Cy Twombly

 
Cy Twombly
1928 - 2011
 

Artiste, Dessinateur, Peintre, Photographe, Sculpteur (Art, Dessin, Peinture, Photographie, Sculpture).

Nationalité américaine Américain, né le 25 avril 1928 et mort le 5 juillet 2011

83 ans Mort à l'âge de 83 ans (de quoi ?).

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Biographie

Edwin Parker (Cy) Twombly Jr. (né le 25 avril 1928 à Lexington, Virginie, et mort le 5 juillet 2011 à Rome) est un peintre, dessinateur, sculpteur et photographe américain.

Son oeuvre croise les enjeux majeurs de l'art au XXe siècle : le dilemme abstraction/figuration, l'intervention de la psychanalyse, le primitivisme, le rôle de l'écriture en peinture, l'hommage aux anciens (il choisit souvent ses thèmes dans l'Antiquité ou dans la littérature ancienne), les liens artistiques entre Europe et Amérique.

Très jeune, Cy Twombly s'intéresse au dessin et à la peinture. De 14 à 18 ans, dans les années 1940, il suit, dans sa ville natale, les cours du peintre Pierre Daura, un artiste espagnol (ancien élève du père de Picasso), longtemps réfugié en France2 et venu aux États-Unis après avoir épousé une Virginienne en 1938. En 1946, Twombly entre à la Darlington School de Rome en Géorgie. Puis il suit, de 1947 à 1949, les cours à l'école du musée des Beaux-Arts de Boston.

Il passe l'été 1947 avec une colonie d'artistes à Ogunquit et à Groveland. Puis, il va étudier à l'université Lee de Lexington avant de s'inscrire à l'Art Students League of New York (1950-1951). C'est là qu'il fait la rencontre des peintres Knox Martin et Robert Rauschenberg3. Sur les conseils de celui-ci, il séjourne en 1951 au Black Mountain College, près d'Asheville en Caroline du Nord, un lieu d'échanges et de rencontres intellectuelles où l'avant-garde new-yorkaise se regroupe. Il y côtoie notamment Franz Kline, Robert Motherwell, Ben Shahn, le poète Charles Olson, le musicien John Cage et le danseur et chorégraphe Merce Cunningham...

Sa première exposition est présentée en 1951 par la galerie Kootz à New York. Une bourse du musée des Beaux-Arts de Virginie obtenue en 1952 lui permet alors d'entreprendre un voyage en Europe, en Espagne, en Italie, en France et en Afrique du Nord.

De retour aux États-Unis en 1953, Twombly accomplit, à 25 ans, ses obligations militaires dans les services de cryptologie. Il travaille ensuite à New York et se lie d'amitié avec Jasper Johns et s'acquiert une réputation. En 1959, il s'installe en Italie où il trouve le pays propice à sa création. Twombly vit depuis entre Rome, Gaète et Lexington.

Twombly est invité en 1964 à la Biennale de Venise. En 1968, le Centre d'arts du Milwaukee monte sa première rétrospective. Il expose par la suite dans le monde entier : Kunsthaus de Zurich en 1987, Musée national d'art moderne de Paris en 1988, MoMA de New York en 1994, ainsi qu'à Houston, Texas (où la Menil Collection a ouvert, en 1995, une section spécialement imaginée pour son oeuvre dans le bâtiment de Renzo Piano) ; à Los Angeles, à Berlin... La Neue Pinakothek (pinacothèque moderne) de Munich présente aussi d'un grand nombre de ses oeuvres.

En 2001, Cy Twombly est sollicité par Harald Szeemann, directeur de la biennale de Venise, pour proposer une exposition sur le thème « La fondation d'être humain ». Pour cet événement particulier, il crée un grand cycle narratif consacré à la bataille de Lépante, célèbre bataille navale qui se déroula le 7 octobre 1571 en Grèce, dans le golfe de Lépante. Cette exposition s'appelle « Lepanto » (en anglais). Twombly commence à s'intéresser à ce sujet grâce aux représentations de la bataille que montrent les tapisseries réalisées à partir d'une suite de peintures de Luca Cambiaso pour le roi Philippe II d'Espagne. L'artiste a disposé « Lepanto » d'une manière à la fois symphonique et cinématographique avec quatre images de flammes, des feuilles tombantes, et avec un récit de la bataille très abstrait. La suite « Lepanto » est ensuite installée de façon définitive au musée Brandhorst de Munich.

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Autres

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2004 : dessins et oeuvres sur papier, Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou

2009 : « Eight Sculptures », du 15 septembre au 31 octobre, galerie Gagosian, New York

En 2007, une exposition intitulée Blooming, a scattering of Blossoms and other Things, est consacrée à Cy Twombly à l'hôtel de Caumont qui abrite la Collection Lambert à Avignon. Lors de cette exposition, une artiste cambodgienne, Rindy Sam, a mis une empreinte de ses lèvres enduites de rouge à lèvres sur une toile toute blanche du Triptyque consacré au Phèdre de Platon dégradant fortement cet ensemble estimé à 2 millions d'euros. La jeune personne comparait le 9 octobre 2007 devant le tribunal d'Avignon. Le jugement est rendu en novembre. Une amende de 4 500 € est requise4,5,6.

Jugement du 16 novembre : Rindy Sam est condamnée à 1 500 € de dommages-intérêts (1 000 € pour Yvon Lambert, propriétaire du triptyque ; 500 € pour la Fondation) et un euro de dommages-intérêts est attribué à Cy Twombly conformément à ce que l'artiste a demandé. Une peine de 100 heures de travaux d'intérêt général lui est en outre infligée. La décision sur les frais entraînés par la restauration de l'oeuvre est renvoyée au 28 février 2008 par le tribunal7.

Le 2 juin 2009, la cour d'appel de Nîmes la condamne à payer 18 840 euros à la collection Lambert, au titre des frais de restauration de la toile. La décision est conforme à celle prononcée en première instance par le tribunal correctionnel d'Avignon, en août 2008. Elle doit en outre s'acquitter d'une somme de 500 euros en faveur du peintre, mais aussi d'Yvon Lambert, propriétaire de la toile, et de la collection qui l'abrite, au titre des dépenses liées à leur défense.

Le musée du Louvre, à Paris, lui passe la commande pérenne d'un plafond qui orne, depuis 2010, une de ses grandes salles8 (salle des bronzes grecs). Le 23 mars 2010, Cy Twombly assiste au musée à l'inauguration de son plafond de 400 m2 pour le salon des Bronzes au 1er étage de l'aile Sully. Ce plafond « bleu Giotto » comporte en bordure du rectangle qu'il forme une quarantaine de cercles d'autres couleurs figurant des boucliers antiques et sept cartouches portant le nom de sept sculpteurs célèbres de l'Antiquité grecque : Céphisodote, Lysippe, Myron, Phidias, Polyclète, Praxitèle, Scopas.

À cette occasion9, Cy Twombly est élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur par le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.

Une oeuvre récente de Twombly, (1998-1999) Trois études pour le Téméraire, a été achetée en 2004 par la Art Gallery de Nouvelle-Galles du Sud 4,5 millions de dollars australiens.

Au tout début des années 1920, son père, Cy Edwin Parker Twombly (1894-1974), est un sportif célèbre et ses exploits en base-ball sont renommés à travers les États-Unis.

L'oeuvre de Cy Twombly se développe en marge des courants dominants de l'art américain et s'organise en de vastes cycles qui alternent. Jamais illustratrice, ni uniquement abstraite, elle demeure en retrait des débats concernant la figure, ce qui constitue un apparent paradoxe formel. Celui-ci lui confère un caractère multiple et unique à la fois, dont témoignent l'ampleur et la diversité de ses oeuvres sur papier.

L'oeuvre peinte10 montre une grande diversité dans ses techniques et ses enjeux. Nombre de ses toiles sont des surfaces blanches recevant toute sorte de traces : chiffres, croix, schémas géométriques, barbouillages réalisés au doigt, griffonnages en hachures ou en boucles, écoulements sanglants ou scatologiques et enfin quelques mots (noms de dieux ou de héros antiques, vers de poètes célèbres, etc.). La peinture à l'huile reprend les teintes des humeurs corporels (du blanc-crème au brun en passant par tous les dégradés de rose et de rouge) et se mêle aux crayons de papier et crayons de couleur de l'enfance. L'écriture est heurtée, les lettres capitales se mélangent aux minuscules, les mots les plus simples sont raturés. L'oeuvre achevée, l'essentiel de la surface de la toile reste vierge. Se joue donc ici la rencontre entre une forme de primitivisme enfantin, les tréfonds de la psychanalyse et la culture classique (qui, par les modes de son intrusion sur la toile et le choix des titres, semblent toujours être l'horizon absolu de l'univers du peintre).

Au cours des dernières années, et malgré son âge avancé, l'artiste s'est considérablement renouvelé. Du motif, peint grossièrement, s'écoulent des trainées de peinture colorées qui rejoignent le bord inférieur de la toile. Chaque motif apporte ses propres couleurs si bien que le bas de certains tableaux est une juxtaposition de coulures dont les teintes alternent aléatoirement (Sauerbruch Hutton, les architectes du musée Brandhorst de Munich, s'en sont inspirés pour revêtir ses façades de tiges verticales en céramique colorées). Le gribouillage énergique a donc laissé sa place à un geste plus ample avec une peinture liquide sur laquelle la gravité agit. De plus, la palette est plus riche et les couleurs (notamment les jaunes ou les rouges) atteignent une intensité rare dans l'histoire de la peinture. Twombly prouve ici ses qualités de coloriste. Un thème nouveau est venu accompagner cette entrée dans la couleur : les fleurs. Sur des toiles ou des planches de plusieurs mètres de long, Twombly peint des roses ou des pivoines hors d'échelle en de grands mouvements d'enroulement. Les vers d'Emily Dickinson ou de Ingeborg Bachmann accompagnent ces motifs. Reste une constante : le rejet de la maîtrise. L'écriture est raturée, biffée, parfois effacée sommairement ; les motifs feignent la maladresse ; la gravité, associée à la texture du support et à la viscosité de la peinture, déstructure les formes et engendre les trainées aléatoires. Les cycles Lepanto, Blossoms, Roses témoignent le mieux de ces récentes nouveautés.

Il réalise aussi des sculptures, assemblages d'objets modestes qu'il recouvre de peinture blanche. Nombre d'entre elles sont des monuments du souvenir; leurs dimensions réduites, ajoutées à la simplicité et à la sensibilité, génèrent une poésie propre à l'artiste.

Twombly est également photographe, activité dans laquelle on retrouve la modestie et la douceur poétique qui imprègne toute son oeuvre11.

En présentant sa première exposition à Paris en 1961, Pierre Restany, critique d'art contemporain, écrit : « Son graphisme, est poésie, reportage, geste furtif, défoulement sexuel, écriture automatique, affirmation de soi, et refus aussi... il n'y a ni syntaxe ni logique, mais un frémissement de l'être, un murmure qui va jusqu'au fond des choses »12.

Extrait du dossier de presse édité par le centre Georges-Pompidou lors de l'exposition de 2004 : «Cy Twombly, cinquante années de dessins»».

Vers la fin des années 1950, des graffitis et des griffures apparaissent sur la feuille de papier, se juxtaposant à des lettres, des mots et des chiffres. De véritables citations viennent parfois s'inscrire aux côtés des graffitis épars, souvent raturés ou même effacés.

Les dessins des années 1960 comportent un éclatement de la matière, qui se manifeste par l'usage intensif des crayons de couleur ainsi que du pastel et par une surface saturées de graffitis et de chiffres.

Au courant des années 1970, il accorde une place privilégiée au collage, où se succèdent des séries qui déclinent un même motif. Il produit ensuite de très grands formats, dédiés à la mythologie gréco-latine, dont se nourrit son oeuvre depuis la fin des années 1950.

Le recours à la peinture au même titre que le crayon ou le pastel, s'intensifie au début des années 1990 et connaît son apogée dans une série de dessins datés de 2001. Ces oeuvres, par lesquelles l'artiste brise le traditionnel cloisonnement entre peinture et dessin, constituent un sommet inédit de son art.

Roland Barthes dont l'analyse du travail de Cy Twombly est l'une des plus perspicaces, écrit dans un texte majeur, dédicacé « à Yvon, à Renaud et à William » (Yvon Lambert...) (manuscrit exposé à Avignon) : « Comment nommer ce qu'il fait ? Des mots surgissent spontanément ("dessin", "graphisme", "griffonnage", "gauche", "enfantin"). Et tout de suite une gêne de langage survient : ces mots, en même temps (ce qui est bien étrange), ne sont ni faux ni satisfaisants : car d'une part, l'oeuvre de TW coïncide bien avec son apparence, et il faut oser dire qu'elle est plate ; mais d'autre part - c'est là l'énigme - cette apparence ne coïncide pas bien avec le langage que tant de simplicité et d'innocence devraient susciter en nous qui la regardons... » « La matière va montrer son essence, nous montrer la certitude de son nom : c'est du crayon. »13

« Rares sont dans l'oeuvre de Twombly les domaines ou inspirations que j'aime moins, rarissimes ceux que je n'aime pas du tout. Mais il est un champ que j'aime plus que tout, c'est vrai, c'est le grand champ lyrique, celui des hommages, souvent en polyptyques, à Goethe, à Sapho, à Virgile, Théocrite ou Valéry. La poésie plastique ne cesse jamais d'y être un frémissement parce que toute littéraire qu'elle soit d'inspiration, et chargée de la culture la plus fine et la plus aimante, elle est souffle, air, voyage, paysage et bruissement de feuillage, senteur de montagne en vue de la mer. » in Renaud Camus, Aguets – Journal 1988

« La graphé de Cy Twombly est émotionnelle et implicitement érotique » ... « La graphie/écriture de Twombly ressemble à une peinture d'action sur un vieux mur. » ... « À travers l'écriture émotionnelle et érotique de Twombly, la couleur, le matériau, la ligne réapparaissent, mais le déjà connu est délivré de son usure, réécrit de telle sorte qu'il continue à nous surprendre. » in Écriture poétique et langage plastique (Au même titre éditions)

« L'oeuvre de Cy Twombly emporte le jugement, sa présence s'impose comme une évidence et emporte l'adhésion. Elle est déjà du regard de celui qui la découvre, elle le requiert, elle dépasse la conviction. Vous êtes dans ce rapport immédiat ou alors c'est manqué, ça ne sera pas pour vous, pas cette fois-ci. Vous êtes compromis dans son geste, vous êtes de son collage. Voilà, elle comprend celui qui l'aborde, il est de sa mise en scène, il est dedans, il est de son commentaire. » in Marcelin Pleynet « Dessein des lettres des chiffres et des mots, La peinture par l'oreille » (1974) Art et Littérature (éditions du Seuil)

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Américaine Drapeau américain
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Cy Twombly
  • Nom complet : --
  • Prénom : Cy
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Twombly
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 83 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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