Robert Debré

 
Robert Debré
1882 - 1978
 

Médecin français considéré comme l'un des fondateurs de la pédiatrie moderne. Il est aussi le père et le grand-père d'hommes politiques célèbres de la Cinquième République comme Jean-Louis Debré (président du Conseil constitutionnel).

Nationalité française Francais, né le 7 décembre 1882 et mort le 29 avril 1978

95 ans Mort à l'âge de 95 ans (de quoi ?).

Enterré (où exactement ?).




Où se trouve la tombe
de Robert Debré ?


Contribuez !

Biographie

Robert Debré, né à Sedan (Ardennes) le 7 décembre 1882 et mort au Kremlin-Bicêtre le 29 avril 1978 (à 95 ans), est un médecin français, considéré comme l'un des fondateurs de la pédiatrie moderne. Il est aussi le père et le grand-père d'hommes politiques célèbres de la Cinquième République.

Robert Debré est le père de :

Michel Debré (1912-1996), Premier ministre du général de Gaulle et rédacteur de la constitution de la Cinquième République ;

► Claude Debré (1913-), médecin ;

► Olivier Debré (1920-1999), artiste peintre.

Il est notamment le grand-père de :

Bernard Debré, urologue, professeur de médecine, et homme politique ;

► Jean-Louis Debré, magistrat, homme politique, président du Conseil constitutionnel.

Il est également l'oncle de l'éminent mathématicien Laurent Schwartz, un des premiers récipiendaires de la Médaille Fields.

Robert Debré est issu d'une famille de rabbins alsaciens émigrés après la guerre franco-allemande de 1870. Son père Simon Debré (1854-1939) est écrivain, linguiste et talmudiste renommé, rabbin à Sedan de 1880 à 1888, puis grand rabbin à Neuilly-sur-Seine, et auteur d'un livre sur « l'humour judéo-alsacien ».

Ayant débuté à la Sorbonne des études de philosophie, il les abandonne après la licence pour se consacrer à la médecine. Il est âgé de 26 ans le 4 août 1908, lorsqu'il épouse à Paris Jeanne Debat-Ponsan, fille du peintre Édouard Debat-Ponsan et l'une des premières femmes à avoir été reçue au concours de l'internat de médecine.

En décembre 1906, à 24 ans, il est reçu à l'internat des hôpitaux de Paris. En 1914, l'année de ses 32 ans, il est mobilisé comme médecin-lieutenant dans un régiment d'artillerie.

Sept ans plus tard, la guerre finie, il devient médecin des hôpitaux. La même année, il est nommé chef de service à l'hôpital Bretonneau à Paris. Dans les années 1930, il tient le même poste à l'hôpital des Enfants malades, toujours à Paris, ayant clairement choisi d'être un « médecin d'enfants ».

En décembre 1940, à la suite de l'occupation allemande et de la mise en application des lois antisémites, il se voit interdire de continuer à pratiquer. Sans qu'il n'y ait de protestations très apparentes, la solidarité des milieux universitaires et médicaux joue à plein en sa faveur pour qu'il obtienne une dérogation. Le doyen de la faculté de médecine et le secrétaire général à la Santé le tiennent discrètement informé des démarches menées en sa faveur. L'argumentation de cette dérogation met en avant son expertise, notamment sur la méningite cérébro-spinale, la rougeole, la diphtérie et la tuberculose. Un des avis, bien que favorable, note cependant que le professeur Debré est considéré comme ayant exercé une influence favorable au Front populaire au sein des milieux médicaux. Le 5 janvier 1941, le maréchal Pétain signe la dérogation, mais elle met plusieurs mois à être publiée au Journal officiel et n'est applicable que mi-juillet 1941. À la rentrée universitaire de 1941 à près de 59 ans, il est élu, à l'unanimité de ses pairs, à la chaire de clinique de médecine infantile à l'hôpital des Enfants malades. Son statut reste précaire. Proclamant à la fois sa fidélité au judaïsme et à l'État français, il croit jusqu'au printemps 1941 à un double jeu du Maréchal, mais ses illusions se dissipent. Fin 1942, accompagné de Clovis Vincent et de Louis Pasteur Vallery-Radot, il rencontre secrètement le colonel Remy, agent secret de la France libre en territoire occupé, sur la création d'un service clandestin de médecine et de chirurgie pour la Résistance intérieure française.

Il est aussi en relation avec d'autres milieux de la Résistance et fournit aux Éditions de Minuit le moyen de démarrer.

Il refuse à partir de 1943 de porter l'étoile jaune, sans disposer de dispense. Il commence également à participer aux actions médicales au sein de la Résistance intérieure, par l'entremise du mouvement « Front national », sans adhérer pour autant au parti communiste qui pilote ce mouvement. Le groupe du Front national auquel il appartient, outre un appui médical à la Résistance, formule en 1944 des propositions de réformes hospitalo-universitaires qui seront reprises bien des années plus tard, dans les ordonnances des 11 et 30 décembre 1958, par le gouvernement français. Robert Debré s'emploie à cacher des enfants échappés des rafles, dans sa maison de Touraine. Il abrite également un atelier de fabrication de faux papiers à l'hôpital des Enfants malades. Il échappe à une arrestation, avec Frédéric Joliot-Curie et Louis Pasteur Vallery-Radot, et est contraint à la clandestinité. En août 1944, il participe à la Libération de Paris, en liaison avec le colonel Rol-Tanguy, et soigne les blessés.

De 1946 à 1964, Robert Debré est le président de l'Institut national d'hygiène, se mobilisant pour le renouveau et l'essor d'une politique d'hygiène et de santé publique en France, même si, au sein du milieu hospitalier, il est devenu l'archétype du grand mandarin.

Veuf depuis 1929, le 11 juillet 1956, dans sa soixante-quatorzième année, il épouse en secondes noces Élisabeth de La Panouse avec qui il entretenait une relation étroite au moins depuis les années de l'Occupation.

En 1949 il crée le Centre international de l'enfance. Son nom est aussi associé à la création des centres hospitaliers universitaires (CHU) avec la réforme hospitalo-universitaire de 1958, réforme qu'il avait proposée dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. Cette réforme consacre une double appartenance du corps médical dans ces établissements, hospitalière et universitaire, avec trois responsabilités : les soins, l'enseignement et la recherche.

Membre de l'Académie nationale de médecine dès 1933, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1961.

Son ouvrage de pédiatrie, Traité de pathologie infantile, écrit en collaboration avec Paul Rohmer et paru en 1946 a fait autorité pour toute une génération de médecins. Il est souvent considéré comme le père de la pédiatrie française moderne, voire européenne. Il était à la fois le collègue et l'ami des professeurs Jean Quénu, Paul Rohmer (1876-1977) et Albert Besson (1896-1965). Il a été président de l'Union française pour le sauvetage de l'enfance en 1955.

Il fit sa dernière allocution publique le 1er novembre 1976, alors âgé de près de 94 ans, à la cérémonie du centenaire de Paul Rohmer au grand amphithéâtre de la faculté de médecine de Strasbourg.

Un hôpital dans le 19e arrondissement de Paris, l'hôpital Robert-Debré, conçu par l'architecte Pierre Riboulet, porte son nom, ainsi que le CHU de Reims, le pôle enfant du CHU d'Angers, l'hôpital d'Amboise (Indre-et-Loire), et le grand amphithéâtre de la faculté de médecine et pharmacie de Poitiers.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

Aidez-nous à localiser la tombe de Robert Debré en nous envoyant l'adresse du lieu où se trouve sa sépulture (cimétière...). Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de Robert Debré.

Vous savez où se trouve la tombe de Robert Debré ?

Citations

Nous n'avons pas de citations de Robert Debré pour le moment...

Si vous connaissez des citations de Robert Debré, nous vous proposons de nous les suggérer.
Proposez une citation.

Forum

Robert Debré peignait-il ? Répondu à 0%
0 Anonyme 72661

Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Robert Debré
  • Nom complet : --
  • Prénom : Robert
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Debré
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 95 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

Que recherchez-vous sur Robert Debré ?

Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Robert Debré, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.

Demandez-nous

Notez !

Aucune note pour le moment...
  ?
0 note
5 étoiles
0
4 étoiles
0
3 étoiles
0
2 étoiles
0
1 étoile
0
0 étoile
0
--

Commentaires

Vous avez des questions sur Robert Debré ? Des remarques ? Des infos à partager ?

Image
Donias tombe de Robert Debré
Répondre - il y a 5 ans

Liens

Liens externes

Si vous connaissez un site qui parle de Robert Debré et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.

Autres médecin (hommes) francais

Portrait de Albert Schweitzer
 
Notez-le !

Drapeau France 1875 - 1965
Francais, 90 ans

Médecin français, mais également pasteur et théologien protestant, philosophe et musicien, connu dans le monde entier en 1913 grâce à l'hôpital qu'il développe dans la forêt équatoriale du Gabon. Il recevra le Prix Nathan Katz du Patrimoine 2015 et le prix Nobel de la paix en 1952. Personnage marquant du XXe siècle, « homme universel », il est en même temps une figure emblématique de l'Alsace, de la théologie libérale ou des admirateurs de Jean-Sébastien Bach. On voit parfois en lui un précurseur de l'action humanitaire, de l'écologie, de l'antispécisme et du désarmement nucléaire. La notion de « respect de la vie » (Ehrfurcht vor dem Leben) et son indignation devant la souffrance sont au cœur de la démarche d'Albert Schweitzer, qui s'est voulu « un homme au service d'autres hommes », tourné vers l'action.
Portrait de Claude Got
 
Notez-le !

Drapeau France 1936 - 2023
Francais, 87 ans

Professeur français de médecine, expert en santé publique, il est le père de l’accidentologie dont les recommandations sur la vitesse, l’alcool ou le tabac ont permis de sauver des milliers de vies.
Portrait de Émile Roux
 
Notez-le !

Drapeau France 1853 - 1933
Francais, 79 ans

Médecin, bactériologiste et immunologiste français, un des plus proches collaborateurs de Pasteur (1822-1895) qui fonda avec lui l'Institut Pasteur ; il découvrit le sérum antidiphtérique, la première thérapie efficace contre la diphtérique.
Portrait de Jean-Daniel Flaysakier
 

Drapeau France 1951 - 2021
Francais, 70 ans

Médecin, journaliste et chroniqueur français, consultant « santé-médecine » des années 1980 à 2018 sur la chaîne de télévision Antenne 2, devenue France 2.
Portrait de Edme-Pierre Chauvot de Beauchêne
 
Notez-le !

Drapeau France 1749 - 1824
Francais, 75 ans

Médecin français, connu pour ses études pionnières sur l'hystérie.
Portrait de Louis Lareng
 

Drapeau France 1923 - 2019
Francais, 96 ans

Médecin français, fondateur du SAMU (Service d'Aide Médicale Urgente) en 1968.