Coureur cycliste, Sportif (Cyclisme, Cyclisme sur route, People, Sport).
Italien, né le 13 janvier 1970 et mort le 14 février 2004
Enterré (où exactement ?).
Marco Pantani (né le 13 janvier 1970 à Cesena, dans la province de Forlì-Césène en Émilie-Romagne - mort le 14 février 2004 à Rimini) était un coureur cycliste italien, qui fut l'un des meilleurs grimpeurs de l'histoire du cyclisme sur route.
Avec un 1m 72 pour 57 kg, Marco Pantani était doté d'un gabarit de pur grimpeur. Il est considéré comme l'un des plus grands grimpeurs de l'histoire, au même titre que Charly Gaul (avec qui il entretenait des liens privilégiés), Federico Bahamontes ou Lucien Van Impe. Comme ces trois coureurs, Pantani possédait une classe exceptionnelle qui lui permettait de s'envoler dans les grands cols. Sa carrière atteint son apogée en 1998, lorsqu'il remporte successivement le Tour d'Italie et le Tour de France. Il est le septième coureur de l'histoire à réaliser ce doublé, qui lui valut le Vélo d'Or. Son style offensif, ainsi que ses excès, sont à l'origine de son surnom d'il Pirata (le "pirate" en italien). Il cultiva ce surnom à travers son look : oreille percée, tatouage, bandana, etc. Il était également surnommé Elefantino, en raison de ses oreilles décollées. Sa carrière connut un grave revers en 1999, quand il fut interdit de départ du Tour d'Italie qu'il était sur le point de remporter, à la suite d'un contrôle sanguin révélant un taux d'hématocrite trop élevé. Cet épisode précipita la fin de sa carrière. Il est décédé d'une overdose de cocaïne en 2004.
Marco Pantani naît dans une famille modeste d'Émilie-Romagne à Cesena, et il a vécu dans la station balnéaire de Cesenatico, sur la côte adriatique. Dès son plus jeune âge, il se découvre une passion pour la compétition et la course cycliste. Chez les amateurs, Pantani remporte en 1992 le Baby Giro, un Tour d'Italie en modèle réduit, réservé aux amateurs. Déjà, il surclasse ses rivaux en montagne, et impressionne les principaux observateurs, qui voient en lui le successeur potentiel de Claudio Chiappucci. C'est d'ailleurs l'équipe de ce grimpeur italien que Pantani rejoint d'abord chez les professionnels.
Commençant sa carrière en août 1992 dans l'équipe Carrera, il passe à la Mercatone Uno en 1997, équipe dans laquelle il sera dirigé par Guiseppe Martinelli jusqu'en 2001. En 1998, l'équipe reçoit le soutien financier de la légendaire marque de cycles Bianchi. L'un de ses dirigeants, Felice Gimondi devient alors l'un des conseillers du Pirate. En 1993, il participe à son premier Tour d'Italie, course dans laquelle il montre que ses exploits amateurs ne resteront pas sans suite. Il fait partie des vingt premiers et accompagne souvent les meilleurs dans la montagne, lorsqu'une chute interrompt sa progression et le contraint à l'abandon. À partir de ce moment, sa carrière sera en permanence marquée par les chutes. En 1994, il revient sur le Tour d'Italie, où il s'affirme comme le grand animateur de la course. Il remporte deux étapes coup sur coup, la première au sommet de Merano et la deuxième à Aprica, au terme d'une chevauchée solitaire par-delà le légendaire Passo Mortirolo. Dans cette étape, il parvient à asphixier le maillot rose Evgueni Berzin ainsi que Miguel Indurain, qui tente vainement de défendre son titre obtenu sur la "course rose" en 1992 et 1993. Pantani termine finalement deuxième derrière l'intouchable Berzin mais devant Indurain. Dès l'arrivée à Milan, il est devenu le chouchou des tifosi italiens qui admirent son style et son franc-parler. Il confirme son potentiel quelques semaines plus tard, finissant 3e du Tour de France après avoir attaqué dans presque toutes les étapes de montagne. Sa fougue, son inexpérience et une équipe diminuée le privent sans doute cette année-là d'une ou deux victoires d'étapes. Mais ce n'est que partie remise. L'année suivante, il remporte la légendaire étape de l'Alpe d'Huez et celle de Guzet-Neige, les deux fois en solitaire après avoir lâché le Maillot jaune Miguel Indurain. Il finit 13e du Tour en raison d'une défaillance dans l'étape de Cauterets remporté par Richard Virenque. La même année, il finit 3e du Championnat du monde à Duitama, en Colombie. Durant cette course, il tente en vain de lâcher Miguel Indurain, mais il est victime de la supériorité de l'équipe espagnole et de la relative faiblesse de ses équipiers, diminués en cette fin de saison (c'est d'ailleurs la première année que le Mondial est disputé si tard dans la saison, au mois d'octobre). Lorsque Abraham Olano attaque à la fin de l'avant-dernier tour, les Italiens répondent absents. Finalement, Pantani fait les frais de l'excellente tactique espagnole, Indurain restant dans la roue du Pirate pendant la dernière montée dans laquelle ses accélérations demeurent inutiles. Olano finit seul en tête et devient champion du monde. Derrière, un groupe de trois composé de Miguel Indurain, Pantani et Mauro Gianetti s'octroie, dans cet ordre, les accessits.
Quelques jours plus tard, une collision avec un chauffard lors de la course Milan-Turin le laisse avec une jambe cassée en deux endroits (double fracture ouverte tibia-péroné), faisant craindre le pire pour la suite de sa carrière.
Il revient en 1997, ne finit pas le Giro d'Italia en raison d'une chute provoquée par un chat ayant traversé sa route. Malgré cette nouvelle péripétie, il termine encore une fois 3e du Tour de France, gagnant deux étapes, l'une à l'Alpe-d'Huez et l'autre à Morzine, alors que tout le monde, y compris lui, le croit épuisé. Il remporte le Tour de France dès l'année suivante. Dans ce Tour de France marqué par les affaires de dopage, il parvient à assurer le spectacle en dépit d'une équipe affaiblie par une première campagne victorieuse au Giro. Pantani gagne tout seul cette grande boucle, grignotant d'abord son retard sur Jan Ullrich dans l'étape du Plateau de Beille où il a la courtoisie d'attendre le "Kaiser" allemand retardé par une crevaison. Puis, il prend le maillot jaune suite à une étape de légende (la 15ème), sous la pluie et le froid, entre Grenoble et les Deux Alpes, reléguant à près de 9 minutes le grand favori Jan Ullrich. Il sera Vélo d'or et Mendrisio d'Or en fin d'année pour son doublé Grande Boucle - Giro. On le croit alors capable de gagner d'autres grands tours; Pantani semble représenter cette année l'avenir d'un cyclisme en perte de repères.
En 1999 il est exclu du tour d'Italie à la veille de l'arrivée, alors qu'il dominait l'épreuve de manière spectaculaire dans la montagne, suite à un contrôle sanguin montrant un taux d'hématocrite supérieur à la limite autorisée de 50%, et contraint à deux semaines d'arrêt. Il est alors très atteint moralement, notamment par le regard des médias sur lui. Il parvient tout de même à revenir en 2000, gagnant deux étapes au tour de France et menaçant le maillot jaune Lance Armstrong en lançant une attaque solitaire au tout début d'une grande étape de montagne, mais ne retrouvera jamais le niveau exceptionnel qu'il atteignit entre 1998 et 1999.
En 2001, le dopage le rattrape encore. Il est suspendu 6 mois pour avoir détenu dans sa chambre une seringue d'insuline pendant le Tour d'Italie, lors d'une spectaculaire intervention policière ("blitz de San Remo") qui touchera de nombreux coureurs.
L'année 2003 sera celle de ses derniers barouds d'honneur. Entamant le Tour d'Italie à court de compétition, il progresse au fil des jours et se montre aux avants postes lors de la difficile étape du Monte Zoncolan tout d'abord, puis attaque à de nombreuses reprises sur la route de la Cascata del Toce, sans parvenir à prendre en défaut la vigilance du leader Gilberto Simoni. Ces attaques seront les dernières images d'un coureur dont le style offensif, aérien, sans compromis, aura marqué des milliers de fans de cyclisme à travers le monde. Très déçu de voir son équipe non-sélectionnée pour le Tour de France 2003 (Tour du Centenaire), il se détache peu à peu de la compétition sportive.
Devenu une sorte de « mouton noir » du cyclisme, il sombre peu à peu dans le doute, la solitude, la dépression, puis la drogue. Le 14 février 2004 il est retrouvé mort des suites d'un oedème cérébral et pulmonaire dans une chambre d'hôtel de Rimini (Italie), dans laquelle il était reclus depuis plusieurs semaines. L'autopsie révélera que sa mort fut causée par une surdose de cocaïne. La mort de Marco Pantani, sans être un tournant dans un univers du cyclisme rompu aux drames médicaux, fut un choc pour de nombreux observateurs. La majorité des collègues de Pantani, les journalistes qui le côtoyaient étaient certainement au courant de son addiction à la cocaïne. Le journaliste Mario Pugliese, qui avait réalisé la dernière interview du champion pour la Voce di Romagna expliqua peu après sa mort avoir perçu le malaise du Pirate. Ce dernier, que tous savaient au fond du gouffre, n'a pourtant jamais cessé de s'isoler, jusqu'à finir seul, dans une minable chambre d'hôtel de la côte Adriatique : sombre métaphore d'un milieu cycliste impitoyable.
Plus de trois ans après la disparition de Marco Pantani, la mère du champion a demandé l'ouverture d'une nouvelle enquête. Incapable de se remettre du drame, Tonina Pantani ne veut pas croire en la thèse d'une overdose et réclame la réouverture du dossier. La mère du champion estime entre autres que l'heure de sa mort n'est pas claire. Elle s'est déclarée prête à dépenser tout son argent pour découvrir la vérité. Un livre sorti en 2007 sur l'affaire Pantani soulève lui aussi de nouveaux doutes quant à la thèse officielle de l'overdose de cocaïne. Une troisième enquête, demandée par la mère à Marco Pantani (Tonina Pantani), est en cours.
Le 2 juillet 2014, selon le journal italien La Gazzetta dello Sport, "Pantani a été tué, contraint à boire de la cocaïne" et précise que l'enquête a été rouverte pour "homicide avec altération de cadavre et des lieux du crime".
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Marco Pantani était d'une intrépidité impressionnante. Un champion inoubliable.
Marco Pantani, mort trop jeune, je l'ai suivi depuis le début de sa carrière.
Un excellent coureur, il n'aura pas marqué le cyclisme comme d'autres grands champions, mais tenait bien sa place sur le Tour de France.
RIP
(avec son ami Charly GAUL vainqueur du Tour de France 1958)
Un coureur d'exception, grimpeur par sa taille, c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de "dopage" à l'époque. Mais aussi de la faute au calendrier sportif ou on demande aux coureurs de savoir "être en forme" du 1er janvier jusque fin Octobre voir décembre. Allez voir le calendrier sur Procycling et vous découvrirez qu'in en demande de trop. J'aurais aimé en faire ce métier, mais déjà à l'époque (Merckx) il fallait être au top.