Louis IX

 
Louis IX
1214 - 1270
 

Homme d'état, Religieux, Roi, Saint (Gotha, Histoire).

Nationalité française Francais, né le 25 avril 1214 (environ) et mort le 25 août 1270

56 ans Mort à l'âge de 56 ans (de quoi ?).

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Biographie

Fils de Blanche de Castille et Louis VIII (Coeur de Lion)

Frère de Isabelle, Philippe, Jean, Alphonse de Poitiers, Philippe Dagobert, Etienne, Charles Ier d'Anjou et Robert Ier d'Artois

Cet aîné des cinq fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, qui n'a que douze ans à la mort de son père, règnera sous la régence de sa mère de 1226 à 1236. Cette dernière, très pieuse, lui enseignera comment devenir un bon chevalier chrétien, capable de discuter de théologie et de conduire une armée, d'imposer sa volonté aux barons après avoir lavé les pieds des pauvres.

Louis VI épousera Marguerite de Provence, fille aînée de Raymond Béranger IV, le 27 mai 1234. Il n'a que dix-neuf ans et elle n'en a que treize. La reine Blanche exercera son influence sur le gouvernement d'un royaume, dont elle sera encore régente pendant la croisade, jusqu'à sa mort qui interviendra en 1252. L'épouse du roi, qui lui donnera onze enfants, sera tenue à l'écart du pouvoir par un roi peu désireux de voir les intérêts de la maison de Provence interférer dans la politique française.

Saint Louis, sensible aux difficultés de l'Orient latin, aidera l'empereur byzantin Jean de Brienne en 1241, en lui achetant les reliques de la Passion pour lesquelles il fera construire dans son palais la Sainte-Chapelle. Il remportera deux victoires à Taillebourg et à Saintes en 1242, contre les seigneurs d'Aquitaine soutenus par Henri III. Après une ultime révolte du comte de Toulouse, Raymond VII, le Traité de Lorris de 1243 marquera la soumission définitive de la France méridionale et la confirmation de l'organisation nouvelle du Languedoc décidée par la reine Blanche et le cardinal de Saint-Ange dès 1229.

Louis IX sera respecté en Europe, dès le début de son règne, pour sa fermeté et sa sagesse. Il tentera de mettre fin à l'hostilité de Frédéric II envers Innocent IV qu'il protégera sans adhérer pour autant à la politique guelfe. Il sera désigné comme arbitre dans le litige entre la Flandre et l'Hainaut, conclue par le "dit" de Péronne du 24 septembre 1256, puis entre la Navarre et la Bretagne, la Bourgogne et Chalon, Bar et la Lorraine, la Savoie et le Dauphiné.

Le roi tombera gravement malade en 1244. Il s'engage à partir en Croisade en cas de guérison. Rétabli, il entreprend les préparatifs de la septième Croisade, malgré l'avis défavorable du pape Innocent IV en désaccord avec l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Les Turcs Khawarezmiens prennent Damas en juin 1244, puis Jérusalem le 11 juillet. La ville sainte sera pillée et incendiée. Jérusalem ne pourra pas être reprise par les croisés et restera sous la tutelle de princes ayyoubides égyptiens.

Marguerite déménagera et deviendra indépendante en 1247. Elle survivra à son époux jusqu'en 1295. La croisade, partie d'Aigues-Mortes le 25 août 1248, se concentrera à Chypre dans un premier temps. Saint Louis y concluera un pacte de non-agression avec les ambassadeurs des successeurs mongols de Gengis Kahn. Ces derniers accepteront d'épargner les églises chrétiennes et recevront quelques cadeaux somptueux. Il considéreront ce geste comme un tribut de soumission. Le roi décidera de suspendre ses relations diplomatiques lorsque les Mongols exigeront le versement d'une somme annuelle identique.

La flotte des Croisés mettra les voiles pour Damiette, en Egypte, en 13 mai 1249. Ils trouveront une ville déserte qu'ils pilleront le 6 juin alors que saint Louis y pénétrait revêtu d'une simple bure de pèlerin. Les barons, sachant que le sultan Ayyoub d'Egypte était dans la phase finale d'une tuberculose, demanderont à Louis de poursuivre la conquête égyptienne en remontant le Nil jusqu'à Mansourah. Le sultan aurait alors proposé d'échanger la ville de Damiette contre celle de Jérusalem. Louis IX, qui ne voulait pas traiter avec un infidèle vaincu et mourant, refusera. Le sultan décèdera sur le chemin de Mansourah le 20 novembre 1249. Son convoi fera demi-tour et retournera au Caire. L'armée franque s'emparera de Mansourah le 10 février 1250. Elle sera rapidement anéantie par les Mamelouks turcs. Le fils du sultan, Touranshah, de retour de son expédition au Nord de l'Iraq, s'emparera et détruira l'essentiel de la flotte des Croisés. Louis IX se constituera prisonnier. Il sera guéri à Mansourah d'une sévère dysenterie par les médecins égyptiens. Le jeune sultan sera victime, le 2 mai 1250, d'un complot de ses officiers-esclaves fomenté par son chef turc arbalétrier dénommé Baibars.

Une ancienne épouse du sultan Ayyoub, Chajarat-ad-dorr, sera élue reine du sultanat d'Egypte pour sept ans Elle choisira un nouvel époux, qu'elle nommera sultan, tout en assurant l'exercice du pouvoir. Tous les Français seront libérés tandis que la rançon du roi sera fixée à 500.000 livres. Marguerite entrain d'accoucher d'un fils à Damiette, sera sauvée par une escadre génoise.

Blanche de Castille exigera des Templiers réticents le paiement de la rançon qu'ils accepteront finalement de payer par tranches annuelles. Le roi de France sera libéré sur parole le 13 mai 1250 mais ne pourra revenir en France que quatre années plus tard, après le paiement intégral d'une rançon qui sera finalement réduite d'un quart. Il imposera, de Saint-Jean d'Acre, une pénitence aux templiers pour les punir de leurs hésitations. Il mettra à profit son séjour de quatre années en Palestine et en Syrie franque pour réorganiser l'administration et le système défensif de la région et assurer ainsi quelques décennies de survie à l'Orient latin. Il nouera dans le même temps des relations diplomatiques assez illusoires avec Qubilaï, le successeur de Gengis Khan, en estimant qu'une telle alliance pouvait prendre l'Islam à revers.

Il apprendra, en 1252, le décès de sa mère Blanche de Castille. Louis IX, qui respectera sa parole, renviendra à Paris en 1254 après le paiement complet de la rançon. Son désir de Justice l'amènera alors à faire des concessions à ses voisins européens. Il renoncera à sa suzeraineté sur le Roussillon et la Catalogne au Traité de Corbeil, signé en 1259 avec le roi d'Aragon Jacques Ier. Ce dernier renoncera à ses droits sur les comtés de Toulouse et de Provence.

Le Traité de Paris, signé en 1259 avec Henri III, accordera la Normandie, le Maine, l'Anjou, et le Poitou à la France tandis que la Saintonge, l'Agenais, le Périgord et le Quercy seront restitués aux Anglais. Louis IX met ainsi un terme à l'annexion de son grand-père, Philippe II Auguste, au détriment de Jean sans Terre. Il se rangera ensuite du côté du roi anglais Henry III dans un conflit qui l'opposait à ses barons. La Mise d'Amiens de 1264 plongera l'Angleterre dans la guerre civile.

Louis IX multipliera les enquêteurs chargés d'entendre sur place les plaintes et de réprimer les abus de certains officiers royaux. Afin d'unifier le pays et imposer la prééminence royale, Louis IX décrétera, entre 1263 et 1266, que sa monnaie, au contraire de celle des barons, aurait cours dans tout le royaume. La création d'une grosse monnaie d'argent, le "gros tournois" valant douze deniers, assurera le succès de cette initiative. Le roi conduira une politique fiscal qui lui permettra de lever plusieurs tailles ainsi que des décimes sur le clergé qu'il avait précédemment défendu contre les excès de la fiscalité pontificale.

Saint Louis soutiendra les institutions capables de faire contrepoids aux puissances qui concurrençaient son pouvoir, notamment les évêques contre le pouvoir féodal et la papauté, puis les Dominicains et Franciscains contre l'épiscopat. Il assurera également l'indépendance des villes contre leurs seigneurs et ordonnera l'intervention de ses officiers pour limiter les abus financiers des oligarchies urbaines.

Poursuivant la politique matrimoniale de Blanche de Castille qui avait permis à Alphonse de Poitiers, frère du roi, de régner sur le comté de Toulouse, saint Louis obtiendra son autre frère Charles d'Anjou la main de l'héritière de Provence en 1246. Le roi acceptera en 1266, à la suite des manoeuvres d'Urbain IV et de Charles, que ce dernier accède au trône de Sicile. Cette intervention capétienne en Italie, qui allait impliquer la France dans la politique guelfe, sera également responsable en partie des erreurs de la croisade de 1270. Mal conseillé par son frère, saint Louis partira à la conquête de Tunis, accompagné du dauphin Philippe et de son épouse, Isabelle. Les troupes débarquent à Carthage 18 juillet et attendent l'arrivée de Charles d'Anjou et de ses barons. Ces derniers n'arriveront qu'après la mort de saint Louis, victime de la peste, qui interviendra le 25 août 1270. Philippe sera proclamé roi de France sous le nom de "Philippe III le Hardi". Ce dernier, qui avait fait voeu d'obéir jusqu'à l'âge de 30 ans à sa mère Marguerite en 1263, sera délié de son voeu par le pape le Bienheureux Grégoire X élu le 21 janvier 1271. Louis IX aura des funérailles nationales le 22 mai 1271 en la basilique Notre Dame de Paris. Louis IX sera vénéré comme un saint. Le pape Boniface VIII le canonisera le 11 août 1297, à l'issue d'une longue enquête et un procès de canonisation.

Source : www.insecula.com  

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Louis IX
  • Nom complet : --
  • Prénoms : --
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Louis IX
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : saint louis, saint-louis, st louis, louis ix, louis 9, louisIX

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 56 ans (environ)
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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 Considéré comme un saint de son vivant
Saint Louis; Considéré comme un saint de son vivant, il est canonisé par l'Église catholique en 1297.
Commentez - il y a 6 ans
 Parce qu'il est saint et qu'il a fait la grandeur de la France.
Parce qu'il est saint et qu'il a fait la grandeur de la France.
Commentez - il y a 6 ans

Commentaires

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Donias L'échec de la septième croisade, que Saint Louis interprète comme une punition divine, l'affecte énormément. À l'été 1266, il annonce secrètement au pape Clément IV qu'il décide de se croiser pour une seconde fois. Il fait connaître sa décision à une assemblée de prélats et de barons, au cours de la fête de l'Annonciation, le 25 mars 1267. Puis, lors d'une autre assemblée, le 9 février 1268, il précise qu'il partira au mois de mai 1270. Sa décision apparait alors déjà anachronique à de nombreux contemporains, tel Joinville.

L'évolution de la situation militaire et politique en Méditerranée orientale explique cette décision.
Le frère du roi, Charles d'Anjou, est devenu roi de Sicile, celle-ci peut donc devenir une base d'opérations plus sûre et plus proche de Chypre.
De plus, Louis IX espère convertir l'émir hafside Muhammad al-Mustansir et faire de l'Ifriqiya (Tunisie) une base terrestre pour attaquer ultérieurement l'Égypte mameloukL .
La préparation de la croisade est alors aussi minutieuse que pour la précédente.
Son financement est pris en charge par les villes et la levée de décimes ecclésiastiques.
Cependant, la préparation diplomatique connaît moins de succès que pour la croisade d'Égypte : Clément IV est mort, la vacance se prolonge et la chrétienté n'a donc pas de pape au moment de la croisade.
C'est ainsi que les seuls personnages importants souhaitant participer à la croisade sont Louis, le prince Édouard d'Angleterre et le roi Jacques d'Aragon, mais ce dernier y renonce après que sa flotte a été prise dans une tempête.

Le 14 mars 1270, Saint Louis s'en va chercher le bâton de pèlerin et l'oriflamme à Saint-Denis.
Le lendemain, il se rend à pieds nus de son palais à Notre-Dame et fait ses adieux à son épouse au château de Vincennes d'où il part.
Enfin, après plusieurs étapes jalonnées de sanctuaires, le roi et ses fils arrivent à Aigues-Mortes où ils sont rejoints par Thibaut de Navarre et d'autres croisés.
En attendant l'arrivée des navires, une bataille éclate entre les Français et les Catalans : la bataille fait une centaine de morts, Louis fait pendre les responsables et, enfin, s'embarque le 1er juillet 1270 sur la nef La Montjoie.
Après une brève escale en Sardaigne, les croisés débarquent à La Goulette, près de Tunis.
Le sultan, qui n'a en fait aucune intention de se convertir, a préparé sa ville à subir un siège et ses hommes attaquent les croisés.

Le roi décide ainsi de prendre d’assaut la ville de Carthage pour y mettre en sécurité ses hommes, en attendant les renforts de son frère Charles d’Anjou. Les croisés s'emparent facilement de la ville mais, de nouveau, l'armée subit une épidémie de dysenterie ou de typhus qui est d'abord fatale au prince Jean Tristan le 3 août, puis à Saint Louis le 25 août 1270. La mort est rigoureusement mise en scène et achève le programme d'identification messianique du souverain français, amorcé en 1238 par l'acquisition de la couronne : le roi reçoit l'extrême-onction, demande, en signe d'humilité, à être étendu sur un lit de cendres et prononce des paroles d'imitation christique.

Une étude menée en 2015 par Philippe Charlier sur les reliques attribuées au roi et dispersées lors de sa canonisation en 1297, suppose toutefois qu'il souffrait de scorbut et serait mort de bilharziose
Répondre - il y a 6 ans
Donias Louis IX un roi très chrétien
Répondre - il y a 6 ans
Donias Saint Louis (Louis IX), roi de France
Répondre - il y a 6 ans
Donias Louis IX roi
Répondre - il y a 6 ans
Donias Saint Louis IX
Répondre - il y a 6 ans
Donias tombe de LOUIS IX ou SAINT LOUIS
Répondre - il y a 6 ans
Donias Saint Louis (Louis IX)
Répondre - il y a 6 ans
Donias Philippe III apportant à Saint-Denis les reliques de Saint Louis, XIXe siècle, Basilique de Saint-Denis.
Répondre - il y a 6 ans
Donias Louis IX a demandé une tombe très simple. Mais dès 1274 la sépulture est déjà plus élaborée que la dalle d’origine avec sa structure de bois.
Ce second tombeau fait place en 1282 à un troisième, largement orné d’or et d’argent, sans doute comparable à ceux de Philippe Auguste et de Louis VIII qui le côtoient.
Il disparaît vers 1420, sans doute détruit et fondu par les armées anglaises d’Henri V ou du duc de Bedford.
Son aspect reste donc très incertain.
L'inventaire de 1505-1634 et une enluminure conservée au Walters Art Museum de Baltimore montrent un gisant tandis que celles du manuscrit de Guillaume de Saint-Pathus et du Livre d'heures de Jeanne d'Évreux conservé au Metropolitan Museum of Art de New York montrent une figure debout
Répondre - il y a 6 ans
Donias Le tombeau de saint Louis. Jean Pucelle, heures de Jeanne d'Évreux, Metropolitan Museum of Art, The Cloisters.
Répondre - il y a 6 ans
Donias La canonisation

Considéré comme un saint de son vivant, Louis IX fait l'objet, immédiatement après sa mort, d'une vénération de la part de son entourage et de ses sujets.
Déjà connu pour guérir les écrouelles de son vivant, plusieurs miracles sont réputés avoir lieu sur le passage de sa dépouille en Sicile.
L'Église en reconnaît rapidement deux, puis deux autres survenus lors du passage du cercueil en Italie du Nord et un autre survenu à l'entrée de Paris, à Bonneuil-sur-Marne. Enfin, les miracles se multiplient à Saint-Denis, au point qu'un service d'ordre doit être mis en place près de son tombeau pour canaliser les foules qui viennent implorer son intercession.

À la mort de Saint Louis, le siège pontifical est vacant depuis un long moment mais, le 1er septembre 1271, Thebaldo Visconti de Plaisance devient pape sous le nom de Grégoire X.
Son premier acte pontifical, à son retour de Terre sainte le 4 mars 1272, est de demander à Geoffroy de Beaulieu, confesseur de Louis IX, de lui fournir le plus d'informations possible sur le roi qu'il considère comme un « véritable modèle pour tous les princes chrétiens ».
Geoffroy écrit alors, en quelques mois, une libelle d'une cinquantaine de chapitres à la fin de laquelle il conclut que Louis IX est digne d'être canonisé.
En mars 1274, Philippe III va saluer le pape à Lyon, mais celui-ci se montre plus intéressé par le deuxième concile de Lyon.

L'année suivante, les groupes de pression, dont les plus importants sont la vox populi, la famille royale et l'Église de France — et plus particulièrement les cisterciens, les dominicains et les franciscains — s'activent. En juin 1275, l'archevêque de Reims et ses suffragants envoient une lettre au pape pour lui demander l'ouverture du procès de canonisation ; le mois suivant, l'archevêque de Sens fait de même et, enfin, en septembre, ils sont suivis par le prieur des dominicains de France.
Le pape charge alors Simon de Brie, cardinal-légat en France et ancien conseiller de Louis IX, d'enquêter secrètement sur le roi. Mais son enquête est considérée comme bâclée par le pape, qui meurt le 10 janvier 1276. Innocent V, Adrien V et Jean XXI se succèdent alors sur le trône en moins d'un an et demi.

À la fin de 1277, le nouveau pape Nicolas III réclame à Philippe, qui lui a envoyé une ambassade afin de le hâter, une documentation approfondie sur les miracles de son père.
Il charge à nouveau Simon de Brie d'un complément d'enquête : les résultats sont envoyés au pape, mais celui-ci meurt à son tour le 22 août 1280.
Simon de Brie lui-même lui succède alors en tant que pape, sous le nom de Martin IV, et donne une impulsion décisive au procès.
Une nouvelle assemblée de l'Église de France lui remet une supplique pressante.
Le pape assure les prélats de sa bonne volonté, mais souhaite mener le procès dans les formes.
Le 23 décembre 1281, il confie à Guillaume de Flavacourt, archevêque de Rouen, et aux évêques d'Auxerre et de Spolète, l'enquête finale sur la vie, les mœurs et les miracles de Louis IX, puis leur demande d'enquêter sur les miracles se produisant sur le tombeau du roi.
L'enquête, durant laquelle ils questionnent trois cent trente témoins pour les miracles et trente-cinq pour la vie, commence en mai 1282 et se termine en mars 1283. Les résultats de l'enquête sont envoyés à Rome, mais Martin IV meurt le 28 mars 1285.

Son successeur, Honoré IV, s'intéresse également à la canonisation de Louis, mais meurt le 3 avril 1287.
La vacance dure près d'un an. Après son élection, Nicolas IV désigne une nouvelle commission de trois cardinaux pour poursuivre l'examen des miracles, mais meurt en 1292, avant la fin de l'enquête.
Le trône pontifical demeure encore vide pendant plus d'un an et demi et, quelques mois après avoir été élu, Célestin V renonce à sa charge pour retourner à son érémitisme.

Enfin, le 24 décembre 1294, Benoît Caetani, l'un des cardinaux ayant fait partie de la commission ayant examiné les miracles, devient pape sous le nom de Boniface VIII. Il est sincèrement convaincu de la sainteté de Louis, mais souhaite aussi et surtout établir de bonnes relations avec le nouveau roi de France, Philippe « le Bel ». C'est ainsi que, le 4 août 1297, à Orvieto, il annonce sa canonisation sous le nom de « saint Louis de France». Le 11 août, il lui consacre un nouveau sermon, officialise la canonisation par la bulle Gloria laus et fixe sa fête au jour anniversaire de sa mort, le 25 août
Répondre - il y a 6 ans
Donias Reliquaire contenant le fragment d'un poignet de Louis, en la basilique Saint-Denis.
Répondre - il y a 6 ans
Donias Le 25 août 1298, lors d'une cérémonie à Saint-Denis, en présence de nombreux témoins du procès de canonisation, de prélats, de barons, de clercs, de chevaliers, de bourgeois et de gens du peuple, Philippe « le Bel » fait procéder à la levée du corps de son grand-père : les ossements sont alors solennellement déposés dans une châsse en or, derrière le maître-autel de la basilique Saint-Denis.

Mais les reliques de saint Louis sont destinées à subir un curieux et dramatique destin.
En effet, quelque temps après, le roi Philippe IV désire transférer les reliques vers la Sainte-Chapelle afin qu'elles soient plus proches du palais royal.
Le pape Boniface VIII, qui souhaite toujours entretenir de bonnes relations avec Philippe, l'autorise à procéder au transfert, à la condition qu'il laisse un bras ou un tibia aux moines de Saint-Denis.
Cependant, après le refus de ces derniers, Philippe abandonne le projet jusqu'à la mort de Boniface.
Mais, après l'élection de Clément V, celui-ci autorise le transfert à la Sainte-Chapelle de la tête de Saint Louis.
Le roi laisse alors aux moines le menton, les dents et la mâchoire inférieure du saint.
Il offre également une côte à Notre-Dame de Paris. La translation solennelle a lieu le 17 mai 1306.
Le crâne est alors déposé dans un magnifique reliquaire en or, orné de pierres précieuses, commandé en 1299 à l'orfèvre Guillaume Julien.
Puis, les moines font eux aussi confectionner un superbe reliquaire pour ce qu'il leur reste de la tête de Louis et l'inaugurent le 25 août 1307 en présence du roi et d'une foule de seigneurs et de prélats.

Philippe « le Bel » offre ensuite des phalanges de doigts au roi Håkon V de Norvège qui vient de faire construire une église dédiée à Saint Louis près de Bergen. Il donne également quelques reliques aux chanoines de Notre-Dame de Paris, aux dominicains de Paris et de Reims et aux abbayes de Royaumont et de Pontoise.
Entre 1330 et 1340, Philippe de Valois donne quelques fragments d'os à Blanche de Namur, de voyage à Paris, pour le monastère de Vadstena. L'empereur Charles IV du Saint-Empire se voit lui aussi céder quelques fragments, qu'il fait envoyer à la cathédrale de Prague.

En 1392, le reste des os de Saint Louis est placé dans une nouvelle châsse et, à cette occasion, Charles VI offre une côte au pape par l'intermédiaire de Pierre d'Ailly, deux côtes aux ducs de Berry et de Bourgogne et un os aux prélats présents lors de la cérémonies, afin qu'ils se le partagent.
Vers 1430, Louis VII de Bavière s'en voit offrir d'autres pour l'église d'Ingolstadt.
Puis, en 1568, l'ensemble des os est rassemblé à Paris pour célébrer une procession contre le protestantisme.
En 1610, Marie de Médicis reçoit un os mais, prise de remords, elle le rend lors du sacre de Louis XIII.
En 1616, Anne d'Autriche reçoit un petit morceau de côte mais, insatisfaite, elle obtient une côte entière l'année d'après et, un peu plus tard, elle s'entretient avec le cardinal de Guise pour obtenir une autre côte et un os dans le but de les offrir aux jésuites de Paris et de Rome. Selon Jacques Le Goff, la châsse de 1298 est probablement détruite et les ossements dispersés lors de la Révolution française.
Durant cette période, le chef reliquaire de la Sainte-Chapelle est également refondu : un seul fragment en est conservé et déposé au cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale.
Les reliques conservées à Saint-Denis n'échappent pas non plus à la distribution et, en 1926, le cardinal Louis-Ernest Dubois offre un morceau de côte à l'église Saint-Louis-de-France de Montréal.

En 1941, la société du mémorial de Saint-Denis commande un reliquaire pour abriter un os de Saint Louis dont la date et les conditions de l'acquisition sont inconnues.
La relique est alors exposée dans la chapelle absidiale de la basilique.

Enfin, les entrailles, demeurées à Monreale jusqu'en 1860, sont emportées par le roi François II des Deux-Siciles lors de son exil à Gaète, puis à Rome.
Elles sont ensuite déposées dans la chapelle d'un château en Autriche que l'empereur François-Joseph lui a mis à disposition.
Dans son testament, rédigé en 1894, il lègue le reliquaire des entrailles au cardinal Charles Lavigerie, qui le dépose dans la cathédrale de Carthage.
Puis, en 1985, l'évêque de Tunis fait transférer les entrailles dans un oratoire de l'évêché de Saint-Denis.
Elles n'en sortent qu'en août 1999, lorsque le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou et aîné des Capétiens, les emmène à Saint-Louis, dans le Missouri, pour les proposer à la vénération des catholiques américains.
Enfin, en 2011, Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis, offre ces reliques au diocèse de Versailles.
La cérémonie de translation en la cathédrale du lieu se déroule le 16 octobre 2011
Répondre - il y a 6 ans
Donias Saint Louis est déjà légendaire de son vivant, et il est précocement canonisé, mais sa vénération tarde à se répandre. C'est seulement à partir du XVIIe siècle qu'il devient véritablement un saint dynastique, d'ampleur nationale.
Saint Louis devient le protecteur de la France et de la monarchie. Les jésuites, en particulier, lui portent un réel attachement. C'est par eux, grâce à leur large zone d'influence, qu'il devient un saint international.
Louis IX est saint patron de la France, des tertiaires franciscains, du diocèse aux armées françaises, de celui de Versailles et de celui de Blois mais aussi des coiffeurs et des passementiers
Répondre - il y a 6 ans
Donias Saint Louis, statue polychrome, début du XIVe siècle.
Répondre - il y a 6 ans

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