Anne Frank

 
Anne Frank
1929 - 1945
 

Adolescente allemande, connue pour avoir écrit un journal intime rapporté dans le livre « Le Journal d'Anne Frank », écrit pendant les 2 années où elle se cachait avec sa famille à Amsterdam, aux Pays-Bas, alors sous occupation allemande, afin d'éviter la Shoah.

Nationalité allemande Allemande, née le 12 juin 1929 et morte en mars 1945 (environ)

15 ans Morte victime d'un homicide à l'âge de 15 ans.

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Biographie

Annelies Marie Frank, plus connue sous le nom d’Anne Frank, née le 12 juin 1929 à Francfort-sur-le-Main en Allemagne, sous la République de Weimar, et morte en février 1945 ou mars 1945 à Bergen-Belsen en Allemagne nazie, est une adolescente allemande, connue pour avoir écrit un journal intime. Celui-ci est rapporté dans le livre Le Journal d'Anne Frank, écrit pendant les 2 années où elle se cachait avec sa famille à Amsterdam, aux Pays-Bas, alors sous occupation allemande, afin d'éviter la Shoah.

Suite à l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en janvier 1933, la famille quitta Francfort pour Amsterdam fin 1933 afin d'échapper aux persécutions nazies, mais fut arrêtée après l'invasion des Pays-Bas. Alors que les persécutions à l'encontre des Juifs s'intensifiaient, sa famille se cacha en juillet 1942 dans un appartement secret aménagé dans l'Annexe de l'entreprise Opekta d'Otto Frank, son père. Anne avait alors treize ans environ. Après deux ans passés dans ce refuge, le groupe fut trahi et déporté vers les camps d'extermination nazis. Sept mois après son arrestation, Anne mourut du typhus dans le camp de Bergen-Belsen quelques jours après le décès de sa soeur Margot. Son père Otto, l'unique survivant du groupe, revint à Amsterdam à la fin de la guerre et apprit que le journal d'Anne avait été sauvegardé. Convaincu du caractère unique de l'oeuvre de sa fille, Otto tenta de le faire éditer. À l'origine, il fut publié sous le titre Het Achterhuis : Dagboekbrieven van 12 Juni 1942 – 1 Augustus 1944 (L'arrière-cour : notes du journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944).

Dans le journal, qui lui fut offert pour son treizième anniversaire, Anne relate sa vision des évènements, depuis le 12 juin 1942 jusqu'au 1er août 1944. Il a depuis été traduit du néerlandais en de nombreuses langues et est devenu l'un des livres les plus lus dans le monde. Plusieurs films, téléfilms, pièces de théâtre et opéras sont basés sur cette oeuvre. Décrit comme le travail d'un esprit mature et perspicace, il donne un point de vue intime et particulier sur la vie quotidienne pendant l'occupation par les nazis ; par ses écrits, Anne Frank devint l'une des victimes de l'Holocauste les plus célèbres.

Anne Frank, seconde fille d'Otto Heinrich Frank (12 mai 1889–19 août 1980) et d'Edith Holländer (16 janvier 1900 - 6 janvier 1945), naquit le 12 juin 1929 à Francfort-sur-le-Main en Allemagne. Elle avait une soeur prénommée Margot (16 février 1926 - mars 1945). Son nom de naissance était Annelies Marie, mais pour sa famille et ses amis, elle était simplement « Anne ». Son père l'appelait parfois « Annelein » (« petite Anne »).

La famille vécut dans une communauté mixte de citoyens juifs et non-juifs, et les enfants grandirent en côtoyant des amis de confession catholique, protestante et juive. Les Frank étaient juifs réformistes, pratiquant beaucoup des traditions de la foi juive, sans observer l'ensemble des coutumes. Edith Frank était la plus dévouée à sa foi de la famille. Otto Frank, ancien officier allemand décoré pendant la Première Guerre mondiale, voulait poursuivre ses études et possédait une importante bibliothèque ; les deux parents encourageaient leurs filles à lire.

En mars 1933, les élections pour renouveler le conseil municipal de Francfort virent le parti Nazi d'Adolf Hitler l'emporter. Des manifestations antisémites eurent immédiatement lieu, et les Frank commencèrent à craindre pour leur sécurité s'ils restaient en Allemagne. Plus tard la même année, Edith et les enfants se rendirent à Aachen (Allemagne) pour habiter avec Rosa Holländer, la mère d'Edith. Otto Frank resta à Francfort, mais après avoir reçu une offre pour démarrer une affaire à Amsterdam, il s'y rendit pour organiser la société et préparer la venue de sa famille.

Otto Frank commença à travailler chez Opekta Works, une société qui vendait la pectine extraite des fruits, et trouva un appartement à Merwedeplein dans la banlieue d'Amsterdam. En février 1934, Edith et les enfants arrivèrent à Amsterdam et les deux filles furent inscrites à l'école ; Margot dans une école publique et Anne dans une école montessorienne. Margot montra ses facultés en arithmétique et Anne découvrit ses aptitudes à la lecture et l'écriture. Son amie Hannah Goslar se rappela plus tard que pendant sa tendre enfance, Anne Frank écrivait régulièrement, cachant ses écrits avec sa main et refusant de discuter du contenu de ceux-ci. Ces écrits précoces n'ont pas traversé l'histoire jusqu'à nous et ont été égarés. Anne et Margot avaient deux personnalités bien distinctes ; Margot était maniérée, réservée et studieuse tandis qu'Anne était expressive, énergique et extravertie.

En 1938, Otto Frank démarra une seconde affaire en partenariat avec Hermann van Pels, un boucher qui avait fui Osnabrück en Allemagne avec sa famille. En 1939, la mère d'Edith vint vivre avec les Frank et resta avec eux jusqu'à sa mort en janvier 1942. En mai 1940, l'Allemagne envahit les Pays-Bas. Le gouvernement d'occupation commença à persécuter les Juifs en instaurant des lois répressives et discriminatoires, et l'inscription obligatoire et la ségrégation des Juifs s'ensuivirent rapidement. Margot et Anne excellaient alors dans leurs études et avaient de nombreux amis, mais l'application d'un décret statuant que les enfants juifs ne pouvaient suivre des cours que dans des écoles juives, elles furent inscrites au Lycée juif.

Pour son treizième anniversaire le 12 juin 1942, Anne reçut un petit carnet qu'elle avait montré à son père dans un magasin quelques jours plus tôt, qu'elle appela « Kitty ». Bien que ce fût un livre d'autographes, relié avec un morceau de tissu rouge et blanc et muni d'une petite fermeture à l'avant, Anne avait déjà décidé de l'utiliser comme journal. Elle commença à y écrire presque immédiatement, se décrivant personnellement, décrivant sa famille et ses amis, sa vie à l'école, les garçons avec lesquels elle flirtait et les endroits du voisinage qu'elle aimait visiter. Si ces premiers écrits montrent que sa vie était celle d'une écolière typique, ils abordent également les changements dont Anne a été témoin depuis le début de l'occupation allemande. Quelques références sont apparemment occasionnelles et non soulignées. Néanmoins en quelques passages, Anne fournit plus de détails sur l'oppression grandissante. Par exemple, elle écrit à propos de l'étoile jaune que les Juifs étaient obligés de porter en public, et elle lista quelques restrictions et persécutions qui bouleversèrent la vie de la population juive d'Amsterdam.

En juillet 1942, Margot Frank reçut un avis de mobilisation du Bureau central de l'immigration juive (Zentralstelle für jüdische Auswanderung) lui ordonnant de se présenter pour être relogée dans un camp de travail. On expliqua alors à Anne le plan qu'Otto avait préparé avec ses employés les plus fidèles, et dont Margot avait eu connaissance depuis quelque temps : la famille devait aller se cacher dans des pièces au-dessus et à l'arrière des bureaux de la société sur le Prinsengracht, une rue le long d'un des canaux d'Amsterdam.

Le matin du 6 juillet 1942, la famille alla s'installer dans la cachette. Leur appartement fut laissé dans un désordre apparent pour donner l'impression qu'ils étaient partis soudainement, et Otto Frank laissa une note indiquant qu'ils s'en étaient allés en Suisse. La nécessité du secret de l'opération fit qu'ils durent abandonner le chat d'Anne, Moortje. Comme les Juifs n'avaient pas le droit d'utiliser les transports publics, ils marchèrent pendant plusieurs kilomètres depuis leur appartement, chacun revêtant plusieurs couches de vêtements pour qu'on ne s'aperçoive pas qu'ils transportaient des valises. L'annexe (Achterhuis) était un espace à trois niveaux à l'arrière du bâtiment auquel on accédait par un palier situé au-dessus des bureaux de la société Opekta. Au premier niveau étaient deux petites pièces avec une salle de bains et des toilettes adjacentes. Au dessus il y avait un vaste espace ouvert avec une petite pièce adjacente. Depuis cette petite pièce une échelle donnait sur le grenier. La porte de l'Annexe fut par la suite cachée par une bibliothèque pour éviter qu'elle ne soit découverte. L'immeuble principal, situé à un bloc de Westerkerk était un vieil immeuble banal et typique des quartiers ouest d'Amsterdam.

Victor Kugler, Johannes Kleiman, Miep Gies et Bep Voskuijl étaient les seuls employés qui savaient que la famille Frank se cachait et, avec Jan Gies le mari de Miep et Johannes Hendrik Voskuijl le père de Bep, les ont aidés pendant la durée de leur confinement. Ils étaient le seul contact entre les occupants de l'Annexe et le monde extérieur ; ils les tenaient au courant des nouvelles de la guerre et des évènements politiques. Ils ont subvenu à tous leurs besoins, assuré leur sécurité et les ont ravitaillés en nourriture, une tâche de plus en plus difficile à mesure que le temps passait. Anne évoque dans son journal leur dévouement et leurs efforts pour garder le moral des occupants de l'Annexe pendant les moments les plus dangereux. Ils étaient tous conscients du fait qu'ils encourraient la peine de mort s'ils étaient pris à cacher des Juifs.

À la fin du mois de juillet, la famille Frank fut rejointe par la famille van Pels (rebaptisée « Van Daan » dans le livre – la plupart des noms ayant été modifiés, hormis la famille Frank) : Hermann, Augusta (rebaptisée Petronella), et leur fils Peter âgé de 16 ans, puis en novembre par Fritz Pfeffer, un dentiste et ami de la famille. Anne écrit son plaisir d'avoir de nouvelles personnes à qui parler, mais des tensions survinrent rapidement dans le groupe, forcé de vivre dans un environnement restreint. Après avoir partagé sa chambre avec Pfeffer, elle le trouva insupportable, et elle se disputa avec Augusta van Pels, qu'elle considérait comme une idiote. Ses relations avec sa mère étaient tendues et Anne écrivit qu'elles avaient peu de choses en commun car sa mère était trop distante. Bien qu'elle ait parfois eu des disputes avec Margot, elle écrit à propos du lien inattendu qui se développa entre elles, bien qu'elle restât émotionnellement plus proche de son père. Quelque temps plus tard, après avoir d'abord écarté les avances du timide et maladroit Peter van Pels, elle s'aperçut de ses sentiments naissants pour Peter et ils eurent une liaison.

Anne passait l'essentiel de son temps à lire et étudier, tout en continuant à écrire son journal. En plus de fournir une description des évènements dans leur ordre chronologique, elle écrivit également à propos de ses sentiments, sa peur de vivre cachée, ses croyances, ses ambitions parmi lesquelles celle de devenir journaliste et écrivain, des thèmes qu'elle ne pensait pouvoir partager avec personne. À mesure que sa confiance dans son style d'écriture grandissait et qu'elle devenait plus mature, les sujets qu'elle aborda devinrent plus abstraits, comme sa croyance en Dieu et la manière dont elle définissait la nature humaine. Jusqu'au printemps 1944, elle écrivit ses lettres pour elle seule, jusqu'au moment où elle entendit, à la radio de Londres, le ministre de l'Éducation du gouvernement néerlandais en exil dire qu'après la guerre il faudrait rassembler et publier tout ce qui avait trait aux souffrances du peuple néerlandais pendant l'occupation allemande. Il citait à titre d'exemple, entre autres, les journaux intimes. « Frappée par ce discours, Anne décida de publier un livre après la guerre, dont son journal devait fournir la base. Elle entama un travail de réécriture, corrigeant ou supprimant les passages qu'elle jugeait peu intéressants, et en ajoutant d'autres en puisant dans sa mémoire. » Parallèlement, elle continua à écrire régulièrement son journal originel jusqu'à sa dernière lettre qui date du 1er août 1944.

Le matin du 4 août 1944, l'Annexe fut découverte par les services de sécurité de la police allemande (Grüne Polizei) sur l'indication d'un informateur qui n'a jamais pu être identifié. Mené par le Schutzstaffel Oberscharführer Karl Silberbauer du Sicherheitsdienst, le groupe comprenait au moins trois membres des services de sécurité de la police. Lorsque Silberbauer entre dans la maison, il semble savoir précisément où il doit se rendre. Il se dirige droit vers la « porte-bibliothèque » pivotante qui cache la porte d'accès à l'Annexe et exige qu'on l'ouvre. Silberbauer posta quelques hommes dans l'Annexe en attendant l'arrivée d'un véhicule pour emmener les clandestins.

Alors qu'il interrogeait Otto Frank, Silberbauer vit une sacoche en cuir dont il vida le contenu, sans doute avec l'idée d'y trouver des bijoux. Elle ne contenait que des feuilles de papier et divers livres. Parmi eux se trouvait le journal d'Anne. Le SS demanda alors à Otto, présent dans la pièce, s'il se trouvait dans la cachette quelque bijoux ou de la monnaie. Otto Frank lui indiqua alors de la main les meubles contenant les quelques bijoux et monnaies en leur possession. Le nazi poursuivit son interrogatoire en demandant ensuite depuis quand ils vivaient reclus dans leur cachette. « Deux ans » lui répondit-on. Devant l'incrédulité du nazi face à une telle durée ; Otto Frank fit remarquer alors, sur le mur à côté de l'officier, de nombreux traits horizontaux marqués à l'encre violette. Ces diverses lignes étaient datées depuis le début de leur cachette (1942) et représentaient les poussées de croissance de Margot et d'Anne. Alors que l'officier indiqua à voix haute qu'il octroyait cinq minutes pour tous les clandestins pour réunir leurs affaires ; il continua de parler avec Otto Frank et fut particulièrement surpris d'apprendre que M. Frank était vétéran de la Grande Guerre, avec le grade d'officier dans l'Armée de Terre allemande au moment de l'armistice de 1918.

Les occupants furent embarqués dans des camions et emmenés pour être interrogés. Victor Kugler et Johannes Kleiman furent emportés puis emprisonnés, tandis que Miep Gies et Bep Voskuijl furent laissées en liberté. Plus tard ils revinrent à l'Annexe où ils trouvèrent les écrits d'Anne, plus de 300 pages manuscrites, éparpillées sur le sol. Ils les récupérèrent ainsi que plusieurs albums de famille et Gies projeta de les rendre à Anne après la guerre.

Les occupants de l'Annexe furent transportés au quartier général de la Gestapo où ils furent interrogés et détenus toute la nuit. Le 5 août ils furent transférés à la Huis van Bewaring (maison de détention), une prison surpeuplée sur le Weteringschans. Deux jours plus tard les huit prisonniers juifs furent transportés à Westerbork, un camp de transit situé aux Pays-Bas. À l'époque plus de 100 000 Juifs y transitèrent. Ayant été arrêtés alors qu'ils se cachaient, ils étaient considérés comme criminels et furent donc envoyés aux baraquements de punition pour réaliser de lourds travaux.

Le 3 septembre, le groupe fut déporté avec ce qui fut le dernier convoi de Westerbork pour le camp d'extermination d'Auschwitz. Ils y arrivèrent dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944, après un voyage de trois jours, puis furent séparés selon leur sexe, de sorte que les femmes et les hommes ainsi séparés ne se revirent jamais. Sur les 1 019 passagers du convoi, 549 personnes dont la totalité des enfants âgés de moins de quinze ans, furent envoyés directement dans les chambres à gaz où ils moururent. Anne avait eu ses quinze ans trois mois plus tôt et fut épargnée, et bien que tous les membres de l'Annexe aient survécu à cette sélection, Anne crut alors que son père avait été tué.

Avec d'autres femmes non sélectionnées pour une mort immédiate, Anne fut forcée de se dévêtir pour être désinfectée, avoir sa tête rasée au plus court et enfin être tatouée avec un numéro d'identification sur son bras. Le jour, les femmes étaient utilisées comme travailleuses esclaves ; la nuit, elles étaient enfermées dans des baraquements bondés et glacials. Les maladies foisonnaient et sous peu la peau d'Anne devint sérieusement infectée par la gale.

Le 28 octobre, de nouvelles sélections commencèrent parmi les femmes pour être relogées à Bergen-Belsen. Plus de 8 000 d'entre elles, dont Anne, Margot Frank et Auguste van Pels, furent ainsi déplacées, mais Edith Frank resta à Auschwitz. Des tentes furent dressées pour parer à l'afflux des prisonnières, parmi lesquelles Anne et Margot, et à mesure que la population s'accrut, le taux de mortalité dû aux nombreuses maladies augmenta rapidement. Anne fut brièvement réunie avec deux amies, Hanneli Goslar (surnommée « Lies » dans le journal) et Nanette Blitz, qui survécurent toutes deux à la guerre. Blitz décrivit par la suite Anne comme étant chauve, tremblante, les traits émaciés. Goslar dit que bien qu'Anne ait été elle-même malade, elle lui dit qu'elle était plus inquiète pour Margot, dont la maladie semblait plus sérieuse et qui restait allongée sur sa couchette, trop faible pour marcher. Anne leur dit également qu'elle pensait que leurs parents étaient morts.

En mars 1945, une épidémie de typhus se propagea dans le camp, tuant environ 17 000 prisonniers. Des témoins certifièrent que Margot tomba de sa couchette dans son état de faiblesse extrême et succomba au choc, et que quelques jours plus tard Anne mourut à son tour. Ils estimèrent que ceci se passa quelques semaines avant que le camp ne soit libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945, et bien que les dates exactes n'aient pas conservées, il est généralement reconnu que cela eu lieu entre la fin février et le milieu du mois de mars. Dans son livre, Les Sept Derniers Mois d'Anne Frank (Stock, 1989), Hanneli Gosslar, raconte comment elle a croisé Anne dans le camp de Bergen-Belsen, aux derniers jours de sa vie.

Après la guerre, il fut estimé que sur les 110 000 Juifs déportés des Pays-Bas pendant l'occupation nazie, seuls 5 000 avaient survécu.

Edith Frank, la mère d'Anne, tomba malade et mourut de faim et d'épuisement à Auschwitz-Birkenau le 6 janvier 1945. Hermann van Pels fut gazé en septembre 1944 à Auschwitz-Birkenau, Fritz Pfeffer tomba malade et mourut d'épuisement le 20 décembre 1944 à Neuengamme, Augusta van Pels mourut en avril 1945 à Theresienstadt, Peter van Pels mourut le 5 mai 1945 dans le camp de Mauthausen. Seul Otto Frank, le père d'Anne, survécut au camp d'extermination d'Auschwitz. Il décéda à Bâle (Suisse) en 1980 à l'âge de 91 ans. Après la guerre, lorsqu'elle fut sûre de ne plus pouvoir le remettre à Anne, Miep Gies lui donna le manuscrit du journal de sa fille qu'il fit éditer sous le titre de Le journal d'Anne Frank.

Otto Frank survécut et revint à Amsterdam. Il fut informé que sa femme était morte et que ses filles avaient été transférées à Bergen-Belsen. Bien qu'il ait espéré qu'elles aient pu survivre, la Croix-Rouge en juin 1945 confirma les décès d'Anne et Margot. C'est seulement à ce moment que Miep Gies lui donna le journal. Otto le lut et expliqua plus tard qu'il ne s'était pas rendu compte qu'Anne avait conservé une trace aussi précise et bien écrite du temps qu'ils avaient passé ensemble. Sachant qu'Anne désirait devenir écrivain, il commença à envisager de le publier. Quand on lui demanda plusieurs années plus tard quelle avait été sa première réaction, il dit simplement : Je ne savais pas que ma petite Anne était aussi profonde.

Le journal d'Anne débute avec l'expression privée de ses pensées et elle y écrit plusieurs fois qu'elle n'autoriserait jamais personne à le lire. Il décrit sa vie de manière candide, ses familles et ses compagnons, leur situation, tout en commençant à reconnaître les ambitions de son auteure d'écrire et publier des oeuvres de fiction. Au printemps 1944, suite à l'émission de Radio Londres au cours de laquelle elle entendit le ministre de l'Éducation du gouvernement néerlandais en exil dire que lorsque la guerre serait terminée, il rendrait publics les témoignages de l'oppression du peuple néerlandais sous l'occupation allemande, elle commença à corriger ses écrits, supprimant des sections, en réécrivant d'autres, dans le but de les publier. Son journal original fut agrémenté de plusieurs autres carnets de notes et feuilles volantes. Elle créa des pseudonymes pour les membres de l'Annexe et les personnes qui les avaient aidés. La famille van Pels devint Hermann, Petronella, et Peter van Daan, et Fritz Pfeffer devint Albert Düssell. Otto Frank utilisa son journal original, connu sous le nom de « version A », et la version corrigée, connue sous le nom de « version B », pour produire la première publication du journal. Il supprima certains passages, principalement ceux parlant de sa femme dans des termes peu flatteurs, ainsi que des sections décrivant l'évolution de la sexualité d'Anne. Bien qu'il ait restauré les identités véritables des membres de sa famille, il ne modifia pas les autres pseudonymes.

Il donna le journal à l'historienne Annie Romein-Verschoor, qui essaya sans succès de le publier. Elle le donna alors à son mari Jan Romein, qui écrivit un article au sujet du journal intitulé « Kinderstem » (« La Voix d'un Enfant »), publié dans le quotidien Het Parool le 3 avril 1946. Il écrivit que le journal « bégayé par la voix d'un enfant, incarne toute la cruauté du fascisme, plus que toutes les preuves que le procès de Nuremberg ait pu réunir. » Son article attira l'attention d'éditeurs, et le journal fut publié en 1947, suivi d'une seconde publication en 1950. La première version américaine fut publiée en 1952 sous le titre Anne Frank: The Diary of a Young Girl (Anne Frank : Le Journal d'une Jeune Fille). Une pièce basée sur le journal, par Frances Goodrich et Albert Hackett, fut présentée en première à New York le 5 octobre 1955 avant de gagner plus tard le prix Pulitzer dans la catégorie Drames. Elle fut suivie en 1959 par le film The Diary of Anne Frank (Le Journal d'Anne Frank), qui fut un succès critique et commercial. Au fil des années la popularité du journal grandit et dans plusieurs écoles, en particulier aux États-Unis, il fut intégré dans le programme scolaire, faisant ainsi découvrir Anne Frank à de nouvelles générations de lecteurs.

En 1986, l'Institut national des documents de guerre des Pays-Bas publia une édition critique du journal. Elle incluait des comparaisons de toutes les versions connues, publiées. Il incluait aussi des commentaires certifiant l'authenticité du journal ainsi que des informations historiques supplémentaires sur la famille Frank et le journal lui-même.

En 1999, Cornelis Suijk, un ancien directeur de la fondation Anne-Frank et président du centre américain pour l'éducation sur l'Holocauste, annonça qu'il était en possession de cinq pages qui avaient été enlevées du journal par Otto Frank avant sa publication ; Suijk déclara qu'Otto Frank lui avait donné ces pages avant sa mort en 1980. Les passages manquants du journal contenaient des remarques critiques d'Anne par rapport aux tensions entre ses parents, et montre le peu d'affection d'Anne envers sa mère.

Une controverse apparut quand Suijk réclama ses droits de publication sur les cinq pages et voulut les vendre pour collecter de l'argent pour sa fondation américaine. L'Institut National des Documents de Guerre des Pays-Bas, le précédent propriétaire du manuscrit, réclama la restitution des pages en question. En 2000, le ministre hollandais de l'Éducation, de la Culture et des Sciences conclut un accord avec la fondation de Suijk en lui versant 300 000 USD et les pages furent rendues en 2001. Depuis lors, elles ont été incluses dans les nouvelles éditions du journal.

Dans son introduction de la première publication américaine du journal, Eleanor Roosevelt le décrivit comme « un des plus sages et bouleversants témoignages sur la guerre et son impact sur les êtres humains que j'aie jamais lu ». L'écrivain russe Ilya Ehrenbourg dit plus tard : « une voix parle pour six millions d'autres – la voix non pas d'un sage ou d'un poète mais d'une petite fille ordinaire. » À mesure que la stature d'Anne Frank en tant qu'écrivain et humaniste s'affirmait, on parla d'elle de manière spécifique comme de l'un des symboles de l'Holocauste et plus généralement comme le symbole de la persécution. Hillary Clinton, dans le discours qu'elle prononça lorsqu'elle reçut le prix humanitaire Elie-Wiesel en 1994, lut le journal d'Anne Frank et parla d'elle comme « nous éveillant à la folie de l'indifférence et au terrible prix qu'elle faisait peser sur notre jeunesse », que Clinton reliait aux évènements alors en cours à Sarajevo en Somalie et au Rwanda.

Après avoir reçu un prix humanitaire de la Fondation Anne-Frank en 1994, Nelson Mandela, s'adressant à la foule à Johannesbourg, déclara qu'il avait lu le journal d'Anne Frank pendant son emprisonnement et que celui-ci lui avait donné beaucoup de courage. Il compara la lutte d'Anne Franck contre le nazisme avec sa lutte contre l'Apartheid, décrivant un parallélisme entre les deux philosophies avec le commentaire « parce que ces croyances sont évidemment fausses, et parce qu'elles étaient, et seront toujours, défiées par des personnes semblables à Anne Frank, elles sont vouées à l'échec ».

Le journal a aussi été reconnu pour ses qualités littéraires. Commentant le style d'écriture d'Anne Frank, le dramaturge Meyer Levin, qui travailla avec Otto Frank sur la mise au point d'un drame basé sur le journal peu de temps après sa publication, loua sa capacité à « entretenir la tension d'une nouvelle bien construite », tandis que le poète John Berryman écrivit qu'il s'agissait d'une description unique, non seulement de l'adolescence mais aussi « du processus mystérieux et fondamental d'un enfant devenant adulte comme si cela était en train de se dérouler ». Sa biographe Melissa Müller dit qu'elle écrivait « dans un style précis, économique et confiant époustouflant d'honnêteté ». Son écriture est principalement une étude de caractères et elle examine chaque personne de son cercle avec un regard judicieux et intransigeant. Elle est parfois cruelle et souvent biaisée, en particulier dans sa description de Fritz Pfeffer et de sa propre mère. Müller explique qu'elle canalisa les sautes d'humeur normales de l'adolescence par ses écrits. Son examen personnel et celui de son entourage est soutenu pendant une longue période de manière très critique, analytique et introspective, et dans des moments de frustration elle dépeint la bataille intérieure dont elle fait l'objet entre la « bonne Anne » qu'elle voudrait être, et la « mauvaise Anne » qu'elle pense incarner. Otto Frank rappela plus tard son éditeur pour lui expliquer la raison pour laquelle il pensait que le journal avait été lu par tant de monde ; selon lui « le journal aborde tant d'étapes de la vie que chaque lecteur peut y trouver quelque chose qu'il l'émouvra personnellement ».

En juin 1999, Time Magazine publia une édition spéciale intitulée TIME 100 : Heroes & Icons of the 20th century ; une liste des politiciens, artistes, innovateurs, scientifiques et personnalités les plus influentes du XXe siècle. Anne Frank fut choisie pour en faire partie. L'écrivain Roger Rosenblatt, auteur de Children of War, écrivit le passage consacré à Anne Frank dans lequel il décrit son héritage :

« Les passions déchaînées par ce livre suggèrent qu'Anne Frank appartient à tous, qu'elle s'est élevée au-dessus de l'Holocauste, du Judaïsme, de la féminité et du bien, pour devenir une icône du monde moderne - la moralité individuelle assaillie par le mécanisme de la destruction, insistant sur le droit de vivre, questionnant et espérant pour le futur de la condition humaine. »

Certains ont tenté de discréditer le journal depuis sa publication et depuis les années 1970 le négationniste David Irving a affirmé de manière régulière que le journal n'était pas authentique. Les constantes déclarations publiques de ces négationnistes incitèrent Teresien da Silva à commenter au nom d'Anne Frank en 1999 : « Pour beaucoup de mouvements politiques d'extrême droite, Anne s'avère être un obstacle. Son témoignage personnel de la persécution des Juifs et sa mort dans un camp de concentration empêchent la réhabilitation du national socialisme. »

Depuis les années 1950, la négation de l'Holocauste constitue un crime dans plusieurs pays d'Europe, dont l'Allemagne, et la loi a été utilisée pour prévenir une recrudescence des activités néo-nazies. À Lübeck en 1959, Otto Frank attaqua en justice Lothar Stielau, un professeur d'école, ancien membre des Jeunesses hitlériennes, qui avait publié un prospectus scolaire décrivant le journal comme une contrefaçon. La Cour de justice examina le journal et, en 1960, le déclara comme étant authentique. Stielau rétracta ses précédentes déclarations et Otto Frank arrêta la procédure judiciaire.

En 1958, Simon Wiesenthal fut mis au défi par un groupe de manifestants lors de la représentation théâtrale du Journal d'Anne Frank à Vienne qui affirmait qu'Anne n'avait jamais existé. Ces manifestants demandèrent à Wiesenthal de prouver l'existence d'Anne en retrouvant l'homme qui l'avait arrêtée. Il commença à chercher Karl Silberbauer et le trouva en 1963. Lors de son interview, Silberbauer admit directement son rôle, et identifia Anne Frank à partir d'une photographie comme étant l'une des personnes arrêtées. Il fournit un compte rendu complet des évènements et se rappela qu'il avait vidé une valisette pleine de papiers sur le sol. Ses déclarations corroborèrent la version des évènements qui avait précédemment été présentée par des témoins oculaires comme Otto Frank. Aucune charge ne put être retenue contre Silberbauer, qui n'avait fait que suivre les ordres. Les informations qu'il donna ne permirent pas à Wiesenthal de trouver le dénonciateur de la famille Frank, qui reste une énigme pour les historiens.

En 1976, Otto Frank engagea une autre procédure contre Heinz Roth de Francfort, qui avait également publié des pamphlets proclamant que le journal était une contrefaçon. Le juge statua que s'il publiait de nouveaux écrits de ce type, il serait passible de 500 000 Deutsche Mark d'amende et d'une peine de six mois de prison. Deux autres plaintes furent rejetées par des tribunaux allemands en 1978 et 1979 sur base de la liberté d'expression, car la plainte n'avait pas été déposée par une des parties visées par les écrits. La cour statua dans les deux cas que si la plainte avait été déposée par une partie concernée, comme Otto Frank, une charge pour calomnie aurait pu être retenue.

La controverse atteignit son sommet avec l'arrestation et le jugement de deux néo-nazis, Ernst Römer et Edgar Geiss, qui furent jugés coupables de produire et de distribuer de la littérature dénonçant le Journal d'Anne Frank comme étant une contrefaçon, sur la plainte d'Otto Frank. Quand ils firent appel de leur condamnation, une équipe d'historiens étudia les documents en collaboration avec Otto Frank, et conclut qu'ils étaient authentiques. En 1978, durant la procédure d'appel des jugements Römer et Geiss, le laboratoire du tribunal criminel allemand (Bundeskriminalamt, BKA) eut pour tâche d'examiner le type de papier et les types d'encres utilisées dans le manuscrit du journal. Bien que ses conclusions aient indiqué que l'encre avec laquelle le journal avait été écrit était utilisée pendant la guerre, le BKA conclut que « les corrections subséquentes appliquées sur les pages volantes ont été écrites avec des stylos à bille noirs, verts et bleus ». Bien que le BKA n'ait pas donné plus de précisions à propos de ces supposées corrections au stylo à billes, les négationnistes dénonçant l'authenticité du journal se sont focalisés sur cette phrase, car les stylos à bille ne sont devenus populaires qu'après la Seconde Guerre mondiale.

Le BKA publia en juillet 2006 un communiqué de presse dans lequel il déclara que les recherches effectuées en 1980 ne peuvent en aucune manière être utilisées pour remettre en cause l'authenticité du Journal d'Anne Franck.

En 1986, le Laboratoire national de sciences légales néerlandais de Rijswijk exécuta une autre expertise technique exhaustive du manuscrit. Bien que le BKA fût invité par ce laboratoire à indiquer sur quelles pages volantes il avait détecté des corrections au stylo à bille, celui-ci fut incapable de présenter un seul exemple. Le laboratoire lui-même trouva seulement deux pages de manuscrits rédigés avec de l'encre de stylo à bille, qui avait été ajoutée dans les pages volantes du manuscrit. L'Édition Critique Révisée du Journal d'Anne Frank (publiée en 2003) fournit des images (pages 167-171) de ces deux pages du manuscrit et dans le chapitre résumant les découvertes faites par le Laboratoire National de Sciences Légales hollandais, H.J.J. Hardy écrit à ce sujet :

« Le seul passage au stylo à bille fut découvert sur deux morceaux de papier inclus parmi les feuilles volantes. Les figures VI-I-I et 3 montrent la manière dont ces morceaux de papier avaient été insérés dans le dossier plastique concerné. En tout état de cause, ces écrits au stylo à bille n'ont aucune influence sur le contenu factuel du journal. De plus, l'écriture observée sur ces morceaux de papier diffère de façon saisissante de celle du journal. »

— page 167

Une note de bas de page ajoute :

« Le psychologue et expert en graphologie d'Hambourg Hans Ockleman déclare dans une lettre à la Fondation Anne Frank datée du 27 septembre 1987 que sa mère, Dorothea Ockleman, est l'auteur de ces morceaux de papier écrits au stylo à bille. Elle les écrivit quand elle collabora à l'étude des journaux avec Minna Becker. »

Avec la mort d'Otto Frank en 1980, le journal original, ainsi que les lettres et les feuilles volantes, furent réclamés par l'Institut National des Documents de Guerre des Pays-Bas, qui demanda une étude légale du journal au ministère de la Justice des Pays-Bas en 1986. Ils comparèrent le manuscrit et plusieurs exemplaires connus. Ils conclurent qu'ils concordaient mais aussi que le papier, la colle et l'encre utilisés étaient disponibles à l'époque à laquelle le journal est supposé avoir été écrit. Leur conclusion finale confirma l'authenticité du journal comme le fit également la Cour régionale de Hambourg le 23 mars 1990.

Néanmoins, certains négationnistes ont persisté dans leurs affirmations selon lesquelles le journal est une contrefaçon. En 1991, Robert Faurisson et Siegfried Verbeke produisent un livret intitulé : Le Journal d'Anne Frank : une Approche Critique. Ils déclarent qu'Otto Frank était l'auteur du journal, basé sur le fait que le journal contient plusieurs contradictions, que se cacher dans l'Annexe aurait été impossible et que le style et l'écriture d'Anne Frank ne seraient pas ceux d'une adolescente.

En décembre 1993, la Maison Anne Frank à Amsterdam et la Fondation Anne Frank de Bâle déclenchèrent une action au civil de manière à interdire la poursuite de la distribution du livret Le Journal d'Anne Frank : une Approche Critique aux Pays-Bas. Le 9 décembre 1998, la Cour du District d'Amsterdam statua en faveur des p

Le 3 mai 1957, un groupe de citoyens, parmi lesquels Otto Frank, créa la fondation de la Maison d'Anne Frank dans le but initial de sauvegarder l'immeuble Prinsengracht menacé de démolition et de le rendre accessible au public. Otto Frank insista sur le fait que l'objectif de la fondation serait de promouvoir les contacts et la communication entre les jeunes de différentes origines, cultures et religions, mais aussi de lutter contrer l'intolérance et la discrimination raciale.

La Maison d'Anne Frank ouvrit ses portes le 3 mai 1960. Elle comprend l'entrepôt et les bureaux de la société Opekta ainsi que l'Annexe, le tout non meublé de manière à ce que les visiteurs puissent circuler librement dans les pièces. Certains effets personnels des précédent occupants sont restés, comme une affiche d'une star de cinéma collée au mur par Anne, un morceau de papier peint sur lequel Otto Frank marquait la taille de ses filles à mesure qu'elles grandissaient et une carte sur le mur où il notait l'avance des forces alliées, le tout étant protégé par du papier Perspex. Depuis la petite pièce qui fut celle de Peter van Pels, une allée relie l'immeuble aux bâtiments voisins, également rachetés par la Fondation. Ces autres immeubles sont utilisés pour héberger le journal mais aussi des expositions qui présentent différents aspects de l'Holocauste et des études plus contemporaines sur l'intolérance raciale dans différentes parties du globe. La Maison d'Anne Frank est devenue l'attraction touristique la plus fréquentée d'Amsterdam avec plus d'un million et demi de visiteurs chaque année.

En 1963, Otto Frank et sa seconde femme Elfriede Geiringer-Markovits établissent la Fondation Anne-Frank en tant qu'organisation caritative, basée à Bâle en Suisse. La Fondation collecte l'argent pour le donner à des causes qui lui semblent louables. Jusqu'à sa mort, Otto légua ses droits sur le journal à la Fondation, à la condition que les premiers 80 000 francs suisses de revenus annuels soient distribués à ses héritiers, le reste étant crédité à la Fondation à destination des projets que ses administrateurs jugent valables. Cela a permis de soutenir tous les ans le traitement médical des Justes parmi les Nations, d'éduquer les jeunes contre le racisme et de prêter certains écrits d'Anne Frank au musée américain dédié au Mémorial de l'Holocauste de Washington pour une exposition en 2003. Le rapport annuel de la même année permet de se faire une idée des efforts réalisés pour contribuer à un niveau plus global, avec le support de l'Allemagne, d'Israël, de l'Inde, de la Suisse, de l'Angleterre et des États-Unis.

Des dizaines d'écoles à travers le monde ont été baptisées « Anne Frank », en souvenir de la jeune fille. Son nom a également été donné à un astéroïde, peu après la Seconde Guerre mondiale ((5535) Annefrank).

La vie et les écrits d'Anne Frank ont inspiré divers groupes d'artistes et commentateurs populaires, faisant référence à elle en littérature, musique populaires, télévision, et d'autres formes de média.

En 1959, son journal a été adapté pour le cinéma par George Stevens ; il a fait l'objet ensuite de plusieurs téléfilms et d'une adaptation japonaise en dessin animé (Anne no nikki, 1995).

En 2015, selon certains chercheurs, Anne Frank serait décédée du typhus, non pas le 31 mars 1945, mais vraisemblablement en février 1945.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Citations

Les meilleures citations d'Anne Frank.

Qu'est-ce que l'amour ? Je crois que l'amour est quelque chose qui au fond ne se laisse pas traduire en mots. L'amour c'est comprendre quelqu'un, tenir à quelqu'un, partager bonheur et malheur avec lui. Et l'amour physique en fait partie tôt ou tard, on a partagé quelque chose, on a donné et on a reçu, et ce, que l'on soit marié ou non, que l'on ait un enfant ou non. Que l'on ait perdu son honneur, peu importe, si l'on est sûr d'avoir à côté de soi pour le reste de sa vie quelqu'un qui vous comprenne et que l'on n'ait à partager avec personne.
Je me sens comme l'oiseau chanteur dont on a brutalement arraché les ailes et qui, dans l'obscurité totale, se cogne contre les barreaux de sa cage trop étroite. "Sortir, respirer et rire", entends-je crier en moi, je ne réponds même plus, je vais m'allonger sur un divan et dors pour abréger le temps, le silence et la terrible angoisse, à défaut de pouvoir les tuer.
À peine idéalismes, rêves, belles espérances ont-ils le temps de germer en nous, qu'ils sont aussitôt atteints et totalement dévastés par l'épouvante de la réalité.

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La tombe d'Anne Frank. Répondu à 0%
0 Anonyme 72495

Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : Annelies Marie Frank
  • Nationalité (à sa mort) : Allemande Drapeau allemand
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Féminin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Anne Frank
  • Nom complet : --
  • Prénom : Annelies
  • Prénom (2) : Marie
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Frank
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : Anne Frank
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Date de naissance : 12 juin 1929
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Date de mort : mars 1945
  • Lieu de mort : --
  • Âge de mort : 15 ans (environ)
  • Cause de mort : Homicide (Homicide)

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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 Une victime innocente de la pire des haines et de la folie destructrice perpétrée à l'encontre d’être humain sous prétexte de leur origine.
une victime innocente de la pire des haines , et de la folie destructrice perpétré a l'encontre D’être humain
sous prétexte de leur origine .
Commentez - il y a 4 ans
 A vécu l'enfer sur terre
le paradis enfin pour avoir vécu l'enfer sur terre !
Commentez - il y a 6 ans
 Victime de la haine
victime de la haine et de la folie
Commentez - il y a 6 ans
29 notes ►

Commentaires

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Anonyme 59647 Anne,petite Anne,j'ai aimé ton journal mais pourtant,
j'aurais préféré que tu survives à cette barbarie Humaine
et que tu sois une jolie vieille dame pour témoigner ton
enfer au monde entier!
Soit heureuse parmi les Anges car tu en étais Un!
Répondre - il y a 6 ans
Anonyme 61620 sachant qu Anne Frank est morte en mars, quelle est sa date anniversaire ? svp
Répondre - il y a 5 ans
Anonyme 60149 j'ai relu pour la troisième le journal d’Anne Frank, outre l’émotion qu'il suscite par les évènements qui y sont relatés. c'est le talent de cette toute jeune fille qui se révèle au travers de la maitrise de l’écriture, qui laisse préjuger de ce quelle aurait pu devenir si son destin ne l'avait pas place dans une époque ou le diable a surgit de l'enfer accompagner de ses sbires pour embraser le monde de la haine et de crimes les plus abominables que celui ci ai connu .
Répondre - il y a 4 ans

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