Francais, né le 3 février 1937 et mort le 3 décembre 2014
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Jacques Barrot, né le 3 février 1937 à Yssingeaux (Haute-Loire) et mort le 3 décembre 2014 à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique français.
Ancien secrétaire général du Centre des démocrates sociaux (CDS), composante de l'UDF, il a longtemps été une des principales figures de la démocratie chrétienne en France.
Il a occupé plusieurs fonctions ministérielles, dont celles de ministre du Commerce, de la Santé, du Travail. Jacques Barrot fut aussi vice-président de la Commission européenne de 2004 à 2009, initialement chargé des Transports, puis de la Justice et des Affaires intérieures.
Du 12 mars 2010 à sa mort, il fut membre du Conseil constitutionnel.
Fils du résistant démocrate-chrétien Noël Barrot, député MRP de Haute-Loire, Jacques Barrot effectue ses études secondaires à Yssingeaux, avant de les poursuive à Aix-en-Provence par une licence de droit et un certificat de sociologie. Diplômé par la suite de l'Institut d'études politiques de Paris (IEP), il est aussi titulaire du Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA), mais ne plaidera jamais.
Peu après la mort de son père à l'Assemblée nationale, alors qu'il n'est encore que conseiller municipal d'Yssingeaux, il est élu député de la Haute-Loire en mars 1967 : porté par le souvenir de Noël Barrot (CD), il défait le candidat de la fidélité au général de Gaulle, le RI Jean Proriol, et conservera ce siège jusqu'en 2004. Démocrate chrétien comme son père, il refuse cependant de soutenir la candidature Poher en 1969 et rejoint le Centre Démocratie et Progrès (CDP) de Jacques Duhamel qui, dira-t-il, « a éclairé toute ma vie politique. »
Partisan du président Georges Pompidou comme le ministre des Finances Valéry Giscard d'Estaing, il se rapproche de ce dernier qui le nomme secrétaire d'État au Logement lorsqu'il accède à la présidence de la République, en 1974. À ce poste durant près de quatre ans, il lance le premier programme de rénovation de grands ensembles en France (« Habitat et vie sociale »). Raymond Barre l'appelle alors au ministère du Commerce puis au ministère de la Santé et de la Sécurité sociale. À ce titre, il soutient le développement d'une information indépendante au service des médecins, en accordant une subvention à La revue Prescrire.
Après l'échec de 1981, il se consacre essentiellement à ses fonctions locales et devient maire de sa commune natale en 1989, mairie que son père avait eu de grandes difficultés à conquérir. Président du conseil général de la Haute-Loire après le décès de son ami le docteur Simon (1976), il se montre un ardent défenseur du désenclavement, et notamment de l'aménagement de la RN 88 ; il inaugure ainsi en 1994 le viaduc du Lignon qui rapproche la Haute-Loire de Rhône-Alpes. Par la suite, il lance le projet de restauration de l'Hôpital général du Puy-en-Velay, où s'installe l'hôtel du département en 2001.
À l'Assemblée nationale, il s'impose comme une des figures principales du centre-droit, même s'il ne parvient pas à obtenir la présidence du Centre des démocrates sociaux (CDS) face à Pierre Méhaignerie. Soutien de Raymond Barre lors de l'élection présidentielle de 1988, il préside par la suite le groupe parlementaire de l'Union du centre, élément de l'ouverture voulue par Michel Rocard, entre 1988 et 1993. C'est au titre de ses fonctions de secrétaire général du CDS qu'il sera condamné, aux côtés de Pierre Méhaignerie et de Bernard Bosson, pour « recel d'abus de confiance », en raison du financement irrégulier du CDS (s'agissant de faits antérieurs à la loi de 1990 sur le financement des partis politiques, sa peine sera aussitôt annulée du fait de l'amnistie du 3 août 1995).
Soutien de Jacques Chirac, il est ministre du Travail et des Affaires sociales entre 1995 et 1997 (et doit défendre le très contesté plan Juppé pour les retraites) puis président du nouveau groupe UMP à l'Assemblée nationale, de 2002 à 2004.
Jacques Barrot est l'un des membres fondateurs, avec Jean-Pierre Raffarin, Michel Barnier et Dominique Perben, du club Dialogue & Initiative, créé en 1999. Il a aussi été vice-président du Cercle de l'industrie, de sa création en 1993 à 2004.
En 2004, il est nommé vice-président de la Commission européenne, présidée par José Manuel Barroso, et abandonne son siège de député à son jeune suppléant, Laurent Wauquiez. Chargé des transports à Bruxelles (DG TREN), il signe avec les États-Unis un accord d'ouverture des relations aériennes transatlantiques, et doit trouver des financements pour le projet Galileo.
En avril 2008, il remplace Franco Frattini au poste de commissaire à la Justice, à la Liberté et à la Sécurité, mais ne poursuit pas ses fonctions au sein de la Commission Barroso II, qui prend ses fonctions en février 2010.
Il est nommé, le 23 février 2010, au Conseil constitutionnel par le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, succédant à Pierre Joxe.
Il meurt le 3 décembre 2014, subitement, dans le métro, à Neuilly-sur-Seine.
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