Alfred Jarry

 
Alfred Jarry
1873 - 1907
 

Écrivain français du mouvement 'Pataphysique connu pour ses oeuvres : « Ubu roi » (1896), « Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien » (1911), « L'Amour absolu » (1899), « Ubu enchaîné » (1900) , « Le Surmâle » (1902)...

34 ans Mort victime d'une méningite tuberculeuse (maladie) à l'âge de 34 ans.

Enterré en France à Bagneux (Hauts-de-Seine).

Cimetière de Bagneux
Zoomez sa tombe

Biographie

Alfred Jarry, né à Laval (Mayenne) le 8 septembre 1873 et mort à Paris le 1er novembre 1907, est un poète, romancier et dramaturge français.

Alfred Jarry est le fils d'Anselme Jarry, négociant puis représentant en commerce, et de Caroline Quernest. En 1878, il est inscrit comme élève dans la division des minimes du petit lycée de Laval. L'année suivante, sa mère déménage à Saint-Brieuc. C'est donc au lycée de Saint-Brieuc que Jarry poursuit ses études jusqu'en 1888. Dès 1885, il compose des comédies en vers et en prose, comme les Brigands de la Calabre (1885), le Parapluie-Seringue du Docteur Thanaton, le Procès, les Antliaclastes (1re version 1886, 2e version, 1888).

En 1888, sa mère s'installe avec ses deux enfants à Rennes. Jarry entre en rhétorique au lycée de Rennes (actuel lycée Émile-Zola) en octobre 1888. Là, M. Hébert, professeur de physique, incarne aux yeux de ses élèves « tout le grotesque qui est au monde ». L'enseignant devient le héros d'une littérature scolaire abondante, dont un texte intitulé Les Polonais que Jarry, en classe de première, va mettre en forme de comédie : c'est la plus ancienne version d'Ubu roi.

En 1891-1892, il est élève d'Henri Bergson et condisciple de Léon-Paul Fargue et d'Albert Thibaudet au lycée Henri-IV. Il échoue au concours d'entrée à l'École normale supérieure (trois échecs successifs suivis de deux échecs pour la licence ès lettres).

Ses publications lui permettent cependant de rencontrer Marcel Schwob, Alfred Vallette (directeur du Mercure de France) et sa femme Rachilde. Dans la maison du couple, il présente, en 1894, Ubu Roi. Il collabore au Mercure de France et à la Revue Blanche. Deux ans plus tard, il entre en fonction auprès de Lugné-Poë qui lui confie le programme de la prochaine saison du Théâtre de l'OEuvre où la première d'Ubu roi eut lieu le 10 décembre 1896, suscitant une polémique comparable à la bataille d'Hernani. Dès lors, les représentations des pièces de Jarry se suivent, au fil des cycles d'Ubu.

De 1894 à 1895, il dirige l'Ymagier avec Remy de Gourmont : Recueil de gravures anciennes et nouvelles, d'études artistiques et philologiques qui paraît en fascicules trimestriels, in--4 °. En 1896 se place l'événement historico-mythique de l'achat de la bicyclette « Clément Luxe 96 course sur piste » que le marchand Trochon s'obstinera longtemps à vouloir faire payer au poète, en vain. Il fonde une revue d'estampes Perhindérion qui n'aura que deux numéros. En 1897, il a épuisé son héritage, mais achète un bateau, L'As, qui entrera dans la littérature par la geste de Faustroll. Son compatriote, le douanier Rousseau, l'héberge brièvement. En novembre 1897, il s'installe 7, rue Cassette, dans sa grande Chasublerie.

Le 20 janvier 1898, une représentation d'Ubu Roi par des marionnettes (dues à Pierre Bonnard) est donnée au théâtre des Pantins, à Paris. Jarry écrit en 1901 une réduction en deux actes d'Ubu Roi qui est jouée la même année au cabaret des « Quat'z'arts » (cette version raccourcie d'Ubu Roi parait en 1906 sous le titre d'Ubu sur la butte). En 1902, paraît Le Surmâle. La même année, Jarry commence une brève collaboration avec la revue du prince Bibescu, La Renaissance Latine. Il publie en 1903 une série d‘articles dans la revue Le Canard Sauvage (premier numéro en mars 1903, dernier numéro en octobre 1903). Il commence à écrire La Dragonne pendant son séjour chez Claude Terrasse, au Grand-Lemps, en 1904, tout en continuant à travailler au livret de Pantagruel.

Dans l'ouvrage Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien, édité après sa mort, il définit la 'Pataphysique comme « la science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité ». (livre II, chapitre VIII), science que perpétue le Collège de 'Pataphysique fondé en 1948.

S'identifiant à son personnage et faisant triompher le principe de plaisir sur celui de réalité, Jarry a vécu comme il lui plaisait avec ses trois attributs : la bicyclette, le revolver et l'absinthe. Il leur sacrifiera la respectabilité et le confort. Dans une petite baraque proche d'une rivière, à côté d'un lit-divan, Rabelais composait l'essentiel de sa bibliothèque. L'humour lui a permis d'accéder à une liberté supérieure. « Jarry jouant Ubu, non plus sur scène mais à la ville, tend ainsi un terrible miroir aux imbéciles, il leur montre le monstre qu'ils sont. Il dit « Merdre aux assis ». » (Georges-Emmanuel Clancier)

Le 28 mai 1906, Jarry écrit à Rachilde : « (Le Père Ubu) n'a aucune tare ni au foie, ni au coeur, ni aux reins, pas même dans les urines ! Il est épuisé, simplement et sa chaudière ne va pas éclater mais s'éteindre. Il va s'arrêter tout doucement, comme un moteur fourbu. » Épuisé, malade, harcelé par ses créanciers, malgré l'aide financière d'Octave Mirbeau et de Thadée Natanson, Jarry fait des allers et retours Paris-Laval et meurt d'une méningite tuberculeuse six mois plus tard, le 1er novembre 1907 à l'hôpital de la Charité, à Paris. Comme dernière volonté il demande un cure-dent. Il est enterré au cimetière parisien de Bagneux.

Ainsi, l'oeuvre d'Alfred Jarry, au comique grinçant, met en scène de façon insolite les traits humains les plus grotesques. Il est l'inventeur du terme de « 'Pataphysique », science qui cherche à théoriser la déconstruction du réel et sa reconstruction dans l'absurde. Jarry est l'un des inspirateurs des surréalistes et du théâtre contemporain. Une statue signée Zadkine consacre l'hommage de sa ville natale.

Cet auteur est transformé par André Gide en personnage de roman dans Les Faux-monnayeurs.

Une salle de l'Université Rennes 2 porte son nom.

Source : fr.wikipedia.org  

Tombe

Où se trouve la tombe d'Alfred Jarry ?

La position exacte de la tombe d'Alfred Jarry n'est pas renseignée.
Vous pouvez nous transmettre l'emplacement exact de sa tombe.

Où est enterré Alfred Jarry ?

Cimetière de Bagneux
45 Avenue Marx Dormoy
92220 Bagneux
Hauts-de-Seine
France Drapeau francais

La tombe d'Alfred Jarry est au Cimetière de Bagneux, 45 Avenue Marx Dormoy, 92220 Bagneux, Hauts-de-Seine, France Drapeau francais.

Citations

Les meilleures citations d'Alfred Jarry.

Quand le dieu et la déesse veulent s'unir, ils entraînent chacun de leur côté, l'un vers l'autre, le monde où ils habitent.
La plus noble conquête du cheval, c'est la femme.
L'indiscipline aveugle et de tous les instants fait la force principale des hommes libres.

Merci à notre partenaire Citation Célèbre qui nous a proposer de partager son catalogue de phrases d'Alfred Jarry. Vous pouvez consulter les meilleures citations d'Alfred Jarry, proverbes, petites phrases et pensées sur le site Citation Célèbre.

Fiche d'identité

Identité

  • Nom complet : --
  • Nationalité (à sa mort) : Française Drapeau francais
  • Nationalité (à sa naissance) : --
  • Sexe : Masculin

Domaines d'activité

Noms

  • Nom usuel : Alfred Jarry
  • Nom complet : --
  • Prénom : Alfred
  • Noms dans d'autres langues : --
  • Homonymes : 0 (aucun)
  • Nom de famille : Jarry
  • Pseudonyme : --
  • Surnom : --
  • Erreurs d'écriture : --

Naissance

  • Signe astrologique du zodiaque : --
  • Signe astrologique chinois : --

Décès

  • Âge de mort : 34 ans
  • Cause de mort : Méningite tuberculeuse (Méningite)

Obsèques

Que recherchez-vous sur Alfred Jarry ?

Si vous ne trouvez ce que vous recherchez sur Alfred Jarry, décrivez-nous votre demande et nous vous répondrons personnellement dans les plus brefs délais.

Demandez-nous

Notez !

Aucune note pour le moment...
  ?
0 note
5 étoiles
0
4 étoiles
0
3 étoiles
0
2 étoiles
0
1 étoile
0
0 étoile
0
--

Commentaires

Vous avez des questions sur Alfred Jarry ? Des remarques ? Des infos à partager ?

Image

Liens

Liens externes

Si vous connaissez un site qui parle d'Alfred Jarry et susceptible d'apporter des informations complémentaires à cette page, vous pouvez nous proposer le lien. Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié.

Autres romancier francais

Portrait de Marcel Pagnol
 

Drapeau France 1895 - 1974
Francais, 79 ans

Écrivain, dramaturge et cinéaste français devenu célèbre avec sa pièce de théâtre Marius (1929), puis ses nombreux films avec les grands acteurs de l'époque (en particulier Raimu, Fernandel et Pierre Fresnay) : Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938)... Élu à l'Académie française en 1946. Auteur de "La Gloire de mon père" et "Le Château de ma mère", "Jean de Florette" et "Manon des Sources".
Portrait de Victor Hugo
 

Drapeau France 1802 - 1885
Francais, 83 ans

Le plus grands écrivain français du 19e siècle et l'un des plus importants écrivains de langue française au monde. Grand romancier, il est l'auteur de « Les Misérables » (1862) et « Notre-Dame de Paris » (1831). À la tête du mouvement romantique, il a révolutionné le théâtre : « Cromwell » (1827), « Hernani » (1830) et « Ruy Blas » (1838). Grand poète, il est l'auteur de « Les Châtiments » (1853), « Les Contemplations » (1856) et « La Légende des siècles » (1859). Personnalité politique et un intellectuel engagé, il a joué un rôle majeur dans l’histoire du 19e siècle.
Portrait de Albert Camus
 

Drapeau France 1913 - 1960
Francais, 46 ans

Romancier, dramaturge et essayiste français, prix Nobel de littérature en 1957, son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir ». Ses oeuvres les plus connus sont L'Étranger (1942, roman), Le Mythe de Sisyphe (1942, essai), Caligula (1944, pièce de théâtre) La Peste (1947, roman), Les Justes (1949, pièce de théâtre), L'Homme révolté (1951, essai) ou La Chute (1956, roman).
Portrait de Guy De Maupassant
 

Drapeau France 1850 - 1893
Francais, 42 ans

Écrivain français a marqué la littérature française par ses romans dont « Une vie » (1883), « Bel-Ami » (1885), « Pierre et Jean » (1887), et surtout par ses nouvelles comme « Boule de suif » (1880), les « Contes de la bécasse » (1883) ou « Le Horla » (1887). Ses œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. Reconnu de son vivant, la carrière littéraire de Maupassant se limite seulement à une décennie (de 1880 à 1890) avant qu'il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure à 42 ans.
Portrait de Jules Verne
 

Drapeau France 1828 - 1905
Francais, 77 ans

Écrivain français, l'un des plus grands romanciers du monde dont l'œuvre est principalement constituée de romans d'aventures utilisant les progrès scientifiques propres au XIXe siècle dont : « Voyage au centre de la Terre » (1864), « Vingt mille lieues sous les mers » (1870), « Le Tour du monde en quatre-vingts jours » (1873), « L'Île mystérieuse » (1874-1875) ou « Michel Strogoff » (1876). L’œuvre de Jules Verne est populaire dans le monde entier et, selon l’Index Translationum, avec un total de 4 702 traductions, il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie. Il est ainsi en 2011 l'auteur de langue française le plus traduit dans le monde. L'année 2005 a été déclarée « année Jules Verne », à l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain.
Portrait de Romain Gary
 

Drapeau France 1914 - 1980
Francais, 66 ans

Écrivain français de la seconde moitié du XXe siècle connu pour la mystification littéraire qui le conduisit, dans les années 1970, à signer plusieurs romans sous le nom d'emprunt d’Émile Ajar, en les faisant passer pour l'œuvre d'un tiers. Il est ainsi le seul romancier à avoir reçu le prix Goncourt à deux reprises, sous deux pseudonymes avec « La Promesse de l'aube » (1960) et « Les Racines du ciel » (1956).