Polonais, né le 20 octobre 1677 et mort le 23 février 1766
Enterré (où exactement ?).
Stanislas Leszczynski ou Leczinski, en polonais, Stanisław Leszczyński, dit « Stanislas le Bienfaisant », né le 20 octobre 1677 à Lwów (actuelle Lviv, en Ukraine) et mort le 23 février 1766 à Lunéville, est un aristocrate polonais, roi de Pologne de 1704 à 1709 sous le nom de Stanislas Ier (Stanisław I) et simultanément Grand-duc de Lituanie dans le cadre de la République des Deux Nations, beau-père de Louis XV (1725), duc de Lorraine et de Bar de 1737 à sa mort.
Issu d'une grande famille originaire du duché de Bohême, installée en Pologne depuis le xe siècle, Stanislas Leszczyński, héritier du palatinat de Grande-Pologne, reçoit une éducation soignée : formé à la littérature et aux sciences, il parle et écrit le polonais, l'allemand, l'italien, le français et le latin. Il complète sa formation en faisant le tour des grandes capitales européennes (Vienne, Rome, Paris...).
À vingt et un ans, il épouse Catherine Opalińska (1682-1747), fille d'un magnat polonais. De ce mariage naissent deux filles :
Anne ;
Marie, qui épouse Louis XV en 1725 (Stanislas est donc l'arrière-grand-père de Louis XVI).
En 1697, la diète de Pologne élit le prince électeur de Saxe Frédéric-Auguste Ier roi de Pologne sous le nom d'Auguste II. La même année voit l'avènement de Charles XII de Suède, âgé de 15 ans.
Le tsar Pierre Ier de Russie et le roi Auguste II de Pologne déclarent la guerre à la Suède, alors première puissance d'Europe du Nord. Mais Charles XII réagit avec énergie. Montrant son génie militaire, il repousse les Russes et envahit la Pologne ; il fait élire Stanislas le 12 juillet 1704. À la suite de la défaite d'une armée russo-saxonne à Fraustadt en 1706, Auguste est obligé d'abdiquer le trône polonais et de reconnaître Stanislas.
Mais en 1709, Charles XII est battu par Pierre Ier de Russie à Poltava. Avec l'aide des diplomates autrichiens et français, Charles XII de Suède, blessé, peut s'échapper du champ de bataille pour trouver refuge à la cour du sultan ottoman Ahmet III. Stanislas, chassé du trône de Pologne rejoint Charles XII qui persuade Ahmet III d'entrer en guerre contre la Russie (novembre 1710). Le principal affrontement du conflit est la campagne du Prout en 1711. Les Russes, notamment Pierre, sont encerclés et battus par les troupes turques du Grand Vizir Baltacı Mehmet Pacha, dans une bataille décisive qui se déroule à Stănileşti le 18 juillet 1711. Le conflit s'achève le 21 juillet par la conclusion du traité du Prout entre la Russie et la Turquie, à la suite de l'intervention de la femme du tsar auprès du Grand Vizir ; Charles XII et Stanislas n'ont pas pu participer aux négociations.
En 1714, Charles XII confère à Stanislas la jouissance de sa principauté de Deux-Ponts (Zweibrücken), proche de la Lorraine. Stanislas peut y cultiver la musique et les arts, la philosophie et les sciences dans le palais baroque « aux allures orientales » qu'il fait construire et qu'il baptise « Tschifflick » ("maison de plaisance" en turc), en souvenir de son séjour à Bender. Lors de son séjour dans la principauté, il perd sa fille aînée Anne.
À la mort de Charles XII, en 1718, Stanislas et sa famille trouvent refuge auprès du duc Léopold Ier de Lorraine, beau-frère du Régent ; en mars 1719, après la médiation du baron Stanislas-Constantin de Meszek, ils sont accueillis sur le territoire français, à Wissembourg en Alsace.
Il loge d'abord au château Saint-Rémi puis dans un hôtel plus spacieux mis à sa disposition par le bailli de Weber qui le tenait de son beau-père, le receveur de l'ordre teutonique Jaeger (aujourd'hui maison de retraite). La famille vit de manière modeste, grâce à une pension de 1 000 livres par semaine octroyée par le Régent. Stanislas s'y ennuie ferme, entouré d'un cercle de courtisans de plus en plus réduit. Son entourage domestique se partage honneurs et titres de cour, désormais vides, et ne cesse pourtant de se chamailler pour des questions de préséances.
En 1725, le mariage surprenant de Louis XV avec la fille chérie de Stanislas, Marie Leszczyńska, sort la famille de son triste exil et propulse de nouveau l'ancien roi Stanislas sur la scène européenne.
Il résulte d'un concours de circonstances assez complexes.
À la mort du Régent, le 2 décembre 1723, le duc de Bourbon (Monsieur le Duc) obtint de Louis XV la charge de Premier ministre. Le Régent avait prévu que Louis XV, qui allait sur ses treize ans, épousât une infante d'Espagne, alors âgée de six ans. Cette perspective lointaine inquiétait le duc de Bourbon car, si Louis XV venait à disparaître avant de s'être marié et d'avoir engendré un héritier mâle, la couronne reviendrait au fils du Régent, le jeune Louis d'Orléans (1703-1752). En effet, Louis XV avait toujours été de santé fragile et nombreux étaient ceux - notamment parmi les politiques et les diplomates - qui pensaient qu'il n'atteindrait pas l'âge adulte.
Le duc de Bourbon, membre d'une branche cadette rivale des Orléans, prince du sang et premier ministre, ne voulait pas perdre le pouvoir. Il existait en effet, entre les branches d'Orléans et de Condé de la maison de Bourbon, une opposition irréductible. Le duc de Bourbon, devenu Premier ministre, eut donc une obsession : marier le Roi et lui faire faire des enfants le plus vite possible. Un malaise dont fut pris le roi en février 1725 le convainquit de précipiter le mouvement : l'infante d'Espagne fut renvoyée à Madrid et un Conseil, tenu le 31 mars 1725, examina les différents partis possibles pour la remplacer. Poussé par sa maîtresse, l'ambitieuse marquise de Prie, il n'hésita à provoquer la colère de la cour d'Espagne et, parjurant la parole de la France, rompit les fiançailles afin de chercher à marier le roi adolescent à une princesse pouvant lui assurer au plus tôt une descendance.
Après avoir éliminé les princesses trop âgées ou trop jeunes et celles qui étaient liées aux Orléans (comme les filles de Léopold Ier de Lorraine), celles qui n'étaient pas d'assez haute extraction (comme la fille de Stanislas), et celles qui n'étaient pas catholiques (orthodoxes comme la fille du tsar, calvinistes ou luthériennes comme nombre de princesses allemandes), il ne restait aucune candidate.
Le duc de Bourbon proposa une de ses soeurs mais la manoeuvre, trop grossière, échoua.
On "repêcha" alors la fille de Stanislas, âgée de 22 ans. Le premier ministre ainsi que la marquise de Prie, espéraient en retour une reconnaissance éternelle qui leur assurerait la conservation du pouvoir.
Monsieur le Duc, qui était veuf depuis 1720 et sans postérité, avait envisagé d'épouser lui-même la princesse polonaise et avait fait un certain nombre d'avances en ce sens.
Lorsque lui fut dépêché, en février 1725, le peintre Pierre Gobert pour faire le portrait de la princesse Marie, Stanislas fut persuadé que ce projet prenait forme. Aussi, quelle ne fut pas sa stupéfaction lorsque, le 2 avril, lundi de Pâques, un courrier lui apporta un pli, cacheté du sceau du duc de Bourbon, qui lui demandait sa fille en mariage au nom de Louis XV !
Marie Leszczyńska accepta immédiatement la proposition qui lui était faite.
Le 27 mai, à son petit lever, Louis XV fit l'annonce officielle du mariage.
Le 4 juillet, la famille vint s'installer à Strasbourg où, le 15 août, le mariage fut célébré par procuration dans la cathédrale par le cardinal de Rohan, grand aumônier de France et évêque du diocèse.
Stanislas et sa femme quittèrent Strasbourg le 22 septembre et arrivèrent le 16 octobre au château de Bourron, près de Fontainebleau, où ils retrouvèrent leur fille.
Le lendemain, Louis XV vint leur rendre visite pour la première fois.
Stanislas rendit cette visite le 17 à Fontainebleau et, le 19, il partit pour Chambord où il avait été décidé qu'il s'établirait, plutôt qu'à Saint-Germain-en-Laye. Il y résida jusqu'en 1733, venant incognito, chaque automne rendre visite à sa fille. Il s'y adonne à la chasse tout en méditant des projets de bibliothèque d'étude et d'académie qu'il mettra en application une fois devenu duc de Lorraine. Il eut aussi à son service le compositeur parisien Louis Homet (alors en place à Orléans, ville située à une quarantaine de kilomètres de Chambord).
Les relations de Stanislas avec Louis XV furent généralement assez froides. En présence de son beau-père, Louis XV ressentait probablement assez durement qu'il n'avait pas épousé la fille d'une des premières familles d'Europe. Néanmoins, Stanislas était cultivé et spirituel, et s'intéressait aux sciences et aux techniques, ce qui fournissait un sujet d'intérêt commun.
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La Lorraine reconnaissante.
La Lorraine a disparu de la nouvelle carte des régions mais nous n'oublierons jamais notre bon roi Stanislas qui en a été le meilleur ambassadeur. Vive la Lorraine !
Il a dirigé ma région en tant que Duc de Lorraine et lui a beaucoup apporté culturellement.
C'est pour ça que je l'estime.