Francais, né le 6 janvier 1927 et mort le 4 septembre 2020
Enterré (où exactement ?).
Pierre Sidos est un homme politique français, né le 6 janvier 1927 à Saint-Pierre-d'Oléron et mort le 4 septembre 2020 à Bayeux. Figure de l’extrême droite pétainiste et nationaliste, il est le fondateur de l’Œuvre française, et était considéré comme le parrain de l’ultradroite française. Suivant les traces de son père François Sidos, Pierre Sidos débute son engagement à l'extrême droite durant la Seconde Guerre mondiale au sein de la Milice française, des faits pour lesquels il est condamné aux travaux forcés en 1946. Il anime dans les années qui suivent le mouvement Jeune Nation, fondé et dissous dans les années 1950, puis s'engage avec l'OAS dans l'opposition à l'indépendance de l'Algérie. Il participe en 1964 à la création d'Occident, avant de devenir président à vie de L'Œuvre française, un mouvement qu'il a fondé mêlant néofascisme, pétainisme, antisémitisme et une forme de catholicisme social. Il en tient les rênes jusqu'en 2012, année où Yvan Benedetti lui succède. Il est l'oncle du mercenaire et militant politique François-Xavier Sidos.
Fils de François Sidos, ancien des Jeunesses patriotes, devenu sous l’Occupation un haut responsable de la Milice, jugé puis fusillé en 1946, il a quatre frères et une sœur.
Devenu cadet du francisme de Marcel Bucard en 1943, fait pour lequel à la Libération, il est jugé en 1946 à La Rochelle par la Cour de justice de Charente-Maritime, alors qu'il est mineur, aux côtés de son père, de sa mère Louise et d'un de ses frères, Jacques, et condamné à cinq ans de travaux forcés pour avoir notamment été milicien.
Après avoir fréquenté le Mouvement socialiste d'unité française de René Binet, il fonde en 1949 — avec ses frères Jacques et François — le groupuscule Jeune Nation. Sous le symbole de la croix celtique, il regroupe des anciens d'Indochine ou collaborationnistes, qui ont pour but de lutter contre la décolonisation. Le mouvement organise des caches d'armes, avant d'être dissous le 15 mai 1958. Il lance en juillet 1958 et dirige le périodique Jeune Nation et son mouvement dissous est reformé en février 1959, sous le nom de Parti nationaliste, avec l'aide de Dominique Venner. Ce dernier écrit alors : « Le problème métèque [...] ne doit jamais [...] être abordé avec comme perspectives le four crématoire ou la savonnette, et cela quelles que soient les mesures que nous aurons à prendre lorsque nous serons au pouvoir. [...] La révolution que nous voulons faire doit se solder par un nombre de milliers de morts ou de dizaines de milliers de morts. » Après un meeting antisémite organisé l'année suivante le jour anniversaire des émeutes du 6 février 1934, le mouvement est une nouvelle fois dissous.
Au sein du Mouvement populaire du 13 mai, Pierre Sidos s'engage alors dans l'action clandestine pour l'Algérie française. En février 1960, un mandat d'arrêt est lancé contre lui pour atteinte à la sûreté de l'État. Le 19 octobre de la même année, il est condamné par défaut à une amende et quinze jours de prison pour offense au chef de l'État et reconstitution de ligue dissoute. Il est alors entré dans la clandestinité.
Caché à partir de 1960, il participe à la préparation de l'attentat du Petit-Clamart, visant à tuer le président Charles de Gaulle. Il est cependant arrêté en juillet 1962 et emprisonné pour soutien à l'OAS. Il comparait en juin 1963 devant la Cour de sûreté de l'État avec neuf autres dirigeants ou membres du mouvement Jeune Nation et du parti nationaliste, dont Dominique Venner, poursuivis pour « avoir arrêté ou concerté avec une ou plusieurs personnes la résolution de commettre des attentats ayant pour but de détruire ou de changer le régime constitutionnel » et pour avoir « participé au maintien ou à la reconstitution directe ou indirecte d'un groupement dissous ». Il est condamné à trois puis cinq ans de prison avec sursis et 2 000 francs d'amende.
Après être sorti de prison et s'être séparé de Venner, il fonde en 1964 le mouvement Occident, dont il est finalement évincé par des militants plus jeunes.
Pierre Sidos fonde en 1968 le mouvement L'Œuvre française, qu'il dirige en tant que président à vie. L'année suivante, sa candidature à l'élection présidentielle est rejetée par le Conseil constitutionnel aux motifs que « le nombre des présentations valablement émises en faveur de ce dernier est inférieur au minimum exigé par les dispositions de l'article 3-1 de l'ordonnance n° 62-1292 du 6 novembre 1962 ». Ce refus fut pourtant considéré par Le Soleil, organe de L'Œuvre française, comme dû à la présence au Conseil constitutionnel de Gaston Palewski et René Cassin « tous deux d'ascendances juives étrangères », considérations partagées par Roger Peyrefitte. Toutefois, accepter la candidature de Pierre Sidos aurait pu, dans une certaine mesure, être interprété comme un acte de réhabilitation du passé collaborationniste des Sidos durant l'Occupation.
À partir du début des années 1970, Pierre Sidos tient une place assez marginale dans l'extrême droite française. Dans l'espoir d'un coup d'État, il organise avec son groupuscule des entraînements armés dans la forêt de Fontainebleau, en région parisienne. Il participe à l’émission Ciel, mon mardi ! de Christophe Dechavanne le 6 février 1990, où il se déclare antisémite « ni plus ni moins que Saint Louis ».
En 1996, il se rapproche du Front national de Jean-Marie Le Pen. Il y fait rentrer plusieurs de ses militants au début de la décennie suivante, dont notamment Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac. Ils militeront tous deux pour que Bruno Gollnisch succède à Le Pen, avant de se faire exclure par sa fille, Marine Le Pen, nouvelle dirigeante. Durant l'été 2010, il fait part dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Rivarol de ses critiques à l'égard de cette dernière, et appelle à proscrire le « tout-électoral » au profit d'un « nationalisme organique ». La même année, il explique dans la revue Charles avoir « toujours défendu les mêmes idées depuis [sa] jeunesse ».
Pierre Sidos quitte la présidence de L'Œuvre française en février 2012, à laquelle Yvan Benedetti lui succède. Après la mort de l'antifasciste Clément Méric en 2013, le mouvement est dissous l'année suivante.
Pierre Sidos est mort le vendredi 4 septembre 2020, à l'âge de 93 ans, dans un hôpital à Bayeux (France).
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Bienvenue en Enfer alors ! Sac de haine ! Je ne le connaissais pas mais son visage est figé dans la dureté, la rage, la haine.
S'il était un vrai catholique (comme il l'a toujours prétendu) et s'il avait lu ne serait-ce qu'un seul passage de la Bible il aurait compris qu'on ne peut pas être catholique et extrémiste...
Ayant commencé en tant que milicien sous le régime de Vichy, puis ayant continué en fondant un parti antisémite, pétainiste, raciste et consorts... Ce genre de droite extrême ne mérite aucun hommage, juste l'oubli