Vauban

 
Vauban
1633 - 1707
 

Architecte, Artiste, Ingénieur (Guerre, Histoire, Invention).

Nationalité française Francais, né le 15 mai 1633 et mort le 30 mars 1707

73 ans Mort à l'âge de 73 ans (de quoi ?).

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Biographie

Né en mai 1633 à Saint-Léger-de-Foucherets, Vauban est le plus connu de tous les ingénieurs militaires français et peut-être le plus connu de tous en Europe et même dans le monde entier tant ses disciples construisirent selon ses méthodes et parfois à partir de ses propres plans fortifications bastionnées dites «à la Vauban». Il commença paradoxalement sa longue carrière en affrontant les armées du roi Louis XIV qu'il allait si bien servir plus de cinquante années durant. Engagé dans le camp des «frondeurs» avec les armées du prince de Condé alors en rébellion contre son souverain. Il est bien vite remarqué par le cardinal de Mazarin qui le convainc de se mettre au service du roi. Il a alors vingt ans. De 1653 à 1659, Vauban participe à quatorze sièges au cours desquels il est blessé plusieurs fois. Il reçoit son brevet d'ingénieur du roi en 1655 à l'âge de 22 ans.

Nourri de cette expérience Vauban va réfléchir aux procédés de l'attaque des places qui lui semblent trop coûteux en hommes et notamment privilégier le rôle du canon par rapport à la mine. De même en théoricien de la fortification, il va en améliorer les règles préconisant l'adaptation du tracé bastionné au terrain et l'échelonnement de la défense en profondeur.

En 1667, les sièges de Tournai, de Douai et de Lille, pris en seulement 9 jours de tranchées sous les yeux du roi confirment sa notoriété. Désormais sa réputation de preneur de villes est établie. Le roi lui confie l'édification de la citadelle de Lille qu'on appellera plus tard la «Reine des citadelles».

A partir de 1668, Vauban exercera de fait les fonctions de commissaire général des Fortifications, même si le chevalier de Clerville en restera le titulaire jusqu'à sa mort en 1677. Il exercera sa mission sur les frontières terrestres qui dépendent de Louvois, les frontières maritimes et les ports dépendant de Colbert demeureront encore dix ans sous la responsabilité de Clerville, même si Colbert demande de plus en plus pour elles les conseils de Vauban.

Avec la guerre de Hollande en 1673, Vauban s'efforce d'exhorter le roi et Louvois à faire ce qu'il appelle «son pré carré», c'est-à-dire à réduire le nombre de ses places pour ne conserver que les plus fortes qui ne sont pas isolées en territoire ennemi. Il recommandera pour ce faire une double ligne de places fortes, barrant la plaine des Flandres pour protéger efficacement le royaume. La première ligne se compose des places de Dunkerque, Bergues, Furnes, fort de Knokke, Ypres, Menin, Lille, Tournai, fort de la montagne, Condé, Valenciennes, Le Quesnoy, Maubeuge, Philippeville et Dinan.

La seconde ligne se composait des places de Gravelines, Saint-Omer, Aire, Béthune, Arras, Douai, Bouchain, Cambrai, Landrecies, Avesnes, Mariembourg, Rocroi et Charleville. Le siège victorieux de Maastricht en juin 1673 lui donne l'occasion d'illustrer sa nouvelle méthode d'attaque des places telle qu'il l'a développée pour le roi dans un Mémoire sur la «conduite des sièges» avec notamment l'emploi du tir à ricochet et des parallèles. Cette méthode économise la vie des soldats et des ingénieurs et amène la place ennemie à se rendre après seulement 13 jours de tranchée ouverte. Vauban dénonce le travers des soldats de l'époque à s'exposer inutilement par bravade. Le célèbre d'Artagnan trouvera d'ailleurs la mort à ce siège en attaquant à découvert un bastion ennemi.

Louis XIV conquiert la Franche-Comté, Vauban met le siège devant Besançon qu'il prend en six jours, la citadelle se rendant quelque jours après, Dole est prise quelques jours plus tard, et la Franche-Comté deviendra française au traité de Nimègue en 1678.

De 1679 à 1688, Vauban parcourt la France en tous sens, et se consacrant aux fortifications côtières et également à celles du Sud de la France, tout en surveillant les travaux des places du Nord et de l'Est récemment conquises par les armées du roi. En 1684, il prend en moins d'un mois la formidable forteresse de Luxembourg. En 1687, il inaugurera à Besançon ce que l'on appelle son «deuxième système» fortifié, où la configuration particulière de la ville l'obligera à dissocier la défense de la ville de l'action lointaine contre l'assaillant avec une seconde ligne de défense pourvue de tours à canons qu'il adoptera également pour l'enceinte de Belfort. Cette seconde ligne de défense dite de sûreté est destinée à protéger la ville, la première enceinte pourvue de demi-lunes et de bastions détachés étant destinée à l'action lointaine.

Nommé lieutenant général en 1688, il parcourt l'équivalent de 4000 km par ans soit pour conduire des sièges, soit pour réparer ou construire des fortifications. Archétype de «l'honnête homme du XVIIè siècle» il rédigera durant toute sa vie de nombreux traités touchant à des domaines divers des sciences, de l'économie, de l'agriculture et de la stratégie. En 1689 il rédige son mémoire sur le «rappel des huguenots» exhortant Louis XIV à revenir sur la révocation de l'édit de Nantes au nom de la liberté de conscience, et aussi de considérations économiques qui témoignent d'une très grande élévation d'esprit.

En 1691 et 1692 il s'illustrera encore avec les sièges de Mons et de Namur, perdant dix à vingt fois moins d'hommes pour s'emparer de ces villes et de leurs citadelles que leurs défenseurs. Il parcours ensuite les Alpes où il renforce les villes fortifiées et en crée de nouvelles comme à Montdauphin. Appelé en 1694 sur les côtes de Bretagne, il y organise avec succès la défense contre le débarquement anglais et y construit de nombreux forts.

Appelé après la paix de Ryswick à fortifier l'Alsace, il crée à Neuf-Brisach ce que l'on considère généralement comme son troisième système fortifié améliorant encore le système précédent créé à Besançon et à Belfort et échelonnant la défense sur plusieurs centaines de mètres avec une succession d'ouvrages en profondeur. Poursuivant ses réflexions, il rédige un traité prévoyant la création d'un nouvel impôt plus équitable qui remplacerait tous ceux existant jusqu'alors: la «dîme royale» Cela lui vaudra de voir s'organiser contre lui une cabale et en 1707 son livre sera condamné et saisi lors de sa publication.

Elevé à la dignité de maréchal de France le 14 janvier 1703, cette distinction vient couronner une carrière tout entière passée au service de son pays et de son roi. Vauban parcourera encore la France effectuant chaque année des milliers de kilomètres qui le mèneront de nouveau sur les côtes de la Manche, dans les Alpes et en Provence, et très régulièrement sur les frontières du Nord et de l'Est de la France. Au total, Vauban aura durant sa vie entière dont 53 ans au service du roi, parcouru environ 180 000 km ce qui, sur les routes de l'époque et avec les moyens de locomotion d'alors, représente une remarquable performance et surtout en fait un exceptionnel témoin de son époque et de la situation dans lequel se trouve le royaume au «siècle de Louis XIV» finissant, d'où ses propositions de réformes notamment fiscale.

Vauban participera encore à quelques sièges et à la défense de l'Alsace et de cette frontière du Nord à laquelle sa vie durant il a consacré tant d'efforts, puis épuisé par cette bronchite chronique qui l'a incommodé la plus grande partie de sa vie et par la fatigue d'une carrière passée le plus souvent sur de mauvaises routes et dans le fracas des combats il s'éteint le 30 mars 1707 à 10 heures du matin dans sa maison de Paris près du jardin des Tuileries. Les obsèques ont lieu dans sa paroisse toute proche de Saint-Roch. Son corps sera enterré dans l'église paroissiale de Bazoches près de son château à 15 km au Sud de Vézelay. Son coeur sera transporté le 28 mai 1808 dans l'église du Dôme aux Invalides à Paris où il repose sous un monument, parmi les plus grands maréchaux de France.

Les descriptions économiques et géographiques, qu'il a faites des régions qu'il fortifiait, constituent des témoignages précieux et d'un exceptionnel intérêt sur la France de cette époque. Membre de l'Académie des sciences, Vauban nous a laissé de nombreux travaux et mémoires sur des sujets très divers. Sa «Description de l'élection de Vézelay» comporte un travail de recensement statistique très moderne dans ses méthodes. Il l'appliquera à la population du Canada français et fera des projections jusqu'à la fin du XXè siècle avec une marge d'erreur très faible. Ses propositions sur un système de canalisation reliant toutes les rivières navigables de France atteste d'une véritable vision «d'aménageur» du territoire avant la lettre. Les travaux qu'il propose seront réalisés deux siècles plus tard par le ministre Freycinet.

Vauban travaillera d'ailleurs aux ouvrages d'art du canal du Midi. Curieux de stratégie, ses vues en matière diplomatique sont très intéressantes et prospectives, allant jusqu'à proposer une monnaie européenne unique, trois siècles avant que celle-ci ne se mette en place. L'ensemble de cet exceptionnel travail de réflexion sera regroupé dans les «Oisivetés», ensemble de douze volumes publiés après sa mort. A la fin de sa vie le roi lui demandera de rédiger un «traité de l'attaque des places» qui fera encore autorité plus d'un siècle après sa mort. Soucieux de la vie de ses hommes, comme de la gloire du roi, Vauban a apporté successivement trois perfectionnements décisifs aux techniques de l'attaque des places: les parallèles, les cavaliers de tranchées et le tir à ricochet.

Vauban codifie l'approche rationnelle du siège, décomposé en une suite logique de douze phases; un siège selon lui nécessite au plus 48 jours de travaux au terme desquels le gouverneur n'a d'autre choix que de capituler. S'inscrivant dans la révolution scientifique qui s'était opérée sous l'égide de Descartes et de Pascal, Vauban conçoit l'attaque d'une place comme une oeuvre rationnelle. Son traité traduit en 15 langues dont le turc et le russe fut un classique de l'instruction des ingénieurs militaires jusqu'à la fin du XIXè siècle.

En revanche Vauban ne codifia jamais l'art de la fortification, car il considérait qu'avant tout le terrain commande et que la seule loi valable est l'adaptation des méthodes au terrain, ce qu'il a durant sa vie entière constamment et brillamment démontré comme il est encore possible de le constater dans la centaine de places fortes qu'il nous a laissées. Vauban demeure l'un des plus grands ingénieurs militaires que la France ait jamais connus. Laissons à Saint Simon le célèbre mémorialiste qui n'avait pas la réputation d'être indulgent, le dernier mot de cet article:

«Vauban s'appelait Le Prestre, petit gentilhomme de Bourgogne tout au plus, mais peut-être le plus honnête et le plus vertueux de ce siècle, et avec la grande réputation du plus savant homme dans l'art des sièges et de la fortification, le plus simple, le plus vrai et le plus modeste. C'était un homme de médiocre taille, assez trapu, qui avait fort l'air de guerre, mais en même temps un extérieur rustre et grossier, pour ne pas dire brutal et féroce. Il n'était rien moins: jamais homme plus doux, plus compatissant, plus obligeant, mais respectueux sans nulle politesse, et le plus avare ménager de la vie des hommes, avec une valeur qui prenait tout sur soi, et donnait tout aux autres...»

Source : www.vauban.asso.fr  

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Citations

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Vauban
  • Nom complet : --
  • Prénoms : --
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Vauban
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : sébastien le pestre de vauban, Le prestre, Vaubon

Naissance

  • Date de naissance : 15 mai 1633
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 73 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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 Un des seuls philanthropes (lucides) de son temps.
Homme de bien, on pourrait le qualifier réellement d'un des seuls philantropes (lucides) de son temps.
Commentez - il y a 6 ans

Commentaires

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Image
Donias tombe de Vauban
Répondre - il y a 5 ans
Donias Les Fortifications de Vauban
Répondre - il y a 5 ans
Donias Marquis de Vauban
Répondre - il y a 5 ans
Donias tombe de Vauban invalides
Répondre - il y a 5 ans
Donias invalides tombe de Vauban au fond à droite
Répondre - il y a 5 ans
Donias Testament de Sébastien Le Prestre de Vauban, rédigé le 23 mars 1702. Archives nationales de France.
Répondre - il y a 5 ans
Jesuismort (admin) Merci. Dommage qu'il n'y ait pas une meilleure définition.
Répondre - il y a 5 ans
Donias à : non c'est tout ce que j'ai trouvé
Répondre - il y a 5 ans
Jesuismort (admin) à : Tant pis, pas grave... ;-)
Répondre - il y a 5 ans
Donias Les derniers jours de Vauban
Antoine Étex, Mausolée de Vauban (1852), où est déposé le cœur de Vauban. Paris, hôtel des Invalides.

Grâce aux dépositions de son valet de chambre, Jean Colas, de la veuve Fétil, de sa fille et de leur ouvrier Coulon, il est possible de savoir comment se sont passés les derniers jours de Vauban.

Colas, le valet de Vauban, qui fut interné pendant un mois au Châtelet, raconte dans une déposition conservée aux archives la réaction du vieux maréchal, le 24 mars, quand il commence à s’inquiéter : « Toute cette après-dînée, le Maréchal parut fort chagrin de la nouvelle que M. le Chancelier faisait chercher son livre ». Sa réaction fut d’ordonner à son valet « d’aller promptement chez la veuve Fétil retirer les quarante exemplaires restés chez elle ». Toute la journée, il reste assis dans sa chambre, « en bonnet », près du feu. Deux dames lui ont rendu visite ce jour-là (la comtesse de Tavannes et Madame de Fléot, femme du major de la citadelle de Lille) et il a accordé sans doute, à chacune d’elle un exemplaire de sa Dixme. Sur le soir, « la fièvre le prend ». Il se met au lit, et fut « fort mal le vendredi et samedi suivant… »

Le dimanche, la fièvre est légèrement tombée : « ce dimanche matin, explique Colas, il donne ordre de prendre dans son cabinet deux de ses livres et de les porter au sieur abbé de Camps, rue de Grenelle, faubourg Saint-Germain, et de le prier de les examiner, et de lui en dire son sentiment ».

Et le soir même, il en fait aussi porter un aux Petits-pères de la place des Victoires, et « un autre à son confesseur, un frère jacobin qui prêche pendant le cours de cette année au couvent de l’ordre, rue Saint-Honoré, et ne donnant ledit livre [à son valet] le dit sieur maréchal lui dit qu’il priait [ce frère] de le lire et de lui dire si, en le composant, il n’avait rien fait contre sa conscience ».

« Le mercredi 30 mars, dit Colas, sur les neuf heures trois-quarts du matin, le Maréchal mourut… ».

Dès l’instant de sa mort, les exemplaires restants sont retirés, par Ragot de Beaumont, qui logeait dans une chambre de l’hôtel Saint-Jean, hôtel mitoyen et dépendant de celui de Vauban. Et dans cette chambre, explique Colas, « on y monte par un escalier qui débouche dans le cabinet du Maréchal ».

Vauban meurt dans une maison aujourd'hui détruite qui se situait au 1 rue Saint-Roch actuelle. En 1933, à l'occasion du tricentenaire de la naissance de Vauban, la ville de Paris y fait apposer une plaque commémorative.
Le no 1 de la rue Saint-Roch

À gauche l'emplacement de la maison où mourut Vauban en 1707 et à droite la plaque, posée en 1933, qui rappelle son souvenir.

C’est Saint-Simon, on le sait, qui a fait naître l’idée que Vauban serait mort de chagrin : « Vauban, réduit au tombeau par l’amertume ». Et surtout, ce passage :

« Le roi reçut très mal le maréchal de Vauban lorsqu’il lui présenta son livre, qui lui était adressé dans tout le contenu de l’ouvrage. On peut juger si les ministres à qui il le présenta lui firent un meilleur accueil. De ce moment, ses services, sa capacité militaire, unique en son genre, ses vertus, l’affection que le roi y avait mise jusqu’à se croire couronné de lauriers en l’élevant, tout disparut à l’instant à ses yeux ; il ne vit plus en lui qu’un insensé pour l’amour du bien public, et qu’un criminel qui attentait à l’autorité de ses ministres, par conséquent à la sienne ; il s’en espliqua de la sorte sans ménagement :
L’écho en retentit plus aigrement dans toute la nation offensée qui abusa sans ménagement de sa victoire ; et le malheureux maréchal, porté dans tous les cœurs français, ne put survivre aux bonnes grâces de son maître, pour qui il avait tout fait, et mourut peu de mois après, ne voyant plus personne, consommé de douleur et d’une affliction que rien ne put adoucir, et à laquelle roi fut insensible, jusqu’à ne pas faire semblant de s’apercevoir qu’il eût perdu un serviteur si utile et si illustre. Il n’en fut pas moins célébré par toute l’Europe et par les ennemis mêmes, ni moins regretté en France de tout ce qui n’était pas financier ou suppôt de financier. »
Répondre - il y a 5 ans
Donias Mais tout cela est une légende : Vauban n’a été ni inquiété ni disgracié et il est bien mort de maladie, d’une pneumonie (fluxion de poitrine), des conséquences de ce « rhume » dont il ne cesse de se plaindre depuis des dizaines d’années dans sa correspondance.

Reste que la Dixme royale est bel et bien une affaire, l’ultime recours d’un homme qui a voulu, par tous les moyens, se faire entendre… Et les mesures de censure n’ont pas réussi à empêcher la diffusion et le succès du livre, comme l’atteste cette lettre de Ponchartrain du 14 juin 1707 à l’intendant de Rouen Lamoignon de Courson :

« Nonobstant les deux arrests du conseil dont je vous envoie copie qui ordonne la suppression du livre de feu le maréchal de Vauban, la Dixme royale, ce même livre n’a pas cessé d’être imprimé à Rouen en deux volumes in 12. On soupçonne le nommé Jaure de l’avoir fait imprimer, ce particulié ayant esté chassé de Paris pour avoir imprimé plusieurs livres défendus ».

Effectivement, nous savons que les libraires de Rouen ont imprimé le Projet d’une dixme royale de Vauban en 1707, 1708, 1709… Et à partir de Rouen, le livre est diffusé dans toute l’Europe : le 9 septembre 1707, un éditeur néerlandais demande à Antoine Maurry (l’imprimeur de Rouen qui a fabriqué le livre) six Dixme royale de Vauban in quarto… Et en 1713, Jérôme de Pontchartrain, secrétaire d’État de la Marine et de la Maison du roi expédiait à Michel Bégon, intendant du Canada un exemplaire de la Dixme royale en lui recommandant d’étudier avec Vaudreuil, le gouverneur, les possibilités d’appliquer au Canada les principes développés par Vauban45.

Et c’est la Régence, avec l’expérience de la polysynodie, qui confirme l’actualité, toujours présente, et réformatrice de Vauban : dans le Nouveau Mercure galant, organe officieux du gouvernement, on peut lire, en octobre 1715 (p. 258) que « S.A.R (le Régent) travaille tous les jours pendant trois heures à examiner les Mémoires de feu M. le duc de Bourgogne, de même que ceux de M. de Vauban »…

Vauban est inhumé dans l'église de Bazoches, petit village du Morvan proche du lieu de sa naissance et dont il avait acheté le château en 1675. Mais son cœur est aux Invalides depuis la décision de Napoléon en 1808.
Répondre - il y a 5 ans
Donias Buste de Vauban
Répondre - il y a 5 ans
Donias À gauche l'emplacement de la maison où mourut Vauban en 1707 et à droite la plaque, posée en 1933, qui rappelle son souvenir.
Répondre - il y a 5 ans
Donias plaque Vauban à droite la plaque, posée en 1933, qui rappelle son souvenir.
Répondre - il y a 5 ans
Donias Auguste Bartholdi, détail du Monument à Vauban (1873) à Avallon.
Répondre - il y a 5 ans
Donias tombe de Vauban à l'église de Bazoches
Répondre - il y a 5 ans
Anonyme 70695 Vauban repose dans la Chapelle de Bazoche (Nievre ) seul son coeur est aux Invalides sur ordre deNapoléon qui admirait ses oeuvres !
Répondre - il y a 5 ans

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