Artiste, Dramaturge, Écrivain, Poète (Art, Littérature).
Anglais, né le 7 mai 1812 et mort le 12 décembre 1889
Enterré (où exactement ?).
Robert Browning, né à Camberwell, Surrey, le 7 mai 1812 et mort à Venise le 12 décembre 1889, est un poète et dramaturge britannique, reconnu comme l'un des deux plus grands créateurs poétiques de l'Angleterre victorienne, l'égal, quoique dans un style tout différent, de Tennyson.
Il passe son enfance et sa jeunesse dans une famille éprise des lettres et des arts. L'accès illimité à des ouvrages de haut niveau et sa grande curiosité intellectuelle lui permettent d'acquérir un immense savoir et de cultiver son goût pour la poésie. Comme il ne supporte pas d'être scolarisé, ses tentatives d'études secondaires puis supérieures laissent vite place à un parcours intellectuel éclectique.
Toutes ses oeuvres sont ambitieuses, souvent longues et écrites en une langue parfois difficile. Le public, comme la critique, sont, à l'occasion, déroutés par son originalité, qui se manifeste aussi dans sa vie personnelle. Ébloui par la lecture de poèmes publiés par Elizabeth Barrett, cloîtrée en sa chambre, il lui écrit pour lui dire son admiration. Ainsi commence une correspondance amoureuse qui se termine en 1846 par un enlèvement, un mariage et une fuite en Italie où le couple voyage et publie pendant quinze ans jusqu'au décès d'Elizabeth en 1861. À son retour en Angleterre, Browning retrouve les cercles littéraires et les clubs où se réunit l'intelligentsia londonienne.
Ses oeuvres les plus importantes sont les recueils Dramatic Lyrics, Dramatic Romances and Lyrics, Men and Women, selon Margaret Drabble, le chef d'oeuvre de sa maturité (« his middle life »), et Dramatis Personae, et le poème narratif The Ring and the Book. Robert Browning y utilise la technique du monologue dramatique, adressé à un auditeur (l'allocutaire) silencieux mais non inerte. La personnalité du locuteur se creuse peu à peu par son seul discours. Sa prise de parole fait apparaître une situation, parvenue à un état de crise présente ou passée, et un ou plusieurs protagonistes, leurs conflits et la résolution, souvent dramatique ou tragique.
Au cours de ses dernières années, Browning publie quinze nouveaux volumes, souvent très longs, quelquefois polémiques, et voyage en France et en Italie où réside son fils, critique, sculpteur et peintre, chez qui il décède à Venise en 1889. Il repose aux côtés d'Alfred, Lord Tennyson dans le Coin des poètes (« Poets' Corner ») de l'abbaye de Westminster.
Robert Browning tient une place à part dans la littérature victorienne, essentiellement parce qu'il a privilégié l'oralité, non pas de manière euphonique comme Tennyson, mais en restituant le grain de la voix et créant, « entre les différentes voix qui résonnent, un réseau signifiant». Cette originalité marque et inspire la poésie de certains de ses jeunes contemporains et successeurs, en particulier Ezra Pound et T. S. Eliot.
Né à Camberwell, faubourg du Sud-Est de Londres situé dans le comté du Surrey, Angleterre, Robert est le fils de Robert et Sarah Wiedemann.
Son père est employé (comme son propre père) à la Banque d'Angleterre. C'est un homme de culture et d'humeur égale qui joue avec ses enfants à reconstituer, par exemple, le siège de Troie avec les chaises et les tables du salon. Il possède une bibliothèque d'environ 6 000 livres en grec, latin, hébreu, anglais, français, italien, espagnol ouvrages littéraires ou savants, d'histoire, de philosophie, métaphysique, théologie, science, ou encore d'inspiration ésotérique, présentant parfois un style hermétique qui a peut-être inspiré certains des futurs écrits du poète. Sa mère, fille de William Wiedermann, négociant allemand établi à Dundee, Écosse, qui a épousé une jeune créole, est membre d'une église évangélique non-conformiste (Congregationalists). Les hautes qualités intellectuelles, artistiques et morales du couple, sa vie de famille affectueuse et simple, son goût pour les choses de l'esprit assurent un environnement propice à l'épanouissement des dons manifestés très tôt par les deux enfants, Robert puis sa soeur cadette Sarianna. Robert, en particulier, est encouragé par ses parents à cultiver son amour des lettres et des arts, la musique, par exemple, dont sa mère, excellente pianiste, lui a transmis le goût et la disposition, au point que très jeune, il compose des arrangements pour certains chants. De plus, il est autorisé à fréquenter, alors qu'il n'est qu'un enfant, la galerie Dulwich (« Dulwich Gallery »), située non loin de son domicile. Ce musée devient l'un de ses repaires favoris où il savoure le privilège de contempler des Watteau, Poussin et Murillo dont il se souviendra toute sa vie.
Dès son jeune âge, en effet, Robert Browning se distingue par sa passion de la poésie et aussi de l'histoire (il dévore les cinquante volumes de la Biographie Universelle). À douze ans, il écrit un recueil de poèmes, Incondita, inspiré par Byron, qu'il détruit lorsque les éditeurs sollicités par ses parents refusent le manuscrit. Après avoir fréquenté deux écoles privées et éprouvé le dégoût de toute vie scolaire, il poursuit ses études avec divers précepteurs.
À quatorze ans, Browning parle couramment le français et l'italien, a une bonne connaissance du latin et du grec. Il admire les poètes romantiques, particulièrement Shelley dont un cousin lui a offert un recueil, Queen Mab en 1825 et dont, pour son anniversaire suivant, il réclame l'oeuvre complète. Il l'imite même au point de se déclarer, comme lui, athée et végétarien. Cette adulation aurait déplu à sa mère dont la stricte orthodoxie religieuse considère les idées de Shelley avec horreur. Plus tard, il décrit ce bref épisode comme une passade de jeunesse (a boyish work), mais il est probable que sa secrète trahison lui a laissé un sentiment de culpabilité.
À seize ans, il entre au University College de Londres, collège universitaire venant d'être fondé (1828), où il suit quelques cours, mais le quitte à la fin de sa première année. Sa mère consentirait à la poursuite de ses études supérieures, mais uniquement à Cambridge ou Oxford, universités non laïques. Or elles n'acceptent que les étudiants de confession anglicane ; la scolarité universitaire de Robert s'arrête donc là et désormais, son éducation est laissée à la liberté de ses goûts et de ses rencontres. Ce vagabondage culturel est parfois tenu pour responsable de l'obscurité caractérisant certains de ses poèmes. Il s'agit-là d'une explication superficielle : l'écriture originale de Browning relève plutôt de la profondeur de sa pensée, de sa culture et de son génie foisonnant.
En mars 1833, Pauline, Fragment de confession est publié anonymement par Saunders et Otley à compte d'auteur, les frais d'impression ayant été payés par une tante, Mrs Silverthorne. Cet ouvrage marque le commencement de la carrière de Robert Browning.
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Les meilleures citations de Robert Browning.
Mieux vaut être soi-même, impérial, simple et vrai.
J'ai été créé et destiné à te chercher, à t'attendre et à devenir tien pour toujours.
Chaque joie est un gain, et un gain est un gain, si petit soit-il.
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