Artiste, Compositeur, Musicien (Art, Musique).
Anglais, né le 10 septembre 1659 et mort le 21 novembre 1695
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Henry Purcell (10 septembre 1659 - 21 novembre 1695) est un musicien et compositeur, né et mort à Westminster (quartier de Londres). Purcell compte parmi les plus grands compositeurs anglais. Purcell a incorporé à sa musique des éléments des styles baroques français et italien, mais a développé un style anglais particulier.
Son père, Henry Purcell, était gentilhomme de la Chapelle Royale, et chanta à l'occasion du couronnement du roi Charles II d'Angleterre. Henry l'aîné eut trois fils, Edward, Henry, et Daniel ce dernier fut aussi un compositeur prolifique.
Après la mort de son père en 1664, le jeune Henry Purcell fut placé sous la garde de son oncle Thomas Purcell, qui lui montra une grande affection. Thomas était aussi un gentilhomme auprès de Pelham Humfrey (mort en 1674), le successeur de Cooke.
On dit que Purcell composa dès l'âge de 9 ans ; mais l'oeuvre la plus précoce qui peut lui être attribuée est une ode pour l'anniversaire du roi, écrite en 1670, alors qu'il avait 11 ans (les dates de ses compositions sont souvent incertaines, malgré de nombreuses recherches). Après la mort d'Humfrey, Purcell poursuivit ses études auprès de John Blow. Il fréquenta la célèbre école musicale de l'abbaye de Westminster, (la Westminster School) puis y fut nommé organiste en 1676. La même année, il composa la musique de scène d'Aureng-Zebe, une pièce de John Dryden, et celles d'Epsom Wells et The Libertine, pièces de Thomas Shadwell. Elles furent suivies en 1677 par la musique de la tragédie d'Aphra Behn, Abdelazer, où l'on trouve le fameux rondeau en ré mineur. En 1678, ce fut l'ouverture et la pantomime pour la nouvelle version du Timon of Athens (Timon d'Athènes) de Shakespeare. Actuellement, le choeur In these delightful pleasant groves y est toujours interprété.
En 1679, Purcell écrivit quelques pièces pour le Choice of Ayres, Songs and Dialogues (Choix d'airs, chansons et dialogues) publié par le maître à danser John Playford. Il écrivit aussi un anthem (un motet), dont le nom demeure inconnu, pour la Chapelle Royale. Par une lettre de Thomas Purcell (lettre encore conservée aujourd'hui), on apprend que cet anthem a été composé pour la voix de John Gostling, alors chantre à la cathédrale de Canterbury, et qui devint par la suite gentilhomme de la chapelle de Sa Majesté (ce choriste professionnel entrait donc au service du roi). Purcell écrivit plusieurs anthems à des époques différentes, pour cette basse profonde. Il semble que sa voix se développait sur une étendue de deux octaves complètes, du ré sous la portée (en clé de fa) au ré au-dessus de celle-ci (il s'agit bien d'un registre de basse profonde mais cet ambitus n'a rien d'exceptionnel).
Les dates de ses compositions sacrées sont très peu connues ; l'exemple le plus notable est peut-être l'anthem sur le texte They that go down to the sea in ships. En action de grâces pour un sauvetage providentiel du roi, menacé de naufrage, Gostling, qui fut de la fête royale, assembla quelques vers des Psaumes sous forme d'anthem, et demanda à Purcell d'écrire la musique. L'oeuvre inclut un passage qui utilise tout l'ambitus de la voix de Gostling, commençant au ré le plus aigu et descendant deux octaves plus bas.
En 1680, Blow, qui avait été nommé organiste de l'abbaye de Westminster en 1669, démissionna de son office en faveur de son élève, qui n'était âgé que de 22 ans. Purcell se consacra alors entièrement à la composition de musique sacrée et pendant six ans, rompit ses liens avec le théâtre.
Cependant, au début de l'année, probablement avant d'entrer en fonction dans son nouvel office, il avait produit deux oeuvres importantes pour la scène, la musique pour le Theodosius de Nathaniel Lee, et la Virtuous Wife de Thomas d'Urfey.
Aussitôt après son mariage, en 1682, à la mort d'Edward Lowe, Purcell fut nommé organiste de la Chapelle royale, un office qu'il lui fut possible de tenir simultanément avec celui qu'il occupait déjà à l'abbaye de Westminster. Son premier fils naquit la même année. Sa première composition imprimée, Twelve Sonatas (« Douze sonates ») fut publiée en 1683. Pendant plusieurs années après cela, il fut occupé par la composition de musique sacrée, d'odes adressées au roi et à la famille royale, et d'autres oeuvres similaires. En 1685 il écrivit deux de ses plus beaux anthems, I was glad et My heart is inditing, pour le couronnement du roi Jacques II d'Angleterre.
En 1687, il renoua avec le théâtre en composant la musique pour la tragédie de John Dryden, Tyrannick Love (en). Cette même année, Purcell écrivit aussi une marche et ce qu'on pourrait appeler (de manière très anachronique) un « quickstep » qui devinrent si populaires, que Lord Wharton adapta ce dernier aux vers de la célèbre marche Lillibullero (en)1 ; et en janvier 1688, ou peut-être avant, il composa son anthem Blessed are they that fear the Lord (Bénis soient ceux qui craignent le Seigneur) à la demande expresse du roi. Quelques mois plus tard il écrivit la musique pour la pièce d'Urfey, The Fool's Preferment (La Promotion des Imbéciles).
Son opéra Didon et Énée (« Dido and Æneas », sur un livret de Nahum Tate) constitue un repère très important dans l'histoire de la musique dramatique anglaise. Sa composition a été tardivement attribuée à la période précédente, bien que sa première représentation, selon W. Barclay, ait dû avoir lieu entre 1688 et 1690, probablement en 1689. La mention claire de la représentation de cet opéra apparaît dans un livret, écrit à la demande de Josiah Priest, un professeur de danse, maître de ballet à la cour, qui dirigeait aussi un pensionnat pour jeunes filles, d'abord à Leicester Square puis à Chelsea. C'est là qu'on pense qu'il a été donné pour la première fois. Il est considéré comme le premier opéra anglais véritable. Il doit beaucoup à des semi-opéras et pantomimes plus anciens, et tout spécialement au Vénus et Adonis de Blow.
L'action progresse en récitatifs, dialogues et airs. Après trois siècles, Didon et Énée, qui semble d'abord avoir été très populaire dans les cercles privés, n'a trouvé que récemment sa place dans un théâtre public (deuxième moitié du XXe siècle). De fait c'est un opéra de chambre, au caractère par nature plutôt intime, puisqu'il était destiné à une représentation scolaire. On pense qu'il a connu de nombreuses copies manuscrites à l'époque, mais un seul air fut imprimé par la veuve de Purcell dans Orpheus Britannicus, et l'oeuvre entière demeura sous forme manuscrite jusqu'en 1840, date à laquelle elle fut enfin imprimée par la Musical Antiquarian Society, sous la direction de Sir George Macfarren.
En 1690, il écrivit de la musique de scène pour la version de Dryden de The Tempest de Shakespeare, dans laquelle on trouve les airs Full fathom five et Come unto these yellow sands. Il écrivit aussi la musique pour l'adaptation par Betterton de la Prophetess (appelée par la suite Dioclesian) de Fletcher et Massinger, et pour l'Amphitryon de Dryden. En 1691, il produisit son autre chef-d'oeuvre dramatique, l'opéra King Arthur (« Le Roi Arthur »), écrit également sur un texte de Dryden, et publié pour la première fois par la Musical Antiquarian Society en 1843 seulement. En 1692, Purcell composa la musique de scène pour The Fairy Queen (une adaptation de A Midsummer Night's Dream : « Le Songe d'une nuit d'été », de Shakespeare), dont la partition fut redécouverte en 1901 et publiée par la Purcell Society.
Le Te Deum and Jubilate de Purcell fut écrit pour la Sainte Cécile, en 1693. C'est le premier Te Deum anglais composé avec adjonction d'un ensemble instrumental conséquent. Cette oeuvre a été jouée chaque année à la cathédrale Saint-Paul de Londres jusqu'en 1712, après quoi elle fut jouée alternativement avec le Utrecht Te Deum and Jubilate de Georg Friedrich Haendel jusqu'en 1743, quand les deux oeuvres furent remplacées par le Dettingen Te Deum (« Te Deum de Dettingen ») du même.
En 1694, Purcell composa un célèbre anthem et deux élégies pour les funérailles de la reine Mary II. Outre les opéras déjà mentionnés, il écrivit Don Quixote, Boudicca, The Indian Queen et d'autres encore, ainsi que beaucoup de musique sacrée, de nombreuses odes (dont Come ye sons of art, pour l'anniversaire de la reine Mary, sur un poème de Nahum Tate, en 1694), des cantates et des morceaux divers.
Il mourut dans sa demeure de Dean's Yard à Londres en 1695, au sommet de son art ; il avait seulement 36 ans. Il laissa une femme et trois enfants, sur les six qui lui naquirent. Sa veuve décéda en 1706, après avoir publié nombre de ses oeuvres, dont la désormais célèbre collection Orpheus Britannicus, en deux volumes, publiée en 1698 et 1702.
La cause de la mort de Purcell n'est pas très bien définie : une théorie affirme qu'il aurait attrapé froid en revenant tard du théâtre un soir, pour trouver que sa femme avait fermé la porte à clé; celle qui semble la plus vraisemblable est qu'il mourut de la tuberculose. Voici les premiers mots de son testament :
« Au nom de Dieu, Amen. Moi, Henry Purcell, de la Cité de Westminster, gentilhomme, dangereusement malade dans mon corps, mais disposant d'un esprit et d'une mémoire bons et parfaits (Grâce à Dieu) fais devant témoins publie et déclare ceci être mes dernières volontés et mon testament. Et par la présente je donne et je lègue à mon épouse bien-aimée, Frances Purcell, tous mes biens réels et personnels de quelque nature et genre qu'ils soient... »
Purcell est enterré près de l'orgue de l'abbaye de Westminster. Sur son épitaphe, on peut lire « Ici repose Henry Purcell Esq., qui a quitté cette vie et est parti pour ce lieu béni qui est le seul où son talent puisse être surpassé ». Un Purcell Club fut fondé à Londres en 1836 pour promouvoir sa musique, mais fut dissous en 1863. En 1876 une Purcell Society fut fondée, qui publia des nouvelles éditions de ses oeuvres.
Après sa mort, Purcell fut célébré par beaucoup de ses contemporains, dont son vieil ami John Blow, qui écrivit une Ode sur la mort de M. Henry Purcell : An Ode, on the Death of Mr Henry Purcell (Mark how the lark and linnet sing) avec un texte de son vieux collaborateur John Dryden.
Le poète anglais Gerard Manley Hopkins écrivit un célèbre sonnet intitulé simplement Henry Purcell, avec ces mots en exergue : « Le poète regrette fort le divin génie de Purcell et le loue parce que, tandis que d'autres musiciens ont exprimé les humeurs de l'esprit humain, il a, au-delà, exprimé en notes la marque même et le genre de l'homme comme créé individuellement et universellement. »
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