André Gide

 
André Gide
1869 - 1951
 

Artiste, Écrivain (Art, Littérature).

81 ans Mort à l'âge de 81 ans (de quoi ?).

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Biographie

André Gide (Paul Guillaume André Gide) est un écrivain français né à Paris 6e, le 22 novembre 1869 et mort à Paris 7e le 19 février 1951.

Né dans une famille de la grande bourgeoisie protestante, partageant sa vie entre Paris et la Normandie, André Gide se découvre différent des autres et assume à partir de 1893 son homosexualité lors d'un voyage en Afrique du Nord. Passé par la Suisse pour soigner son état nerveux, il écrit Paludes et, après la mort libératrice de sa mère, épouse sa cousine Madeleine et achève Les Nourritures terrestres, dont le lyrisme est salué par une partie de la critique à sa parution en 1897.

André Gide soutient le combat des Dreyfusards, mais sans militantisme, préférant les amitiés littéraires comme avec Paul Valéry ou Francis Jammes, amitiés qui s'effaceront parfois au fil du temps. Il crée avec ses amis La Nouvelle Revue française dont il est le chef de file et joue alors un rôle important dans les lettres françaises. Parallèlement, il publie des romans sur le couple comme L'Immoraliste en 1902 ou La Porte étroite en 1909 qui le font connaître. Ses autres romans publiés avant et après la Première Guerre mondiale - Les Caves du Vatican, 1914, délibérément disloqué, La Symphonie pastorale, 1919, son livre le plus lu, qui traite du conflit entre la morale religieuse et les sentiments, Les Faux-monnayeurs, 1925, à la narration non linéaire - l'établissent comme un écrivain moderne de premier plan auquel on reproche parfois une certaine préciosité. Cependant, les préoccupations d'une vie privée marquée par l'homosexualité assumée et le désir de bousculer les tabous seront à l'origine de textes plus personnels comme Corydon (1920-23), ou Si le grain ne meurt (1926), autobiographie qui relate sa petite enfance de grand bourgeois, ses attirances homosexuelles et sa vénération pour sa cousine Madeleine qu'il épousera tout en menant une vie privée compliquée.

Son oeuvre trouve ensuite un nouveau souffle avec la découverte des réalités du monde auxquelles il est confronté. Ainsi le voyageur esthète découvre l'Afrique noire et publie en 1927 le Journal de son Voyage au Congo dans lequel il dénonce les pratiques des compagnies concessionnaires mais aussi celles de l'administration et l'attitude de la majorité des Européens. Au début des années 1930, il s'intéresse au communisme, s'enthousiasmant pour l'expérience soviétique, mais désillusionné par son voyage sur place en été 1936, il publie son témoignage la même année, Retour de l'U.R.S.S., qui lui vaut les attaques haineuses des communistes. Il persiste cependant dans sa dénonciation du totalitarisme soviétique au moment des procès de Moscou et s'engage, parallèlement, dans le combat des intellectuels contre le fascisme.

En 1940, accablé par les circonstances, il abandonne la NRF et quasiment l'écriture en se repliant sur la Côte d'azur, puis en Afrique du Nord durant la guerre. Après la guerre, il est mis à l'écart de la vie littéraire, mais honoré par le Prix Nobel de littérature en 1947, et il se préoccupe dès lors de la publication de son Journal. Il meurt le 19 février 1951.

André Gide naît le 22 novembre 1869 à Paris. Il est le fils de Paul Gide, professeur de droit à la faculté de Paris, et de Juliette Rondeaux. Le premier, originaire d'Uzès, descend d'une austère famille protestante. La seconde est la fille de riches bourgeois rouennais, anciennement catholiques et convertis au protestantisme depuis quelques générations. L'enfance de Gide est marquée par une alternance entre des séjours en Normandie – à Rouen, dans la famille Rondeaux, et à La Roque-Baignard (Calvados), propriété maternelle – et des séjours chez sa grand-mère paternelle, à Uzès, dont il aime passionnément les paysages. Il attachera beaucoup d'importance à ces influences contradictoires, quitte à exagérer leur caractère antithétique. Il est aussi le neveu de l'économiste Charles Gide.

À Paris, les Gide habitent successivement rue de Médicis puis rue de Tournon (à partir de 1875), à proximité du jardin du Luxembourg. Non loin d'eux, s'installe Anna Shackleton, une pieuse Écossaise jadis placée auprès de la famille Rondeaux comme gouvernante et institutrice de Juliette, qui s'est liée avec elle d'une amitié indéfectible. Anna Shackleton, par sa douceur, sa gaîté et son intelligence, joue un rôle important auprès du jeune Gide. Évoquée dans la Porte Étroite et dans Si le grain ne meurt, sa mort, en 1884, le marque profondément et douloureusement.

Le jeune André commence très tôt l'apprentissage du piano, qui sera pour lui le compagnon de toute une vie. Pianiste accompli, il regrettera cependant de ne pas avoir connu assez tôt d'excellents professeurs qui eussent fait de lui un véritable musicien. En 1877, il intègre l'École alsacienne, entamant une scolarité discontinue. En effet, il est bientôt renvoyé pour trois mois après s'être laissé aller à ses « mauvaises habitudes », c'est-à-dire la masturbation. Peu après son retour en classe – « guéri » par les menaces de castration d'un médecin et la tristesse de ses parents – la maladie l'en éloigne à nouveau. Malgré les objurgations médicales et parentales, la masturbation – qu'il nomme « vice » et qu'il ne pratique pas sans un fort goût de péché et de triste défaite – reprendra plus tard sa place parmi ses habitudes, ce qui lui fera écrire à 23 ans qu'il a vécu jusqu'à cet âge « complètement vierge et dépravé ».

Le décès de son père, le 28 octobre 1880, l'écarte un peu plus d'une scolarité normale. Déjà marqué par la mort d'un petit cousin, Émile Widmer, qui provoque chez lui une profonde crise d'angoisse, baptisée d'après Goethe du nom allemand de Schaudern, André perd, avec la mort de Paul Gide, une relation heureuse et tendre, qui le laisse seul face à sa mère : « Et je me sentis soudain tout enveloppé par cet amour, qui désormais se refermait sur moi ». Juliette Gide, souvent présentée comme une mère rigoriste et castratrice, n'en éprouve pas moins pour son enfant un amour profond, tout comme celui qu'André Gide lui porte. Elle aura toujours à coeur de l'accompagner dans son cheminement intellectuel – quitte à y porter la contradiction – et montrera une souplesse d'esprit bien supérieure à celle que l'on pouvait attendre d'une jeune fille Rondeaux. Il n'en reste pas moins que son amour étouffant, sa « sollicitude sans cesse aux aguets » a souvent excédé son fils.

Durant l'année 1881, Juliette Gide l'emmène d'abord en Normandie – il y connaît un second Schaudern (« Je ne suis pas pareil aux autres ! Je ne suis pas pareil aux autres ! ») – où elle confie son instruction à un précepteur peu inspiré ; puis elle le conduit à Montpellier, auprès de l'oncle Charles Gide. Persécuté par ses condisciples, Gide échappe au lycée grâce à une maladie nerveuse plus ou moins simulée. Après une série de cures, il réintègre l'École alsacienne en 1882, avant que des migraines ne l'en chassent. Suit une alternance de séjours entre Paris et Rouen, où le jeune André est confié à des professeurs particuliers à l'efficacité variable.

Durant l'un de ses séjours à Rouen, à l'automne 1882, il surprend le chagrin secret que sa cousine Madeleine entretient à propos des relations adultères de sa mère. Dans son émotion, il découvre « un nouvel orient à [sa] vie ». Là naît une relation longue et tortueuse. Gide est fasciné par la jeune fille, par sa conscience du mal, son sens rigide et conformiste de ce qu'il faut faire, une somme de différences qui l'attire. Il se construit peu à peu de sa cousine une image parfaite dont il tombe amoureux, de façon purement intellectuelle et néanmoins passionnée.

À partir de 1883, il suit pendant deux ans des cours particuliers chez M. Bauer. Auprès de celui-ci, il découvre, entre autres, le Journal d'Amiel, qui l'incitera bientôt à tenir son propre journal intime. Son cousin Albert Démarest, par son attention bienveillante et ouverte, joue également un rôle important auprès de lui, obtenant par exemple de sa mère réticente l'accès à la bibliothèque paternelle.

Entre 1885 et 1888, le jeune André vit une période d'exaltation religieuse – qualifiée « d'état séraphique » – qu'il partage avec sa cousine grâce à une correspondance nourrie et des lectures communes. Il puise abondamment dans la Bible, les auteurs grecs, et pratique l'ascétisme. En 1885, il fait connaissance à La Roque-Baignard de François de Witt-Guizot, qu'il associe un temps à son mysticisme. L'année suivante, c'est le pasteur Élie Allégret, précepteur d'un été, qui devient son ami.

André Gide pour rattraper son retard scolaire va être placé dans l'Institution Keller, maison d'éducation protestante ouverte rue de Chevreuse en 1834 par Jean-Jacques Keller (1809-1889, pédagogue zurichois anciennement sous-directeur au collège Sainte-Barbe-des-Champs à Fontenay-aux-Roses) et Valdemar Monod, (1807-1870, frère du prédicateur Adolphe Monod) qui quittera rapidement cette institution pour prendre une charge de courtier maritime. À l'époque de Gide, l'institution était dirigé par le fils Keller, Jean-Jacques-Edouard (1837-1913), le « monsieur Jacob » dont parle Si le grain ne meurt . Les comptes de la mère d'André Gide permettent de préciser les dates du passage de son fils dans l'institution : de novembre 1885 à juillet 1888. Mais aux dires d'André Gide lui-même, il venait prendre ses cours avec M. Jacob à contre temps des autres élèves qui quittaient la pension pour le lycée, quand lui-même arrivait pour suivre des cours avec des répétiteurs particuliers (surtout avec monsieur Jacob). Il ne vint ensuite (après 18 mois de présence effective) qu'un jour par semaine (le mercredi) prendre un repas dans l'institution. Ce régime fut très bénéfique au jeune garçon selon Jean Delay : « l'auteur de si le grain ne meurt, connut une croissance intellectuelle rapide, et rattrapa en 18 mois le retard..., et il allait entrer en classe de rhétorique... il devint un excellent élève. »

En 1887, il réintègre l'École alsacienne en rhétorique et y rencontre Pierre Louÿs, avec lequel il s'engage dans une amitié passionnée, qui gravite autour de la littérature et de leur commune volonté d'écrire. L'année suivante, en se préparant au baccalauréat de philosophie (au lycée Henri-IV), il découvre Schopenhauer. Après le baccalauréat (1889), il se met à fréquenter les salons littéraires, rencontrant de nombreux écrivains. Son premier recueil, Les Cahiers d'André Walter, grâce auquel il espère obtenir un premier succès littéraire et la main de sa cousine, rencontre la faveur de la critique, à défaut d'attirer l'attention du public. Les Cahiers lui permettent de rencontrer Maurice Barrès (celui du Culte du moi, non celui des Déracinés, auquel il s'opposera) et Mallarmé, au contact duquel son mysticisme religieux se transforme en mysticisme esthétique. Alors que naît avec Paul Valéry une amitié durable, ses relations avec Pierre Louÿs – qui l'accuse, comme sa cousine, d'égocentrisme – commencent à se détériorer. Quant à Madeleine, elle refuse de l'épouser et s'éloigne craintivement de lui. Commence alors une longue lutte pour vaincre sa résistance et convaincre la famille, elle aussi opposée à cette union. Dans l'ensemble, cette période de fréquentation assidue et vaine des salons – une « selve obscure » – le déprime.

En 1891, peu après avoir écrit le Traité du Narcisse, il rencontre Oscar Wilde. L'homme l'effraie autant qu'il le fascine. Pour Gide qui commence à se détacher d'André Walter, de son idéal ascétique et du rejet de la vie, Wilde est l'exemple même d'une autre voie.

Au printemps 1892, un voyage en Allemagne, sans sa mère, est l'occasion d'approfondir sa connaissance de Goethe. Gide commence alors à penser que « c'est un devoir que de se faire heureux ». Dans les Élégies romaines, il découvre la légitimité du plaisir – à l'opposé du puritanisme qu'il a toujours connu – et il en découle pour lui une « tentation de vivre ». C'est aussi le début des tensions avec sa mère. Celle-ci cependant décide de soutenir son fils dans la conquête de Madeleine, contre le reste de la famille Rondeaux et la jeune fille elle-même, qui reste fermement opposée à une union avec son cousin.

Durant l'été 1892, il écrit le Voyage d'Urien qui sera cosigné avec le peintre Maurice Denis qui réalise à la demande de Gide, et par l'intermédiaire d'Edmond Bailly, trente lithographies originales. À sa sortie, le livre est ignoré par la critique, et les encouragements des proches sont peu fournis. À l'automne, après un bref passage en caserne – mal vécu – et cinq conseils de révision, Gide est réformé. L'année suivante est marquée par la naissance d'une nouvelle amitié – exclusivement épistolaire dans un premier temps – avec Francis Jammes, que lui a présenté Eugène Rouart.

C'est cependant une autre amitié, celle de Paul Laurens, qui va jouer un rôle décisif. Le jeune peintre, dans le cadre d'une bourse d'étude, doit voyager durant un an et l'invite à se joindre à lui. Ce périple, rapporté dans Si le grain ne meurt, va être pour Gide l'occasion d'un affranchissement moral et sexuel qu'il appelait de ses voeux. Ils partent en octobre 1893 pour un voyage de neuf mois, en Tunisie, en Algérie et en Italie. Dès le départ, Gide est malade et son état empire à mesure que les deux jeunes gens descendent vers le sud de la Tunisie. C'est pourtant dans ce contexte, à Sousse, qu'il découvre le plaisir avec un jeune garçon, Ali. Paul et André s'installent ensuite à Biskra en Algérie, où se poursuit leur initiation, dans les bras de la jeune Mériem. L'intrusion soudaine de Juliette Gide, inquiète pour la santé de son fils, vient rompre leur intimité, avant que le voyage ne reprenne sans elle, en avril 1894. À Syracuse, brièvement aperçue, succède la découverte de Rome – que Gide, toujours maladif, apprécie peu – et de Florence. Alors que Paul Laurens rentre en France, Gide poursuit vers la Suisse pour y consulter le docteur Andreae. Celui-ci diagnostique une maladie essentiellement nerveuse et lui redonne foi en sa santé. Après un passage par La Roque-Baignard, il retourne en Suisse et s'installe à La Brévine, qui servira de décor à la Symphonie pastorale. Il y achève Paludes tout en songeant aux Nourritures terrestres.

L'année 1895 débute par un second voyage en Algérie. Gide rencontre à nouveau Wilde, flanqué de Lord Alfred Douglas (« Bosie »), et connaît une autre nuit décisive en compagnie d'un jeune musicien. La correspondance avec sa mère accuse une opposition de plus en plus véhémente. Cependant, à son retour en France, les retrouvailles sont sereines. Madeleine, qu'il revoit au même moment, se rapproche enfin de lui. La mort brusque de Juliette Gide, le 31 mai 1895 – synonyme pour son fils à la fois de douleur et de libération – semble précipiter les choses. Les fiançailles ont lieu en juin, le mariage, qui ne sera jamais consommé, en octobre. Suit un voyage de noces de sept mois où André, désormais en pleine santé, se sent sans cesse freiné par une épouse maladive. En Suisse, il travaille aux Nourritures terrestres, commencées à Biskra. Il écrit également une postface à Paludes, qui fait de l'ouvrage une préface aux Nourritures, Paludes clôturant de manière satirique la période symboliste, et les Nourritures ouvrant une voie nouvelle. Gide gardera l'habitude de considérer ses oeuvres comme des jalons sur son chemin, écrites par réaction les unes aux autres et qu'on ne peut comprendre que dans une vue d'ensemble.

Le voyage des jeunes mariés se poursuit en Italie, puis, de nouveau, en Algérie, à Biskra, où les Gide reçoivent la visite de Jammes et Rouart. De retour en France, au printemps 1896, Gide apprend qu'il a été élu maire de La Roque-Baignard. S'il exerce consciencieusement son mandat, il refuse de s'engager en politique, de même qu'il refuse de s'enrôler dans une école littéraire.

Durant l'été, il écrit El Hadj (publié dans la revue du Centaure) et achève les Nourritures. Publié en 1897, le livre reçoit un accueil élogieux, mais également des critiques tant sur le fond (Francis Jammes et d'autres lui reprochent son individualisme et sa joie indécente) que sur la forme, les critiques peinant à comprendre la structure de l'oeuvre, à l'exception notable d'Henri Ghéon. Entre les deux hommes se noue une amitié profonde qui durera jusqu'à la conversion de Ghéon au catholicisme en 1916.

Durant l'hiver 1898, Gide commence à s'intéresser à l'affaire Dreyfus. Il signe la pétition de soutien à Émile Zola, mais refuse de rompre le dialogue avec ceux qui, dans son entourage, prennent le parti inverse. Sans transiger, il s'efforce de comprendre, sinon de convaincre, ses adversaires. Un séjour de dix semaines à Rome – qu'il apprécie enfin – est marqué par la découverte de Nietzsche. Il retrouve chez le philosophe ses pensées les plus secrètes : « La grande reconnaissance que je lui garde, c'est d'avoir ouvert une route royale où je n'eusse, peut-être, tracé qu'un sentier ». Il travaille à Saül. Contrepoint aux Nourritures, l'oeuvre doit traduire le danger d'une trop grande disposition à l'accueil, le risque de dissolution de la personnalité. Une fois la pièce achevée, Gide s'obstine vainement à la mettre en scène, ce qui explique sa publication tardive (1903). L'année 1898 se traduit également par une activité de critique et de chroniqueur de plus en plus soutenue, notamment dans L'Ermitage, revue qu'il ne dirige pas tout en y jouant un rôle prééminent. Il y parle de Nietzsche, y fait l'éloge funèbre de Mallarmé, y répond aux Déracinés de Barrès... C'est cependant dans La Revue blanche qu'il publie Philoctète qui constituera sa contribution littéraire et intellectuelle au cas du capitaine Alfred Dreyfus. Peu après, la sortie du Prométhée mal enchaîné, incompris par la critique, passe inaperçue.

Au printemps 1899, Gide se lie avec les époux van Rysselberghe. Les Cahiers de la Petite Dame (Maria van Rysselberghe), commencés en 1918, à l'insu de l'écrivain, et poursuivis jusqu'à sa mort, constituent pour les biographes un témoignage précieux. L'année suivante, Gide entame une collaboration régulière avec La Revue Blanche. Enfin, en 1901, il parvient à faire monter une de ses pièces. Mais la première du Roi Caudaule (écrit en 1899) est un désastre. La pièce est éreintée par la critique. Gide prend alors le parti de snober le grand public et le théâtre.

Après 1947, il n'écrit presque plus. Tout en affirmant haut et fort qu'il ne renie rien – y compris Corydon, son livre le plus engagé et le moins réussi –, l'écrivain scandaleux qu'il a été accepte les hommages des institutions conservatrices (Oxford, prix Nobel de littérature en 1947), preuves selon lui qu'il a eu raison de croire à la « vertu du petit nombre » qui finit tôt ou tard par l'emporter. Il réaffirme également le rôle de l'intellectuel détaché de l'actualité. C'est par la littérature qu'il s'est dressé contre les préjugés de son temps et son influence est moins redevable à ses engagements politiques qu'à son art. Sartre décide de suivre une autre voie : sans cesser d'être littéraire, elle fait la part belle à l'engagement politique. Une émouvante rencontre filmée rassemble les deux hommes pour une sorte de passage de témoin : Gide laisse à Sartre la charge de « contemporain capital » et l'auréole de haine qui l'accompagne.

Sa principale préoccupation est désormais la publication de ses dernières oeuvres, notamment son Journal (premier tome en 1939, second en 1950, avec quelques coupures à chaque fois) qu'il ne veut pas laisser à la charge de sa descendance familiale et spirituelle. En juillet 1950, il commence un dernier cahier, Ainsi soit-il ou Les jeux sont faits, dans lequel il s'efforce de laisser courir sa plume. « Je crois même que, à l'article de la mort, je me dirai : tiens ! il meurt ». Malade despotique entouré de ses fidèles, il s'achemine vers une mort calme, dénuée d'angoisse et sans le sursaut religieux que guettaient encore certains. Décédé le 19 février 1951, on l'enterre auprès de Madeleine quelques jours plus tard. Son oeuvre est mise à l'Index par le Vatican en 1952. Cette nouvelle scandalise les admirateurs enthousiastes de l'écrivain. Quant à ses détracteurs, qui pourtant l'attaquent avec violence, ils ne sont guère convaincus de l'utilité d'une telle discrimination.

Il est inhumé dans le petit cimetière de Cuverville (Seine-Maritime), où l'on peut voir le château familial, près d'Étretat.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Citations

Les meilleures citations d'André Gide.

Lumière profuse ; splendeur. L'été s'impose et contraint toute âme au bonheur.
Une pas assez constante pensée de la mort n'a pas donné assez de prix au plus petit instant de ta vie.
La personnalité des grands hommes est faite de leurs incompréhensions.

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

  • Activités principales : --
  • Autres activités : Artiste, Écrivain
  • Domaines : Art, Littérature

Noms

  • Nom usuel : André Gide
  • Nom complet : --
  • Prénom : André
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Gide
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : andré gides, andre' gide

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 81 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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 Sûrement l'un des plus grands écrivains de la littérature française.
Sûrement l'un des plus grands écrivains de la littérature française.
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