Footballeur français, 2e meilleur buteur du championnat de France de football (255 buts inscrits entre 1970 et 1987), considéré comme un attaquant complet, sachant jouer le rôle du passeur, de l'attaquant en pivot ou même d'un ailier. Triple champion de France avec le FC Girondins de Bordeaux dans les années 1980, il remporte également le Championnat d'Europe 1984 avec l'équipe de France. Avec les Bleus, il compte notamment 38 sélections et 12 buts inscrits.
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Bernard Lacombe, né le 15 août 1952 à Lyon et mort le 17 juin 2025, est un footballeur international français évoluant au poste d'avant-centre de la fin des années 1960 jusqu'en 1987, devenu dirigeant de football. Il est le deuxième meilleur buteur du championnat de France de football, avec 255 buts inscrits entre 1970 et 1987, et n’est devancé que par l’avant-centre argentin Delio Onnis (299 buts). Bernard Lacombe est considéré comme un attaquant complet, sachant jouer le rôle du passeur, de l'attaquant en pivot ou même d'un ailier. Triple champion de France avec le FC Girondins de Bordeaux dans les années 1980, il remporte également le Championnat d'Europe 1984 avec l'équipe de France. Avec les Bleus, il compte notamment 38 sélections et 12 buts inscrits.
Lacombe débute en équipe première de l’OL à 17 ans, le 7 décembre 1969, face au Red Star. Il marque dès son premier match, annonçant une carrière prolifique. Très vite, il s’impose comme un titulaire indiscutable et forme une ligne d’attaque redoutable avec Fleury Di Nallo et Serge Chiesa. Cette génération dynamique fait rêver les supporters lyonnais. En 1973, il remporte avec Lyon la Coupe de France, en marquant notamment lors de la finale contre Nantes. Il atteint également la finale de cette compétition à deux autres reprises, en 1971 et 1976, mais sans victoire.
Durant ses années lyonnaises, Lacombe se distingue par son sens du placement, sa rapidité d’exécution et son efficacité devant le but. Il devient le meilleur buteur de l’histoire du club à cette époque, avec plus de 120 buts toutes compétitions confondues.
En 1978, à la surprise générale, il rejoint l’AS Saint-Étienne, grand rival régional de l’OL. Ce transfert, mal vécu par les supporters lyonnais, est toutefois motivé par l’ambition de rejoindre un club alors au sommet du football français.
Sous les couleurs vertes, il réalise une saison correcte : il marque 18 buts en 37 matchs, mais ne parvient pas à s’imposer pleinement dans un effectif déjà riche en talents. L’expérience stéphanoise tourne court, et après un an, Lacombe quitte le Forez pour un autre défi.
C’est à Bordeaux que Bernard Lacombe connaît l’apogée de sa carrière. Il y est recruté en 1979 par Aimé Jacquet, son ancien coéquipier à Lyon, devenu entraîneur des Girondins. Cette collaboration va marquer une époque dorée pour le club girondin.
Avec des coéquipiers comme Gernot Rohr, Jean Tigana, Alain Giresse ou encore Patrick Battiston, Lacombe remporte :
3 titres de champion de France (1984, 1985, 1987)
2 Coupes de France (1986, 1987)
1 Trophée des Champions (Challenge des champions 1986)
Il est l’un des piliers d’une équipe à la fois solide défensivement et brillante dans son jeu offensif. Lacombe inscrit 118 buts en championnat sous le maillot bordelais, devenant le meilleur buteur français en activité au milieu des années 1980.
Au total, il termine sa carrière avec 255 buts en D1, ce qui fait de lui le deuxième meilleur buteur de l’histoire du championnat de France, derrière Delio Onnis. Son style de jeu — celui d’un « renard des surfaces » — lui vaut le respect des observateurs. Il est rapide, malin, opportuniste, et d’une grande efficacité dans la zone de vérité.
Bernard Lacombe connaît aussi une belle carrière internationale. Il honore 38 sélections en équipe de France entre 1973 et 1984, pour 12 buts marqués. Sa première sélection a lieu en 1973 contre la Grèce.
Son fait d’armes le plus célèbre reste son but inscrit contre l’Italie lors de la Coupe du Monde 1978 en Argentine, après seulement 30 secondes de jeu, un record à l’époque pour un joueur français en phase finale. Malheureusement, les Bleus sont éliminés dès le premier tour. Il participe également à l’Euro 1984, remporté par la France, même s’il ne joue pas de match pendant la phase finale. Ce trophée reste symboliquement important dans sa carrière.
Après sa retraite sportive en 1987, Lacombe revient très vite dans le monde du football. Il devient consultant à Canal+, puis réintègre l’Olympique Lyonnais, où il occupe de nombreux rôles à partir de 1988, à l’époque où Jean-Michel Aulas prend la présidence du club.
D’abord entraîneur adjoint, puis entraîneur principal pour quelques mois en 1996, il devient ensuite conseiller du président, puis directeur sportif. Pendant plus de 20 ans, il joue un rôle clé dans la montée en puissance de l’OL dans les années 2000, participant activement à la politique de recrutement du club, avec des joueurs comme Juninho, Sonny Anderson, Karim Benzema ou Michael Essien.
Son œil avisé et sa connaissance du football en font un acteur influent dans les coulisses lyonnaises. Il est considéré comme un artisan majeur de la domination lyonnaise en Ligue 1 (7 titres consécutifs entre 2002 et 2008).
Il quitte ses fonctions à l’OL en 2019, après plus de 30 ans de collaboration avec Jean-Michel Aulas.
Bernard Lacombe est mort le 17 juin 2025, à l'âge de 72 ans, de la maladie d’Alzheimer. C'est l'Olympique lyonnais qui annonce sa mort. Il était hospitalisé depuis le mois de janvier de la même année dans un établissement de la région lyonnaise, touché par la maladie d’Alzheimer. Sa disparition a lieu 52 ans jour pour jour après une victoire en coupe de France avec son club de toujours. Jean-Michel Aulas, Didier Deschamps, Alain Giresse, Jacques Santini ou encore Bruno Genesio lui rendent hommage. L'AS Saint-Étienne publie également un message : « Passé au Vert le temps d’une saison, Bernard Lacombe nous a quittés. Grand monsieur d’un club voisin que l’on aime affronter, il restera le témoin d’une rivalité qui traverse les générations ». Tout comme le FC Girondins de Bordeaux : « Passé par les Girondins entre 1979 et 1987, ce buteur de légende a marqué l'histoire du club par son talent et sa générosité. Toute la famille Marine et Blanc pleure aujourd'hui un attaquant d'une élégance rare, au panthéon des plus grands joueurs de l'histoire du club. Merci Bernard ». Le journal L'Équipe lui dédie sa une du lendemain.
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