent » les cellules), tend, dans sa composition chimique et biologique, à s'approcher de celui de l'eau de mer dans laquelle est apparue la vie. Il existerait donc une constante de cette composition à travers les âges, qui pourrait traduire le caractère optimal de ce liquide marin pour une activité cellulaire maximale. René Quinton préféra le terme « milieu vital » à celui de « milieu intérieur ».

C'est lorsqu'une vipère, animal à sang froid, se glissa transie par le froid automnal dans le salon familial, que René Quinton ébaucha la première de ses théories de la constance. Léthargique, le serpent recouvra rapidement son activité sous l'effet de la chaleur ambiante. Le savant eut alors l'idée qu'il devait exister une température optimale, pour laquelle l'activité vitale cellulaire pourrait s'exprimer de manière maximale. En approfondissant sa pensée par des recherches, il se rend compte que les reptiles ont apparu à une époque où la température du globe était élevée et constante, leur caractère poïkilotherme semblant alors adapté à une température extérieure appropriée au fonctionnement cellulaire. Il émet alors l'hypothèse qu'avec le refroidissement progressif du globe terrestre à partir de ses pôles, de nouveaux animaux ont développé un pouvoir calorifique qui permet d'augmenter et de réguler la température de l'organisme face à ces nouvelles conditions environnementales plus hostiles. Ses expériences lui montrent que, pour n'importe quel type de cellule animale, la vie est impossible au-dessus de 44 °C ou 45 °C.

Malheureusement ses expériences, limitées par les connaissances de son temps, sont obsolètes depuis la découverte d'organismes résistant à des températures bien plus élevées et plus faibles.

Il estima donc que la vie animale n'est apparue dans les mers que lorsque leur température s'est abaissée à ce niveau. Il constate d'autre part que cette température est celle où tout type de cellule animale voit réaliser son activité optimum (y compris donc les organismes animaux dont la température est inférieure). Enfin, il constate la concordance entre phylogénie et température chez les organismes animaux : les plus récents sont ceux dont la température s'approche des 44 °C optimaux. Au cours des âges, de nouvelles espèces se créent à partir d'anciennes, capables, par combustion, d'augmenter sensiblement leur température afin de lutter contre le refroidissement de l'environnement.

On remarquera que ses observations sont contredites par l'alternance des âges glaciaires, fort peu connus à son époque.

« L'observation des températures spécifiques montrera qu'elles échelonnent justement les espèces selon l'ordre de leur apparition, les plus anciennement apparues (Monotrèmes, Marsupiaux, Edentés, etc.), à température spécifique très basse [exemples : températures spécifiques. Ornithorynque (Monotrème), 25 °C ; Echidné (Monotrème), 30,7 °C ; Sarigue (Marsupial), 33 °C ; Aï (Edenté), 31 °C ; Tatou (Edenté), 34 °C, etc.], – Les espèces les plus récentes, à température spécifique déjà plus élevées [Mammifère de presque tous les ordres de la classe, mais limités comme habitat aux régions chaudes de la Terre, températures spécifique 33 °C à 37 °C environ ; exemples : Hippopotame, 35,3 °C ; Myopotame, 35,5 °C ; Vampire, 35,5 °C ; Eléphant, 35,9 °C, etc. – Premiers Oiseaux, Ratites, Aptéryx, 37 °C ; – Primates : Homme, 37,2 °C], – les dernières apparues enfin, aux températures spécifiques les plus hautes, en même temps qu'à l'habitat le plus froid [Mammifères carnivores et ruminants, 39 à 41 °C ; Oiseaux Carinates, 40 à 44 °C]5. »

Ses observations sont contredites par l'étude moderne de l'ADN et des l'évolution.

« En face du refroidissement du globe, la vie apparue à l'état de cellule par une température déterminée tend à maintenir pour son haut fonctionnement cellulaire, chez des organismes indéfiniment suscités à cet effet, cette température des origines. »

L'essentiel de l'impact philosophique qu'ont eu les théories de René Quinton est synthétisé par la loi de constance générale.

La publication, en 1904, de L'Eau de mer, milieu organique est largement commentée dans la presse du monde entier, beaucoup de journalistes voyant en René Quinton un « Darwin français ».

Les théories de Quinton semblent d'abord s'opposer à celles de Lamarck et de Darwin. Alors que le transformisme traduit la variation de la vie au cours des âges, dans un rapport de soumission ou de domination de l'environnement dans un cadre strictement évolutionniste, les théories de René Quinton traduisent la constance essentielle de la vie, la variation animale ayant pour but de protéger cette constance vitale des variations du monde extérieur. Henri Bergson déclare cependant dans son Évolution créatrice que les deux conceptions ne sont pas inconciliables. Elles peuvent même être complémentaires comme le synthétisa Albert Dastre : « Darwin nous apprend que l'obéissance à la loi d'adaptation régit les formes animales. Quinton nous apprend que la résistance à l'adaptation régit la vie animale. »

André Mahé fait remarquer les destins inversés de Louis Pasteur et de René Quinton. Le premier eut une grande difficulté à convaincre la science de ses idées, mais finit par passer à la postérité alors que le second connut un succès immédiatement fulgurant, mais tomba rapidement dans un oubli relatif, tant dans le domaine des sciences théoriques (anthropologie, biologie) que pratiques (médecine).

Il n'a jamais été ni montré ni démontré que le plasma marin de Quinton possède des bénéfices médicaux supérieurs à ceux d'une simple solution physiologique, ce qui peut expliquer l'abandon de son utilisation.

Actuellement, la thérapie marine est utilisée le plus souvent dans le cadre dit des « médecines naturelles » malgré l'absence de toute preuve scientifique quand au moindre effet (si ce n'est celui d'un effet proche d'un liquide physiologique simple).

La nature philosophique des conceptions de René Quinton semble elle aussi être tombée dans l'indifférence voire dans l'oubli après son importante, mais courte influence au début du XXe siècle.

Il existe actuellement plusieurs livres consacrés à René Quinton et à sa thérapie marine. André Mahé, son plus célèbre commentateur, publia en 1962 Le Secret de nos origines, un livre retraçant la vie, mais surtout l'oeuvre et la démarche du savant.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : René Quinton
  • Nom complet : --
  • Prénom : René
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Quinton
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 69 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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