Idriss Déby

 
Idriss Déby
1952 - 2021
 

Président du Tchad de 1990 à 2021, soit pendant 30 ans (élu 7 fois consécutivement), mais aussi président de l'Union africaine de 2016 à 2017, maréchal du Tchad en 2020, après une offensive victorieuse contre des djihadistes.

Nationalité tchadienne Tchadien, né le 18 juin 1952 et mort le 20 avril 2021

68 ans Mort victime de la guerre à l'âge de 68 ans.

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Biographie

Idriss Déby, dit Idriss Déby Itno (IDI) à partir de 2006, est un officier et homme d'État tchadien, né le 18 juin 1952 à Berdoba et mort le 20 avril 2021 à N'Djaména. Président du Tchad de 1990 à 2021, soit pendant 30 ans (élu 7 fois consécutivement). En 1990, avec l'appui de la France, il chasse Hissène Habré de la tête du pays, prenant le titre de président du Conseil d'État. L’année suivante, il est désigné président de la République du Tchad ; il remporte ensuite les élections présidentielles de 1996, 2001, 2006, 2011, 2016 et 2021. Il est président de l'Union africaine de 2016 à 2017. Il est nommé maréchal du Tchad en 2020, après une offensive victorieuse contre des djihadistes. Quelques mois plus tard, juste après l’annonce de sa cinquième réélection, il est blessé au front face à une rébellion armée venue de Libye, et succombe à ses blessures à 68 ans et après 30 ans de pouvoir. L'un de ses fils, Mahamat Idriss Déby, prend aussitôt la tête d’un Conseil militaire de transition.

Après le baccalauréat, il intègre l'école d'officiers de N'Djaména, puis part en France où il obtient un diplôme de pilote professionnel.

A son retour au Tchad, il collabore avec Hissein Habre, entré en rébellion en mars 1980, contre Goukouny Weddeye à la suite de l'éclatement du Gouvernement national de transition (GUNT) formé cinq mois plus tôt.

Hissène Habré lui confie le poste stratégique de commandant en chef des Forces armées du Nord (FAN).

Habré s'empare de N'Djamena le 7 juin 1982, en compagnie de Deby et Goukouny Weddeye est forcé de s'exiler en Algérie.

Promu colonel, il repart en France où il est admis à l'Ecole de guerre inter-armées (1986-1987) et à son retour, Hissène Habré l'appelle à ses côtés pour le nommer conseiller pour la Défense et la Sécurité.

Les deux hommes se brouillent en 1989 et Déby regagne la Libye, puis le Soudan où il créée, en mars 1990, le Mouvement patriotique de Salut (MPS), mouvement rebelle qui renverse Hissène Habré le 1er décembre 1990. Ce dernier se réfugie au Sénégal.

Dès le 4 décembre 1990, il est promu à la présidence du Conseil d'Etat, puis chef de l'Etat le 28 février 1991.

Il organise une Conférence nationale de réconciliation du 15 janvier au 7 avril 1993 et remporte les élections présidentielles pluralistes de 1996 et de 2001, malgré les fortes contestations de l'opposition.

Il est hospitalisé, en juin 2003, à l'Hôpital américain de Neuilly, à Paris et, quatre mois plus tard, le pétrole tchadien coule en direction du port camerounais de Kribi. Le 3 mai 2006, il est réélu sans surprise (77 pour cent des suffrages) pour cinq ans à la tête du pays, au cours d'un scrutin boycotté par l'opposition.

Un accord est signé le 13 août 2007 entre le régime et les différents partis de l'opposition visant à commencer un processus de démocratisation.

Le 3 février 2008, lors de l'assaut des rebelles dirigé par Mahamat Nouri et les frères Tom et Timane Erdimi, l'un de ses principaux opposants, Ibni Oumar Mahamat Saleh, est enlevé à son domicile par les militaires tchadiens. Le gouvernement français appelle à une « clarification ». En février 2012, deux des fils de l'opposant disparu déposent plainte en France, et en 2013, un juge d'instruction français a décidé d'enquêter sur sa disparition. C'est contre l'avis du parquet de Paris que ce juge d'instruction avait décidé de le mener. Le ministère public avait donc fait appel de cette décision. Mais, finalement, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a donné raison au juge et considéré que les critères juridiques étaient réunis pour autoriser son enquête sur cette disparition. Début 2013, peu d'informations significatives sont disponibles sur le sort d'Ibni Saleh depuis les jours qui ont suivi son enlèvement, malgré les efforts d'hommes politiques ou d'organisations venues au soutien de l'opposant et de ses proches.

En février 2008, les rebelles tchadiens du Commandement militaire unifié (CMU) qui est composé du RFC de Timan Erdimi, de l'UFDD de Mahamat Nouri et du CNT de Hassan Al Djineidi lancent une seconde offensive pour prendre N’Djaména. Début février 2008, il a donc de nouveau à faire avec des attaques rebelles sur la capitale N'Djaména qui entraînent le rapatriement des expatriés français vers le Gabon et la France. Il subit un revers à la bataille de Massaguet le 1er février et doit repousser l'assaut sur la capitale du 2 au 4 février. Trois fois plus nombreux à s’élancer du Soudan, une fois en ville, les rebelles cernent le palais présidentiel le 2 février. Encerclé dans son palais, le président tchadien appelle plusieurs fois dans la journée le président français. Celui-ci lui propose l'exil en territoire français. Grâce au soutien militaire total de la France, incluant aide logistique (livraison de munitions depuis la Libye), renseignement militaire et combat de troupes françaises contre les rebelles, Idriss Déby parvient à se maintenir au pouvoir et les rebelles se replient.

Le 7 février 2008, il échappe à une tentative de renversement dans la capitale, il reçoit le soutien de la France qui accuse le Soudan. Il demande à l'Union européenne de dépêcher au plus tôt la force de paix EUFOR, dont le contingent principal est français.

Son parti remporte 133 sièges sur 188 aux élections législatives du 13 février 2011.

Le 25 avril 2011, il est réélu pour un quatrième mandat dès le premier tour de l'élection présidentielle par 88,7 % des voix, face à Albert Pahimi Padacké (6 %) et Madou Nadji (5,3 %). Les principaux opposants avaient décidé de boycotter l'élection contestant les conditions dans lesquelles les élections allaient se dérouler et dénoncant une « mascarade électorale ». Le taux de participation s'élève à 64,2 % selon la commission électorale mais les opposants expriment aussi des doutes quant au taux véritable de la participation qu'ils estiment à 20 %.

Il s'oppose à l'intervention militaire occidentale durant la guerre civile libyenne de 2011, position que de nombreux médias décrivent alors comme un soutien au général Mouammar Kadhafi, certains assurent d'ailleurs qu'il aurait envoyé des éléments de la garde tchadienne dans le pays. Il déclare de son côté vouloir que le dictateur libyen quitte le pouvoir, mais en douceur et non à la suite d'une intervention armée qui « laissera des traces » selon lui.

En 2012, il se rend en Centrafrique avec l'ancien président burundais Pierre Buyoya, médiateur en Centrafrique pour le compte de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Sa visite fait l'objet d'une polémique car il aurait soutenu le mouvement rebelle de la Seleka. De son côté, Idriss Déby affirme y être allé pour encourager François Bozizé et insister pour qu'il libère Jean-Jacques Démafouth, chef d'un mouvement politico-militaire.

Au mois de mai 2012, Idriss Déby lance une vaste opération anti corruption dans le pays, baptisée « opération Cobra ». L’État perd alors un montant estimé à 300 milliards de francs CFA (soit 460 millions d'euros) par an à cause de détournements d'argent public. Le but est de sécuriser les circuits de recettes et de dépenses et de contrôler les procédures de préparation, de passation et d'exécution des marchés publics. Après un an et 23 missions de contrôles effectuées à N'Djaména et 22 en province, environ 25 milliards de francs CFA ont été recouvrés.

En janvier 2013, le Tchad envoie des troupes au nord du Mali pour participer à l'opération Serval. Idriss Déby décrit alors ce qui se passe dans le nord du Mali comme la conséquence de « la dislocation de la Libye » et de la « dissémination de son arsenal ». Cette action au Mali, ou encore en Centrafrique et au Nigeria contre Boko Haram valent à Idriss Déby de recevoir un soutien fort de la France et des États-Unis.

Durant ce mandat, Idriss Déby lance une diversification économique d'envergure, l'économie du pays étant jusqu'alors principalement basée sur l'industrie du pétrole. Alors que le Tchad compte en 2001 parmi les pays les moins avancés (PMA) du continent africain, il occupe en 2015 la troisième place de l'Africa Performance Index (API), outil de notation et de classement des institutions du secteur public en Afrique.

Idriss Déby débloque cette même année 4,57 millions d'euros pour venir en aide à la région du lac Tchad, en proie à la désertification et fertile au développement de groupes terroristes tels que Boko Haram. Le Tchad étant une cible stratégique pour le groupe terroriste Boko Haram, Idriss Déby tourne une partie de sa politique de ce mandat vers la lutte contre le terrorisme.

Devant faire face à la menace grandissante de Boko Haram, un groupe terroriste rallié à l'État islamique dans le nord du Nigeria, Idriss Déby augmente la participation du Tchad à la Multinational Joint Task Force (MNJTF), une force armée composée du Niger, du Nigeria, du Bénin et du Cameroun. En août 2015, Idriss Déby déclare à ce sujet dans un entretien que la MNJTF a « décapité » Boko Haram.

Le 1er décembre 2015, à l'occasion du sommet « Défi climatique et solutions africaines » en marge de la Conférence de Paris sur le climat (COP 21), Idriss Déby alerte la communauté internationale sur le besoin de financement pour l'avenir du lac Tchad, dont la surface a été divisée par huit depuis 1973 : « La question du lac Tchad est ancienne. À toutes les rencontres sur le climat depuis 20 ans, ce dossier a été évoqué [...] depuis Copenhague, Rio et aujourd'hui Paris. Je ne suis pas sûr que jusqu'à aujourd'hui, nous ayons trouvé des oreilles, tout au moins des actions concrètes ».

Début 2016, l'affaire Zouhoura (une jeune fille violée par des fils de dignitaires du régime) soulève des manifestations. Dans le contexte politique qui a vu se développer les contestations en Afrique subsaharienne, Idriss Déby fait interdire les manifestations et appréhender les auteurs du crime.

En février 2016, Idriss Déby annonce sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2016.

Il fait alors figurer dans son programme l'instauration d'une limite des mandats dans la Constitution, déclarant qu'en 2005, la réforme de la Constitution était menée dans un contexte où « la nation était en danger » tandis qu'en 2016, le Tchad « ne peut pas se concentrer sur un système qu'un changement de pouvoir mettrait en difficulté ». En avril, sans opposition solide, il est réélu dès le premier tour avec 59,9 % des voix. Lors de son discours d'investiture, Idriss Déby développe les nouvelles priorités de ce mandat, parmi lesquelles la diversification de l'économie tchadienne, jusqu'ici trop centrée sur le pétrole. Il déclare notamment que « le salut ne viendra jamais des ressources pétrolières » avant d'annoncer compter sur l'agriculture et l'élevage et miser sur l'exploitation minière. Il s'engage également à élargir la couverture en eau potable à 83 % et renouvelle sa promesse de construire 3 000 km de routes bitumées ainsi qu'un grand réseau ferroviaire pour relier le Tchad au Soudan, au Cameroun et au Nigeria.

Le 12 octobre 2016, Idriss Déby effectue une visite diplomatique en Allemagne et rencontre le lendemain la chancelière allemande Angela Merkel. Cette visite fait suite à une invitation de la chancelière formulée lors du dernier sommet du G20 en Chine. C'est la première visite officielle d'un président tchadien en Allemagne.

En 2016, il annonce l'aménagement d'environ 250 000 hectares de terres sur le territoire national, le renforcement des microcrédits pour les producteurs ruraux ainsi que la construction de nouvelles infrastructures de transport et d'énergie. Il signe également l'Agenda 2030 de l'ONU et la déclaration de Malabo pour la croissance et la transformation de l'agriculture en Afrique.

Le 2 février 2017, alors que les élections législatives tchadiennes devaient avoir lieu en 2016, il annonce qu'elles n'auront pas lieu avant 2019 faute de moyens.

En septembre 2017, un rapport d'Amnesty International dénonce une vague de répression au Tchad, sous le mandat d'Idriss Déby. Certes, l'organisation reconnaît que cela n'est pas du même niveau que sous son prédécesseur Hissène Habré (une répression implacable qui fit des dizaines de milliers de morts dans les années 1980) mais elle note que le président Déby, qui effectue son cinquième mandat, n'a pas tenu ses engagements initiaux en matière de respect des droits de l'homme. Elle note qu'Idriss Déby « réduit au silence les voix de ceux qui s’élèvent contre le gouvernement et ses politiques », au moyen d'un harcèlement juridique, administratif et policier continu contre ses opposants. Depuis 2016, 65 manifestations ont été interdites par les autorités et on refuse toute existence légale à plusieurs plateformes d'opposition.

Le 4 mai 2018, il promulgue la Constitution tchadienne de 2018, adoptée le 30 avril 2018 par le Parlement. Le jour même, il annonce une amnistie pour les rebelles, et appelle les exilés politiques à rentrer au Tchad. Pour Djimet Arabi, ministre de la Justice, « quand on parle de l’amnistie, c’est une loi qui efface toutes les infractions qui ont été commises, et ça le fait d’une façon rétroactive. Même ceux qui ont détourné de l’argent, ceux qui ont tué, ceux qui ont pillé. Une fois qu’il y a cette loi d’amnistie, elle efface toutes les infractions et ils peuvent tranquillement rentrer chez eux ».

Le 7 mai 2018, il forme un nouveau gouvernement de 22 membres, dont 9 femmes.

Le président Déby et ses proches se sont considérablement enrichis : les Panama Papers indiquent que le « clan » au pouvoir a détourné 10,76 milliards de dollars pour les placer dans des paradis fiscaux. Au contraire, les très faibles investissements dans les services publics (écoles, centres de santé, etc) maintiennent l'immense majorité de la population dans une grande pauvreté. Le Tchad est classé 186e sur 189 à l’indice de développement humain des Nations unies. En 2018, l'État tchadien est au bord de la faillite et Déby réagit en réduisant le salaire des fonctionnaires d’un tiers.

En août 2020, Idriss Déby est nommé maréchal par l'Assemblée nationale après une offensive victorieuse en avril contre des djihadistes.

En février 2021, le Mouvement patriotique du Salut investit Idriss Déby comme candidat à l'élection présidentielle d'avril 2021. Déby est réélu président avec 79,32 % des voix, après avoir « écarté, légalement ou par la violence et l’intimidation, les ténors d’une opposition divisée », écrit Le Monde.

Idriss Déby est mort le mardi 20 avril 2021, à l'âge de 68 ans, tuer sur le front par une arme à feu, à N'Djaména (Tchad). Le jour même de l'élection présidentielle, les rebelles du FACT lancent depuis la Libye une offensive dans le nord-ouest du Tchad. L'armée tchadienne réplique alors par une contre-offensive et de violents combats éclatent dans les environs la ville de Mao, dans la région du Kanem. Le président Idriss Déby se rend sur le front mais il est mortellement blessé entre le 17 et le 19 avril. Il succombe le 20 avril à 1 h du matin, à N'Djamena, à l'âge de 68 ans. L'armée annonce sa mort de la façon suivante : « Le président de la République, chef de l’État, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille ». Un conseil militaire de transition dirigé par un de ses fils, Mahamat Idriss Déby, commandant de la garde présidentielle, est chargé de le remplacer. Un deuil national de quatorze jours est décrété, un couvre-feu est instauré et toutes les frontières terrestres et aériennes sont fermées.

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Tchadienne Drapeau tchadien
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Idriss Déby
  • Nom complet : --
  • Prénom : Idriss
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Déby
  • Pseudonyme : Idriss Déby Itno, IDI
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Date de naissance : 18 juin 1952
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 68 ans
  • Cause de mort : Guerre (Guerre)

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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