Francais, né le 8 juin 1929 et mort le 14 décembre 2021
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AUJOURD'HUI, samedi 14 décembre 2024, cela fait 3 ans que Daniel Widlöcher est mort.
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Daniel Widlöcher, né le 8 juin 1929 à Paris et mort le 14 décembre 2021 dans la même ville, est psychiatre, professeur des universités-praticien hospitalier en psychiatrie, psychologue et psychanalyste. Il est président de l'Association psychanalytique internationale en 2001. Attaché depuis toujours à la cause d’une approche multiple des maladies de l’âme, Daniel Widlöcher a exercé plus de 27 ans à la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Daniel Widlöcher est issu, du côté paternel, d'une famille alsacienne, qui a opté pour la France. Son grand-père maternel quant à lui est médecin généraliste à Paris. C'est sous son influence qu'il décide de faire des études de médecine, dans la perspective de devenir psychiatre. Il réalise son externat à Paris, et se forme en psychiatrie de l'enfance dans le service de pédopsychiatrie de l’hôpital Ambroise Paré dirigé par Jenny Aubry. Il fait son service militaire à Alger, dans le service de psychiatrie adulte de l’hôpital militaire Maillot. À son retour en métropole, il fait son internat en neurologie et psychiatrie à l'hôpital de la Salpêtrière. Il obtient des équivalences en psychologie et donne des charges de cours. Il obtient son diplôme de médecin et un doctorat en psychologie.
Daniel Widlöcher est nommé assistant des hôpitaux à la Salpêtrière, où il est chargé de mettre en place un département de psychothérapie. Il mène une carrière hospitalo-universitaire. Il est nommé attaché de consultation-assistant de 1959 à 1980, puis il devient chef du service de psychiatrie et PU-PH titulaire du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière de 1980, fonction qu'il occupe jusqu'en 1996. Il est directeur de l’unité INSERM 302 « Psycho pathologie et pharmacologie des comportements ».
Il occupe différentes fonctions au CNRS, où il est membre de la section de psychologie de 1969 à 1978, puis de 1983 à 1991 et président de la section « Psychologie et psychophysiologie », de 1983 à 1988. Il est conseiller auprès du ministre de la Santé Edmond Hervé, en 1983-1984.
Daniel Widlöcher devient psychanalyste, tout en poursuivant sa carrière universitaire, notamment à cause de son intérêt pour le développement de l'enfant. Il fait une analyse avec Jacques Lacan de 1953 à 1960. Il prend ses distances ultérieurement à l'égard de Lacan, car il n'est pas en accord avec l'évolution de celui-ci en ce qui concerne la technique analytique et la formation des analystes. Il se montre d'ailleurs très critique à son égard, notamment dans un entretien donné en 2011, dans lequel il indique qu'à son avis, « Lacan s’intronisait, et n’acceptait les autres qu’autant que leurs idées rejoignaient les siennes ». Pour lui, Lacan avait « un souci de maîtrise des gens plus que d’ouverture » et tenait beaucoup à la « dépendance » de ses analysés, ce qui pour lui, s'apparente à une exploitation. Il estime que son « but ultime était d’être le nouveau Freud » et qu'il « se rêvait en chef d’école française. ».
Il se reconnaît moins dans une filiation avec Lacan qu’avec Daniel Lagache à qui il a demandé de superviser les activités psychanalytiques mises en place à la Salpêtrière. Il établit également une relation avec Donald Winnicott à l'occasion de la création de l'Association psychanalytique de France, à partir de 1963, grâce à l'intermédiaire de Wladimir Granoff. Il rejoint lors de sa création en 1964 l'Association psychanalytique de France, dont il est membre fondateur et au sein de laquelle il exerce diverses fonctions.
Alain Braconnier considère que la vie de Daniel Widlöcher « s'identifie à la psychanalyse telle qu'il aime la définir : tout autant une pratique culturelle qu'une pratique thérapeutique, elle ne donne pas une vérité, elle ouvre une voie ». À l'occasion du Débat en psychanalyse, 6e colloque organisé le jeudi 10 mars 2005 par l'APEP (Association psychanalyse et psychothérapies), le CHU Pitié-Salpêtrière et l'Association de santé mentale, Jean Laplanche rend hommage à Daniel Widlöcher, dont il estime que celui-ci n'a cessé « de creuser ce thème depuis des années, “le débat en psychanalyse”, qui est essentiel ».
Il est membre du comité de lecture de la revue Cliniques méditerranéennes.
Daniel Widlöcher est lauréat du Sigourney Award en 1998. Il préside l'Association psychanalytique internationale de 2001 à 2005. Il préside aussi l'Association française de thérapie comportementale et cognitive de 1979 à 1980. Il préside le comité de l'enseignement de l'Association psychanalyse et psychothérapies — Recherches expérimentales et cliniques sur l'application de la psychanalyse aux psychothérapies.
Daniel Widlöcher est mort le mardi 14 décembre 2021, à l'âge de 92 ans, à Paris (France).
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