Empereur, Homme d'état, Président (Histoire).
Enterré (où exactement ?).
Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte puis Napoléon III, est né à Paris, le 20 avril 1808 et mort à Chislehurst au Royaume-Uni, le 9 janvier 1873. Il est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 au suffrage universel masculin avec 74,33 % des voix, avant de devenir empereur des Français du 2 décembre 1852 au 4 septembre 1870 sous le nom de Napoléon III.
Issu de la famille Bonaparte, prince français à sa naissance et prince de Hollande, il est le neveu de Napoléon Ier et le troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine (à la fois sa grand-mère et, par son mariage avec Napoléon, sa tante). Il devient héritier présomptif du trône impérial après les morts successives de son frère aîné Napoléon Louis en 1831 et du duc de Reichstadt (Napoléon II, roi de Rome) en 1832.
Ses premières tentatives de coup d'État, mal préparées, échouent mais il profite des suites de la Révolution française de 1848 pour s'imposer en politique et se faire élire représentant du peuple puis président de la République.
Son coup d'État du 2 décembre 1851 met fin à la Deuxième République, et lui permet ensuite de mener la restauration impériale à son profit. Il exerce d'abord un pouvoir personnel sans partage, puis ce caractère très autoritaire du Second Empire s'atténue après 1859 pour faire place progressivement à « l'empire libéral ».
Il met en oeuvre la philosophie politique qu'il a publiée de bonne heure dans ses Idées napoléoniennes et dans L'Extinction du Paupérisme (1844), mélange de romantisme, de libéralisme autoritaire, et de socialisme utopique. Le règne de cet admirateur de la modernité britannique est marqué par un développement industriel, économique et financier considérable, et par la transformation de Paris sous l'autorité du préfet Haussmann.
La fin de son régime est scellée à l'issue de la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, lors de la guerre franco-prussienne. Le 4 septembre 1870, la République est proclamée. Napoléon III part en exil en Angleterre, où il meurt en janvier 1873.
La vive hostilité de Victor Hugo à Napoléon III qu'il surnommait « Napoléon le Petit » exprimée dans sa littérature et ses correspondances, les multiples pamphlets et ouvrages critiques de divers auteurs (Henri Rochefort, Maurice Joly, etc.) et les articles d'une partie de la presse politique contemporaine (Le Siècle, L'Opinion nationale) participent à l'élaboration de ce que de nombreux historiens qualifient de « légende noire » autour de Napoléon III et du Second Empire.
Si, avec le temps, l'oeuvre économique et sociale du Second Empire est assez rapidement mise en valeur par l'historiographie officielle dès le début du XXe siècle, la révision du jugement historique porté sur Napoléon III lui-même est plus lente à évoluer. Après la Seconde Guerre mondiale, les travaux des historiens, notamment ceux effectués par Adrien Dansette et Louis Girard, allant dans le sens d'une réhabilitation de Napoléon III, marquent une nette rupture historiographique dans la perception de celui qui est le dernier monarque français.
Troisième fils de Louis Bonaparte et d'Hortense de Beauharnais, le futur empereur voit le jour rue Cerruti, à Paris, le mercredi 20 avril 1808, à une heure du matin. Il naît onze mois après le décès, en mai 1807, de son frère aîné âgé de 4 ans, Napoléon Louis Charles Bonaparte, victime d'une angine diphtérique. Comme son autre frère, Napoléon Louis Bonaparte, puis comme c'est plus tard le cas pour le roi de Rome, Louis-Napoléon reçoit à sa naissance les honneurs militaires par des salves d'artillerie tirées dans toute l'étendue de l'Empire. Son oncle l'empereur Napoléon étant absent, on ne prénomme l'enfant que le 2 juin suivant. Il n'est baptisé que deux ans plus tard, le 4 novembre 1810, à la chapelle du château de Fontainebleau. Son parrain est l'empereur Napoléon Ier et sa marraine la nouvelle impératrice, Marie-Louise. En juin 1814, à la mort de leur grand-mère maternelle, l'ex-impératrice Joséphine, Louis-Napoléon et son frère sont chargés de conduire le deuil lors du transfert de la dépouille à l'église de Rueil-Malmaison.
La loi du 12 janvier 1816, bannissant tous les Bonaparte du territoire français et les obligeant à céder leurs biens, contraint l'ex-reine Hortense de Hollande, séparée de corps et de biens avec son mari, à s'exiler en Suisse alémanique où elle achète, en 1817, le château d'Arenenberg, dominant le lac de Constance. Elle s'y installe avec Louis-Napoléon tandis que son frère aîné part vivre avec son père à Rome, où celui-ci tente d'obtenir l'annulation de son mariage avec Hortense.
Sans soucis d'ordre matériel, Louis-Napoléon est élevé par sa mère à Arenenberg en été et à Augsbourg en hiver. Son éducation est d'abord prise en charge par quelques professeurs occasionnels mais, en général, il est souvent livré à lui-même et fait de longues escapades dans la campagne suisse. Quand son père s'aperçoit du faible niveau d'éducation de son fils cadet, alors âgé de 12 ans, il menace Hortense de lui retirer la garde de l'enfant si elle ne reprend pas en main son éducation. Elle fait alors appel à un nouveau précepteur, nommé Philippe Le Bas, fils d'un conventionnel jacobin, tandis qu'un ancien officier de son oncle Napoléon Ier lui enseigne l'Art de la guerre dans le culte de l'empereur et dans la certitude de son destin dans la dynastie. Soumis à une discipline stricte, ses résultats s'améliorent dans quasiment toutes les matières. À partir de 1823, c'est à Rome qu'Hortense et ses fils s'installent, rejoignant Arenenberg en été. Dans cette ville, Louis-Napoléon découvre la politique aux côtés des libéraux italiens autour des thèmes de liberté et de nation mais c'est en Suisse qu'il s'engage dans la carrière militaire en 1830, à l'École militaire centrale fédérale de Thoune alors dirigée par le futur général Dufour.
À la suite des Trois Glorieuses qui renversent Charles X en France, Louis-Napoléon et son frère aîné, Napoléon-Louis, espèrent que s'ouvre pour eux une ère nouvelle mais la loi du 11 septembre 1830, votée par la nouvelle assemblée orléaniste qui craint une offensive bonapartiste, stipule à nouveau l'interdiction de séjour des Bonaparte dans le Royaume. Les fils Bonaparte sont indignés, ce qui amène la reine Hortense à partir avec eux pour Rome afin de les éloigner de la France. Ils sont néanmoins rapidement impliqués dans les conspirations des carbonari visant à favoriser la cause de l'unité italienne et à déposséder le pape de son pouvoir séculier. Les deux frères participent ainsi aux insurrections dans les territoires pontificaux de l'Italie centrale, avant de devoir finalement se replier sur Bologne, où ils se retrouvent encerclés par l'armée autrichienne et les armées pontificales, décidées chacune à leur régler leur sort. Repliés sur Forlì, les deux frères doivent aussi faire face à une épidémie de rougeole qui emporte de nombreux soldats, déjà affaiblis par leurs blessures. Le 17 mars 1831, Napoléon-Louis succombe à l'épidémie tandis que Louis-Napoléon subit à son tour les effets de la maladie. La reine Hortense parvient à rejoindre son fils, à l'exfiltrer vers la France et à rejoindre Paris, où elle obtient du roi Louis-Philippe une audience le 26 avril 1831 et l'autorisation de rester à Paris plusieurs jours, le temps que Louis-Napoléon se rétablisse, avant de rejoindre l'Angleterre. Ils gagnent ensuite la Suisse en août 1831, après avoir reçu de l'ambassade de France à Londres un sauf-conduit pour traverser le territoire français.
En 1832, Louis-Napoléon obtient la nationalité suisse dans le canton de Thurgovie, ce qui fait dire à certains historiens que Louis-Napoléon Bonaparte a été « le seul Suisse à régner sur la France ».
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► Comment le rôle de Napoléon III se transforme t-il entre 1848 et 1871 ? |
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1 | Anonyme 73077 |
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Le premier président de la France restera le meilleur que ce pays n'a jamais eu. C'est quand même assez triste et pathétique pour la France. Toutefois, l'empereur des français et des arabes, comme il se désignait lui-même, a apporté tant à la France, des premiers acquis sociaux à la modernité, et on ne peut que le regretter. Il n'a en revanche pu empêcher la constitution d'un état aussi barbare qu'est l'Allemagne... (Tut mir leid die Deutschen, ich habe nix gegen euch, nur gegen ihr politisches Land und ihre Regierungen).
Il a su moderniser la France et lui redonner une place de choix parmis les grandes puissances. Sans sa défaite à Sedan, il est probable qu'une dynastie se soit mise en place. Un homme complexe mais bénéfique au final à la France.
En avance sur son temps, innovateur, généreux, malheureusement mal compris par les français.