Pierre Abélard

 
Pierre Abélard
1079 - 1142
 

Philosophe et théologien chrétien français, père de la scolastique et inventeur du conceptualisme.

Nationalité française Francais, né en de l'an 1079 et mort le 21 avril 1142

62 ans Mort à l'âge de 62 ans (de quoi ?).

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Biographie

Abélard, Abailard, ou encore Abeilard (Abaelardus en latin), Pierre alias Petrus en religion (né en 1079 au Pallet près de Nantes - mort le 21 avril 1142, au prieuré Saint-Marcel près de Chalon-sur-Saône), est un philosophe, dialecticien et théologien chrétien, père de la scolastique et inventeur du conceptualisme. Né dans une famille de souche poitevine établie dans le duché de Bretagne, il a été abbé du Rhuys mais a exercé principalement dans ce qui est l'Ile-de-France actuelle comme professeur appointé par des familles aristocratiques et comme compositeur de chansons pour goliards. Sa renommée à travers tout l'Occident de penseur à la fois rigoureux et non conformiste a été un phénomène social du début du XIIe siècle qui aboutira à l'extension du statut de clerc à l'ensemble du corps enseignant et étudiant. Auteur latin, entre autres, de Oui et non (la), qui a été le premier ouvrage à être diffusé, de son vivant, à un large public non spécialisé, il est un des principaux acteurs du renouveau des arts du langage au sortir d'un Haut Moyen Âge carolingien entrant dans la réforme grégorienne. Il initie au sein des écoles cathédrales les études aristotéliciennes et fonde en 1110 à Sainte Geneviève le premier collège qui, préfigurant l'Université, échappe à l'autorité épiscopale. Il se fait moine en 1119 à Saint-Denis mais voit en 1121 au concile de Soissons son cours Théologie du souverain bien dénoncé pour sabellianisme et livré à un autodafé. Élaboré à partir de 1125, son traité d'éthique Connais-toi toi-même inaugure le droit moderne en fondant la notion de culpabilité non plus sur l'acte commis mais sur l'intention. Apologiste de la femme et partisan de l'éducation de celle-ci, il fonde en 1131 en Champagne la première abbaye qui suive une règle spécifiquement féminine, le Paraclet, refuge de femmes savantes pour lesquelles il produit un important corpus de musique liturgique. En 1140, sa Théologie pour les étudiants fait l'objet d'une seconde condamnation pour hérésie au concile de Sens. Instrument de propagande au gré des disgrâces du second personnage de l'État, le Chancelier Étienne de Garlande, Abélard, protégé du rival des Capétiens, le comte de Champagne Thibault, a été un objet de gloire et de scandale, plus encore à l'occasion d'un fait divers, la castration dont il a été victime en 1117 et qui a motivé la rédaction de la première autobiographie où le récit subjectif et le romanesque l'emportent sur le didactique et l'édification, Histoire de mes malheurs (en). Sa liaison initiée en 1113 avec celle qui deviendra la mère de son fils Astralabe, Héloïse, annonçant le modèle de l'amour courtois, est devenue un mythe fondateur de l'amour libre et les lettres échangées par le couple, Lettres des deux amants et Lettres d’Abélard et d’Héloïse, un monument de la littérature, où la liberté du propos intime est servie par un style étonnamment moderne. Le 16 juin 1817, les restes de la nonne amoureuse et de son époux moine sont transférés au cimetière du Père-Lachaise, où leur mausolée se visite (division 7).

Né en 1079 en Bretagne au Pallet, près de Nantes, dans une famille noble, il ne souhaite pas faire le métier des armes, et par chance son père lui donne l'opportunité de faire des études. Après avoir suivi l'enseignement de Roscelin de Compiègne à Loches, et sans doute celui d'autres maîtres dans la vallée de la Loire, il vint à Paris vers 1100, suivre l'enseignement de Guillaume de Champeaux, archidiacre de Notre-Dame mais il s'oppose vite à celui-ci dans la Querelle des Universaux en prenant parti contre le réalisme, ce qui fera des deux hommes des rivaux jusqu'à leur mort.

À Paris, comme à Laon où il étudie ensuite auprès d'Anselme alors que Guillaume de Champeaux a réussi à l'écarter de son enseignement parisien, Abélard se fait remarquer par l'originalité de sa pensée et son caractère incommode (qui sera souvent source de ses ennuis).

Revenu vers 1102 à Paris et devenu maître (nom donné à un enseignant dans le monde médiéval) où il rompt avec l'école capitulaire de Notre-Dame, il s'installe dans les environs de Paris sur la montagne Sainte-Geneviève où il fonde une école de rhétorique et de théologie ouverte par lui-même où il s'établit en 1108. Dans cette école, il y enseigne la rhétorique et la philosophie scolastique, et propage ses idées dans les écoles de Melun, de Corbeil et de Paris. Il jouit très rapidement d'une grande renommée dans le monde des intellectuels et passe vite pour l'un des philosophes les plus importants de sa génération.

C'est un maître brillant qui a un grand succès. Cette école fut fréquentée par plus de 3000 auditeurs de toutes les nations, et d'où sortirent plusieurs hommes célèbres.

Il débute tardivement ses études de théologie, mais son succès est aussi important dans l'enseignement de cette matière que la philosophie. Malheureusement pour lui, il se trouve opposé à des personnalités éminemment importantes comme saint Bernard et saint Thierry, qui le considèrent comme un hérétique au vu de ses positions théologiques et doctrinaires sur la question de la trinité.

Il est notamment connu pour sa liaison avec Héloïse, qui fut une de ses élèves pensionnaires. À cette époque la jeune Héloïse se faisait remarquer par son esprit, ses connaissances et sa beauté. Sous prétexte de diriger les études d'Héloïse, Abélard se mit en pension chez Fulbert, et bientôt leur relation ne fut plus un mystère. Abélard enlève la nièce de Fulbert, chanoine de Paris pour retourner en Bretagne où ils eurent un fils nommé Astrolabius. Ils se marieront par la suite, sur l'insistance d'Abélard, Héloïse y étant opposée. L'oncle de celle-ci, le chanoine Fulbert ordonne à ses hommes de main d'aller mutiler Abélard. Celui-ci est castré : le scandale est énorme car c'est une punition réservée aux violeurs. S'agissant d'une vengeance privée, commise au sein même du chapitre de Notre-Dame et sur le plus illustre clerc de son temps, elle consterne tout le royaume. Les deux malfrats sont punis de la loi du talion – on leur creva les yeux, en prime –, et Fulbert est suspendu. Héloïse entre au couvent, non sans continuer d'entretenir une correspondance avec son mari, correspondance publiée sous le titre de Lettres d'Abélard et d'Héloïse vers 1130.

Par la suite, elle su maintenir son indépendance d'une façon rare mais soutint toujours, malgré les soucis, Abélard.

Saint Bernard, abbé de Clairvaux, qui juge dangereuse l'influence de la pensée d'Abélard, demande au concile de Sens et au pape Innocent II de le condamner pour le scepticisme et le rationalisme de ses écrits et de son enseignement (1140). En se rendant à Rome pour faire appel de sa condamnation, Abélard accepte l'hospitalité de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, et y demeure plusieurs mois. Il meurt dans le prieuré clunisien de Saint-Marcel, près de Chalon-sur-Saône en le 21 avril 1142. Son corps est transporté au Paraclet et Héloïse, morte en 1164, sera enterrée à ses côtés. En 1817, la ville de Paris, soucieuse de réaliser un geste fort à destination des Parisiens de l'est de la capitale, organise le transfert de la dépouille d'Héloïse et Abélard au cimetière du Père-Lachaise.

On peut voir aujourd'hui les restes du monastère (le Paraclet) fondé par Abélard près de Troyes, non loin de Provins.

Pierre Abélard et Héloïse selon Edmund Blair Leighton.Quant à son oeuvre, elle compte en plus de traités théologiques, une autobiographie, sur le modèle des Confessions de saint Augustin : Historia Calamitatum - L'Histoire des mes Malheurs.

Raconté sur le mode d'une conversation avec un lecteur anonyme, Pierre Abélard couche ses expériences, et malheurs par écrit pour prendre du recul avec, les apaiser. Il faut rappeler que Pierre Abélard ne rédige son Histoire de mes Malheurs qu'autour de ses cinquante ans. Cela fait donc une dizaine d'années qu'il est moine (à 39 ans, à abbaye de Saint-Denis en 1118), et, on peut vraisemblablement dire que c'est dans la pratique monastique d'introspection et de perfection de soi par la prière, la méditation et la contemplation qu'il entreprend ce travail. C'est donc dans une tradition épiscopale qu'il faut comprendre la volonté d'Abélard de se pencher sur sa vie antérieure, sur la réélaboration qu'il a pu faire, avec les années, de son passé. De même, on pourrait dire qu'il s'agit pour Pierre Abélard de faire de ses « malheurs » des exempla, dans le sens où ils servent d'exemples comme on l'on pouvait en utiliser lors de prédications médiévales, où ces anecdotes servaient, principalement, à tirer la morale d'un sermon. Ce n'est pas un hasard si cette autobiographie finit par une adresse à Dieu : "Que ta volonté soit faite".

Pierre Abélard est un spécialiste du langage. Chez lui, la dialectique s'apparente à la logique. Avant Descartes, il pratique le doute méthodique : « En doutant, nous nous mettons en recherche, et en cherchant nous touvons la vérité ».

Abélard fut sans doute le plus grand défenseur du nominalisme au Moyen Âge. Il se permet même de s'attaquer aux idées de la doctrine du réalisme enseigné par Guillaume de Champeaux et celles de Roscelin, le nominalisme. Il réussit à unir ces deux doctrines sous un système de conceptualisme.

Avec le Sic et Non (1123), recueil de citations extraites des Pères de l'Église, Abélard cherche à résoudre les oppositions sur les questions présentant des contradictions. Abélard invente une science du langage qui doit étudier le sens des mots, un même mot pouvant avoir plusieurs sens. Il développe ainsi la scolastique.

En théologie, sa doctrine, est fondée sur l'impossibilité dialectique d'arriver à la connaissance du monde sans répudier le réalisme des choses. Il introduit le rationalisme au sein de la théologie. Dissolvant le mystère, il provoque les foudres de Saint Bernard. Puissance, Sagesse et Bonté sont pour lui les trois termes de la Trinité (Père/Fils/Saint Esprit). Les noms sont des attributs du divin hypostasié.

En ce XIIe siècle où les civilisations entrent en contact, Abélard est aussi un précurseur du dialogue interculturel. Il écrit le Dialogue entre un philosophe, un juif et un chrétien (1142), qui restera inachevé.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

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Citations

Les meilleures citations de Pierre Abélard.

Ce n'est pas la quantité de tes paroles que je mesure, mais la fécondité du coeur d'où provient ce que tu dis.
Le péché n'est pas une substance puisqu'il consiste dans une absence plutôt que dans une présence.

Merci à notre partenaire Citation Célèbre qui nous a proposer de partager son catalogue de phrases de Pierre Abélard. Vous pouvez consulter les meilleures citations de Pierre Abélard, proverbes, petites phrases et pensées sur le site Citation Célèbre.

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Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Pierre Abélard
  • Nom complet : --
  • Prénom : Pierre
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Abélard
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Date de naissance : de l'an 1079
  • Lieu de naissance : --
  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 62 ans
  • Cause de mort : --

Obsèques

  • Date des obsèques : --
  • Lieu de sépulture : --
  • Type de funérailles : --

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Anonyme 72701 Le tpmbeau d'Héloîse et Abélard se trouve au Père Lachaise , célèbre cimetière à Paris .
Le père Lachaise étant le confesseur du roi
Répondre - il y a 4 ans

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Médecin français, mais également pasteur et théologien protestant, philosophe et musicien, connu dans le monde entier en 1913 grâce à l'hôpital qu'il développe dans la forêt équatoriale du Gabon. Il recevra le Prix Nathan Katz du Patrimoine 2015 et le prix Nobel de la paix en 1952. Personnage marquant du XXe siècle, « homme universel », il est en même temps une figure emblématique de l'Alsace, de la théologie libérale ou des admirateurs de Jean-Sébastien Bach. On voit parfois en lui un précurseur de l'action humanitaire, de l'écologie, de l'antispécisme et du désarmement nucléaire. La notion de « respect de la vie » (Ehrfurcht vor dem Leben) et son indignation devant la souffrance sont au cœur de la démarche d'Albert Schweitzer, qui s'est voulu « un homme au service d'autres hommes », tourné vers l'action.
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Écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIe siècle, représentant le plus connu de la philosophie des Lumières, anglomane, féru d'arts et de sciences, personnage protéiforme et complexe, non dénué de contradictions, il domine son époque par la durée de sa vie, l'ampleur de sa production littéraire et la variété des combats politiques qu'il a menés. Son influence est décisive sur la bourgeoisie libérale avant la Révolution française et pendant le début du XIXe siècle. Anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de son époque. Sur le plan politique, il est en faveur d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Mettant sa notoriété au service des victimes de l’intolérance religieuse ou de l’arbitraire, il prend position dans des affaires qu’il a rendues célèbres : Jean Calas, Pierre-Paul Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally. Son œuvre littéraire est riche et variée : son importante production théâtrale, ses longs poèmes épiques, telle La Henriade, et ses œuvres historiques firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres au xviiie siècle. Son œuvre comprend aussi des contes, notamment Candide ou l'Optimisme, des Lettres philosophiques, le Dictionnaire philosophique et une correspondance monumentale dont nous connaissons plus de 15 000 lettres sur un total parfois estimé à 40 000. Titulaire d'une charge officielle d'historiographe du roi, il a publié Le siècle de Louis XIV, puis Le Siècle de Louis XV, ouvrages considérés comme les premiers essais historiques modernes. Il a traduit librement La Science nouvelle de Jean-Baptiste Vico en lui donnant pour titre l'expression inédite de Philosophie de l'histoire, ce qui fait de lui le précurseur du déterminisme historique au XIXe siècle, puis de l'histoire culturelle au XXe siècle. La Révolution française voit en lui comme en Rousseau un précurseur, si bien qu'il entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau. Célébré par la IIIe République (dès 1870, à Paris, un boulevard et une place portent son nom), il a nourri, au XIXe siècle, les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et, au-delà, de l’esprit des Lumières.
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Philosophe français majeur du XXème siècle dont la virtuosité de la pensée et de la langue fait de son œuvre comme une cantate au service de la vie, dont la richesse et le sens apparaissent dans l'imprévu, le fugace, l'inattendu, dans lesquels se révèlent les grandeurs et misères des hommes : « Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien » (1957), « Traité des Vertus » (1949) ou « La musique et l'ineffable » (1961).
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Philosophe français, connu pour défendre une position rationaliste dont le prolongement éthique est la modestie intellectuelle (influencé par Ludwig Wittgenstein, le cercle de Vienne et la philosophie analytique). Ses domaines d’étude comprennent la philosophie de la connaissance, des sciences, des mathématiques, de la logique et du langage, et la philosophie de la culture. Élu en 1995 au Collège de France, où il a intitulé sa chaire « Philosophie du langage et de la connaissance », il y est entre 2010 et jusqu'à sa mort, professeur honoraire.

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