Écrivain français, d’origine tunisienne, il est l'auteur de livres majeurs sur la décolonisation et le racisme comme « Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur » (1957). En 2004, l'Académie française lui décerne le « Grand prix de la francophonie » pour l'ensemble de son oeuvre écrite en français.
Francais, né le 15 décembre 1920 et mort le 22 mai 2020
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Albert Memmi, né le 15 décembre 1920 à Tunis et mort le 22 mai 2020 à Paris, est un écrivain, essayiste et romancier français. D’origine tunisienne, il est l'auteur de livres majeurs sur la décolonisation et le racisme comme « Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur » (1957). En 2004, l'Académie française lui décerne le « Grand prix de la francophonie » pour l'ensemble de son oeuvre écrite en français.
Albert Memmi naît le 15 décembre 1920, à huit heures du matin, au no 4 de l'impasse Tronja, rue Vieille-Tronja, dans le quartier juif de la Hara à Tunis, capitale de la Tunisie, alors placée sous protectorat de la France. Il est l'aîné de huit enfants. Son père, François Memmi, est un artisan bourrelier d'origine juive italienne ; sa mère, Marguerite Sarfati, Juive sépharade d'ascendance berbère, est analphabète. Sa langue maternelle est le judéo-arabe.
À sept ans, Albert Memmi entre à l'école de l'Alliance israélite universelle. Meilleur élève de sa promotion, il obtient une bourse privée qui lui permet de suivre des études secondaires au lycée Carnot de Tunis. En 1939, il obtient un baccalauréat en philosophie. Il commence des études de philosophie à l'université d'Alger tout en demeurant à Tunis où, afin de subvenir à ses besoins, il occupe un poste de surveillant au lycée Carnot. En 1942-1943, il fait — à peu près volontairement selon ses propres termes — l'expérience des camps de travail forcé.
En 1944, Albert Memmi reprend ses études de philosophie, d'abord à Alger, puis à Paris où il s'inscrit à la Sorbonne afin de préparer l'agrégation, qu'il n'obtient cependant pas.
En 1946 à Paris, Albert Memmi épouse la germaniste française Germaine Dubach, plus tard professeure à l'université Paris-VIII. Elle meurt en 2009.
Parallèlement à son œuvre littéraire, il poursuit une carrière d'enseignant au lycée Carnot de Tunis (1953) puis, après s'être replié en France à l'indépendance de la Tunisie, à l'École pratique des hautes études, à HEC et à l'université de Nanterre (1970). En 1967, il obtient la nationalité française.
Bien qu'ayant soutenu le mouvement d'émancipation de la Tunisie, il ne peut trouver sa place dans le nouvel État musulman.
Il publie son premier roman largement autobiographique, La Statue de sel, en 1953 avec une préface d'Albert Camus. Son œuvre la plus connue est un essai théorique préfacé par Jean-Paul Sartre : Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur publié en 1957 et qui apparaît, à l'époque, comme un soutien aux mouvements indépendantistes. Cette œuvre montre comment la relation entre colonisateur et colonisé les conditionne l'un et l'autre. Il est aussi connu pour l'Anthologie des littératures maghrébines publiée en 1965 (tome I) et 1969 (tome II). Il apparaît dans l'émission Italiques à l'occasion du dixième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie.
Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de non-violence et de paix. Il fait également partie du comité de parrainage de l'association La Paix maintenant.
Il est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité.
Albert Memmi est mort le vendredi 22 mai 2020, à l’âge de 99 ans, à Paris (France) .
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Les meilleures citations d'Albert Memmi.
Comme une mère, une ville natale ne se remplace pas.
Le pire de la maladie, je le découvris, est cette concentration de soi sur soi, cette tyrannie de soi-même. Peut-être certains, tout dispersés et portés au-dehors, y trouvent-ils quelque bénéfice. Pour ceux qui n'ont que trop tendance déjà à se surveiller, à rentre en eux, la maladie est le pire des états, la solitude à l'état pur.
La tolérance est un exercice et une conquête sur soi.
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