Gustave Flaubert

 
Gustave Flaubert
1821 - 1880
 

Écrivain français, prosateur de premier plan de la seconde moitié du XIXe siècle, il a marqué la littérature universelle par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de grands romans comme « Madame Bovary » (1857), « Salammbô » (1862), « L'Éducation sentimentale » (1869), ou « le recueil de nouvelles Trois contes » (1877).

Nationalité française Francais, né le 12 décembre 1821 et mort le 8 mai 1880

58 ans Mort victime d'un AVC (maladie) à l'âge de 58 ans.

Enterré en France à Rouen (Seine-Maritime).

Cimetière Monumental de Rouen
Zoomez sa tombe

Biographie

« Fils d'un Champenois devenu chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Rouen, Achille-Cléophas Flaubert, et d'une Normande de vieille souche, Anne-Justine-Caroline Fleuriot, Gustave Flaubert était le quatrième d'une famille de six enfants, dont trois seulement survécurent, l'aîné, Achille, le quatrième, Gustave, et une fille cadette, Caroline. II fit ses études au collège de sa ville natale et ne s'y distingua point autrement que par un goût très prononcé pour l'histoire; reçu bachelier, il partit pour Paris et s'inscrivit à l'Ecole de droit. Une maladie assez grave l'obligea peu de temps après à regagner Rouen. Il ne cherchait, du reste, que l'occasion de renoncer à des études qu'il n'avait entreprises que sur les injonctions formelles de son père et qui lui inspiraient une véritable horreur. Dès cette époque, tout travail étranger à la littérature lui apparaissait comme une diminution; il lisait beaucoup; il écrivait davantage encore, mais sans rien achever. On a recueilli dans des mélanges posthumes quelques-uns de ces essais fragmentaires d'entre sa dix-huitième et sa vingtième année, certains assez personnels déjà, sinon par le fond, qui reste romantique, du moins par le tour, singulièrement net et serré: ainsi le fragment d'autobiographie romanesque qui porte le titre de Novembre.

Le premier fragment en date publié est le Chant de la mort (1838) ; le second, Smarh (vieux mystère, dit le manuscrit), daté de l'année suivante, emprunte une certaine importance du fait qu'on y peut trouver l'idée mère et comme les linéaments de cette fameuse Tentation de saint Antoine, éternelle obsession du pauvre Flaubert qui ne cessa d'y revenir, de la reprendre et de la remanier jusqu'en 1874 où elle parut enfin en volume et quand l'Artiste en avait déjà publié les trois quarts dès 1857.

Cependant la mort du père de Flaubert, en le soustrayant à une tutelle trop étroite et par le bénéfice d'une succession assez considérable, allait lui permettre de renoncer à toute espèce de travail autre que de son choix. Dès lors la littérature le prend, l'absorbe tout entier. Il s'installe d'abord aux environs de Rouen, à Croisset, avec sa famille, puis il part pour la Bretagne avec M. Maxime du Camp et en rapporte la matière d'un livre d'impressions qui sera publié après sa mort sous le titre de Par les Champs et par les Grèves. Retour à Croisset. Smarh devient dans l'esprit de Flaubert la Tentation de saint Antoine qu'il ébauche dans ses grandes lignes. En 1849, nouveau départ avec M. du Camp, mais cette fois pour la Grèce, la Syrie, l'Egypte, etc., d'où il compte rapporter un nouveau livre d'impressions, dont le début seul fut écrit (A Bord de la Cange); du moins Flaubert y recueillit-il des indications de paysages qui devaient lui servir par la suite. Second retour et installation à Croisset en 1851.

Reprise de la Tentation de saint Antoine, qu'il mène d'un trait jusqu'à plus de la moitié du livre et qu'il abandonne brusquement pour l'exécution d'un sujet tout opposé : c'est Madame Bovary, roman de moeurs contemporaines, publié dans la Revue de Paris en 1857, poursuivi sous l'inculpation d'outrage aux moeurs et acquitté sur la remarquable défense de Me Sénart. De Madame Bovary date la réputation de Gustave Flaubert. Le livre fit un bruit énorme dans la presse et dans le public; Sainte-Beuve l'appuya de sa courageuse et décisive autorité. On y vit communément le point de départ d'un art nouveau, franchement réaliste, décidé à tout comprendre et à tout dire; une critique plus avertie devait retrouver plus tard dans cette forme d'apparence si tranchée bien des attaches encore avec le romantisme déclinant. Il eût semblé qu'un succès aussi vif devait décider de la direction de Flaubert : il n'en fut rien.

Presque en même temps que Madame Bovary paraissait dans la Revue de Paris, l'Artiste publiait en fragments la Tentation de saint Antoine. En 1858, Flaubert partait pour Tunis, visitait l'emplacement de Carthage, et quatre ans plus tard donnait Salammbô, reconstitution prodigieuse, aux trois quarts intuitive, d'une civilisation à peu près sans histoire et où l'on ne saurait trop admirer du moins la claire et froide beauté du style, la farouche grandeur des épisodes, la marche rythmique de l'action. Salammbô fut loin de provoquer le même enthousiasme que Madame Bovary. Sainte-Beuve lui-même s'éleva contre les procédés un peu suspects d'un romancier avant tout passionné d'exactitude et qui allait choisir de toute l'histoire la civilisation qui prêtait le plus aux hypothèses. Flaubert riposta. La discussion fut longue ; elle n'est point de celles qui se tranchent tout entières en un sens ou en l'autre ; du moins la bonne foi de Flaubert y apparut-elle absolue. Avec l'Education sentimentale, roman d'un jeune homme, Flaubert parut revenir un moment, en 1869, au genre qui lui avait valu une si rapide et légitime célébrité, lors de la publication de Madame Bovary.

La Tentation de saint Antoine, publiée en 1874, fut au contraire un retour vers le roman descriptif et d'imagination rétrospective. La même année, Flaubert abordait le théâtre avec une pièce d'actualité, Candidat, qui fut jouée au Vaudeville et tomba net. Ce n'était point sa première tentative dramatique. Flaubert avait écrit une manière de féerie lyrique, le Château des fleurs, qu'il essaya vainement de faire accepter d'un directeur de théâtre et qui a été publié dans ses Oeuvres posthumes. En 1877 paraissaient Trois Contes, dans la manière impersonnelle, hautaine et un peu froide de Salammbô. La mort vint le surprendre au moment où il mettait la main aux derniers chapitres d'une oeuvre nouvelle : Bouvard et Pécuchet, partiellement publiée après sa mort dans la Revue politique et littéraire et réunie en volume en 1881.

Sur la fin de sa vie, Flaubert avait fort malheureusement aliéné sa fortune pour satisfaire à des exigences de famille; M. Jules Ferry, alors ministre de l'instruction publique, s'honora en le pourvoyant immédiatement d'une place à la bibliothèque Mazarine (1879). Les oeuvres posthumes du grand romancier comprennent ses Lettres à George Sand (1884); Par les Champs et par les Grèves, publiés d'abord dans le Gaulois et comprenant, en outre des mélanges dont nous avons parlé, une étude sur Rabelais, la Préface aux dernières chansons et la Lettre au Conseil municipal de Rouen, à la suite du refus opposé par la ville à l'érection d'un monument public en l'honneur de Louis Bouilhet ; Candidat et le Château des fleurs, publiés dans la Vie moderne (1885); enfin une Correspondance fort volumineuse (...). La ville de Rouen a élevé en 1890 un monument à la gloire de Gustave Flaubert ; mais Croisset où il mourut et dont le beau parc baignait dans la Seine a été rasé et transformé en un établissement industriel. »

Source : agora.qc.ca  

Tombe

Où se trouve la tombe de Gustave Flaubert ?

La position exacte de la tombe de Gustave Flaubert n'est pas renseignée.
Vous pouvez nous transmettre l'emplacement exact de sa tombe.

Où est enterré Gustave Flaubert ?

Cimetière Monumental de Rouen
Rue du Mesnil Gremichon
76000 Rouen
Seine-Maritime
France Drapeau francais

Son enterrement au cimetière monumental de Rouen se déroule le 11 mai 1880, en présence de nombreux écrivains importants qui le reconnaissent comme leur maître, qu'il s'agisse d'Émile Zola, d'Alphonse Daudet, d'Edmond de Goncourt, de Théodore de Banville ou de Guy de Maupassant, dont il avait encouragé la carrière depuis 1873.

La tombe de Gustave Flaubert est au Cimetière Monumental de Rouen, Rue du Mesnil Gremichon, 76000 Rouen, Seine-Maritime, France Drapeau francais.

Citations

Les meilleures citations de Gustave Flaubert.

Je suis doué d'une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire.
La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.
Le bonheur est un mythe inventé par le diable pour nous désespérer.

Merci à notre partenaire Citation Célèbre qui nous a proposer de partager son catalogue de phrases de Gustave Flaubert. Vous pouvez consulter les meilleures citations de Gustave Flaubert, proverbes, petites phrases et pensées sur le site Citation Célèbre.

Forum

Soyez le premier à poser une question sur Gustave Flaubert.

Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Gustave Flaubert
  • Nom complet : --
  • Prénom : Gustave
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Flaubert
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : gustave flauber, gustave flober, gustave flaubere, gustave flauberd, Flobert, Flober

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Date de mort : 8 mai 1880
  • Lieu de mort : --
  • Âge de mort : 58 ans
  • Cause de mort : Accident vasculaire cérébral (Maladie cardio-vasculaire)

Obsèques

Que recherchez-vous sur Gustave Flaubert ?

Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Gustave Flaubert, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.

Demandez-nous

Notez !

5 sur 5
  ?
1 note
5 étoiles
1
4 étoiles
0
3 étoiles
0
2 étoiles
0
1 étoile
0
0 étoile
0
5,00

Au Paradis !

Gustave Flaubert est au Paradis ! Les membres du site ont décidé de porter Gustave Flaubert au plus haut niveau du site en lui attribuant une note moyenne de 5 sur 5 avec 1 note. Seules les célébrités ayant une note de 4 ou + peuvent prétendre à une place au Paradis.


 La bêtise, il en fit un herbier et les "bouvard et pécuchet" sont à plaindre plus qu'à blamer dans une vie ennuyeuse et codifiée...
Flaubert a montré les travers d'une société que l'on pourrait aisément calquer sur notre époque. La bêtise, il en fit un herbier et les "bouvard et pécuchet" sont à plaindre plus qu'à blamer dans une vie ennuyeuse et codifiée... qui est le creuset de tous les excès !
Commentez - il y a 5 ans

Commentaires

Vous avez des questions sur Gustave Flaubert ? Des remarques ? Des infos à partager ?

Image
Donias Tombeau de Flaubert et de sa famille à Rouen.
Répondre - il y a 6 ans
Donias Publication visible uniquement par les membres de JeSuisMort. Inscription/Connexion pour la lire.
Répondre - il y a 6 ans

Liens

Liens externes

Si vous connaissez un site qui parle de Gustave Flaubert et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.

Autres romancier francais

Portrait de Marcel Pagnol
 

Drapeau France 1895 - 1974
Francais, 79 ans

Écrivain, dramaturge et cinéaste français devenu célèbre avec sa pièce de théâtre Marius (1929), puis ses nombreux films avec les grands acteurs de l'époque (en particulier Raimu, Fernandel et Pierre Fresnay) : Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938)... Élu à l'Académie française en 1946. Auteur de "La Gloire de mon père" et "Le Château de ma mère", "Jean de Florette" et "Manon des Sources".
Portrait de Guy De Maupassant
 

Drapeau France 1850 - 1893
Francais, 42 ans

Écrivain français a marqué la littérature française par ses romans dont « Une vie » (1883), « Bel-Ami » (1885), « Pierre et Jean » (1887), et surtout par ses nouvelles comme « Boule de suif » (1880), les « Contes de la bécasse » (1883) ou « Le Horla » (1887). Ses œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. Reconnu de son vivant, la carrière littéraire de Maupassant se limite seulement à une décennie (de 1880 à 1890) avant qu'il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure à 42 ans.
Portrait de Jean D'Ormesson
 

Drapeau France 1925 - 2017
Francais, 92 ans

Romancier français, membre de l'Académie française, connu pour ses romans La Gloire de l'Empire (1971), Au plaisir de Dieu (1974), Dieu, sa vie, son œuvre (1981), Histoire du Juif errant (1992), C'est une chose étrange à la fin que le monde (2010) ou Je dirai malgré tout que cette vie fut belle (2016).
Portrait de Victor Hugo
 

Drapeau France 1802 - 1885
Francais, 83 ans

Le plus grands écrivain français du 19e siècle et l'un des plus importants écrivains de langue française au monde. Grand romancier, il est l'auteur de « Les Misérables » (1862) et « Notre-Dame de Paris » (1831). À la tête du mouvement romantique, il a révolutionné le théâtre : « Cromwell » (1827), « Hernani » (1830) et « Ruy Blas » (1838). Grand poète, il est l'auteur de « Les Châtiments » (1853), « Les Contemplations » (1856) et « La Légende des siècles » (1859). Personnalité politique et un intellectuel engagé, il a joué un rôle majeur dans l’histoire du 19e siècle.
Portrait de Hervé Bazin
 
Notez-le !

Drapeau France 1911 - 1996
Francais, 84 ans

Romancier français connu pour sa trilogie de romans autobiographique « Vipère au poing » (1948, volume 1), « La Mort du petit cheval » (1950, volume 2) et « Cri de la chouette » (1972, volume 3).
Portrait de Frédéric Mitterrand
 
Notez-le !

Drapeau France 1947 - 2024
Francais, 76 ans

Animateur de télévision, romancier et politicien français, animateur de télévision, passionné de Cinéma, il fut ministre de la Culture de 2009 à 2012. Il était le neveu de François Mitterrand (président de la République française de 1981 à 1995).