Jules César

 
Jules César
-101 à -44
 

Artiste, Écrivain, Général, Homme d'état, Homme politique, Militaire (Histoire).

Nationalité romaine Romain, né le 13 juillet de l'an -101 av. jc (environ) et mort le 15 mars de l'an -44 av. jc

56 ans Mort à l'âge de 56 ans (de quoi ?).

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Biographie

César appartient à une des grandes familles patricienne, la gens Iulia, qui se veut issue de Iule, fils d'Enée. César descend donc du fondateur de Rome.

En 81, alors qu'il débute son cursus honorum, César, préteur, est envoyé en Asie pour accompagner Thermus. César est chargé par lui de rendre visite à Nicomède, roi de Bythinie dont il devient l'ami. Cette amitié suscite moqueries à Rome : "César a soumis les Gaules, Nicomède a soumis César " dit-on. A 22 ans, César retourne à Rome au moment où Sulla meurt et où Marcus Aemilius Lepidus (consul en 78) tente une conjuration. Entre 75 et 74, César est de nouveau parti vers l'Orient. Arrivé à la hauteur de l'île de Pharmacuse (sud de Milet), César et ses hommes sont capturés par des pirates qui ignorent qui il est. Rapidement, il prend l'ascendant sur les pirates. Dès sa libération contre rançon, il s'emploie à se venger, arme des navires. Les pirates sont invités à un banquet et abreuvés d'un vin dans lequel a été versée une drogue. Ils sont tués dans leur sommeil. Pendant son absence de Rome, César est élu au collège des pontifes.

En 68, s'achève la questure ; il est ensuite en charge de l'édilité en 65 en compagnie de Marcus Bitulus. C'est à ce moment que César entreprend une politique de grands travaux (Comitium, forum, basiliques, décoration du Capitole) et encourage les combats de gladiateurs. Il s'endette pendant cette période. En 63, César a la charge de grand pontife ; il continue de s'endetter en répandant l'argent à profusion. C'est aussi l'année de la conjuration de Catilina dans laquelle César joue un rôle secondaire comme en témoigne un texte de Cicéron. La première tentative de conjuration remonte à 66-65 : il est alors prévu que Crassus assume la dictature et fasse de César son magister equitum. Lors de la séance au Sénat, le signal devait être donné en faisant glisser la toge sur l'épaule. A la suite de l'échec de la conjuration de Catilina, César s'oppose à Caton qui souhaite la mort pour les condamnés.

En 62, Pompée est de retour d'Orient où il a conquis d'importants territoires. César revient de son gouvernement provincial d'Espagne pour briguer le consulat. C'est le moment où un accord se dessine avec Crassus et Pompée. Ce triumvirat est scellé par le mariage de Iulia, fille de César avec Pompée. Consul seul en 59 à la suite de l'accord secret passé avec les deux autres magistrats, César rompt avec Caton mais surtout avec Bibulus deuxième consul qui renonce même à sa charge. Ainsi des plaisantins se sont amusés à qualifier chacun des actes de César d'un " fait sous le consulat de Jules et de César ". Il met alors en oeuvre une politique ouvertement populaire avec redistribution par exemple du territoire campanien et de la plaine de Stella à 20 000 citoyens ayant à charge 3 enfants. En outre, il tente aussi de limiter la corruption.

Clodius est l'accusateur de Catilina mais aussi son complice. Il s'était fait remarquer en 62 lors de la fête de la Bonne Déesse qui devait se tenir dans la maison de César. Pour rencontrer l'épouse de celui-ci, Clodius n'hésite pas à s'introduire dans la maison en se déguisant. Lors de son tribunat, Clodius parvient à écarter Cicéron de son chemin ; à ordonner de brûler sa maison. Il devient plus tard un des hommes forts de Rome. A César sont octroyées les provinces des Gaules et de l'Illyricum. Le triumvirat est lui reconduit grâce à l'entrevue de Lucques en 56 avant J.C..

La crainte de voir déferler les Barbares est la raison du soutien de l'opinion aux campagnes de César. L'objectif est de prime abord une tutelle indirecte sur les provinces gauloises. César intervient sous prétexte de protéger les terres des Eduens, alliés du peuple romain depuis l'été 58. C'est pourquoi il défait les Helvètes près de Bibracte (Autun). Plus tard, il affronte Arioviste à proximité de Mulhouse. Cette victoire fait du Rhin l'infrangible frontière entre mondes celte et germain. Il vient à bout du danger barbare par un procédé peu glorieux : les attirant pour négocier avant de fondre sur eux. A Rome même, l'opération est sévèrement jugée, par Caton par exemple.

Ensuite, César doit affronter Vercingétorix, seul capable d'unifier temporairement la Gaule après la défaite d'Indutiomar, chef des Trévires. La brutalité de César contribue à le rendre impopulaire : il châtie avec beaucoup de cruauté les chefs des Sénons et des Carnutes. Il dévaste le coeur de l'Auvergne, est défait à Gergovie avant de l'emporter à Alésia grâce à un système de double ligne concentrique de tranchées et de bastions, l'une tournée contre Alésia, l'autre vers l'extérieur pour soutenir l'assaut du reste des Gaulois arrivés à la rescousse. Vercingétorix préfére se livrer. Il est tenu captif 6 ans durant à Rome en attendant le triomphe de César. Peu après, il est mis à mort. En 51, César consacre l'essentiel de son temps à consolider ses positions en Gaule. Cicéron rédigea des lignes sévères pour critiquer l'attitude de César en qualifiant la guerre des Gaule de longue guerre inutile. Pline l'Ancien est lui aussi d'une rare férocité, chiffrant le bilan humain à 1,2 million de morts.

Pour beaucoup il ne reste plus à César que de congédier son armée et de revenir à Rome. En 49, les deux consuls lui sont opposés : Caius Claudius Marcellus et Lucius Cornelius Lentulus Crus. C'est le non-respect du droit de véto des tribuns qui décide César à franchir le Rubicon. Il doit auparavant rejoindre son armée près de la rivière mais s'égare en route ; il ne doit son salut qu'à un paysan qui ne le reconnaît pas. D'après Suétone, il s'écrie aux soldats en les invitant à franchir la rivière, en larmes et tout en déchirant ses vêtements dans un geste très théâtral : " le sort en est jeté ".

A Rome, César n'est pas déposé de son poste de Grand Pontife. Pompée s'enfuit vers l'Orient. César peut rejoindre Rome. En Espagne, il doit affronter un de ses anciens ennemis Labienus, passé dans le camp de Pompée. En décembre 49, il est élu consul pour 48 et cherche l'affrontement décisif avec Pompée. Le 22 décembre, il est à Brindes. Pompée a établi son camp du côté de Petra puis en Macédoine mais c'est à Pharsale en Thessalie que les deux armées s'affrontent. Cette bataille est sanglante. Pompée laisse 15 000 hommes sur le champ. César se lance sur les traces de son rival et stationne à Alexandrie où il reste coincé très longtemps.

César ne s'attend pas, lorsqu'il arrive à Alexandrie le 2 octobre 48, à se voir présenter la tête embaumée de Pompée ni de rester engluer dans la ville neuf mois durant. C'est le temps des amours avec Cléopâtre, reine mal aimée. Sa politique pro romaine est en effet fort maladroite : elle envoie par exemple 60 navires chargés de blé aux Romains en pleine période de famine en raison des faibles crues en Egypte. César a de Cléopâtre un fils appelé Césarion. Elle vécut à Rome, dans sa villa au-delà du Tibre ; de 46 à 44 puis elle se réfugia en Egypte après la mort de son amant. La première fois qu'elle vint voir César à Alexandrie, elle arriva enroulée dans un tapis déroulé par un marchand jusqu'aux pieds de César.

Les Egyptiens hostiles à la présence romaine essayent de le chasser de sa citadelle mais César riposte en lançant des projectiles incendiaires ; d'assoiffer les soldats en les privant d'eau potable en vain : César fait creuser pour y trouver une nappe phréatique. Mithridate de Pergame se charge de mettre un terme à la situation difficile de César avec l'aide d'Antipater, l'hébreu. L'affrontement final a lieu le 27 mars 47 près du Nil. Ptolémée se noie dans le fleuve, emporté par le poids de son armure. César fait repêcher le corps de son adversaire, un temps son prisonnier, pour lui rendre hommage. Le fils de Ptolémée est marié à Cléopâtre et reçu le nom de Ptolémée XIV.

Pour remercier le peuple juif de sa contribution à sa libération, César ordonne la reconstruction du mur de Jérusalem, détruit en son temps par Pompée. Au moment de l'assassinat de César, aux ides de mars 44, les juifs pleurent sa disparition.

A Sextus Iulius César est confiée la Syrie. L'homme est très maladroit avec son armée qui finit par le chasser du pouvoir et l'occire. Octave devient à partir de ce moment un des prétendants à la succession de César. Il était fils d'un certain Octavius, issu d'une famille de chevaliers de Vélitres (Velletri) et d'Atia. Il est adopté par César, peut-être parce que celui-ci avait abusé de l'enfant comme le prétend Nicolas de Damas.

La victoire de César sur le Pont contre Pharnace est à l'origine de la célèbre formule : Veni, vidi, vici.

Les fils de Pompée relancent la guerre civile dans des régions aussi diverses que l'Espagne, Marseille, l'Illyrie, la Macédoine, Alexandrie, le Pont, la Numidie, l'Espagne à nouveau et la Syrie. Dans la campagne africaine, César se trouve face à Scipion qu'il affronte. C'est à ce moment, contemplant le désastre, que Caton se donne la mort. En Espagne, César est opposé à Cnaeus Pompée. Le bilan est lourd en vies humaines. Octave rejoint César après la bataille, non par couardise mais incité par son grand-père adoptif, soucieux de sa protection. C'est dans ce contexte que César rédige son Anti-Caton.

Les grandes constructions publiques se multiplient l'année 46 comme de grandes réformes populaires : Forum Caesaris, temple de Vénus Genitrix, assèchement des marais Pontins ; ouverture d'une nouvelle route à travers les Apennins, jusqu'à l'Adriatique ; création d'une bibliothèque grecque et latine, réforme du calendrier, lois qui achevent la romanisation de la Transpadane, mesures sur les dettes et les loyers. César fait aussi relever les statues de Pompée.

La fonction des consuls est dépréciée tandis que est créée une fonction de préfets propréteurs. Les Romains le nomment en outre dictateur à vie. Cette fonction lui est attribuée par un tribun de la plèbe alors même que ce devait être la tâche d'un Consul.

En février 44, Antoine, lors de la fête des Lupercales, embrasse César et donne la couronne à d'autres qui la posent sur la statue de César.

Brutus, neveu de Caton, est à l'origine du complot contre César, entraîné par Cassius. Cicéron, par ses propos, incite également à la mort du dictateur.

César n'écouta pas les avertissements, se défait de son escorte. La veille, lors d'une conversation de repas tournant justement sur le thème de la mort, César dit qu'il souhaitait une mort soudaine et inattendue.

Les conjurés le poussent à se rendre au Sénat. La nuit qui précéde les ides de mars est une nuit de cauchemars. Calpurnia, l'épouse de César, rêve que le toit de la maison s'écroule et que son mari est assassiné entre ses bras. César se voit volant au-dessus des nues et serrant la main de Jupiter. En entrant dans la Curie, César avait à la main un mot qui le prévenait du complot mais qu'il n'eut pas le temps de lire. L'haruspice lui aussi l'avait prévenu de l'imminence d'un péril aux ides. La défaillance de la femme de Brutus, informée par son époux de se qui se tramait, n'empêcha pas Brutus de tenir bon.

Tillius agrippe à deux mains la toge de César qu'il écarte de son cou : c'est le signal. Casca le frappe le premier puis César est entouré de glaives le transperçant de part en part. La formule : " toi aussi mon fils " se comprend parce que la mère de Brutus avait nourri une passion pour César et que certains ont pensé que Brutus était son fils. Les conjurés n'ont pas le courage de jeter César dans le Tibre. La suite est confuse : la dépouille est brûlée par la volonté du peuple. Antoine se charge d'éloigner ses opposants.

Le mot de la fin revient à Cicéron lui qui éprouvait pour César un mélange de haine et d'admiration : "Il avait l'intelligence, le jugement, la mémoire, la culture, l'application, la prévoyance, la diligence ; il avait eu une activité guerrière, néfaste certes pour l'Etat, mais glorieuse cependant... "

Source : membres.lycos.fr  

Tombe

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Le danger que l'on pressent, mais que l'on ne voit pas, est celui qui trouble le plus.
Les hommes croient ce qu'ils désirent.
Qui veut la paix prépare la guerre.

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Romaine Drapeau romain
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Jules César
  • Nom complet : --
  • Prénom : Jules
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : César
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : caius julius caesar, jule césart, jules cezar, cezar, caius julius cesar, jules cesart, jules cesard, césar et cléopatre, jules-cesar, jule-cesar, julescésar, julescesar

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 56 ans (environ)
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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 Un grand militaire
un grand homme militaire general homme d etat
Commentez - il y a 6 ans
 L'empereur romain qui n'eut jamais ce titre...
L'empereur romain qui n'eut jamais ce titre....
Commentez - 1 - il y a 6 ans
 Son destin exceptionnel marqua le monde romain et l'histoire universelle.
jules cesar fut un général et grand homme politique, son destin exceptionnel marqua le monde romain et l'histoire universelle.
Commentez - il y a 5 ans
4 notes ►

Commentaires

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Donias Les conjurés ont prévu leur attentat aux Ides de mars (15 mars de l’an 44 av. J.-C.), au début de la réunion du Sénat dans la Curia Pompeia sur le Champ de Mars. Seul César est visé, Marc Antoine qui accompagne César est attiré à l’écart par de faux solliciteurs, tandis que César est entouré par le groupe des conjurés. Métellus s’assure que César ne porte aucune protection, et tous l’assaillent : il tombe percé de 23 coups de poignard.
Le coup ultime vient de Brutus. Les derniers mots de César auraient été pour ce dernier, en grec, et non en latin comme on l'affirma à l'époque moderne « Toi aussi, mon fils ».

Pas moins de onze auteurs antiques ont rapporté l’attentat, avec plus ou moins de détails. Si le fait est bien connu, l’analyse de ses causes est délicate.
Officiellement, les conjurés ont éliminé César pour l’empêcher de devenir roi et pour sauver la République. L’accusation d’aspirer à la royauté était le procès d’intention quasi rituel des conservateurs romains pour éliminer tout homme politique trop favorable aux revendications populaires.
Les écrivains romains ont relevé comme autant d’indices ce qui peut étayer cette suspicion :

Des rumeurs circulent disant que César recevrait le titre de roi pour son expédition en Orient, car selon la prophétie des Livres sibyllins, seul un roi pouvait vaincre les Parthes.
De retour d’Albe, César est salué du nom de roi par ses partisans, ce qui agite la foule. Il rétorque qu’il ne s’appelle pas Roi mais César, et il poursuit son chemin mécontent
Lorsque les sénateurs viennent à la tribune du forum lui annoncer les nouveaux honneurs qu’ils lui ont votés, il ne se lève pas, manquant au respect dû au Sénat
Le 15 février de la fête des Lupercales, Marc Antoine propose à César le diadème royal, que celui-ci repousse sous les acclamations de la foule. Marc Antoine insiste, et le refus de César est de nouveau applaudi. César fit porter ce diadème au temple de Jupiter Capitolin.
Un matin on trouve des statues de César couronnées du bandeau royal. Deux tribuns de la plèbe interviennent, les enlèvent et arrêtent des césariens qui avaient salué César du nom de roi. César réagit en destituant ces tribuns.

Selon Plutarque, plusieurs signes auraient présagé la mort de César, comme le cœur manquant d'un animal dont celui-ci fit offrande.

Plutarque affirme aussi que César voulait détruire la République et devenir roi. Parmi les historiens modernes, Jérôme Carcopino suit cet avis, et Joël Schmidt128 voit dans cette liste autant de gestes voulus par César pour sonder l’opinion romaine sur l’idée de le couronner roi. D’autres historiens modernes sont plus circonspects dans l’interprétation des éléments cités par Plutarque et Suétone : pour Marcel Le Glay, il est difficile de séparer la réalité et la rumeur, et si César n’a pas voulu lui-même la royauté, certains dans son entourage l’ont voulu, et les Romains l’ont cru ou ont feint de le croire. Christol et Nony rappellent que César « sut toujours donner le change sur ses intentions réelles » et considèrent que ce problème n’est pas soluble. Plus encore, Ronald Syme estime que ce problème « n’a pas à être posé. César fut tué pour ce qu’il était, non pour ce qu’il aurait pu devenir. En revêtant la dictature à vie, il semblait écarter tout espoir de retour à un gouvernement normal et constitutionnel. Le présent était insupportable, l’avenir bouché ».

Mais Suétone complique les analyses sur la fin de César en ouvrant une autre piste : César aurait eu la mort qu’il souhaitait. Là encore, Suétone produit ses indices :

selon certains de ses parents, il n’aurait pas tenu à vivre davantage, et aurait préféré succomber aux complots plutôt que d’être toujours sur ses gardes
lors d’un banquet chez Lépide, à la question philosophique sur le genre de fin que l’on préférait, César avait répondu « soudaine et inattendue »
le licenciement de sa garde personnelle, un mois avant, qui l’exposait sans protection
l’indifférence aux avertissements sur les complots, et aux prédictions défavorables

Des historiens modernes ont développé cette thèse, justifiant l’attitude de César par sa perception d’une maladie qui le diminuait. Néanmoins, les préférences pour une mort brève et imprévue sont après tout banales, et selon Régis Martin, la croyance de César en sa chance protectrice (Fortuna) et sa certitude que sa perte provoquerait la guerre civile peuvent aussi expliquer sa conduite.
Répondre - il y a 5 ans

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